03/07/2013
09:39:30
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Rp n°1, l'amertume de la jeunesse provinciale


HRP a écrit :
HRP : Ces écrits sont consignés dans un journal appartenant à Chu Maeo.


Bonjour, je m'appelle Chu Maeo, je suis né le 17 janvier 1988, dans le Nord-Est de mon pays, le Mokhaï, reculé dans les montagnes. J'ai donc 22 ans et je me suis récemment engagé dans les milices populaires lisent en place par l'État il y a peu.

Je viens d'une famille pauvre et nombreuse. J'ai quatre frères et trois sœurs et mes parents travaillaient dans une mine de charbon au nord-ouest de Pugapu. À eux deux, ils gagnaient peine 800$ sous la République, autant dire que nous ne vivions pas dans le luxe. Mes frères, mes sœurs et moi, ne mangions qu'un maigre repas par jour, le soir, et nos parents, pour que justement, nous puissions avoir ce repas, mangeaient qu'un jour sur deux. Pour subvenir à nos besoins, nous allions souvent en forêt pour ramasser tout ce qui était plus au moins comestibles : racines, plantes, fleurs, baies… Et encore, même avec cela, nous étions bien maigres.

Notre région est sans aucun doute la plus pauvre de tout le pays et notre village, très isolé. Tellement isolé que nous ne sommes pas allés à l'école, car elle avait fermé il y a 40 ans. J'ai appris à lire et à écrire sur le tas, il y a peu. Donc depuis nos neuf ans à peu près, nous travaillions tous dans les champs. Cela est en dehors de tout cadre légal et c'est interdit, mais nous sommes tant reclus que la justice républicaine ou impériale ne nous atteignaient pas. En salaire, le propriétaire nous donnait de quoi nous chauffer, des "habits" qui étaient de vieux haillons rafistolés et nous donnait 5$ par mois, ce qui, vous l'aurez deviné, était très peu.
Nous vivions alors dans la misère la plus totale.

Nous avons appris cinq jours après que notre pays était devenu indépendant. Ce fut une grande surprise pour nous et nous ne savions pas quoi en penser. Au départ, rien à vraiment changé pour nous. Nous vivions déjà dans une famine perpétuelle alors, nous n'avons rien ressenti. Cependant, lors des élections, nous avons placé beaucoup d'espoir en Aoki Saburo et avons tous votés pour lui dans le village. Nous avons appris sa défaite et avons continué notre train-train misérable.

Plusieurs semaines plus tard, après que Zhen Kun eu été pendu et qu'Aoki Saburo soit parti en exil, les membres du conseil municipal nous ont annoncés qu'une révolution allait bientôt avoir lieu. Saburo avait réactivé depuis l'étranger ses réseaux et l'Union de la Résistance. L'insurrection allait commencer et ils cherchaient des hommes motivés pour s'engager. Mon père et mon grand-frère s'engagèrent, mais moi, j'ai préféré rester aider le reste de ma famille. J'étais le garçon le plus âgé donc une grande tâche m'incombait. Nous redoutions affreusement que mon père et mon frère se fassent tuer...

Des policiers sont arrivés dans notre village pour arrêter des officiers de l'Union de la Résistance, mais ceux-ci étaient déjà partis. Dans un accès de rage, ils ont massacré les habitants du village, violés les femmes et les filles et torturer tout humains sur leur passage. Ma mère m'a demandé de fuir avec mes frères et sœurs, mais deux de mes frères ont insisté pour rester et ils m'ont imploré de partir avec mon dernier frère et mes sœurs pour les protéger. Nous sommes alors partis nous cacher encore plus loin dans la montagne et je suis redescendu trois jours plus tard pour savoir ce qu'il s'était passé. Les républicains avaient brulé le village et jeté les corps dans une grotte. J'y ai retrouvé le corps de ma mère et mes frères, mutilés comme tous les autres. Je suis immédiatement reparti chercher ce qu'y restait de ma famille et je l'ai est déposé chez des cousins.

Je me suis engagé à mon tour dans l'Union, 4 jours avant la victoire. C'était pour prendre des nouvelles de mon père et mon frère et pour venger mon village. J'ai demandé à des dizaines de personnes et j'ai finalement appris qu'ils étaient morts à la bataille de Yuang sans savoir qu'ils y étaient tous les deux. J'ai décidé de rester tout de même jusqu'à la fin. J'ai participé à la bataille de Ghaliya qui fut une bataille assez calme puisque les forces de l'ordre étaient extrêmement affaiblies. Elle fut prise sans problème.
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Vote municipal.


Il était 9 heures dans la salle appelée l'Assemblée dans la petite ville de Jetangan qui compte 3975 habitants. La ville a été désignée dans le traité entre le Negara Strana et le Mokhaï comme celle qui accueillerait la base militaire stranéenne en cas de ratification. Le vote d'aujourd'hui consitstait à cela.

Le maire, Đoàn Chí Dũng avait donc réuni les 40 députés municipaux pour la ratification du traité les concernant leur municipalité.

