31/07/2013
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Deuxième round [Finnevalta & Pharois]

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Pharot, ville grise et bétonnée. Le goût des Pharois pour l’architecture. Pas étonnant que le nord de la Péninsule souffre d’un complexe d’infériorité par rapport aux Albiens du sud, en toute objectivités, la capitale du Syndikaali faisait pâle figure face à l’étrange Albigärk.

Il neigeait ce jour-là, comme souvent au Syndikaali dont le taux de précipitations s’affolait pendant l’hiver. On en venait presque à attendre la tempête pour balayer les vents froids du nord et profiter après de quelques jours d’éclaircie.

Les drapeaux noirs des Pharois et bleus des Finnevaltais flottaient ce matin sur le port de Pharot. La mer et ses symboles avaient pris une telle place dans la culture albienne qu’un quai tout entier avait été réservé à la diplomatie, ses accès gardés par une poignée de garde-côtes qui se tapaient dans les gants pour se réchauffer un peu les mains.

Enveloppé dans un épais manteau de fourrure, son crane dégarni coiffé d’un chapeau haut de forme qui laissait deviner les poils de phoques dont on l’avait garni, le Capitaine Ministre Mainio se tenait face port, entouré d’une poignée de ses homologues.
Le Citoyen Ministre Sakari était absent aujourd’hui, des affaires en Kaulthie mobilisaient l’état-major. Des visages moins connus à l’internationale se trouvait toutefois aux côtés du médiatique capitaine Mainio.

Le Citoyen Ministre Kaapo, chef de la police et des services secrets, le Capitaine Tellervo, l’influant ministre de la Mer et de la pêche, la Capitaine Ministre Reima, qui avait participé aux négociations avec le Finnevalta, enfin, la Capitaine Marketta, ministre communiste de la Planification.

Tout le monde n’avait pas l’air très content d’être là, mais c’était sans doute d’avantage imputable à la météo qu’aux invités, au demeurant fort sympathiques.
Et puis, il y avait la conviction qu’on marquerait l’histoire, d’une manière ou d’une autre.

Comme de coutume, l’hymne finnevaltais retentit sur le port, bientôt suivi du dissonant hymne du Pharois. Quelques badauds applaudirent, mais il fallait bien avouer que la plupart des gens étaient restés chez eux par ce temps.
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La coopération régionale entre le Finnevalta et le Pharois Syndikaali avait débuté il y a peu avec une rencontre à Paasilinna, la capitale Finnevaltaise. Un traité Pharot-Finnevaltai s'y était dégagé, comprenant la mise en place d'un système de santé commun, d'une armée Armée Albienne nommée Armeijia avec la création de nombreuses bases un peu partout dans les deux pays. Toutefois de nombreux points encore assez flous et donc à élucider pour les deux partis. C'est dans cet état d'esprit que la présidente Finnevaltaise, Pasi Pokka, se prépara à partir en direction de Pharot, la capitale Pharoise pour cette fois-ci...

port Paasilinna

Une délégation Finnevaltaise spéciale nous avait été dépêchée pour cette rencontre d'une importance capitale. La présidente sera accompagnée par Mme Elina Liikanen était de nouveau présente, une des ministres des affaires étrangères, par Mr Kimmo Nevalainen, un des ministres de l'énergie, par Mme Urmas Lajunen, une des ministre de l'Économie et par Mr Toimi Tikkanen, un des ministres de la mer. Ils se rendirent tous les cinq au port de Paasilinna et ils embarquèrent dans un patrouilleur Finnevaltai. Faute de mieux...

Une fois arrivé à Pharot, nos protagonistes, furent immédiatement frappé par le contraste de couleurs notamment entre la capitale Finnevaltaise et la capitale Pharoise. Paasilinna était une ville tout en couleurs, aux bâtiments de style classique certes, mais coloré à l'extrême, tandis que Pharot était une ville unicolore, aux bâtiments géométriquement disposée, tout en béton. L'ambiance y était clairement froide, tout comme la température, mais au moins celle-ci les Finnevaltai y était habitué. L'autre un peu moins.

