29/06/2013
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Zone Libre de la Péninsule d'Uliatsay

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La Zone Libre de la Péninsule d'Uliatsay, dite ZLPU, est une zone contrôlée par le Mouvement Révolutionnaire Socialiste Carandais, le MRSC.

Elle regroupe les raïons de :
- Krayoun, Lankad
- Aparïan, Gorimly
- Nushat, Hashier

Le Mouvement Révolutionnaire Socialiste Carandais ou MRSC est créé en 1991, avant même l’arrivée au pouvoir de Geremia par des ouvriers et employés de la banlieue de Saran. Ses premières actions non violentes suivent le cadre politique classique et présentent de nombreux candidats aux diverses élections. Ils ont eu quelques sièges au moment des élections législatives ayant abouti à la victoire de Geremia et sont même accusés par certains d’avoir permis son accession au pouvoir, 2 députés du MRSC ayant voté pour lui. Ils se sont rapidement radicalisé après l’arrivée au pouvoir de Geremia en multipliant les attentats ou les sabotages meurtriers et au fil des premiers mois de guerre civile, la région très à gauche d’Uliastay, berceau de leur électorat c’est massivement soulevé contre le régime de Geremia et le MRSC, pourtant originaire de la banlieue de Saran a pu durablement s’installer là bas. Ils commencent véritablement leur occupation politique par la prise de l’hôtel de ville de Gorimly le 27 février 2000 qui est suivi par un grand mouvement de liesse dans tout le raïon d’Aparïan, y compris du côté des militaires et des policiers. Le 7 mars suivant, l’armée royale quitte totalement le raïon et d’intenses combats ont lieu au Nord, dans le raïon de Krayoun et aboutit à la fuite du gouvernement local vers Saran le 9 septembre 2000, les combats continuent cependant jusqu’au départ total des troupes royales vers le 20 décembre 2000. La situation s’enlise rapidement, l’armée royale se renforce grâce à un peu d’aide internationale et multiplie les frappes aériennes sur les raïons contrôlés par le MRSC. Cela ne les empêche pas de progresser plus au Sud, à Nushat avec une première incursion en janvier 2002, puis en avril et en août de la même année suivis d’une première prise de l'hôtel de ville de Hashier le 3 janvier 2003. Hôtel de ville qui sera totalement détruit le lendemain par des bombes incendiaires lancées par les forces de Gérémia. Cependant, le MRSC contrôlera à nouveau Hashier à partir du 19 mai 2004 et cette fois-ci de manière définitive après une large percée opérée par les combattants socialistes le 17 mai. Le contrôle total du raïon ne sera pleinement actif qu’au courant du mois d’octobre 2007 avec le départ des militaires royaux des mines du Sud et de l’Est du raïon. Cette région est encore très disputée, chacun voulant conserver son contrôle sur les mines de métaux.

En 2005, le cofondateur du MRSC, Guilhem Derland, est tué lors de l’explosion de l’hôtel où il vivait à Lankad alors qu’il n’avait que 33 ans. Il dirigeait politiquement et militairement le MRSC depuis 1997 et était très apprécié de ses pairs, notamment pour son aura, son charisme, son intelligence et sa bonté. Né en 1972 dans une famille plutôt aisé de Saran, il fonde le mouvement à tout juste 19 ans en 1991 avec l’aide d’Eleanor King, sa tante maternelle et préceptrice. Il devient député en 1995, comme sa tante mais ne voteront pas en faveur de Germia, au contraire de 8 autres députés du MRSC. Initialement partenaire de Geremia, il lui est proposé un poste de ministre qu’il décline et rentre rapidement en opposition contre Geremia et commencent alors les actions plus violentes. Ses parents et sa petite sœur de tout juste 8 ans seront emprisonnés par la suite sans plus avoir de nouvelles d’eux. C’est à partir de là que commence l’occupation d’Uliatsay dont il prendra la direction avec l’aide de sa tante et des ses 6 frères. Il fonde la même année une famille en se mariant avec Elen Krapabel et ont ensemble 3 enfants. Lors de l’attentat, seul Guilhem décédera. Cela a renforcé l’aura de Guilhem et dorénavant ses enfants sont mystifiés dans le récit révolutionnaire et très protégé par le MRSC puisque l’armée royale souhaite leur mort. Les 6 frères de Guilhem sont toujours vivants, 1 est secrétaire national : Olivier, 2 sont législateurs : David et Christian et enfin les 3 autres combattent : Eric, Xavier et Jean.

Aujourd’hui les combats se déroulent majoritairement dans le raïon du Bichkek, autre berceau de la gauche, qui accueille également un grand camp de travail, aucune des parties n’arrivent à prendre l’ascendant de l’autre. Le MRSC avançant difficilement et perdant de nombreux soldats, mais de l’autre les armes royales sont en recul sur tous les fronts, avec notamment un recul léger mais constant obligeant les militaires royaux à abandonner chaque jour, un champ, une forêt, un hameau, parfois un village ou une usine aux révolutionnaires. Depuis quelques semaines, 2 villes sont totalement assiégés : … et … .

