29/06/2013
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Histoire de Carande

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L'Histoire de Carande est relativement simple avant le XVIIIe siècle, les vastes plaines et steppes du Nord Nazum étaient peuplées par divers peuples de nomades vivant tantôt de l'élevage itinérant, tantôt de la chasse. Sur les côtés, au climat clément, plusieurs villages relativement rustiques se formèrent tournés vers la pêche ou l’agriculture, suivant les saisons et les tendances climatiques. Lors des périodes de froid, la pêche était privilégiée, la mer gelait moins souvent que le sol et les poissons se faisaient plus gros et gras. Lors des moments de redoux, les poissons plus maigres et rapides étaient moins nourrissants que les terres noires. Ces peuples vivaient dans une certaine harmonie anarchique, les communautés étaient dirigées collectivement sans distinction entre les individus, et les contacts avec les autres communautés se faisaient très amicalement et les échanges étaient assez nombreux.

Cependant, au fil des siècles, le développement plus important des villages côtiers, devenu de petites villes portuaires, crée un déséquilibre dans l’harmonie qui régnait entre les communautés. Les populations nomades, avec un mode de vie presque préhistorique se détachent et se déconnectent des petites villes portuaires au développement plus poussés. Des premières conflictualités commencent à émerger entre ces peuples et les peuples nomades, plus habitués à la chasse et à la rude vie l’emportent souvent sur les villes aux habitants peu habitués à se battre.

C’est donc à ce moment là, qu’une première invasion militaire arrive d’Eurysie en 1345, incapable de s’allier les terres de Carande sont grandement occupés par des eurysiens pendant quelques décennies mais sans soutien de leur métropole, les colons n’arrivent pas à s’implanter durablement malgré une tentative de construction d’un Etat carandais. L’Etat fantôme colonial chute finalement en 1371.

Malheureusement, cette expérience traumatisante ne va pas tellement changer les mentalités carandaises. Ils restent trop attachés à leur mode de vie traditionnelle de petites communautés autogérées et considèrent qu’un État n’apporterait que le malheur de leurs vies.

Cela permet donc une nouvelle invasion étrangère d’eurysiens anglophones en 1597 qui écrasent totalement les peuples carandais pendant près de 25 ans avant de pleinement imposer leurs souverainetés sur ces terres. Pendant près de 2 siècles, ils vont opérer un immense nettoyage ethnique de Caranda : remplacement des dialectes locaux par l’anglais, conversion de force au catholicisme, esclavage, mutilation sexuelle pour limiter la fécondité… Un certain nombre de carandais vont fuir dans tout le Nazum et en grande partie vers le Vomogorod, colonie burujoise vue comme un des rares havres de paix pour les minorités du continent.

Cette “minorité” au Vomogorod ne cesse de croître et s'engage grandement dans les forces armées burujoises et profitant de faiblesses internes de l’Etat colon, ils vont permettre une déclaration de guerre en 1780 du Burujoa contre l’Etat colon. En moins de 2 ans, les forces burujoises menées par les descendants carandais terrassement les colons et installent en 1783, un protectorat burujois avec à sa tête un roi, l’ancien général d’origine carandaise, Asha Gambu, qui se contentait d’appliquer la politique dictée par son protectorat. A sa mort, en 1822, le Burujoa lève son protectorat, et le neveu adoptif d’Asha, Eguden Gambu, devient le 2e roi de Carande. Coureur de jupons, il aura plus de 10 femmes différentes, de multiples courtisanes et près de 50 enfants. Peu intéressés par la politique, les anciennes élites coloniales déchues retrouveront une partie de leur place en construisant une monarchie parlementaire dans l’indifférence d'Eguden.

Cette monarchie parlementaire, initialement égalitaire, devient rapidement inégal avec une prédominance du premier ministre royal. Ainsi, Carande devient rapidement un régime hybride avec une famille royale inexistante dans le jeu politique, un premier ministre élu tout puissant élu par une chambre parlementaire totalement soumise à ce dernier. pendant de nombreuses décennies le pays vit "normalement" mais avec quelques conflits ethniques ou linguistiques mais la situation économique se dégrade et les premiers ministres s'enchainent à un rythme important.

