29/06/2013
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Vous voilà sur la chaîne d'information 24/24 du Royaume de Naveces. Ici vous trouverez des débats sur l'actualité ainsi que différents flash infos tout au long de la journée. Il n'est pas rare de voir des personnalités publiques débattre des thèmes de l'actualité sur ce poste. Il s'agit d'informations sur le plan national et international. Cette chaîne fait parti de l'abonnement standard disponible chez votre opérateur.
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Aujourd'hui a lieu un débat sur la guerre qui oppose actuellement la Kaulthie au indépendantistes du Valheim. Les soldats Kaulthes ont pénétré le territoire du Valheim depuis une semaine et les choses ne sont pas prêtes de s'arranger. Notre présentatrice Victoria Gonzalez Almodóvar va faire l'office de médiatrice entre trois experts qui vont débattre du positionnement que doit avoir le Royaume de Naveces sur la lutte effrénée entre les deux pays.

Plateau Navinformation

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Bonsoir à tous et à toutes, je vous souhaite la bienvenue sur Navinformation !
Ce soir, un débat passionnant entre trois experts de la diplomatie internationale sur la question de la guerre que mène la Kaulthie à l'encontre du Valheim. Quelle réaction doit avoir notre gouvernement ?
Chaque expert aura un temps imparti pour présenter et démontrer sa thèse individuellement avant de débattre plus longuement sur certains fait de la guerre. La parole au premier expert !
"

Felix Alvarez Parra

Felix Alvarez Parra :
"Bonsoir, mon nom est Felix Alvarez Parra, je suis diplômé en droit avec une spécialisation en diplomatie internationale. Pour moi la position à adopter est simple, il faut appuyer le Valheim dans cette guerre inégale ou au moins condamner les agissements de la Kaulthie."

"Le comportement de la Kaulthie est imbuvable, n'importe quelle guerre devrait être condamnée par notre pays aux valeurs pacifistes. Et quoi de mieux pour ramener la paix que de forcer l'agresseur à reculer jusqu'à ses propres frontières. Que ce soit en aidant militairement ou d'une quelconque manière le Valheim ou en organisant un embargo universel pour faire du mal à la Kaulthie. Quoi qu'il arrive il faut condamner cette invasion qui vient troubler le continent Eurysien. Nous devons nous sentir concernés par cette guerre car une semblable pourrait très avoir lieu chez nous par exemple avec un pays comme le Kronos qui est une menace constante pour le Golfe d'Evasie. Je pense que nous serions bien content de recevoir de l'aide lorsque cette dernière viendra nous balayer de plein fouet !
"

José Desportes Pozueco

José Desportes Pozueco :
"Chers auditeurs, auditrices laissez-moi me présenter, je me nomme José Desportes Pozueco et j'ai été diplômé dans l'Université Catholique de Piedras Blancas en sciences politiques. Je suis à 100% en désaccord avec M. Alvarez Parra, il ne faut point condamner les agissements de la Kaulthie."

"Dois-je vous rappeler à tous que les territoires que visent actuellement l'armée Kaulthes sont des anciennes terres appartenant à la Kaulthie et dont la séparation par des indépendantistes de ces dernières n'ont été reconnues par la majeur partie des pays. Ces régions qui menacent la Kaulthie et qui risquent de la faire imploser de l'intérieur doivent cesser de menacer le seul Etat souverain qu'est la Kaulthie. Peut-on reprocher aux dirigeants Kaulthes de faire le maximum pour rétablir la stabilité politique de leur pays ?
Je ne pense pas.."


Juan Gulterez Belazquez

Juan Guiterez Belazquez :
"Salutations estimés téléspectateurs, téléspectatrices, je me prénomme Juan Gulterez Belazquez et j'occupe actuellement le rôle de diplomate. Pour moi, c'est assez simple, nous ne devons pas nous en mêler, notre pays sort à peine de l'isolationnisme et vous voulez que notre nation se lance dans une guerre ouverte ? Quelle hérésie !"

"Nous devons rester neutre, ce conflit a des bases très anciennes et il est compliqué de trouver un responsable. C'est donc bien plus complexe de se prononcer sur cette guerre. De plus, il ne serait pas ingénieux que notre nation s'ingère dans cette guerre sans raison surtout que le Royaume de Naveces n'a aucune légitimité à y prendre part. Aussi, le pays est très occupé par ses différents projets avec la Manche-Silice, la Youslévie. Naveces essaie de nouer des accords diplomatiques avec des différents pays et s'ingérer dans une guerre est loin d'être idéal pour favoriser la sympathie internationale."


