26/06/2013
19:55:33
Index du forum Continents Nazum Tahoku

Documentation étrangère

Voir fiche pays Voir sur la carte
95
Demande d'inscription par la communauté scientifique internationale de la Main du Sage au Patrimoine Mondial

Pays : Empire Suprême du Tahoku
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : 賢者の手 (La Main du Sage)
Photo :

La Main du Sage tentant d'attirer l'attention des Cieux, Subaru

Description :

La Main du Sage est un des plus vieux arbres au monde, sinon le plus vieux si l'on ne compte pas les populations clonales de peupliers que l'on peut trouver en Aleucie et en Eurysie du Nord. Si les récits des locaux l'érigent au titre d'être immortel et de protecteur intemporel des montagnes, ceux des scientifiques étrangers, dont primains, qui ont osé s'en approcher parient plus sur un âge approximatif allant de 4000 ans à 6500 ans. Les estimations sont larges du fait de l'impossibilité pour les experts d'user de méthodes destructrices, même par carottage, sur l'arbre sacré. En effet, certains de leurs prédécesseurs kah-tanais avaient tenté des approches trop brutales mais avaient été chassé de ces terres par les gardiens des temples du voisinage qui les avaient malmenés pour l'exemple. Les techniques utilisées sont donc le prélèvement de micro-échantillons pour évaluer l'âge du vénérable arbre via le calcul de sa composition en carbone 14 et remonter grâce à la loi de décroissance radioactive à son âge approximatif. Les données les plus récentes (et les plus sérieuses) font ainsi état d'un âge de 5700 ans.
La vénération de cet arbre en tant qu'entité magique date d'il y a 3000 ans, époque à laquelle on retrouve les premiers textes parlant d'un "gardien des neiges éternelles", d'une "main des Cieux", et dont la mise en feuilles - ou pour utiliser des termes adéquats, épines - signe le début de la (courte) période clémente du sommet Yamashina sur la pente duquel se trouve l'arbre, à 3000m d'altitude, ce qui constitue un autre record : l'arbre se situe à la limite supérieure de survie, il n'est donc pas étonnant qu'il soit décrit comme le gardien de la montagne.
Une autre particularité de cet arbre est son espèce, une espèce rare de pin tahokais, le Pinus Manus, dont le nom vient directement de celui de l'arbre en question. Les botanistes du monde entier se demandent encore comment cette espèce a pu se retrouver à occuper des espaces aussi hostiles et distants des autres aires de répartition de sa famille, et ce depuis donc au moins 6000 ans.
L'apparence de l'arbre, elle aussi, a de quoi surprendre : à première vue, on prendrait l'arbre pour mort, mais force est de constater que ce n'est pas le cas. Des branches repoussent régulièrement durant la saison clémente, garnies d'épines, mais l'histoire ne s'arrête pas là. En effet, il paraît impossible aux yeux de la communauté scientifique que l'arbre puisse se suffire de telles sources photosynthétiques, étant donné la taille de l'individu. Plusieurs hypothèses ont été avancées par la communauté, hypothèses qui sans étude sur place, sont vouées à rester en lice dans ce débat qu'on aimerait dire aussi vieux que l'arbre :

-une majeure partie de l'arbre est constitué de tissu mort, et une grande partie du volume occupé est constitué d'air, le tronc étant vide. Il est donc tout à fait probable que les tissus vivants, protégés par les tissus morts, se satisfassent du faible apport des tiges bien moins nombreuses de l'arbre par rapport à la quantité qu'on observe sur des sujets plus jeunes

-l'arbre serait en symbiose avec des algues qui en échange de la protection de l'arbre lui appportent les sucres nécessaires à sa survie

-l'arbre aurait des connections racinaires avec d'autres congénères qui lui enverraient des sucres et minéraux par l'intermédiaire de champignons symbiotiques. A noter que pareils cas ont déjà été mis en évidence et constatés.



