📚 Festival international de littérature et bande dessinée - Aigues-Fauve 2009

Festival international de littérature et bande dessinée 2009


Comme tous les deux ans, le festival international de littérature et bande dessinée récompense les plus belles œuvres littéraires, mais met également à l’honneur les bandes dessinées des deux années précédentes. Cette année, le festival s’installe à Aigues-Fauve, Manche-Silice. À l'issue du festival, une cérémonie de clôture décerne quatre grands prix :

🏆 Prix de la meilleure narration

Genres concernés : Romans, contes, nouvelles
Qu’elle soit fictive ou non, la narration regroupe un panel large de genres littéraires (roman d’aventures, d’amour, policier, de science-fiction, de fantasy), y compris sous sa forme la plus courte (nouvelle).

🏆 Prix du meilleur essai

Genres concernés : Essais, pamphlets, parodies, tribunes, reportages.
Ce genre a vocation à exprimer une opinion, une réflexion ou exposer un point de vue ou une recherche sur un sujet quelconque : la politique, la science, l’histoire, un fait d’actualité, etc.

🏆 Prix de la meilleure esthétique littéraire

Genres concernés : Poésie, littérature expérimentale, littérature contrainte.
Il s’agit de la catégorie de « l’art pour l’art », qui interroge et repousse les limites de l’art, l’expérimente, l’innove sous des formes originales et moins conventionnelles que les autres catégories.

🏆 Prix de la meilleure littérature graphique

Genres concernés : Bandes dessinées, comics, mangas, romans graphiques.
Cette catégorie associe l’image au texte, et illustre par le dessin l’intention de l’auteur. La catégorie regroupe la bande dessinée, quel que soit le procédé graphique utilisé (comic, manga…).

Comment participer ?


Tous les joueurs validés de Geokratos peuvent inscrire leurs œuvres à la suite de ce message, via un formulaire ci-dessous. En outre quelques règles sont à respecter :

• Chaque joueur peut faire concourir, toutes catégories confondues, jusqu’à 10 œuvres. Pour plus de lisibilité, ne postez qu'un seul formulaire par message.


• Votre œuvre doit être le fruit de votre imagination. Si vous pouvez vous inspirer de l’existant, vous devez absolument y apporter votre propre plume. Les copies trop flagrantes de films, documentaires ou séries qui existent IRL seront disqualifiées.


• Une œuvre peut être co-écrite par des auteurs de nationalités différentes. Le formulaire comptera alors pour 1 œuvres sur les 10 autorisées pour chacun des pays mentionnés.


• Vous pouvez contribuer jusqu’au 02 mai 2023, 23 heures. Les formulaires envoyés après cette date ne seront pas comptabilisés. Vous n'êtes donc pas obligé de poster vos productions les unes après les autres, vous pouvez le faire tout au long du laps de temps qui vous est donné.


• Le vote interviendra à partir du 03 mai 2023.

Formulaire à remplir



Vous pouvez aménager ce formulaire à votre convenance et lui donner une esthétique particulière, tant que tous les critères obligatoires y figurent.
Vous pouvez ainsi vous inspirer des candidatures de la précédente édition.


Vous avez jusqu’au 02 mai 2023. Bonne chance !

Résumé : Nous sommes en 1786, la révolution kah-tanais bat son plein et un homme, Talebot Lavigne, a été élu par ses pairs pour protéger la république, ses institutions et ses acquis envers et contre tous. Cet homme, c'est le narrateur du roman, le Protecteur de la Révolution, qui à la tête de l’Égide va lutter contre les ennemis du jeune Kah, puis s'ériger en dirigeant absolu de la république jusqu'à sa mort en 1792.

Moi, Protecteur de la Révolution est construire comme un dialogue interne, le flux de pensée de l’Inquisiteur, discutant avec ses pairs, ses aides et ses rivaux à travers plusieurs époques, se remémorant les débuts de la révolution, les manœuvres lui ayant permis d’obtenir le pouvoir, celles nécessaires pour le protéger lui, ou la République, à moins que les deux soient indissociables. Un texte suivant les contours de la Circulaire Perpétuelle, discours régulièrement prononcés par le citoyen Lavigne, et transformés en lois par des armées de légiste. Suivant, aussi, les contours de ses inquiétudes et d’une solitude de plus en plus présente à mesure que sa mission s’accomplit, dans le sang et les exécutions sommaires. Moi, Protecteur de la Révolution est peut-être l’histoire de la naissance de la République, ou de l’échec de ses fondateurs. Un texte mélangeant fictions et documents d’archives, fantastique et Histoire, et dont la forme se délite en même temps que la santé mentale de son sujet. Une plongée dans le pouvoir, sa nature, et l'esprit d’une des figures les plus étrange et mal comprise de l’Histoire paltoteranne.

