Armée Impériale du Tahoku (AIT)

L'armée impériale tahokaise est encore bien maigre, mais concentre déjà la majeure partie des soldats de l'Empire : sur un total de 30 000 professionnels, on compte 25 000 soldats impériaux, une majorité écrasante pour les vassaux qui ne font qu'assister à la modernisation et à la centralisation croissante de l'armée tahokaise, modernisation parfois mal vue car signe de puissance inégalée du Trône sur l'ensemble des Trois Couronnes, que Karasu Misao a réussi à concentrer entre ses mains. Investissant dans des projets de construction de complexes militaro-industriel et de centres de recherche militaire, l'Empereur-Prophète souhaite réaliser la destinée de son peuple : libérer les nations du monde de l'ignorance des lois divines et naturelles et rassembler les Trônes du monde entier dans une alliance inébranlable. Les Tahokais sont destinés à un grand destin, ce sont des hommes et des femmes fortes, puissantes, déterminées, loyales et rusées qui n'hésiteront pas à se sacrifier pour le bien du plus grand monde, et surtout du plus grand monde de ceux qui comptent, les peuples ne s'équivalant pas. En effet, un peuple n'est respectable que s'il est loyal à ses seigneurs, qu'il excelle aux arts de la guerre et fait preuve d'une bravoure sans pareille.

L'armée impériale bénéficie des finances et faveurs de l'Etat impérial, de terrains d'entraînement en plaine, en montagnes et sur les plages grâce aux grandes superficies du domaine impérial. Tout sujet en âge de se battre, de constitution suffisante et vivant sur le domaine impérial peut être appelé à rendre service à son seigneur ultime. Si les citoyens des nations modernes du globe peuvent trouver la mesure assez dure, elle est d'usage au Tahoku, que ce soit dans les territoires personnels de l'Empereur ou dans ses terres vassales. L'Empereur peut également appeler ses vassaux en guerre, pour une durée limitée pour les guerres offensives, les nobles tahokais étant réticents à user de leur puissance militaire, à leurs frais, pour des affaires qui ne leur apportent pas un gain direct, d'autant que ces conflits peuvent les affaiblir alors qu'ils comptent sur leurs troupes pour se défendre des autres vassaux. Pour les guerres défensives, l'union de la nation -naissante- tahokaise permet de lever les troupes indéfiniment, ou du moins tant que les ressources matérielles et financières suivent, l'Empire ne pouvant souffrir d'une quelconque invasion de son territoire. Cette coopération n'a fait que s'améliorer, et malgré les dissensions qui parcourent l'Empire, notamment les rebelles, hérétiques et prétendants au Trône, le Tahoku a renforcé son unité politique, et a gagné en puissance grâce à la création de l'Union Médiane des Traditionnalistes.

Les Samouraï sont les plus valeureux et les plus talentueux des hommes et femmes d'armes (car effectivement, hommes comme femmes sont considérés comme des individus aptes au combat, et il est attendu d'eux d'être forts et talentueux dans les arts du combat). Ils sont entrainés par d'autres Samouraï selon les traditions centenaires, les recrues provenant soit des troupes impériales ou vassales, ou bien de la population. Entraînées pour des missions sous couvert (espionnage), de discrétion et de repérage (informations sur l'ennemi, derrière les lignes), de guet-apens (attaques surprise, enlèvements, encerclements) et de protection de personnalités importantes (dont bien-sûr Sa Majesté l'Empereur-Prophète, glorieuse soit sa destinée), ces unités font partie des personnes les plus respectées dans l'Empire, et ce peu importe les factions et tensions politiques. Les Samouraï incarnent le modèle de vertu tahokais, que ce soit par leur excellence au combat, leur obéissance et fidélité aux supérieurs, leur discipline ou leur respect (et défense) des traditions ancestrales. Contrairement à ce que l'on pourrait observer dans d'autres pays ou d'autres continents, les risques du métier de soldat, et encore moins de Samouraï, ne constituent pas un obstacle, d'autant plus que tomber au combat pour le Tahoku signifie s'assurer la protection des dieux dans le monde des morts et parfois même leur vengeance. Il vaut donc mille fois mieux tomber au combat que de mourir en ayant failli à ses devoirs de citoyen de l'Empire.

Les Hordes ressemblent beaucoup aux troupes médiévales traditionnelles vis-à-vis de leur apparat, mais il ne faut pas s'y tromper, puisqu'il s'agit d'une armée régulière, de métier, à l'organisation régulée par une insitution géré par l'Empereur, ce afin d'optimiser la conduite des troupes. Leur équipement peut étonner certains observateurs étrangers, étant donné qu'il laisse encore une belle place aux armes blanches, conservées par tradition (un soldat sans sabre est un soldat sans dignité ni honneur) et par praticité : si celles-ci peuvent paraître encombrante, elles sont utiles pour économiser les balles, achever les ennemis et faire profit de la maîtrise des arts martiaux y ayant recours. En effet, il est courant pour un homme tahokais ou une femme tahokaise de maîtriser l'art de manier le sabre. En effet, les escarmouches en campagne ne sont pas improbables et il vaut mieux savoir se défendre contre des ennemis surprise et doués, d'autant plus que l'aptitude au combat est une question d'honneur cruciale : si on ne sait pas manier les poings, pieds, bras et sabre, on est un citoyen failli, faible et méprisable qui apporte la honte à la famille. L'armée impériale mise donc sur ce capital acquis pour obtenir directement des recrues connaissant peu ou prou les bases du métier, quitte à adapter ses tactiques.

L'armée de l'air tahokaise est en mauvais point, tout comme la marine tahokaise qui n'est même pas citée ici malgré son importance stratégique, ce du fait des retards technologiques et trous budgétaires importants. Elle dispose de quelques dizaines d'appareils âgés d'une cinquantaine d'années, mais peu propres à l'utilisation directe contre des unités ennemies. Datés, les modèles tahokais permettent tout de même de surveiller les terres et de relever des informations sur l'ennemi et ses positions, du moins s'ils ne se font pas intercepter. En combat, les Ailes de l'Empereur devront faire avec les mitraillettes intégrées de l'appareil, peu efficientes devant les petits missiles des avions de chasse modernes des puissances étrangères. Toutefois, il est dans les projets de l'état impérial d'investir dans ces technologies afin de garantir sa sécurité.