Victoria Gonzalez Almodóvar

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Très bien messieurs, merci pour vous différents avis sur la question de la guerre entre la Kaulthie et le Valheim. Si vous n'êtes pas suffisamment renseignés sur les origines de ce conflit nous vous redirigeons vers l'excellent article de La Noche à ce propos. Passons au premier fait de guerre, que pensez-vous du blocus engendré par le Novigrad et la non-réaction de l'ONC par rapport à cela ? L'ONC ne doit-elle pas représenter la paix et donc condamner le comportement du Novigrad ?

Felix Alvarez Parra :
"Je suis outré du comportement de l'ONC face à cette guerre, cette organisation qui prône habituellement la paix permet ici que le Novigrad assiste la Kaulthie dans la guerre inégale et injuste qu'elle mène. Selon moi, elle devrait mettre à profit son influence pour forcer la Kaulthie à laisser tranquille le Vaheim et signer un accord de paix. Mais évidemment, ils préfèrent fermer les yeux quand le Novigrad participe à une guerre pour servir ses propres intérêts."

Blocus Flotte Novigradienne

José Desportes Pozueco :
"Je ne vous comprend pas Monsieur Alvarez Parra, l'ONC permet en facilitant la tâche à la Kaulthie d'étouffer les indépendantistes qui menace l'équilibre du pays et par la même occasion de la région. Plus vite la situation sera rétablie, moins de problèmes surgiront dans la région, c'est un projet de paix sur le long terme. Avec l'encadrement de l'ONC je suis certain que la Kaulthie saura calmer les ambitions indépendantistes et pourra rendre sa nation plus harmonieuse."

Juan Guiterez Belazquez :
"Une fois encore c'est assez complexe, les régions envahies par la Kaulthie n'ont même pas toutes été reconnues du Valheim. Alors il est compliqué de comprendre quel camp appuyer. On peut s'interroger sur la légimité de l'ONC d'intervenir dans ce conflit si ce n'est pour apporter la paix mais continuer la guerre. Ce qui est sur c'est que les soutiens de part et d'autres vont créer plus de tensions et vont faire durer la guerre plus longtemps. Mieux vaudrait selon moi trouver un accord sans pour autant s'ingérer militairement dans cette guerre."

Affrontement en Höngar

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Merci à vous pour vos réponses, vous avez chacun pu transmettre votre avis sur la question aux Naveceos. Il faut désormais attendre et guetter la réaction du gouvernement vis à vis de cette guerre pour le moins complexe. Merci à vous Naveceos d'avoir suivi ce débat en direct sur Navinformation, nous vous souhaitons une excellente fin de soirée."
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Aujourd'hui notre présentatrice va poser des questions à Gonzalo Sancet Parejo membre du PE (Parti écologiste) qui va développer l'idée de la décroissance dans le but de préserver le patrimoine naturel du Royaume de Naveces. Il va dessiner de manière rapide et concise les avantages, les inconvénients etc..

Plateau Navinformation

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Bonsoir à tous et à toutes, je vous souhaite la bienvenue sur Navinformation !
Dans l'émission d'aujourd'hui Gonzalo Sancet Parejo membre du PE va faire le tour de la question de la décroissance visant à préserver l'environnement du Royaume de Naveces, est-ce une solution, est-ce réalisable ?
La réponse tout de suite sur Navinformation."


Gonzalo Sancet Parejo :
"Naveceos, Naveceas, je me présente je suis Gonzalo Sancet Parejo et je suis membre du Parti Ecologiste depuis 2003, je siège actuellement au Parlement et je travaille pour la filière du climat. Je vais vous parler de décroissance, une méthode qui divise les experts depuis un long moment."

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Passons tout de suite à la première question !
Est-ce que c’est moral de décroitre pour une population qui risquerait de nager dans la pauvreté?"