Ainsi en 1993, le charismatique leader populiste d’extrême gauche, Geremia Pisani, remporte les élections générales, devient le premier ministre royal et met en place au fur et à mesure de son premier mandat un vaste système repressionnaire totalitaire. Dès 1994, la pratique religieuse est interdite, tout comme la propriété privée et la plupart des libertés individuelles sont censurées. Si dans les premières années de son mandat, une certaine acceptation de ces mesures a lieu par les carandais, tout dégénère en septembre 1998 quand des manifestations ont lieu dans la plupart des grandes villes du pays quand Geremia reporte les élections générales de février 1999 sine die. Cette décision met le feu aux poudres et la plus grande manifestation à Saran réunit 390.000 manifestants, cependant après plusieurs semaines d’indifférence, Geremia ordonne le 17 novembre 1998 “d’exterminer toute la racaille” et dès le lendemain, près d’une centaine de manifestants sont tués. En quelques semaines, le pays bascule dans la guerre civile, le 24 décembre au soir, des réunions interdites de chrétiens pour la célébration de Noël finissent dans un bain de sang. Le lendemain, le jour de Noel des milliers de chrétiens descendent dans les rues pour protester contre ces actions violentes mais comme la veille les manifestations pacifiques se transforment en bain de sang et Geremia descend lui même dans la rue pour tirer sur les manifestants.

Le pays plonge donc inévitablement dans la guerre civile, si pendant 3 ans les combats sont violents, il ressemble avant tout à des guérillas urbaines avant tout sanglante envers une jeunesse libertaire. Mais le soutien de puissance étrangère chrétiennes ou libertaires avec la fourniture d'armes par une filière complexe monté par des contrebandiers pharois poussent le pouvoir de Geremia à monter d'un cran dans la violence en commençant les premières rafles dans les minorités musulmanes et juives du pays; les hommes sont enrôlés de force dans l'armée, où ils rafleront leurs frères et cousins, et les femmes travailleront de force dans des bagnes ou des usines d'armements. Les enfants seront noyés en mer et les personnes âgées enterrées vivantes, parfois par leurs propres enfants ou parents. Logiquement, les musulmans et juifs enrôles de force se suicideront en masse, et donc d'autres communautés seront à leur tour enrôlés. C'est ensuite les militants de droite, en premier lieu des élus politiques, suivis par les familles aristocratiques qui sont les victimes de ce régime repressionaire avant de s'étendre à toute la population opposée à la politique de Geremia. Les partisans de Geremia sont quand même nombreux, puisqu'il offre tous les biens des personnes tués à des "minorités opprimés" selon lui que sont les athées blancs. Tout ceux qui ne rentrent pas dans ce cadre sont transférés dans des camps de la mort, gérés par les déportés.

Pendant ce temps, des jeunes catholiques et des militants de gauche plus modérés, qui avaient parfois soutenu Geremia, se liguent dans divers comités de résistants et combattent violemment les forces régulières de Geremia. Au début les combats sont très difficiles mais grâce à l'aide internationale, les résistants arrivent à contrôler de vastes zones, comme la péninsule d'Uliatsay (45356, 45554, 45555) contrôlée par les militants de gauche et la baie d'Olgy par les catholiques (46545, 46347, 46544). Et pendant de longues années, les combats font rage dans ces régions mais plus globalement dans tout le pays avec de nombreux actes de sabotages et des méthodes de combat peu conventionnelles, comme des assauts aériens effectués par des petits avions de tourisme chargés d'explosifs artisanaux. Et en dehors des combats la vie est difficile, les infrastructures vitales sont les premières visées et la famine fait rage dans tout le pays.

Pendant toute cette période, la famille royale ne réagit pas et quitte même le palais royal la plupart du temps pour passer du bon temps loin de la guerre civile, cependant le 9 avril 2008, elle revient du jour au lendemain, pour reprendre le pouvoir des mains de Geremia, non sans une certaine contestation de la part des militants de Geremia. La situation militaire de l'armée nationale est mauvaise face à des armées résistantes de plus en plus fortes.

Dans les zones résistantes, on espère, en vain, la fin de la guerre civile avec le retour du roi mais les combats ont toujours lieu, avec toutefois une plus faible intensité. Mais surtout Angelo, a toujours soutenu l'action de Geremia, depuis tout petit il est décrit comme psychopathe, ayant des folies sanguinaires, se sentant tout puissant. Il se considère comme seul Dieu sur Terre et cherche donc à détruire toute personne, toute chose qui ne croit pas en lui.

Aujourd’hui le pays est ravagé par cette décennie de guerre civile, la plupart des grandes villes sont des champs de ruines, les institutions politiques, les services publics et même plus globalement le système étatique est hors service. Il n’y a plus d’élus et seulement quelques fonctionnaires de la dictature continuent de faire tourner Carande. La famille royale est certes revenue dans le pays pour le "remettre sur le droit chemin" mais se retranche dans le palais royal épargné et ne s'occupent guère du pays. Seul Angelo continue de commander l'armée. Il en est de même pour les quelques familles aristocratiques survivantes. En revanche, dans les deux zones contrôlées par les résistants la vie est un peu plus facile avec notamment un approvisionnement en nourriture plus facile.
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