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[RP intérieur/national] Fenêtre sur le Varanya

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13 avril 2010 - Le Varanya républicain et les limites de sa révolution, minée par des actes de corruption au sein des institutions et de la classe politique.


Mitra Afshani, une citoyenne engagée à manifester sa réprobation de la classe politique corrompue.
Au Varanya, une partie de la jeunesse craint l'immobilisme et la corruption persistante après la guerre civile ayant porté la révolution au pouvoir, ainsi que l'opportunité faite d'en changer les codes ou son fonctionnement.

Le Varanya, ressuscité sous son modèle républicain, est un état au régime politique né de la guerre civile, l’ayant opposé au Shah, un précédent titre définissant l’autorité suprême de cette nation dirigée sous un modèle impérial depuis près de cinquante ans. La révolution varanyenne, portée distinctement par des mouvances communistes, islamistes et démocratiques, n’a donné la part belle qu’à ces dernières, instaurant la formation d’un gouvernement provisoire, dit de transition, pour porte les réformes institutionnelles nécessaires à la bonne marche, comprenez par là le bon redressement, de ce pays unique au monde et à l’histoire riche, ne serait-ce que sur les dix dernières années écoulées.

Ravagée par la guerre civile, la République du Varanya s’est heurtée à des défis de taille pour porter sa reconstruction et remettre en branle son outil industriel, cher à la reprise économique que tout le monde attend.

Ce conflit, alimenté durant deux longues années, a en effet la particularité de s’être porté sur l’intégralité du territoire, exceptée l’île de Bina, ce qui en fait l’un des conflits les plus coûteux à la reconstruction parmi tous ceux enregistrés sur la décennie. Un conflit d’autant plus destructeur, qu’il s’est reposé sur la multiplication des factions a usein de la Révolution. “Vous n’auriez pas pu asseoir autour de la même table le leader de la mouvance islamiste Front al-Islam et celui de l’Alliance Nationale Varanyenne (ANV), forgée des tendances libérales et démocrates. Le caractère factieux des intervenants a entraîné une certaine bunkerisation de régions pourtant pacifiées, retardant la remise en l’état des institutions locales et la coopération interrégionale, par l’établissement de fiefs voulant accéder à l’autonomie.

Mais par chance, en sortie de guerre et considérant la défaite militaire des mouvances communistes et islamistes face aux forces loyalistes de l’Empire varanyen, seules les forces démocrates ont pu se légitimer lorsqu’elles triomphèrent du Shah et de ses soutiens. Dans cette réussite, les forces démocrates de l’ANV se savaient aidées de puissances étrangères telles que la Sérénissime République du Fortuna et la Fédération d’Alguarena, une aide militaire appréciable qui conditionnera les premières relations politiques de la République du Varanya à l’international. Si les mouvances démocratiques, portées par le président par intérim Mohammad Karimi, ont su épargner au pays un chaos total et unifier les aspirations politiques dans la définition de son régime qui perdure encore aujourd’hui, force est de constater que l’économie est restée déclinante.

Le gouvernement par intérim, trop accaparé par la nécessité de constituer une concorde nationale, était passé à côté de la réforme de fonds des institutions varanyennes, condition sine qua non au marquage politique de cette entité politique nouvelle sur la scène internationale. L’absence de réformes de fonds quant à l'identité des institutions varanyennes, avait laissé le pays dans certains de ses travers. Le premier d’entre eux pouvait nécessairement se faire la corruption, car la recherche de financements pour permettre la sortie de terre de tel ou tel projet, appelait à des manœuvres de séduction qui obligeaient généralement à un renvoi d’ascenseur. La corruption dans les cercles politiques, concernant la volonté initiale de la révolution varanyenne à stopper l’élitisme de sa gouvernance, demeurait un cheval de bataille quotidien pour ceux qui restaient fortement animés par les valeurs de l’Alliance Nationale Varanyenne au lancement de sa révolution.