Le temps était particulièrement capricieux, les salutations furent brèves, sous peine de rester congeler sur place. Pasi Pokka salua les représentants Pharois et elle remarqua de nouvelles têtes. L'excitation de vivre cette rencontre, si haute en importance et en enjeux, était à son paroxysme chez les Finnevaltai comme chez les Pharois. L'Histoire allait être créé et ils le savaient tous autant qu'ils sont...
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Tellervo, capitaine ministre de la Mer, de la pêche et des côtes


Parce que ça menaçait de plus en plus de pleuvoir et que cela n’aurait pas fait bon genre pour les journalistes courageux venus braver la tempête, de prendre des photographies des dignitaires Finnevaltais et Pharois trempés sous la pluie, on abrégea rapidement les salutations, prenant le temps de quelques médiatiques poignées de main, mais rien de plus. Les déclarations se feraient au sec, dans un hall chauffé, loin de l’orage et de la tempête.

Le Capitaine Mainio trouva malgré tout le temps de glisser à mot à l’oreille de Pasi Pokka « Nous sommes sur le point de monter en gamme nos navires, je pourrai vous en faire livrer un à l’occasion, cela sera plus confortable, et sans doute plus prudent que de voyager à bord de navires de guerre. »
Le Finnevalta brillait par son amour de la mer, au point de repousser le moment de construire des aéroports internationaux, c’était tout à leur honneur et d’une certaine manière, cela arrangeait assez les Pharois. Avoir un colocataire était une chose sympathique, avoir un ami était une chose merveilleuse, mais avoir les deux à la fois, et qu’en plus il doive passer par chez vous pour sortir était absolument formidable, pourvu qu’on parle toujours de géopolitique.

La petite troupe fila d’un pas rapide vers les voitures qui attendaient heureusement non loin, les garde-côtes grimpèrent sur leurs motos et zou, directement le ministère des Intérêts internationaux. C’était le Capitaine Mainio qui invitait, de toute façon son ministère servait pour ça.

Quand les voitures s’immobilisèrent devant le bâtiment, il pleuvait des trombes. Quelques types eurent la présence d’esprit d’accourir avec des parapluies, histoire de passer les quelques mètres séparant le trottoir des escaliers abrités et on grimpa rapidement jusqu’à l’intérieur.

- Quelle aventure ! s’exclama Mainio, visiblement soucieux de la bonne ambiance.

- J’ai connu mieux, répondit le Capitaine Tellervo. Ce type-là avait un passé trouble, comme la plupart des politiciens du Parti Pirate. Il se disait qu’on ne pouvait pas y faire carrière sans avoir tué un homme, c’était surtout pour se moquer mais restait malgré tout l’ombre d’un doute. Et si les rumeurs étaient vraies… ?

Avec entrain, Mainio mena son monde vers une salle de réunion et, enfin, ils purent s’installer en cercle dans des fauteuils confortables, autour d’une vaste table ronde. Il y avait à grignoter, à boire, Tellervo se servit un godet de vin avant d’interroger l’assistance d’un regard muet mais éloquent.

Mainio : Bien ! Nous avons beaucoup de choses à voir, commençons commençons.

Il contempla ses fiches, avant de relever le nez.

Mainio : Laissez moi avant tout vous dire que rarement j’ai eu plaisir et honneur de la présence d’une telle assistance. Penser que lorsque j’ai pris mes fonctions à ce ministère il y a huit ans, c’était à peine si j’arrivais à faire venir les représentants des stations libres. Et leur conversation était abominable. Mais je m’égares.

La ministre Reima eut une sorte de sourire désolé et prit la balle au vol.

Reima : Je l’ai proposé au Capitaine, je pense que nous devrions modifier l'agendas pour parler d’abord de l’ouverture diplomatique du Royaume de Saare qui est au cœur de l’actualité. Une rencontre à trois se profile, peut-être serait-il judicieux de nous concerter avant pour tenir un discours cohérent ?