Commentaire : Moi, Protecteur de la Révolution, fait partie d’un genre assez méconnu en dehors du Paltoterra, dit Roman du Dictateur. Ces romans visent moins à faire l'analyse historique des hommes forts et caudillos ayant marqué le nouveau monde qu’à établir une réflexion esthétique sur le rapport entre le pouvoir et la littérature, et analyser la situation générale d'une région du monde par le prisme de ses dirigeants. Ce ne sont pas des livres ayant pour vocation l'analyse économique, politique ou même institutionnelle des régimes, mais se servant plutôt des dictateurs, réels comme fantasmé, comme d'allégories du territoire et de ses maux.

En ça, l’originalité de Moi, protecteur de la Révolution est multiple. Outre le choix osé de s’intéresser à une personnalité historique dont la nature de dictateur est encore sujette à de nombreux débat, Agostin Fulgencio de Quedan pousse le vice jusqu’à intégrer d’authentiques lettres, extraits de chroniques, de rapports contemporains et autres morceaux d’archives à sa narration... Sans les différencier des documents tout à fait fictifs qu’il fait intervenir par ailleurs. Il utilise le roman pour questionner la réalité et le rapport transformateur du pouvoir sur la réalité, questionnant d’autant mieux la nature du pouvoir, de sa solitude, et le caractère de l’Inquisiteur Talebot Lavigne qu’il l’extrait de son contexte historique, la Révolution kah-tanaise, pour en faire une figure beaucoup plus universelle.

Résumé : Autoroute pour l'incendie est ouvrage multiple tenant principalement de la poésie, quoi que comptant plusieurs passages écrits sous une forme romanesques et plusieurs réflexions et aphorismes servant plus ou moins de commentaires aux poèmes. L’ensemble brosse un portrait écorché de la vie moderne, où les inquiétudes économiques s’accompagnent d’un malaise général et inexprimable, semblant sans-cesse roder à l’orée des vers poétiques. Ceux-là abordent des sujets aussi variés que les souvenirs d’enfance, la grisaille, le trajet quotidien pour se rendre au travail, l’impression d’isolement et l’incapacité d’exprimer ses sentiments, donnant une vraie perspective lyrique à des sujets communs.

Le tout forme une proposition d'aspect très sombre finissant par imposer une question : comment échapper à la souffrance ? Le lecteur attentif et acceptant la rudesse des premiers poèmes se verra progressivement récompensé par une restructuration du style, l’arrivée de couleurs, d’un vocabulaire plus émotif, d’un style moins étoffé et plus direct, et le retour des sentiments, d’une possibilité de joie de vivre. La traversée du désert émotionnelle et sa rémission en un ouvrage.

Commentaire : Romancière, nouvelliste et biographe, Claire Ethan-Lewiss est une autrice au style habituellement précis et classique, au sens noble du terme. Issue du mouvement "Acierbéton" de la littérature kah-tanaise, s’intéressant particulièrement à la vie urbaine et à l’isolation, elle offre dans Autoroute vers l’Incendie une virée autobiographique dans ce qu’elle décrit comme son "presque burn-out". Construit autour d’extraits tirés de son journal intime, formant l’ossature autour de laquelle viennent se greffer ses poèmes, elle rend minutieusement compte de l’aliénation d’une génération, détaillant les souffrances indicibles, et se soignant progressivement en cherchant la beauté. « Heureusement pour le texte, je me suis remise. Comme ça, au moins, il termine bien ».

Résumé : Loin d’avoir le monopole des atrocités, les dictatures eurycommunistes (terme servant à désigner tant les nations communistes eurysiennes que celles s’en inspirant sur d’autres continents, tel que le Mokhai) sont cependant dotées d’un certain nombre de caractéristiques les séparant nettement des régimes autoritaires classiques. Outre leur appropriation d’une l’idéologie socialiste pourtant libertaire, l’existence même des régimes eurycommunistes peut sembler contre-nature tant les engagements initiaux du socialisme semblent y avoir amené à des conclusions contre-productives : régimes autoritaires voire totalitaires, fascinations morbide pour la guerre et la géopolitique "musclée", ultra-centralisation du pouvoir au sein d’un capitalisme d’État opaque, destruction de la société civile et de tout les organes démocratiques...