Aussi, tout n’était pas perdu, en dépit des longues périodes de troubles et d’essais politiques, au sein d’un pays brisé, morcelé puis reconstitué. Les gens honnêtes et de conviction, susceptibles de jouir d’une certaine représentation publique, commencèrent à dénoncer les travers, ou à minima les limites, de la république actuelle. Des griefs portés en société et sur lesquels des personnalités politiques croissantes souhaitaient miser toute la recette nécessaire à l'instauration du succès politique et de la prospérité économique du pays réunifié.
Mitra Afshani, une jeune varanyenne de trente ans, avait l’espoir d’être l’une de ces personnalités. Consciente de l’ampleur du phénomène de corruption dans certains pans de l’économie varanyenne, elle est désormais connue à l’intérieur du pays pour s’être investie dans une association citoyenne, chargée d’enquêter sur les cas de corruption d’élus ou de hauts fonctionnaires.

Une initiative portée par la création du “collectif pour une gouvernance vertueuse et représentative”, une association dans laquelle des citoyens ordinaires ainsi que bénévoles, se chargent d’enquêter sur les cas de corruption et de dénoncer publiquement tous les faits pouvant essuyer une condamnation auprès de la justice locale, divulguant autant que faire se peut, les noms des fonctionnaires et élus impliqués, pour porter le discrédit sur leur travail et les contraindre à un retrait de la vie publique, conjointement aux condamnations qu’ils pourraient recevoir de la part de l’appareil judiciaire varanyen.

L’enjeu est alors pour elle et ses acolytes, de sensibiliser la population à l'importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des affaires publiques. Une action vertueuse mais audacieuse, qui lui vaut aujourd’hui encore de nombreuses menaces de mort, par des lobbys et des personnes ayant un intérêt à durablement l’éloigner de leurs affaires. Malgré les menaces et les pressions, Mitra Afshani continue donc d’investiguer et de porter sur la scène publique, les travers moraux, délictueux voire criminels, dont elle aurait connaissance… Son travail acharné et sa détermination n'ont, à ce jour, pas porté de fruits probants, des fruits qui lui auraient permis de se faire une égérie de la vertu et du code de déontologie aspiré pour la classe politique de ce pays.

Un travail de titan lui était effectivement imposé chaque jour, pour investiguer les différentes enquêtes issues de signalement, qu’elle cherchait à corroborer. Lorsque les renseignements fournis par des citoyens étaient suffisamment intéressants pour permettre les investigations approfondies, il lui fallait également s’assurer que l’appareil judiciaire se mettrait bien en marche pour donner suites aux éléments d’enquête qu’elle leur ferait parvenir. Une incertitude et souvent des déceptions, qui amena la jeune femme à changer son fusil d’épaules, en investigant et en portant les fruits de ses trouvailles, sur l’espace public, de sorte à faire de ces infamies non poursuivies en justice, des sources de disgrâce pour leurs auteurs engagés au sein des institutions nationales ou sous un mandat d’élus.
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Décembre 2010 - Fin du gouvernement de transition, Mohammad Karimi veut la mise en place des élections présidentielles pour la République le 1er juillet 2012.


Nouvelle aube traduisant le renouveau politique varanyen
Il aura fallu trois ans de guerre civile et six autres de crise politique pour y parvenir, la 1ère République du Varanya sera mise au monde en 2012 par l'organisation de ses premières élections présidentielles.


“Le temps est une notion abstraite pour écrire la formation des états” s’était justifié Mohammad Karimi, l’actuel président du gouvernement de transition pour la République révolutionnaire du Varanya. Il faut dire que 6 ans se sont écoulés entre la mise à bas du despotisme incarné par le Shah et la constitution des premières élections libres dans le pays. Un calendrier allongé mais qui, au regard des enjeux et des bases politiques faibles présentes dans le pays, s'avérait bien nécessaire. “Il faut du temps pour politiser des formations citoyennes et les emmener vers un projet commun. Par ailleurs, avec la guerre civile et la fracture du pays, c’est toute une administration qu’il a fallu repenser, recruter cas échéant. Ce n’est pas rien…” affirmait-il encore, lorsque Mitra Afshani, présidente du collectif pour une gouvernance vertueuse et représentative, avait amorcé la mobilisation de plusieurs milliers de personnes à Thadimis. Une mauvaise pub, pour celui qui avait l’espoir de marquer l’histoire comme étant le premier homme politique du Varanya. Par son engluement au pouvoir et la latence rendue inextricable pour le déroulé des premières élections présidentielles, le président Mohammad Karimi a su épuiser la patience de la société civile varanyenne, sur laquelle celle qui se présente comme une lanceuse d’alerte, a soufflé avec ardeur. Une dynamique d’autant plus vraie, que le président Mohammad Karimi est aussi ciblé à titre plus personnel, sur des affaires de corruption que le collectif citoyen de Mitra Afshani s’évertue à mettre en lumière.