Tellervo : Il est vrai que la Péninsule est de plus en plus peuplée, cela va demander des ajustements et j’aimerai autant ne pas laisser tout le champ libre à cette crapule de Mainio. La diplomatie c’est une chose, mais elle ne saurait porter notre parole à tous sans quelques garde-fou, je pense que vous êtes d’accord avec moi madame Pokka ?

Le Capitaine Tellervo était grand, large d’épaule, habillé grossièrement et mal rasé. Une gueule de marin, à faire peur, et qui ne laissait rien penser de ses véritables responsabilités de ministre de la Mer, de la pêche et des côtes. Surtout, le parti pirate se méfiait de Mainio, personne ne l’ignorait, et c’était pourquoi deux de ses représentants étaient assis ce jour-là autour de la table.
Autant pour avancer leur visions des choses que pour surveiller d’un peu plus prêt ce que foutait le ministère des Intérêt internationaux dans leurs dos à tous.
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Le panache du Capitaine Mainio n'était plus à prouver si bien qu'il réussit à transmettre une information d'une importance certaine, pour les Finnevaltai en tout cas, dans des conditions disons, peut favorable. La pluie trempait les représentants des deux pays frères et la tempête semblait de plus en plus se déchaîner. La marque des plus grands...

Pasi Pokka : Nous serions ravis de réceptionner un tel cadeau soyez en sûr. Nos marins chanteront vos louanges pour des années. À ce que je vois, votre sens de la diplomatie est toujours aussi bien huilé, Capitaine, dit-elle sur le ton de l'ironie.

Après un petit trajet en voiture direction le ministère des intérêts internationaux, les deux délégations amies se rendirent en salle de réunion pour commencer les discutions.

Pasi Pokka : Parlons de nos voisins du royaume de Saare. Je vous rejoins dans votre réflexion Capitaine Tellervo, lors de négociation, la représentation nationale la plus fidèle possible est de mise, sinon les dites discussions n'ont plus aucune valeur. Nous ne passerons pas par quatre-chemins Capitaine Tellervo, la péninsule étant de plus en plus peuplé, le rôle de votre ministère est crucial en de nombreux points, vous en êtes sûrement conscient ?

Le ministre de la mer Finnevaltai, Toimi Tikkanen, sauta immédiatement sur l'occasion pour s'adresser à ses homologues.

Toimi Tikkanen : Excusez-moi de vous déranger présidente, mais puisque nous devons parler rapidement possible de la teneur que prendra notre projet, sans en officialiser les termes pour en faire part au Royaume de Saare, autant se dépêcher.

Toimi était toujours stressé et impatient comme d'habitude. C'était à la fois sa plus grande qualité ainsi que son plus grand défaut. Il faisait ainsi preuve d'une sincérité et d'une capacité à abréger ses propos sans perdre la qualité de ceux-ci, absolument sans faille. Pour le meilleur comme pour le pire.

Cela commence déjà, songea la présidente. À peine quelques minutes et elle allaient déjà devoir recadrer un de ses ministres...

Pasi Pokka : Votre intervention est pleine de bon sens Mr le ministre, néanmoins, veuillez éviter de me couper la parole comme si nous sommes à la foire s'il vous plaît ? Et même si cela ne vous plaît pas vous n'avez pas le choix. Bref. Capitaines qu'avons nous à harmoniser dans notre discours prochain ?
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Il était de coutume chez les peuples de la Péninsule de ne pas hésiter à se parler franchement, quitte à se recadrer les uns les autres. Conséquence probable d’un certain manque d’unité nationale, au profit chez les uns d’une culture plus socialiste et collégiale, chez les autres du profond individualisme de la société qui poussait chacun à ne pas démordre de ses intérêts.
Cela donnait en tout cas un spectacle étonnant vu de l’extérieur, où les discussions diplomatiques prenaient une tournure de débat politique d’avantage que d’une concertation policée et normée entre chefs d’Etat. Au moins, on allait droit au but.