"Eurycommunistes : Qu'est-ce qui a merdé ?" est d’abord un condensé d’observations historiques, rassemblant des connaissances éparses pour créer une étude facilement digestible dans une vraie démarche de vulgarisation. C’est aussi un important outil d’analyse militant et universitaire, essayant de déterminer les caractéristiques propres du communisme autoritaire Eurysien, déterminer les raisons ayant permis son apparition, ses mutations, et ses effets sur la sphère politique socialisante et la géopolitique mondiale. Ouvrage extrêmement critique, il part d’une vision libertaire des choses et dresse par conséquent un bilant très négatif du socialisme autoritaire tout en livrant plusieurs clefs de compréhension et en envisageant plusieurs risques structurels pouvant mener ces régimes vers l’effondrement.

Allant jusqu'à remettre en cause leur socialisme, il décrypte le fonctionnement de différents régimes dont les systèmes centralisés s’approchent plus d’un capitalisme d’État autoritaire dont l’aspect transitoire même, principal argument de ses défenseurs, ne paraît pas évident.

Enfin, il dresse une étude de cas comparant diverses nations eurysiennes, Loduarie, Kronos, Chérchérie, etc. pour présenter leurs caractéristiques communes mais aussi leurs distinctions, et mettre en avant leurs succès et échecs respectifs ainsi que la façon dont l’eurycommunisme a permis de répondre, ou non, à des problématiques régionales, et sa propension à survivre au renouveau des modèles socialistes moins autoritaires, se répandant notamment au Prodnov ou en Damanie.

Commentaire : Mara Cesarini est une docteure en histoire politiques à l’université de science sociale de Reaving. Elle a entre-autre travaillée sur l’Histoire du capitalisme politique, du lobbyisme, et, aussi, les influences du modèle kah-tanais et socialiste à travers le monde.
Ogino Akira est un chercheur en sciences humaines. Collaborant fréquemment avec l’Observatoire de l’Impérialisme, il s’est rendu à Kotios lors de sa révolution pour y observer l’avènement d’une nouvelle société anarchiste et a depuis étendu le spectre de ses observations aux sociétés eurysiennes post-révolutionnaires (quelle que révolution que ce soit).

Leur collaboration s’est construite après plusieurs années de correspondances universitaires. Le but de Eurycommunistes : Qu'est-ce qui a merdé ? Est de devenir un ouvrage de références. Malgré la posture clairement libertaire de ses auteurs, critiquant l’eurycommunisme en qualité de socialistes libertaires, le livre reste un travail d’une importante rigueur scientifique, sourcé, faisant intervenir plusieurs auteurs, témoignages et études sérieuses. Le but est clairement de créer un ouvrage de référence sur un sujet en manquant cruellement, malgré l’importance centrale qu’il occupe dans la presse et la géopolitique.

Résumé : Nous sommes en décembre 1928, un vent glacial souffle sur la ville de Veligrad, dans le sud de la Lutharovie. La guerre civile Lutharovienne, qui avait débuté onze ans plus tôt, se termine par la signature d'un traité concluant la reddition des armées blanches monarchistes. La plupart des généraux tsaristes sont jugés, emprisonnés ou exécutés. D'autres partent en exil, laissant leur passé derrière eux. Seulement, trois généraux n'ont pas été présents lors de la signature du traité de paix. L'Amiral Roman Lioukanov de la flotte impériale de la mer de Suvkal, le Général Ievgueni Povalov de l'Armée des Montagnes de l'Orvik et le Général Lev Kourakine de l'aviation impériale refusent catégoriquement le traité de Veligrad, imposé aux forces tsaristes. Seuls contre tous, les trois généraux que l'on surnomme alors les "Hommes de Fer" se jurent de ne jamais se rendre face à l'ennemi. Et ils tinrent leur parole.