Maintien des espaces verts


Gonzalo Sancet Parejo :
"Il est difficile de répondre de manière générale à cette question, car la moralité de décroître dépend de nombreux facteurs et contextes différents. Tout d'abord, il est important de comprendre ce qu'est la décroissance. La décroissance est un mouvement social et économique qui prône une réduction volontaire de la consommation de ressources et de la production de biens matériels, afin de réduire l'impact environnemental et social négatif de l'économie de croissance.
Selon certains partisans de la décroissance, cette approche peut être considérée comme moralement souhaitable si elle contribue à réduire les inégalités et à préserver l'environnement pour les générations futures. Toutefois, il est également possible que la décroissance entraîne une réduction des revenus et des opportunités économiques pour certaines personnes et groupes, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la pauvreté et de l'inégalité.
Il est donc important de peser les avantages et les inconvénients de la décroissance et de s'assurer que les politiques et les décisions qui y sont associées tiennent compte de l'impact sur les personnes et les communautés qui en sont affectées. Il est également important de trouver des moyens de minimiser les effets négatifs de la décroissance sur les personnes les plus vulnérables et de s'assurer qu'elles ont accès à des moyens de subsistance et à des opportunités économiques durables."


Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Est-ce que la décroissance serait la solution pour nos espaces verts la plus extrémiste mais la plus efficace ?"

Montagnes Naveces

Gonzalo Sancet Parejo :
"Certaines personnes considèrent que la décroissance est une solution écologique extrémiste, car elle implique une réduction radicale de la consommation et de la production, qui peut être difficile à mettre en œuvre et à accepter pour certaines personnes et sociétés.
Cependant, il est important de noter que la décroissance n'est pas la seule solution écologique disponible. Il existe de nombreuses autres approches pour réduire l'impact environnemental de l'économie, telles que la transition vers des énergies renouvelables, la réduction des déchets, l'efficacité énergétique et la protection des écosystèmes.
Il est également important de noter que, bien que la décroissance puisse être efficace pour réduire l'impact environnemental, elle ne doit pas être considérée comme une solution unique et exclusive. Il est important de développer une approche holistique qui tient compte de l'impact environnemental, social et économique de nos actions et de nos décisions, et de trouver des moyens de concilier ces différents aspects de manière équilibrée et durable."


Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Est-ce que le Royaume de Naveces pourrait tenir face à une forte baisse de la consommation et donc de son économie ?"

Schéma économie

Gonzalo Sancet Parejo :
"ll est difficile de prédire comment une réduction de la consommation et de l'économie pourrait affecter Naveces en particulier, car cela dépend de nombreux facteurs tels que la structure de l'économie Naveceos, les industries dominantes, les ressources et les compétences disponibles, ainsi que les politiques et les décisions prises par le gouvernement et les entreprises.
Toutefois, il est important de noter que la réduction de la consommation et de la production peut avoir des effets négatifs sur l'emploi et les revenus des personnes et des entreprises, et peut entraîner une augmentation de la pauvreté et de l'inégalité. Il est donc important de prendre en compte ces effets potentiels lorsqu'on évalue les avantages et les inconvénients de la décroissance et de s'assurer que les politiques et les décisions qui y sont associées tiennent compte de l'impact sur les personnes et les communautés qui en sont affectées.
Il est également important de noter que la décroissance n'est pas la seule solution écologique disponible. Il existe de nombreuses autres approches pour réduire l'impact environnemental de l'économie, telles que la transition vers des énergies renouvelables, la réduction des déchets, l'efficacité énergétique et la protection des écosystèmes. Il peut être utile de développer une approche holistique qui tient compte de l'impact environnemental, social et économique de nos actions et de nos décisions, et de trouver des moyens de concilier ces différents aspects de manière équilibrée et durable."


Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Est-ce que la baisse de production (massive) entraînera-t-elle une hausse automatique du chômage ?"

Gonzalo Sancet Parejo :
"Une réduction de la production peut avoir des effets négatifs sur l'emploi et les revenus des personnes et des entreprises, et peut entraîner une augmentation du chômage. Cela peut se produire si les entreprises réduisent leur production en raison de la baisse de la demande, ou si elles mettent fin à leurs activités en raison de la réduction de leurs marges de profit.
Cependant, il est important de noter que la relation entre la production, l'emploi et le chômage n'est pas nécessairement linéaire et que d'autres facteurs peuvent influencer ces tendances. Par exemple, une réduction de la production peut être compensée par une augmentation de l'emploi dans d'autres secteurs de l'économie, ou par des investissements dans de nouvelles technologies et de nouvelles formes de travail qui peuvent créer de nouvelles opportunités d'emploi.
Il est donc important de peser les avantages et les inconvénients de la décroissance et de s'assurer que les politiques et les décisions qui y sont associées tiennent compte de l'impact sur les personnes et les communautés qui en sont affectées. Il est également important de trouver des moyens de minimiser les effets négatifs sur l'emploi et de s'assurer que les personnes ont accès à des moyens de subsistance et à des opportunités économiques durables."