La Zone Libre est un régime mixte entre une volonté d’anarchie libertaire et de l’autre une vieille idéologie socialiste plus démocratique. De plus, la Zone Libre est constamment sous le feu des armées royales et donc les institutions sont grandement déstabilisées. Ainsi, les instances “nationales” sont dans les mains du MRSC dont les représentants sont élus à main levée tous les 3 mois, dans les faits il n’y a eu que 2 “Guide du mouvement révolutionnaire”, Guilhem Derland, co fondateur du mouvement puis Eleanor King, co fondatrice du mouvement en fonction depuis la mort de Guilhem Derland sur le front en juin 2005. Le gouvernement de Guilhem était relativement restreint avec un très faible parlement de 9 “législateurs socialistes”, 3 par raïon et 2 “secrétaires généraux” par région, une sorte de ministre. Les législateurs, comme les secrétaires, sont également élus à main levée tous les 3 mois.

Eleanor a totalement revu le fonctionnement politique, le nombre de “législateurs socialistes” est augmenté, passant de 3 législateurs par raïon à un nombre variable, 5 pour Nushat, 9 pour Aparïan et 21 pour Krayoun. Ce nombre a changé lors de la dernière élection, 6 pour Nushat, 9 pour Aparïan et 22 pour Krayoun avec une arrivée inédite de nombreux habitants de Saran ou de prisonniers politiques et déportés libérés. Les secrétaires régionaux devenus “secrétaires nationaux” sont également réformés, ils sont au nombre de 12 et sont élus au niveau “national”. Leur mandat reste d’une durée de 3 mois et le scrutin se fait à main levée.

Ce fonctionnement relève de la coutume et aucun texte édicte clairement le rôle de chacun. De plus, il n’existe pas d’administration à proprement parler, les législateurs, les secrétaires et même le guide n’ont un lieu précis de travail ou des compétences claires. Ils travaillent cependant la plupart du temps dans des locaux publics : établissements scolaires, administrations publiques… dans toute la Zone Libre pour éviter des attaques ciblées royales. Avant l’attentat contre Guilhem Derland, ils travaillaient tous dans le Grand Hotel de Lankad, totalement détruits par une frappe aérienne commanditée par Geremia en personne.

Au plan “local”, le fonctionnement se veut “autogéré”, la plupart des travaux et investissement à l’échelle local se faisant par consensus collectif et sont financés par la mise en commun des ressources, notamment les terrains ou les matériaux et par des dons plus ou moins obligatoires, soit en nature, soit en argent. Le fonctionnement local, en particulier dans le domaine de la santé ou de l’éducation diffère selon les raïons, à Nushat le maître mot est le bénévolat, les personnes qualifiés devant un certain nombre d’heures de services à la collectivité, les enseignants et les soignants travaillent généralement 4 jours par semaine et offre leur 5e journée de travail à la collectivité. Dans les autres raïons, le bénévolat est beaucoup moins pratiqué, les enseignants et les soignants sont salariés de micro entreprises financées par divers impôts mais aussi par certains trésors de guerre ou des nombreux cambriolages réalisés en zone royale, et plus particulièrement dans les grands magasins et belles demeures de Saran. Mais ici aussi les décisions relatives au fonctionnement se font par des processus consensuels.

La sécurité intérieure à la zone, les forces résistantes, la justice ou encore le système carcéral sont gérés par les secrétaires auxquels se mélange une méritocratie très prononcée dans l’armée, une justice collective avec des procès pouvant réunir plusieurs dizaine de jurés pour un simple délit à plusieurs milliers pour un crime. Cette justice populaire est majoritaire mais Lankad et Gorimly ont gardé des juges plus professionnels. La sécurité interne à la zone suit un chemin de police militarisé plus conventionnel et pour le système carcéral, la politique se veut principalement éducative pour les délits commis par des citoyens de la Zone, les prisonniers de guerre sont souvent mis au service de l’armée et la peine de mort est souvent appliquée par la justice populaire.

Le but du MRSC est simple et clair : la fin de la monarchie carandaise et l’instauration d’une république socialiste, largement auto gérée avec le plus de libertés individuelles possibles mais aussi une grande économie productiviste et collectiviste. Le MRSC est devenu leader parmi les divers groupes de résistance de gauche même s’il lui est reproché ses anciens liens avec Gérémia et ses liens très forts avec les catholiques du MCL. Les deux mouvements ont plusieurs fois mené des actions communes et insinuent même qu’ils sont prêts à refonder le pays ensemble. Il serait donc sage que les mêmes petits bourgeois véreux de Kantan et Shymonur en face de même avant qu’ils ne meurent dans les mêmes souffrances qu’ils faisaient infligés aux martyrs de Carande.
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Radio officiel de la Zone Libre de la Péninsule d'Uliatsay, Antenne Libre de Lankad

Chers auditeurs, chères auditrices, nous interrompons exceptionnellement nos programmes pour une allocution spéciale de madame Eleanor King, guide du mouvement révolutionnaire et cofondatrice de notre mouvement révolutionnaire socialiste carandais.