Etat de conservation : On ne sait pas combien de temps cet arbre miraculeux va encore vivre, il est donc primordial de le protéger afin d'en tirer le plus d'informations possible. Comme expliqué ci-dessus, la Main du Sage est un arbre exceptionnel qui présente beaucoup de particularités fort intéressantes qui se doivent d'être étudiées, à condition de respecter son intégrité ainsi que les habitants de la région qui y sont fort attaché. Les populations locales connaissent l'importance de la stabilité du sol par les racines pour limiter les risques d'éboulement, il est donc peu probable que le site en lui-même se dégrade. Cependant, l'arbre est potentiellement en danger, les incursions scientifiques se multipliant malgré la désapprobation des locaux, reconnaître ce site incomparable serait une première étape dans l'encadrement de ces pratiques dangereuses pour sa conservation.
103
Demande d'inscription au patrimoine mondial des rites chamaniques par la communauté anthropologique internationale

Pays : Empire Suprême du Tahoku
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Rites chamaniques et magiques mortuaires
Photo :

Une dague faite en os humains d'un guerrier défunt.
Dague en os humain, Kaneshiro, Empire Suprême du Tahoku, 1910.

Crâne sculpté d'un noble déchu, Subaru, Empire Suprême du Tahoku, 1970.
Crâne sculpté condamnant son défunt propriétaire à y errer éternellement du fait des runes magiques qui le scellent à l'objet. Le serpent bouche les orifices oculaires du crâne, rendant le mort aveugle et incapable de se venger sur son geôlier. L'animal appelle à l'empoisonnement de l'âme et invoque la déesse des reptiles pour veiller sur le condamné.

Description :

Au Tahoku, on ne compte plus les traditions mortuaires tant la mort fait partie du quotidien des Tahokais : épidémies, duels pour l'honneur, guerres seigneuriales, criminalité, assassinats d'opposants ou de concurrents... La mort fait partie intégrante de la vie, en cela qu'elle peut intervenir à tout moment, et que son occurrence revêt moins d'importance que sa nature et ses conséquences : mort pour la gloire, mort de maladie, perdant d'un duel, exécuté pour crime, empoisonné... La cause du décès est primordiale dans la compréhension de la situation et sa gestion : quel rite effectuer, comment, et à quoi s'attendre pour les années à venir. En effet, les morts peuvent venir hanter les vivants et se venger eux-mêmes s'ils sont assez puissants, ou au moins appeler les forces divines de la nature à leur rescousse, il faut donc soit leur faire honneur (famille, amis, proches) soit les empêcher de se venger (ennemis, par exemple prétendant au trône exécuté, rival, concurrent commercial ou amoureux, tout est bon pour bannir les morts et asseoir son autorité). C'est ainsi qu'il existe des milliers de façons de traiter le corps et la mémoire des morts. On peut les classer selon leur but (bannissement, hommage, résurrection, utilisation des compétences du défunt en combat, en instinct, ...), leurs procédés (rédaction de livres d'éloges, peintures, sculptures, maisons mortuaires, arbre mortuaire, fabrication d'outils, de reliures, de tissus à partir du cadavre, enterrement, incinération, ...) ou encore les divinités auxquelles elles font référence.

Parmi ces traditions, on peut citer le Tsukumogami (付喪神) qui permet, à travers la fabrication d'objets et plus particulièrement d'armes ou d'outils, de ressusciter le défunt sous forme de yokai après un siècle. Une fois ressuscité, le défunt-yokai peut user de ses capacités spirites pour aider son utilisateur si ce dernier l'a bien traité. Dans le cas contraire, il peut se venger et lui mettre des bâtons dans les roues, voire causer un accident. Néanmoins, il existe certaines pratiques, moins pratiquées car jugées fort dangereuses, permettant d'outrepasser les actions néfastes du yokai et de mettre à son service ses pouvoirs sans crainte de représailles. Plusieurs grands combattants et nobles connus ont de cette façon mis à profit les capacités de leurs ennemis tués au combat, le plus souvent par la fabrication de sabres, de pointes de flèche ou de petites pièces d'armure légère.

Pour ce qui est de la technique, là encore la grande diversité des pratiques est impressionnante et a tendance à embrouiller les novices. Dans le cadre d'un sabre par exemple, le créateur peut choisir de placer les restes de la dépouille au sein du manche, ou d'utiliser les os directement comme matériau du manche. Certains sabres présentent également des protections en cuir humain. La fabrication d'outils mortuaires peut s'accompagner de l'inscription de la vie du défunt, sur le manche ou dans l'étui par exemple, et ainsi plaire davantage à l'esprit du disparu.