Gonzalo Sancet Parejo

Victoria Gonzalez Almodóvar :
"La décroissance, est-ce la fin du progrès scientifique et technique ?"

Gonzalo Sancet Parejo :
"La décroissance n'est pas nécessairement incompatible avec le progrès scientifique et technique. Bien que la décroissance implique une réduction de la consommation de ressources et de la production de biens matériels, elle ne signifie pas nécessairement un arrêt complet de l'innovation et de l'avancement scientifique et technique.
Il est possible de développer des technologies et des pratiques plus durables et écologiques qui permettent de réduire l'impact environnemental tout en permettant le progrès et l'avancement. La décroissance peut également être vue comme une opportunité de repenser notre modèle économique et de mettre l'accent sur les aspects du progrès qui sont vraiment importants pour nous, plutôt que de se concentrer uniquement sur la croissance économique.
Il est donc important de trouver un équilibre entre la protection de l'environnement et le progrès scientifique et technique, et de mettre en place des politiques et des programmes qui permettent de concilier ces différents aspects de manière équilibrée et durable."


Victoria Gonzalez Almodóvar :
"Merci M. Sancet Parejo pour vos précieuses informations. J'espère que vous avez apprécié cette interview. A plus tard sur Navinformation !"
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Naveceos, Naveceos, aujourd'hui sur Navinformation aura lieu une interview par notre présentatrice habituelle à la directrice de la prison de Pravia. Le sujet mis sur la table ; La prison : problème ou solution ? Faut-il construire de nouvelles prisons ou réduire le taux d’emprisonnement ?

Victoria Gonzalez Almodóvar

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Naveceos, Naveceas soyez les bienvenus sur Navinformtion. Une fois encore nous allons nous interroger sur une problématique sociétale dans notre pays, pour répondre à nos questions Vicente Raùl Capdevilla. Pourriez-vous vous présenter brièvement, nous expliquer votre parcours, pour en arriver là où vous en êtes aujourd’hui ?

Vicente Raùl Capdevilla :
Je m’appelle Vicente Raùl Capdevilla, j’ai 48 ans. Je travaille comme directeur de prison depuis 1999. C’était l’époque où ils recrutaient des directeurs juste à la sortie de l’université, époque révolue puisqu’ils n’ont pas engagé de directeur depuis 17 ans. J’ai fait une licence, à l’époque on disait licence et pas master, en sociologie. Puis j’en ai fait une en criminologie, tout ça à l’Université Catholique de Piedras Blancas. J’ai fait un stage à la prison de Santa Maria del Mar pendant mes études de criminologie, stage qui s’est bien passé et ça m’a permis de rentrer immédiatement dans les prisons. Ils cherchaient à engager des directeurs de toute urgence et on est 3 à y être rentrés, encore avec du lait derrière les oreilles, juste en sortant de l’université, comme directeurs.

Vicente Raùl Capdevilla

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Comment vous vous êtes senti tout juste sorti d'une université et directement jeté dans le vif du sujet ?

Vicente Raùl Capdevilla :
C’était mon premier contact avec la prison et je me suis vraiment bien amusé, mais sans ironie, c’était absolument génial. Je découvrais un autre monde et je me suis senti comme un poisson dans l’eau immédiatement. Le stage s’est super bien passé donc le directeur de Santa Maria del Mar m’a appelé en disant qu’ils recrutaient 3 directeurs : un à Pravia, un à Capiello et un à Soto del Barco, et m’a dit : “Si tu veux une des places, tu téléphones à ce numéro-là et tu l’as”. Et c’est comme ça que ça s’est passé, c’est délirant. J’ai téléphoné, ils m’ont envoyé le contrat, j’ai signé sans rencontrer personne, ils ne font plus comme ça quand même.

Prison Pravia

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Pourriez-vous décrire votre activité professionnelle et en quoi elle consiste ?