La suite de l'histoire est bien connue, et elle n'est pas des plus joyeuses. Le Général Lev Kourakine, n'ayant plus d'aviateurs à ses ordres, s'écrase au milieu de la mer Blême alors qu'il s'apprêtait à se retirer au Nazum en février 1930. Le Général Ievgueni Povalov sera quant à lui tué dans un assaut des communistes sur ce qu'il restait de son armée en novembre 1930. Seul l'Amiral Lioukanov s'en sortira, en partant définitivement des eaux Lutharoviennes en mars 1931 avec l'ensemble de sa flotte successivement au Pharois Syndikaali, au Lofoten puis à Théodosine, où il restera jusqu'à sa mort en 1957.

Commentaire : Lazare Golenko dépeint parfaitement la situation à laquelle étaient confrontés Roman Lioukanov, Ievgueni Povalov et Lev Kourakine de 1928 à 1931 dans son roman intitulé Trois Hommes de Fer. Il décrit avec fidélité et neutralité les différents événements de la fin de la guerre civile Lutharovienne, ne basculant jamais vers de la propagande pour un des deux belligérants, et offre une vision moins manichéenne de la guerre civile Lutharovienne.

Résumé : Johannes Nygård livre une analyse fine et détaillée de 300 ans de militantisme féministe et qui ont profondément marqué la société lofotène, son développement, sa politique, et l'état de la nation actuelle.
Il explique notamment que cela serait l'une des raisons du progressisme et de l'esprit de tolérance singulière qui a infusé dans toutes les couches et strates de la société civile depuis l'indépendance des Provinces-Unies au 18ème siècle.
Il retrace déjà comment, à l'aulne de la Révolution, les femmes ont joué un rôle crucial dans les colonies, qui, au début des établissements coloniaux maktois, manquaient cruellement de main d’œuvre, et donc, contrairement à la métropole, ont été rapidement mises à contribution dans des fonctions auparavant réservées aux attributs masculins exclusivement. On retrouve donc des femmes notaires, des femmes avocates, des femmes menuisières, des femmes dans la marine marchande, dans la finance, et même à la tête de certains commerces. Puis avec la Révolution, les femmes s'engagent dans la Milice Coloniale, et prennent même des risques significatifs en acceptant des missions de reconnaissance et d'espionnage pour le compte des Insurgés.
Depuis la proclamation d'une constitution républicaine, elles acquièrent le droit de vote, et le suffrage à égalité avec les hommes, et entendent l'exercer comme la Charte d'Union les y autorisent.
A travers de nombreux exemples historiques et contemporains, l'auteur explique les relations particulières et les statuts octroyés aux femmes, qui en bien des circonstances égalent voir dépassent leur homologues masculins.
Il explique la lutte acharnée de certains prélats des églises protestantes pour restaurer l'ordre ancien de la domination masculine qui finit pourtant par ployer grâce à une habile campagne de communication et de lobbyisme qui finit par accorder selon l'accord historique du "Deus Legit Curia Gyneca" en 1845, la possibilité aux femmes d'être ordonnées prêtres et donc de devenir Pasteurs de l'Eglise Réformée Luthérienne du Lofoten, un fait unique au monde à l'époque.

Depuis lors, les femmes n'ont eu de cesse de transformer la société civile. Malgré de nombreux débats houleux à l'Ålthing, le parlement des Provinces-Unies, comme en 1882, lors de l'épisode dit de la Révolte des Corsets, lorsque les députés souhaitent voter un amendement obligeant les jeunes demoiselles de certains établissements et pensionnats à porter le corset "Accessoire de féminité"
Les femmes envahissent soudainement l'Assemblée, constituée à 92% d'hommes, et jettent des corsets dans les rangs et sur les députés. Le projet de loi est abrogé dans la journée.
L'année suivante, la première femme Chancelière, Ann de Velen, une enseignante, est élue à la tête du pays.
De nombreux actes fondateurs et lois d'importance capitale et significatives ont été prises sous l'impulsion de politiciennes, et notamment on reconnaît à la Chancelière Ann De Velen d'avoir ouvert la voie à l'adoption du "Native Rights Act" de 1905, ayant été la première haute dirigeante à prendre ouvertement fait et cause pour la défense des natifs amérindiens, ce qui n'était pas acquis à l'époque.