Tellervo : La mer a toujours été au cœur de l’identité de la Péninsule. Mais paradoxalement, si nous nous trouvons de nouveau unis, d’autres moyens de circulation et d’échange verront le jour. Le train, par exemple. Et les vols intérieurs. Même si le Finnevalta les refuse encore. Ce n’est pas un sujet qu’on peut mettre sous le tapis, nos électeurs ne sont pas prêts à accepter n’importe quoi sous prétexte d’union.

Disant cela, il adressa un regard au capitaine Mainio que ce discours semblait viser particulièrement. Celui-ci l’ignora royalement en sirotant une tasse de thé qu’on lui avait servi.

Ils furent coupés par leur homologue, également ministre de la Mer, que Pasi Pokka recadra sans ménagements. Décidément, ça serrait la vis chez les Finnevaltais.

Mainio : Tout d’abord il faut se rappeler qu’il s’agit d’une monarchie et avec toute l’amitié que j’ai pour nos frères albiens, nul ici n’ignore que nous avons tous un passif avec ce type de régime, fut-il parlementaire.

Sakari : Mais l’union de la Péninsule est primordial pour les questions de défense ! On ne peut pas se permettre d’être désunis !

Tellervo : Oui, bon. Madame Pokka, quelle est votre position sur le sujet ? Ce ne sont pas les héritiers des albiens, vu le traitement qu’ils leurs ont réservé… Le Finnevalta pourra passer outre ?

Mainio : Je rejoins néanmoins mon homologue Sakari. C’est un peu triste, mais avant toute autre considération je pense que la défense peut nous unir. Nous sommes assez grands pour régler les autres questions par le dialogue, personne ne va envahir son voisin demain je gage. Réaffirmer notre coopération militaire serait un symbole du renouveau de l’Albi et il ne sera pas difficile de convaincre à peu près tous les camps politiques de son importance. Nos électeurs le comprendront.

Et il rendit son regard au capitaine Tellervo.
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Pasi Pokka : Hé bien Capitaines nous pouvons tout d'abord établir à l'oral dans un premier temps, un traité de libre circulation interne entre nos deux pays puis nous en parlerons avec la Saare lorsqu'une rencontre sera organisée, qu'en pensez vous ?

Urmas Lajunen : Ce traité pourrait ainsi développer les moyens de transport ferroviaires et aériens dont vous parler Capitaine Tellervo.

Pasi Pokka : Capitaines Sakari, Mainio, Tellervo ne vous faites pas un sang d'encre sur ce sujet. Le Finnevalta comprend évidemment qu'une coopération entre les différentes nations de la péninsule est nécessaire. Le fait que la Saare soit un Royaume nous pose des problèmes, mais des problèmes pas assez importants pour remettre en cause une potentielle union. Les Finnevaltai ne seront sans doute pas très contents de discuter avec des royalistes, mais nous pouvons faire une conception pour cette fois. Les intérêts de notre pays sont mieux respecté en engageant une discussion qu'en nous refermant aux peuples de péninsules ayant une vision du monde différente de la nôtre, ne vous faites pas de soucis pour cela.

Décidément, dans une rencontre comme celle-ci, entre deux pays souverains ayant des intérêts et des aspirations plutôt différentes, la "tradition" voudrait que les tensions soient entre ses deux pays. Mais quand on parlait des nations de la péninsule Albienne, on voyait clairement que les tensions et les désaccords se manifestaient entre les représentants du même camp. Quelle drôle d'ironie ! Voici une belle preuve de la spécificité des peuples albiens par rapport aux autres peuples du continent Eurysien notamment...
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Tandis que le Capitaine Mainio hochait la tête d'un air satisfait aux paroles de Pasi Pokka, il se vit couper la parole par Tellervo.

Tellervo : Circulation, il faut voir laquelle. Je n'entends pas être le ministre qui aura coulé l'industrie navale pour la remplacer par je ne sais quel chemin de fer !

Il y eut un silence gêné.