Vicente Raùl Capdevilla :
Je suis incapable de le faire. Sérieusement, c’est pas pour faire ma "diva'', je ne sais pas expliquer ce que je fais. D’abord le terme de directeur est un terme complètement galvaudé. Dans les faits, on ne dirige rien du tout. C’est quoi un directeur dans une boîte normale ? C’est quelqu’un qui peut décider de son personnel, de son bâtiment, de ses budgets, de son objet social d’une certaine manière. Le personnel ce n’est pas nous qui le recrutons ou qui décidons combien de personnes. C’est l’administration centrale, et même maintenant, de plus en plus un service externe à l’administration centrale. Le nombre de détenus ce n’est pas moi qui décide combien il y en a, c’est les juges qui incarcèrent et qui libèrent. Le budget c’est pas moi qui décide, ce n'est pas moi qui finance la prison. Je reçois un budget et tout ça est géré dans des procédures comptables d’une complexité, d’une opacité qui défie l’entendement. Donc dans les faits, ce n’est pas moi qui donne les moyens à la prison ou qui décide des règles donc le terme “directeur” est un peu galvaudé. Il y a certains points où on peut agir mais sur les vraies questions cruciales, les directeurs de prisons n’ont pas beaucoup de pouvoir. C’est nous qui sommes responsables des autorisations des visites, si un détenu veut faire rentrer des chaussures parce qu’il n’a plus de chaussures, c’est par nous que ça passe. Donc on passe notre temps à des "conneries''. C’est absolument délirant. La loi nous confie tout ce qui est procédures de libérations anticipées, congés pénitentiaires, donc sortir 3-4 fois 36 heures tous les 3 mois à partir d’un certain stade de la peine, ou rédiger les avis pour les libérations conditionnelles ou les surveillances électroniques, donc les modalités d'exécution de la peine avant une libération définitive. Ça c'est un énorme champ et on travaille avec le service psycho-social, avec le greffe et avec le détenu. On doit passer notre temps à faire des avis qu’on envoie aux représentantsdes filières, au tribunal d’application des peines devant qui on passe avec le détenu pour défendre le dossier ou pas si on estime qu’il ne doit pas sortir. La loi nous donne toute cette mission d’organisation de la prison, de gérer l’ordre et la sécurité, c’est ce que dit la loi donc normalement c’est nous. Sauf qu’on ne décide pas du budget, du bâtiment ni du personnel donc c’est un peu compliqué à faire. Dans les faits, on a pas de pouvoirs globaux au niveau des moyens mais on a un micro-pouvoir permanent sur plein de trucs. On a un pouvoir de nuisance total. On peut dire non pour plein de choses comme la demande de visite, la demande pour la cantine, on peut diminuer les horaires de préau si ça nous amuse, ça on pourrait le faire.

Prison

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Pensez-vous que votre surcharge de travail est liée à la surpopulation des prisons à Naveces ?

Vicente Raùl Capdevilla :
Oui, car plus il y a de détenus, plus il y a de demandes et de réponses à fournir. Sauf que le problème de la surpopulation aggrave tous les problèmes de la prison. S’il n’y avait pas la surpopulation, il y aurait déjà tous les problèmes de la prison. Le fait d’incarcérer, d’infliger une peine, c’est-à-dire quelque chose qui fait mal à quelqu’un qui ne l’a pas demandé peut créer des soucis. La prison est le lieu de contradiction permanente. Personne ne veut être en prison. Les détenus ne veulent pas y être et le personnel non plus. Le personnel ne l’a souvent pas choisi. Ils viennent de milieux professionnels fragiles qui se sont faits ressortir par des grandes restructurations ou ils n’ont jamais trouvé de boulot et se sont dit qu’ils allaient gagner leur vie en faisant cela. Personne n’a jamais rêvé d’être agent pénitentiaire. Cela n’existe pas. On se retrouve à faire ce métier par les aléas de la vie et souvent des aléas difficiles. Ces gars-là récupèrent leur job et en font quelque chose de vraiment intéressant et chouette même si au départ ils ne sont pas très enthousiastes. Cette profession reste connotée par une mauvaise réputation. Les agents n’ont pas choisi d’être là, les détenus encore moins. Il y a les directeurs qui ont un peu choisi d’être là, les psy et les aumôniers, sinon personne n’a choisi d’être là, c’est assez fascinant. Par définition, la prison est un lieu bordélique et compliqué. On supprimerait la surpopulation, cela n’irait pas de toute façon. Autre contradiction de base de la prison, c’est le discours qui l’entoure, que je trouve totalement insupportable, où on dit qu’on met les gens en prison pour les réinsérer. La prison sert à réinsérer, on se fout de qui en disant ça ? Alors que quand on décrit le fonctionnement de la prison, c’est quoi ? On met quelqu’un sur le côté et on limite les contacts et on dit à cette personne : “On fait ça pour te réinsérer”. Il y a vraiment une contradiction que moi je n’arrive pas à dépasser. Et donc à partir du moment où on ment sur ce que l’on fait, cela ne va pas. Le juge qui le met en prison lui dit que ca lui fera du bien. C’est du bullshit, on le met dans des conditions atroces et personne ne veut de ce détenu puisque quand il sera libéré, il aura son casier judiciaire, il n’aura pas de logement puisque la prison appauvri et il n’y a pas un employeur qui va se précipiter pour le prendre. Parce que la première question qu’un employeur va poser à un ancien détenu c’est : “C’est quoi ce trou sûre votre CV ?”. Et les détenus savent tout ça mais on leur dit que c’est pour mieux les réinsérer.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Êtes-vous au courant qu’il y a une nouvelle prison construite récemment à Aguria ? Quelles conclusions personnelles pouvez-vous tirer de ceci ?