Le tsuihou (追放), ou bannissement, cible le corps entier du défunt, contrairement au tsukumogami. En effet, l'existence de restes même partiellement conservés peut suffire pour laisser l'esprit vengeur libre de ses mouvements. Il faut selon les coutumes soit détruire complètement la dépouille -la broyer, la brûler- soit la tatouer à l'os -pour que les runes ne soient pas effacées par la décomposition- ou la sculpter de runes et de représentations de divinités gardiennes qui sauront, grâce à la piété de leurs adorateurs, garder les défunts emprisonnés dans leurs restes sans possibilité de s'échapper pour hanter leurs meurtriers.

Être victime de tsuihou est une honte et peut détruire la réputation et l'honneur d'une famille voire d'un clan tout entier, il est donc courant que des rituels de tsuihou aboutissent à des conflits sanglants pour tenter d'abroger le pouvoir magique qu'exerce une famille sur l'autre. A ce sujet, il est même courant que des familles rivales depuis des générations se mènent des guerres dans l'au-delà : l'analyse de tombes funéraires et caveaux familiaux montre qu'il est de coutume de préparer les morts au combat, et donc de leur fournir les armes les plus adaptées pour exploiter les faiblesses de leurs ennemis.


Etat de conservation : Ces traditions sont ancrées profondément dans la culture tahokaise et sa vie religieuse shintoïste, et encore pratiquées aujourd'hui. Le Tahoku est un pays reclu, peu ouvert au reste du monde, cependant il n'est pas exclu que ces pratiques soient le sujet de critiques dans les décennies à venir si les croyances religieuses venaient à être remises en question par une éducation influencée par les courants cartésiens eurysiens. Il faut donc veiller à la préservation de ces traditions à la fois uniques, fascinantes et controversées qui nous rappellent la diversité des rapports qu'ont les hommes avec le monde.
139
Demande d'inscription au patrimoine mondial des traditions concernant les animaux dits "magiques" par la commuanuté anthropologique internationale


Pays : Empire Suprême du Tahoku
Catégorie : À choisir entre : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Animaux mythiques de compagnie : adoration, rites, rôles sociaux et rapports de puissance
Photo : Tortue bicéphale de compagnie

Serpent bicéphale de compagnie

Description :

Il est bien connu des nobles tahokais que certains animaux présentent des caractéristiques stupéfiantes : déformations, proportions ou taille anormales, motifs originaux, ... Ces traits particuliers attestent, selon les croyances tahokaises, de pouvoirs magiques, de malédictions ou de signes des Dieux. Il est donc primordial de savoir reconnaître ces signes et de les interprêter correctement, que ce soit pour briller en société, savoir si des terres sont aptes à l'occupation humaine ou déterminer le tournant d'une bataille. Il existe par conséquent toute une science de lecture des traits originaux des animaux, voire même dans certains cas des plantes. Les animaux mythiques, ou magiques, sont également un signe de puissance, utiles à montrer à ses invités, à la cour, ou à offrir en tant que cadeau diplomatique. C'est ainsi que de nombreux aristocrates collectionnent les animaux rares, les gardant aux petits soins, leur servant de gages de respectabilité et leur apportant bonne fortune. Pour les croyants shintoïstes, ces animaux sont la preuve de l'existence des esprits des forêts, des océans...qui se manifestent entre autres par ces formes matérielles et organiques. Il va de soi que les espèces ont des significations différentes.

Etat de conservation : Ces pratiques sont rentré dans la culture des hautes classes de la société tahokaise, et ce depuis des siècles. Néanmoins, du fait du faible nombre de personnes pouvant se procurer ces animaux de compagnie rare, certaines traditions sont dépendantes d'un très faible nombre de personnes, et la propagation des théories scientifiques modernes pourraient finir par mettre à mal les croyances à leur propos, ou à les dénaturer, et ainsi faire perdre tout le patrimoine vivant associé.
Haut de page