Mainio : Capitaine, je suis navré de vous rappeler que vous êtes en minorité sur ce projet. La libre circulation des peuples, ou au moins des peuples Albiens dans un premier temps est une position défendue par le Parti du Progrès.

Sakari : Sans compter que diversifier notre méthode d'approvisionnement est une nécessité absolue, nous ne pouvons pas éternellement rester dépendants de l'océan.

Tellervo : Cocasse de voir les communistes et les libéraux main dans la main pour cette scélératesse. Mais allons ne me parlez pas de minorité, c'est une décision qui se prend à trois pays. Madame Pokka, madame Lajunen, parlons sérieusement, allons nous prendre exactement le même chemin que tous les autres pays ? Ou conserver notre particularisme ? La mer, c'est le coeur de nos sociétés et de nos cultures, je ne permettrai pas qu'on la remplace par un vulgaire train.

On sentait que le Capitaine Mainio se retint de répondre "vous n'aurez pas le choix", mais il fit preuve de diplomatie et adressa un regard à la délégation finnevaltaise, en attendant de connaitre leur position.

Mainio : Comme vous l'avez dit Capitaine, c'est une décision collégiale. Le Parti Pirate ne peut pas éternellement vivre au XVIIème siècle.
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Urmas Lajunen : Je me permets de parler pour l'ensemble de la délégation, nous sommes comme rarement d'accord sur ce sujet et nous en avons parler justement lors du trajet de tout à l'heure. Capitaine Tellervo nous comprenons votre position, la mer est un composant essentiel de nos société respectives, mais nous comprenons également la position de Mainio et Sakari, un peu de diversité, ne nous ferait pas de mal...

Toimi se permit de couper encore une fois la parole d'une de ses compatriotes. C'était son passe-temps favori. À vrai dire, il n'aimait pas tellement avec qui il était aujourd'hui. Je ne parle pas des Pharois, mais des Finnevaltai. C'était un grand gamin, il aimait faire chier son monde.

Toimi Tikkanen : Après Capitaine Tellervo n'a pas tout à fait tord non plus nous ne devons pas commencer à faire n'importe quoi et bafouer notre identité sous prétexte de plus de circulation.

La présidente en avait déjà marre de lui après seulement quelques échanges. Il avait le chic absolument insupportable de toujours ouvrir sa bouche au mauvais moment. Quelle plaie. Elle se maudit de l'avoir choisi lui comme représentant de son ministère. Il fallait tout de même réagir avec diplomatie, sinon elle s'énervera et le pauvre petit homme finira encastrer dans le mur en face...

Pasi Pokka : Bon Mr Tikkanen, cela commence à faire gros non ? Veuillez vous taire, ça fait deux fois que je vous le dis quand même. Bien. Du coup ce que voulait dire Mme Lajunen, c'est que nous pouvons adapter le traiter pour que le transport maritime soit toujours majoritaire tout en développant les chemins de fer. Faisons une sorte de compromis si vous le voulez bien Capitaines ?
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Tout en assistant à l'échange entre les ministres du gouvernement finnavaltais - qui étaient aussi indisciplinés que les leurs - Mainio glissa un mot à Sakari qui fronça les sourcils avant de hocher la tête. Tellervo, lui, semblait contrarié. A la dernière intervention de Pasi Pokka, ses machoires se crispèrent.

Tellervo : Je ne suis pas idiot madame Pokka, si vous prenez leur parti ils feront passer la loi. De vous à moi, je veux en effet des garanties.

Il adressa un regard noir à ses homologues Pharois.

Tellervo : Vous allez au devant d'une fronde, messieurs, si vous prenez le chemin du passage en force. On ne balaye pas des siècles de tradition pharoise d'une signature sur un papier.

Mainio : Nous vous écoutons Capitaine.