Vicente Raùl Capdevilla :
C'est un théorème quasiment géométrique, plus vous êtes proches de la prison, plus vous la détestez. Les plus critiques de la prison sont ceux qui la fréquentent le plus et ils ont tous le même avis, tout le monde sait que ça ne sert à rien. Ceci étant dit, j'ai toujours dit qu’il fallait faire Aguria. Les conditions de vie dans les autres prisons sont atroces. J'ai été directeur à Forest, mon ressenti après mes trois premiers jours c'était qu’il fallait absolument la fermer. C’est inhumain, même scandaleux, les conditions de vie dans lesquelles les prisonniers sont détenus. Donc il fallait faire Aguria pour avoir des conditions de détention acceptables d’une part, et de l’autre Aguria développe un modèle de surveillance des détenus qui semble vachement intéressant où ils ont décidé de différencier les fonctions. Ce qui n'était pas le cas avant, je trouve ça une super idée. Il faut mettre les bonnes personnes à la bonne place. La grande erreur dans tout ça, c'est qu’ils n’ont pas fermé les prisons qui avaient de trop mauvaises conditions de détention. Et tout le discours actuel, c’est de dire on fait des nouvelles prisons, on fait des plus petites structures mais on ne ferme rien à côté et donc ce que l’on observe c'est plutôt que de réduire le parc carcéral, qui est la seule chose à faire si on veut moins y recourir, on arrête pas de le développer. Plus on élargit ce parc pénitentiaire, plus on recourt au pénal et plus on bourre le système. On ne lutte donc pas contre la surpopulation en construisant de nouvelles prisons mais au contraire on l'aggrave. Donc je trouve qu’il fallait faire Aguria mais fermer les autres prisons.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Donc concrètement faudrait-il adoucir ou alourdir les peines de prison ?

Vicente Raùl Capdevilla :
Non mais, je me demande si le concept de peine de prison est encore quelque chose d’intelligent. Qui peut dire que 3 ans suffiront ? Peut-être faut-il plus. Qui peut dire que pour ce détenu là, 3 ans c’est assez ? Peut-être qu’il faut beaucoup moins. Les malades mentaux, donc il y a des gars qui commettent des faits qui sont interdits comme on dit, pour qui on ne met pas de date de fin de peine. Et donc ces gars-là, on les libère quand ils sont prêts et on peut commencer dès le prochain jour. Et je trouve que ce serait intéressant de faire ça avec des condamnés, pas des détenus qui sont irresponsables de leurs actes.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Pourrait-on essayer cette méthode avec n’importe quel détenu qui a commis n’importe quel crime ?

Vicente Raùl Capdevilla :
Ah oui ! Ceux qui ont la peine la plus longue ne sont pas les plus dangereux. La caricature de ça, mais ça permet de comprendre, le gars fou amoureux qui tue sa femme parce qu’il vient d’apprendre qu’elle le trompait, il va prendre 30 ans peut-être, on peut le remettre dehors tout de suite, il ne va pas récidiver. Mais c’est important de lui donner 30 ans pour rappeler la valeur sacrée de la vie. Mais on est sur des niveaux de discours différents. Je ne dis pas que la peine est inutile au niveau collectif, tout ça à un sens mais du point de vue individuel, ça provoque des dégâts pas possibles mais au niveau collectif il faut bien donner des normes qui structurent la vie sinon c’est le “bordel”.
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Chers téléspectateurs, dans l'émission d'aujourd'hui notre présentatrice va interroger la directrice d'information du journal la Noche pour pouvoir mieux comprendre à quoi consiste ce métier.

Victoria Gonzalez Almodóvar

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Chers téléspectateurs, téléspectatrices, aujourd'hui une émission spéciale sur l'un des nombreux métiers qui figurent sur la longue liste du journalisme. Nous accueillons donc Mercedes Zubimendi Ocampos qui est l'actuelle directrice d'information du journal très populaire La Noche Periodistas. Je vous laisse vous présenter..

