C’était un appel tardif. Cela faisait quatre ans déjà qu’Atreus Fjörgyn avait été nommé chancelier fédéral à la tête du Parti Social Démocrate, quant à la citoyenne Meredith, elle était en place depuis 2008, après un très long processus de réorganisation totale de la Convention Générale, suite à sa dissolution volontaire à la demande du précédent comité de Volonté public, lui aussi dissous à l’occasion.
Il y avait peut-être là quelque-chose de l’ordre de la fin de règne. Les deux gouvernements seraient bientôt amenés à se représenter devant le peuple et, potentiellement, à laisser place à des successeurs. Si cela semblait relativement improbable concernant la citoyenne Meredith, qui avait été l’avocate d’un programme extrêmement populaire et dont les camarades au comité effectuaient un travail plutôt satisfaisant, selon les sondages, on aurait pu trouver dommage que le Lofoten et le Grand Kah, si éloignés et tentant pourtant si obstinément de se rapprocher, ne se parlent, en fait, que si tardivement.
Meredith s’en moquait bien. Il fallait parler au Lofoten. Si elle devait parler d’abord à Fjörgyn, puis à son successeur. Elle le ferait. Le comité était d'accord avec elle.
Celle que l'on surnommait (amicalement ou non) la "Première citoyenne" se saisit du combiné téléphonique à l'heure. Ses interprètes et conseillés se tenaient prêts à ses côtés, équipés d'oreillettes.
Il y avait peut-être là quelque-chose de l’ordre de la fin de règne. Les deux gouvernements seraient bientôt amenés à se représenter devant le peuple et, potentiellement, à laisser place à des successeurs. Si cela semblait relativement improbable concernant la citoyenne Meredith, qui avait été l’avocate d’un programme extrêmement populaire et dont les camarades au comité effectuaient un travail plutôt satisfaisant, selon les sondages, on aurait pu trouver dommage que le Lofoten et le Grand Kah, si éloignés et tentant pourtant si obstinément de se rapprocher, ne se parlent, en fait, que si tardivement.
Meredith s’en moquait bien. Il fallait parler au Lofoten. Si elle devait parler d’abord à Fjörgyn, puis à son successeur. Elle le ferait. Le comité était d'accord avec elle.
Celle que l'on surnommait (amicalement ou non) la "Première citoyenne" se saisit du combiné téléphonique à l'heure. Ses interprètes et conseillés se tenaient prêts à ses côtés, équipés d'oreillettes.
« Bonsoir monsieur le chancelier. » Elle se souvint que seul un fuseau horaire séparait la capitale lofoten et Axis Mundis. « Comment allez-vous ? Je vous appelle pour parler de la situation eurysienne, notamment. C’était ce que nous avions convenu. Mais si vous voulez ajouter quelque-chose à l’agenda je crois que nous avons le temps. »