- Bonjour à tous, nous sommes réunis aujourd'hui pour un vote quant à l'établissement d'une base militaire dans notre village. En tant que maire du Parti Écologiste, je parle en mon nom aujourd'hui, bien que la majorité du parti soit en accord avec ma position. Si certains souhaitent une consigne de vote de ma part, la voici : je suis fermement contre ! Mais nous avons déjà eux l'occasion de débattre là-dessus et je laisse place au vote. Qui est pour ?

Plusieurs personnes levèrent la main et le maire les compta.

- Qui est contre ?

Le maire et plusieurs personnes levèrent aussi la main et il le compta également.

- Les résultats sont, 23 députés pour, 18 contre. Je n'appose pas mon veto, l'article est donc ratifié. La base militaire pourra donc être installée dans notre ville, dans sa périphérie et les mesures nécessaires seront entreprises à son établissement.
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Réunion du Conseil Exécutif de la Commune Autonome de Saya


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Dans la salle sombre, une grande table s'étendait de bout en bout. Personne ne parlait, les visages étaient graves, figés. Le silence fut remplacé petit à petit par des bruits de pas dans le couloir. Un des hommes autours de la table pris un mouchoir et tapota son front avant de remettre le tissu dans sa poche. La tension était palpable et les bruits de pas se rapprochaient de plus en plus. Un autre homme toussa dans sa main quand d'un coup sec la porte s'ouvrit, faisant sursauter certaines personnes. L'homme s'arrêta et les officiels autours de la table se levèrent. Il alla s'assoir sur sa chaise en bout de table et fit un geste de la main, permettant aux autres de s'assoir.

- Bon, on va récapituler. La population même de la ville manifeste depuis plusieurs semaines son souhait de s'éloigner du gouvernement central, jugé inefficace, et même de revenir dans le giron de l'Empire. Nous-mêmes sommes hostiles à cette Grande Déléguée qui prétend rassembler et réformer notre peuple. Duan Song nous a sommée de mettre fin aux manifestations. Cette demande antidémocratique et autoritaire était absolument inacceptable. Nous avons choisi d'ignorer cette demande. Aujourd'hui, puisque Ghaliya n'a pas la force, c'est le Grand-Kah qui nous menace. Les forces impérialistes kah-tanaises nous ont données un délai d'une heure pour nous soumettre.

Il fit une pause et versa dans son verre de l'alcool de riz, une boisson qu'il aimait particulièrement, mais qu'il buvait ici pour soutenir le poids de la situation. Sa main tremblait légèrement. Pas de peur, mais de colère. Il fit rouler un peu la boisson dans son verre et bu la moitié d'une traite puis repris.

Nous n'avons que peu de choix. La soumission, le combat ou la temporisation. L'assemblée de la commune m'a accordée sa confiance pour réagir alors, nous devons faire vite.


Un conseiller - La population de la ville est majoritairement hostile au gouvernement de Ghaliya et ce sentiment se propage vite et de manière conséquente dans nos périphéries. Le mécontentement atteint même Pugapu. Nous ne connaissons pas les forces du Grand-Kah en place. Il est fort probable que nous disposions de plus de troupes avec nos 7'000 hommes combinés, mais seuls 5'000 sont des soldats professionnels et nous ne disposons pas de l'avantage technologique. Nous disposons seulement de l'avantage de la défense et de la connaissance de la ville que le kah-tanais n'ont pas, fautes d'avoir été acceptés au sein de celle-ci. Nous disposons de moyens antiaériens légers, mais ce ne sera pas suffisant pour mettre hors-jeux les hélicoptères de la Confédération.

Un autre conseiller - Factuellement, nous avons très peu de chances de gagner un affrontement militaire frontal. Mais la reddition selon moi n'est pas une solution. La situation du pays est catastrophique et une plus grande autonomie voir un rattachement à l'Empire serait beaucoup plus bénéfique. Nous pouvons demander peut-être des pourparlers.

Une conseillère - Un plan avait commencé à être discuté. Le statut de ville libre sous protectorat nordiste ou alterné entre l'Empire et le Mokhaï. Mais c'est un bourbier administratif, juridique et nous voyons une proportion toujours plus grande de la population pensant que la vie était mieux du temps de l'Empire. De plus, celui-ci a vu s'opérer des avancées majeures concernant ses outres-mer qui bénéficient d'une autonomie modérée permettant une paix totale entre la métropole et ceux-ci. Les investissements économiques pour mettre fin à la dépendance économique des régions à leurs ressources naturelles, les infrastructures, tout est en cours d'amélioration et l'Empire est redevenu une puissance non négligeable qui serait capable de garantir la sécurité et le retour de la prospérité économique dans notre province.

Le premier conseiller ayant pris la parole - Cependant, politiquement, je ne suis pas certain que l'Empire du Nord soit prêt à nous accepter. Ce serait très mal vu par bon nombre de pays si l'ancienne métropole revenait dans ses colonies. C'est pourquoi l'idée de protectorat était évoquée. Je ne sais pas si le gouvernement impérial serait prêt à nous reprendre sous son aile.

Maire - Bien. La situation militaire ne nous permet pas de combattre, mais la situation sociale ne nous permet pas la soumission. Nous allons essayer d'engager des pourparlers. Ce sera tout.

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Maire de Saya sortant de la salle de conseil
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