Tellervo : Les élections approchent, les cartes politiques au Syndikaali pourraient être redistribuées. Vous n'avez pas envie de commencer cette campagne sur une polémique pareille. Je veux une garantie d'exclusivité du fret maritime, pour les dix prochaines années. Construisez des trains pour le tourisme ou l'armée si ça vous chante, mais les ports ne doivent pas se désengorger. C'est ma condition.

Le ministre Kaapo renifla avec dédain, la Capitaine Reima hocha la tête en soutien à son homologue du Parti Pirate. Mainio soupira.

Mainio : Madame Pokka, la vérité est que le Parti Pirate est en minorité aux chambres du Syndikaali. Rien ne vous oblige à accepter un tel compromis. Néanmoins, si c'est la condition pour poursuivre sereinement cette conversation, le Parti du Progrès pourrait consentir à laisser le fret hors des accords d'ouverture de la circulation.

Sakari : Moi aussi j'ai une question !

Il balaya la table du regard.

Sakari : Si nous devons fonder des compagnies de train à partir de zéro, seront-elles publiques ou ouvertes à la concurrence ? Parce que cela change pas mal la donne. Le Parti Communiste ne signera pas un accord de libéralisation de ce marché.

Mainio paru contrarié mais la parole revenait aux Finnelvatais.
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Les représentants Finnevaltai écoutèrent attentivement la proposition du Capitaine Tellervo qui paraissait particulièrement énervé...

Pasi Pokka : Mes amis pas besoins de vous faire la guerre pour cela. Nous voulons un compromis, puisque tout les partis ne peuvent pas être d'accord, ce qui est compréhensible vu la complexité de la question. Qui dit compromis dit conflits d'idée ce qui est la base de tout fonctionnement démocratique non ? Capitaine Tellervo n'ayez crainte, nous sommes évidemment d'accord avec vous la libre circulation des marchandises peut très bien s'effectuer par la mer. Notre proposition de libre circulation ne parlait pas forcément que des marchandises, toutefois nous sommes navré de l'avoir mal exprimé.

Toimi Tikkanen :Ainsi, nous sommes d'accord pour accéder à votre demande Capitaine, il est évident que nous devons préserver les échanges maritimes essentiels à nos pays, je le rappelle, qui de plus ne vont pas ne pas nous profiter à chacun économiquement, au contraire...

Urmas Lajunen : Après, nous pouvons toujours réduire l'année attribué au monopole que vous êtes en train de proposer là. Si le Capitaine Mainio ou d'autres, comme moi, ne sont pas d'accord avec cette proposition, nous pouvons s'entendre à un monopole d'une durée de 5 ans, qu'en dites vous ? Ce chiffre est encore négociable.

Tous les représentants Finnevaltai étant présents ce jour, appartiennent officiellement au même parti politique, soit le Front populaire, celui-ci contient de nombreux courant politique parfois assez différents, allant des sociaux-démocrates aux anarchistes. Urmas était plutôt sociale-démocrate, Kimmo était socialiste, Elina anarchiste et Toimi et Pasi étaient tout deux communistes. Les ententes peuvent parfois être difficiles, comme ici, entre tout les membres du gouvernement. Même si pour l'instant lors des rencontres avec le Syndikaali les tensions avaient plutôt tendance à s'apaiser, voilà qu'elle repartent maintenant de plus belle...

Les Finnevaltai écoutèrent avec plus ou moins d'intérêt l'intervention du Capitaine Sakari. Pasi Pokka paru ravis, tandis qu'Urmas Lajunen paraissait plutôt contrarié. Toutefois, elle laissa la présidente prendre une décision, car une des directions que le parti avait décidées était la nationalisation de toutes les entreprises dans laquelle il était possible d'investir économiquement pour l'Etat Finnevlatai. Bien que cela agaça Urmas, cela avait été voté ainsi au sein du parti...

Pasi Pokka : Oh, Capitaine Mainio vous savez comment nous parlez vous ! Il est évident pour nous, la création des compagnies de train se fera par les pouvoirs publics. Hors de question que ce marché soit libéralisée n'est ce pas camarades ?

Tous les Finnevaltai hochèrent la tête ensemble...
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