Une grande part du livre est également consacrée aux femmes de la Milice Fédérale, et comment ces dernières ne se sont pas contentées des rôles auxiliaires qu'on a bien voulu leur donner mais se sont appropriées les plus hautes fonctions et dignités militaires.
De nombreuses femmes ont également pris les rennes d'entreprises mondialement connues, et le monde politique lofotène serait presque considéré comme un matriarcat aujourd'hui.
Le fait est qu'aujourd'hui, il existe un consensus et un pacte civil de fait, que les femmes jouissent depuis fort longtemps du même traitement salarial et de l'absence de préjugés sexistes, ce qui a prévalu selon Johannes Nygård à l'essor du social-libéralisme et d'un progressisme marqué.

La question du sexe ne fait pas débat, tout comme l’identité de genre, et les hommes sont en congés paternité tandis que leurs femmes travaillent si les conditions sont adéquates et réunies. La cellule familiale lofotène n'étant par nature pas un patriarcat, la duplication de ce modèle s'est fait à l'échelle de la nation de manière quasi silencieuse. Le militantisme féminisme ne s'est pas fait dans la violence et la protestation, selon les grandes figures du féminisime lofotène, car jugées contre-productives.
"Quand il y a une barrière devant sur ton chemin, ne t'échines pas à l'escalader tête bêche comme un homme, mais contournes là comme une femme", déclarait Annabelle de Lusignan, à la tête de la Women Worker Association du Midlands en 1923, tandis qu'elle luttait contre les tentatives de réformes ultraconservatrices du Chancelier nationaliste Vallenberg, durant l'Ere du Grand Repli, qui voulait obliger les femmes à travailler moins pour s'occuper de leurs obligations familiales.

Nygård démontre également comment le pragmatisme et l'utilitarisme l'emportent, et que cela est liée à la mentalité particulière nordique : " Quand il faut chasser, pêcher, cuisiner, se nourrir, jamais un Lofotène dira : c'est à un homme qu'il incombe ce genre de responsabilités, mais : qui est le plus apte, le plus compétent et le plus efficace à cette mission ?"
Le livre se termine avec l'entretien du Sky Marshall Esther Marley, la plus haute gradée des forces armées de la Milice Fédérale, qui a obtenu le score mirifique de 99,2% à l’évaluation des compétences stratégique de l'Ecole Militaire de North Gate, surclassant tous ses homologues masculins, un record aujourd'hui inégalé.
Mariée à un général 4 étoiles décoré de l'UP Air Force, elle avait fait sensation lors d'une cérémonie prestigieuse de remise des prix, lorsqu'un journaliste de Federal Network lui avait demandé :
"Alors, qu'est-ce que cela fait d'être mariée à un militaire d'exception ?"
Ce à quoi le Sky Marshall répondit non sans humour : "Je ne sais pas, posez donc la question à mon mari ! ".

Août 1971. La guerre fait rage. La guerre ? Oui, la guerre contre les médias, ou plutôt contre les consortium médiatiques des riches industriels du Banairah qui au fil des années se sont emparé de vastes organisations de (dés)information et qui se sont tout naturellement octroyé le droit de l'utiliser à leurs fins personnelles. Trafic d'influence, propagande, raisonnements falacieux et autres choix éditoriaux orientés ont fini par mettre à bout la population qui, une fois les faits établis, s'est soulevé contre ce véritable état dans l'état. Après des années de règne des princes du pétrole (sans oublier leurs homologues négociants et manufacturiers) sur la fabrication de l'information, les efforts de debunkers, hackers et autres révolutionnaires cachés payèrent, révélant à coups de dossiers d'affaires et de scandales un monopole sans partage, à la défaveur évidente de la démocratie directe.

C'est cette histoire de complots, disparitions sordides, enquêtes en couverture et troubles sociétaux profonds que le roman Le serpent à deux têtes nous propose de découvrir. Une histoire inspiré des faits réels et raconté à travers le bouleversement de la vie quotidienne de citoyennes et citoyens lambda de la république, qui perdent foi en un système crypto-oligarchique et failli, et peu à peu décident de s'engager à lutter pour un autre, plus juste et transparent. Jawaad, scientifique travaillant sur la pollution aux micro-plastiques, se révolte contre l'étouffement de la sortie des rapports de son équipe, qui gênent les intérêts d'Abbaas al-Jan, oligarque de l'or noir. Wajeeh, ouvrier, se rend compte que son frère activiste a mystérieusement disparu sans laisser de traces. Quant à Afraah, paysanne des terres fertiles du nord, elle s'inquiète de l'agitation des villes qui pourraient bien déferler sur son village.