Une affaire de détournement de l’aide humanitaire autour de Mohammad Karimi, serait d’ailleurs en passe d’occuper plus de place sur la carrière politique du président en charge de la transition démocratique.

En cause? Une série d’acquisition immobilière douteuse au profit des proches du Président Mohammad Karimi, que son frère cadet, Bader Karimi, aurait pu financer par la revente de biens issus des donations humanitaires. “Il est prouvé que des États et des institutions étrangères avaient fourni des biens à titre gracieux, notamment automobiles, pour permettre le bon fonctionnement des services de l’administration publique sur place. Ces biens donnés ont été détournés, notamment Bader Karimi, le frère de l’actuel président, et revendus aux administrations du pays, sous le couvert du gouvernement Karimi qui en a autorisé la vente.

C’est ainsi que plusieurs véhicules de secours, dont des ambulances, ou encore même de simples véhicules de liaison administrative, ont été revendus aux administrations du pays sans que Bader Karimi et les sociétés écrans utilisées, n’aient de légitimité sur leur revente. Les biens soumis aux aides humanitaires ont fait l’objet d’attribution précipitées, tantôt à des administrations mais tantôt à des intérêts privés, et parmi ces derniers, certains n’étaient en réalité que des intermédiaires ayant vocation à spéculer sur ces donations. Des faits graves, pour lesquels des explications claires et des investigations appropriées doivent être conduites…” avait alors explicité la jeune femme, faisant grand cas du dossier auprès des médias et de l’opinion publique du pays.

Un tapage dans la société civile, qui agace et qui dérange, incitant le président par intérim Mohammad Karimi, à faire selon elle, “des pieds et des mains pour prolonger la période transitoire” le temps que cette affaire se tasse. “Si l’affaire éclate alors même que le gouvernement de transition prend fin, les investigations menées par les forces de police varanyennes conduiront à des poursuites devant les tribunaux du pays. C’est maintenant qu’il faut mettre la pression sur cette période transitoire qui n’en finit plus, pour traduire et rendre justiciables, une classe politique et sa sphère d’influence qui a profité de la crise que nous avons traversée…”

Le porte-parole du gouvernement Karimi, s’est défendu de l’idée selon laquelle la présidence était en train de manoeuvrer pour prolonger la période de transition, justifiant la lenteur de la mise en place des élections présidentielles, par l’installation d’un temps “nécessaire à la création et à la républicanisation des forces politiques du pays.” Des justifications bien molles pour Mitra Afshani et son collectif, se faisant l’écho de certaines exaspérations des premiers partis politiques du pays, comme il en est question avec l’Union Républicaine pour le Varanya (URV)

Ebrahim Nassirian, le chef du parti de l’URV, s’était récemment dit “inquiet des vents contraires, qui privent actuellement la République du Varanya, d’une structuration politique légitime à l’international, le seul gage valable à la reprise économique du pays.”

Des mots à la résonance forte mais qui peinaient encore à toucher l’opinion publique jusqu’à ce qu’interviennent ceux portés par le collectif de Mitra Afshani. Une charge en bon ordre contre le gouvernement Karimi, dont l’affaire du détournement des aides humanitaires dévoilée publiquement, oblige à considérer un calendrier réaliste, plus proche de nous dans le temps. Et l’échéance est désormais connue, la République du Varanya portera à sa tête un premier président élu au suffrage national après plus de 60 ans, le 1er juillet prochain. Une nouvelle qui a de quoi enthousiasmer les partis politiques du pays et susciter une nouvelle ferveur au sein de la population, engagée autour des figures politiques naissantes qui se veulent les artisans des futures transformations du pays.
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