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Bonsoir à tous et toutes, je suis Mercedes Zubimend Ocampos et je suis la directrice de l'information depuis 2002 pour la Noche Periodistas. J'ai été gradué à l'Université Catholique de Piedras Blancas en journalisme. Je suis ravie de venir sur ce plateau pour parler de ce métier qui est assez abstrait dans les mentalités.

Mercedes Zubimendi Ocampos

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Commençons avec la première question. Quel est le rôle exacte d'un directeur de l'information ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Le directeur de l’information est garant de la ligne éditoriale, c’est lui qui contrôle le fait qu’elle soit bien respectée, il gère le budget, les investissements, les déménagements, de la déontologie. Il trace les stratégies, rencontre les échecs et les victoires. Il est l’interface entre la rédaction et le monde extérieur,il protège également la rédaction des attaques extérieures, donne les moyens à la rédaction de travailler. En interne c'est lui qui est l’interface avec la comptabilité, la finance, les programmes la radio, etc. Il garantit également la dépendance de la rédaction. En cas de conflit éditorial, il est l’interlocuteur privilégié des rédacteurs en chef, des éditeurs. C’est celui qui tranche les conflits éditoriaux

Image défilant à l'écran

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Seconde question, quel est votre but premier, informer ou faire de l'audience ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Les deux, l’un ne va pas sans l’autre,si on fait de l’information sans l'audience, ça ne sert a rien donc c’est un mélange des deux. Informer c'est adresser un certain nombre de contenu à des gens qui doivent le lire, c’est donc intéresser des gens. Notre définition de l'information c'est parler de ce qui concerne dans leur vie quotidienne, c'est ramené des éléments de compréhension d’une actualité qui est de plus en plus compliquée, qu’elle soit nationale ou internationale et c’est permettre à des gens de comprendre la société dans laquelle ils vivent. Si tout ça, ça fait de l'audience, c’est parfait parce que nous, notre modèle économique c’est effectivement ,plus on est vu, plus on est vendu et plus on est vendu, plus on a les moyens de travailler.
Néanmoins il y a des limites dans l'exercice, on est pas prêt à faire n’importe quoi. On fait attention à tout ce qu’on fait car on est garant de cette déontologie. On ne raconte pas n’importe quoi, on vérifie les infos, on montre pas n’importe quoi, les histoires qu’on raconte, c’est pas du fake news, elles s'appuient sur du réel. Ce sont des responsabilités lourdes. Dans ces responsabilités, on essaye de faire de notre mieux pour que lorsque les gens regardent la télé ils s’y intéressent. Il y a des techniques pour attraper le téléspectateur, il y a des techniques pour lui montrer une image forte pour une déclaration forte et puis raconté l’histoire de sorte que effectivement, on se garantissent d’avoir une audience. Donc c’est un mélange, c’est ni l’un , ni l’autre, c’est les deux à la fois.

Image défilant à l'écran

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Où allez-vous chercher les informations qui figurent dans votre journal ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
De plusieurs réseaux, le réseau principal c’est les gens qui nous informent. Maintenant les sociétés sont organisées et ont des services d’info. Les gens sont payés pour nous informer: société, administration, monde sportif artistique ou culturel. Ils nous envoient des invitations et nous informent beaucoup et ensuite on fait des choses en fonction de ce qui nous intéresse ou pas. D’autres voies sont par rapport à la justice sur leur propre fonctionnement et sur leur moment clé avec les journalistes, on va à des conférences de presse avec juges et porte-paroles pour avoir une information.
Il y a aussi le contact personnel que vous avez avec les gens, on connait bien au fil des années de carrière, quelqu’un qui nous informe,un magistrat,un policier. Et puis les journalistes viennent avec ce qu’ils ressentent et on discutent des idées.
d’autre part, il y a les gens , le plus important, qui nous informent. 150-200-1000 personnes qui, par jour, envoient des informations “voilà il se passe ça dans mon quartier”. On se demande ensuite si c’est une bonne information ou pas et si on peut en faire un sujet ou pas. On appelle un policier, ou un organisme concerné et on commence à travailler sur l’info.
Le dernier canal, mais de moins en moins utilisé c’est la presse écrite. Si on voit une bonne information, on se dit qu’ on peut la reprendre et la retravailler. Mais le canal le plus important sont les gens car info unique, ce sont des gens qui nous parlent et nous on parlent a des gens qui nous regardent. Donc si on parle a des gens qui nous informent il faut qu’on traite les infos qu’ils nous donnent.