“Chers camarades, chers amis,

C’est avec une émotion certaine que je m’adresse à vous ce soir. En effet, comme vous le savez la victoire n’a jamais été aussi proche. Je ne dis pas cela sur le ton léger et désinvolte de notre roi illégitime. Mais au contraire sur le ton ferme et grave que nous obligent nos souffrances et nos sacrifices mais également sur le ton heureux et serein que nous procure les récents évènements qui se sont déroulés récemment dans le raïon du Bichkek. En effet, comme vous le savez, depuis des mois nos plus valeureux combattants et valeureuses combattantes livrent une âpre bataille contre les mercenaires étrangers engagés par le pouvoir illégitime de Saran. Leurs souffrances sont nombreuses, leurs douleurs sont permanentes mais cela ne fait que renforcer leur courage et décupler leurs forces. Mais leurs besoins sont également immenses, nos camarades qui luttent jour et nuit usent très rapidement nos faibles munitions qui nous proviennent du monde libre, nos armes sont également de qualité inférieure par rapport aux matériels sophistiqués fournis par des forces étrangères. Nos frères et sœurs d’armes ont également du mal à vivre au quotidien, à manger convenablement, à se vêtir de la manière la plus appropriée qui soit.

C’est pour cela que je lance un appel solennel à la communauté internationale, venez en aide aux gardiens de la paix et de la démocratie de Carande ! Aidez-nous ! Envoyez-nous n’importe quoi… Ne serait-ce qu’une cartouche, qu’une seule boîte de conserve ou qu’une seule veste chaude, mais aidez-nous ! N’ayez pas peur chers dirigeants du monde entier d’oser défier ce pouvoir despotique, mortifère et totalitaire qui c’est illégalement installé sur le territoire du peuple carandais. Aidez également ce peuple de la liberté qui souffre tant, envoyez nous tout ce qu’il nous faut pour tout simplement survivre.

Je comprends parfaitement que nos idéologies progressistes et socialistes puissent gêner plus d’une nation, alors pensez également à nos frères et sœurs de combat catholiques du Sud.

Et je sais très bien ce que vous allez me dire, mais pourquoi vous aider alors que vous ne faites rien depuis 10 ans ? Tout simplement parce que depuis un mois, nous n’avons jamais autant libéré de territoires, nous avons consolidé à 100% le contrôle de nos 3 provinces de la péninsule et surtout pour la première fois depuis le début de la guerre civile nos forces vives sont entrés sur le territoire du raïon du Bichkek et contrôlent dors et déjà plus d’un tiers du territoire de cette province soit plus de 600km2 conquis en une petite quarantaine de jours. Et à l’heure où je vous parle, nos combattants et combattantes progressent encore dans le même raïon et on vient de m’informer à l’instant de la libération totale de la ville de Kantan après un long siège de près de 3 mois qui a permis la reddition sans conditions du petit groupe d’aristocrates qui dirigeait illégalement cette belle cité.

Vous voyez chers dirigeants du monde entier, nous sommes capables de prendre beaucoup de territoires si nous avons les moyens adéquats. Alors je vous en conjure, envoyez nous tout ce que vous pouvez ! Il en est de l’avenir de tout un peuple.

Vive la démocratie ! Vive notre Mouvement ! Vice Carande !
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Acte de redition

Nous, Ershat Tahirov et Azamat Rustemov
Gouverneurs royaux des raïons de Bichkek et Samakh,

Reconnaissons par la présente notre défaite et notre incapacité à poursuivre les hostilités contre les forces libres et socialistes. Nous acceptons donc de nous rendre sans condition aux Mouvement Révolutionnaire Socialiste Carandais.

Nous remettons tous nos armements, nos munitions, nos équipements et toutes nos provisions aux forces alliées. Nous nous engageons également à respecter toutes les lois et tous les règlements applicables aux prisonniers et à obéir aux ordres du gouvernement légitime d'Eleanor King.

Nous acceptons que toutes les décisions concernant notre sort soient prises par les autorités socialistes. Nous sommes conscients que nous devrons répondre de nos actes devant la justice, conformément aux lois en vigueur.

Nous reconnaissons que la reddition est sans retour et qu'elle implique notre soumission complète aux idéaux révolutionnaires et socialistes. Nous acceptons également que cette reddition soit considérée comme un acte de respect envers tous les résistants, qui ont combattu avec honneur et courage.

Fait à Jannay, le 1er avril 2010.
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