Victoria Gonzalez Almodóvar :
La censure d'articles existe-t-elle ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Censure non, tentative pour empêcher article ou vidéo de sortir de la part de particuliers, oui beaucoup. Comment on gère ça? On diffuse. Personne ne va nous dire quoi faire. C'est notre responsabilité, on a une image, on a une information, si on décide de la sortir c’est qu’on l’a vérifié et c’est qu’elle est réelle et qu’on peut l’assumer. On estime qu’elle est importante en terme de diffusion pour le public, il faut qu’ils sachent, donc on diffuse, et si on a des pressions de tous. Je dis aux gens que ça nous empêchera pas de diffuser et si vous n'êtes pas content après la diffusion, il y a les tribunaux pour régler ça.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Selon vous, y a-t-il beaucoup de risques de corruptions ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Je n’ai jamais été confronté à ça. Les risques existent et dépendent des gens de leur entourage, avec qui on travaille etc. Dans notre pays c’est compliqué. Ça se sent tout de suite si un journaliste est acheté. C'est quoi être corrompu, quand on corrompt un journaliste c’est quoi, c’est on va le payer ou alors il va recevoir des cadeaux pour pouvoir parler d’un produit. Ça va passer une fois, le journaliste va venir avec le sujet et expliquer pourquoi avec certains arguments. Il le traite, déjà la, on peut se dire qu’il a pas été très critique sur le sujet. Six mois plus tard, si il revient avec le même sujet ça parait un peu bizarre. A la Noche un journaliste qui se ferait acheter ferait un reportage sur celui qui tente de l’acheter pour le dézinguer et montrer un acte de corruption mais il n’accepterai pas d'être corrompu. Les journalistes sont pas à la recherche de l’argent, c'est vrai ils sont pas bien payés pour ce qu’ils font mais on a une éthique et dans notre éthique on est pas corruptible. Si un journaliste est corruptible il n’a pas sa place chez nous. On a une charte. Moi-même je vais manger avec un homme politique c’est moi qui l’invite, je refuse toute forme d’invitation justement pour qui y ai pas cette dépendance. Si on est invité a des déplacement on laisse personne payer pour nous, on paye, on se déplace on voit, et on fait ce qu'on veut . Car si on accepte qu’on nous paye à tous les étages de façon indirecte, on vous fait venir, puis on vous prête une voiture gratuite, puis un logement, on vous fait filmer et on revient et ça peut être une forme de corruption. Le journaliste s'en aperçoit pas toujours. Avec nos règles et notre éthique, on se connait, je vois mal un acte de corruption arriver. Je fais ce métier depuis 30 ans, je ne suis jamais tombé sur un journaliste corrompu.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Le secteur privé va-t-il remplacer le secteur public de l'information ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
Non je pense qu' il y’a la place pour les deux je ne crois pas que l’un doit remplacer l’autre. Par contre je pense qu’ils doivent être complémentaire je pense que le service public doit plus être au service du public et le secteur privé doit jouer son rôle mais en terme d’information, ce on constate que la Berenguer colle a la culotte de la Noche sur la ligne éditoriale plutôt que de travailler sur sa propre ligne éditoriale et d'être en phase avec ce que le public attend d’elle et des financement qu’elle reçoit pour pouvoir faire son info. Donc les deux sont nécessaires et doivent être complémentaires, il ne doivent pas faire la même chose. Aujourd'hui quand on regarde les deux, il y a quelques similitudes parfois curieuses…

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Quel est l'avenir de ce secteur ?

Mercedes Zubimendi Ocampos :
L’avenir est super, pas de danger. Il y a un danger pour les médias, les radios. Les médias privés au sens large ont un avenir florissant parce que d'abord on coûte moins cher que le public, on est plus rapide, on est plus ouvert sur la société, moins politisé, et n'avons pas de pression. On fait un métier qui est en phase avec les gens, mais il faut de tout, média public et privé. Il faut de tout et les médias privés ont leur part à prendre dedans parce qu’ils sont très différents des médias publics car ils sont dans le sens où ils sont dans l'opérationnel tout de suite. Cherchent à résoudre des problématique immédiate, coûte moins cher, dans l’efficacité totale et je crois que produit est meilleur, donc plus attractif.

Victoria Gonzalez Almodóvar :
Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions. Merci chers auditeurs d'avoir suivi cette émission. C'était l'interview de Mercedes Zubimendi Ocampos pour Navinformation.
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