12/08/2013
02:10:15
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[RP] Sturz ?

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Sturz ?

Lénisk

Ce topic est connu uniquement des protagonistes et seuls le joueur de la Tchérie/ Chérchérie ainsi que le joueur du Grand Kah pourront y écrire (cela pourrait être modifié si un joueur est intéressé, dans ce cas il faudra contacter le joueur de la Tchérie/ Chérchérie sur le discord)
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I - Rencontre

Ivan Lovitch attendait. Cela aurait dû faire 10 minutes que ce Mage et son groupe devait venir.
Le chef de l'OSD avait attendu avec impatience cette rencontre car il n'en pouvait plus de ce régime dictatorial de Lénisk. Bientôt 1 ans que ce dernier avait usurpé tous les pouvoirs et contrôlait la population d'une main de fer. Un vrai enfer.
En plus de ce quotidien inhumain, il se murmurait que les Tchéres étaient déportés ou quelque chose comme ça. Mais lui le savait. C'était lui et ses hommes qui avaient perquisitionné les Tchéres du sol Chérchére pour les emmener dans un laboratoire d'expérimentation.
Voilà pourquoi Ivan Lovitch attendait impatiemment Mage et ses hommes. Ils ne pouvaient plus supporter le régime du dictateur.
Mais il espérait surtout qu'il n'était rien arrivé à cet étrange personnage.
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« Désolé pour le retard. On a dû éviter un contrôle de police. »

La porte s’était ouverte à la volée, laissant entrer deux kah-tanais. Si on avait omis de décrire Mage à Ivan Lovitch, il y avait fort à parier que la femme qui venait de parler, pas très grande, l’air impassible, devait être elle.

« Et avant que vous ne fassiez la remarque : nan. L’ironie de la situation ne m’échappe pas. »

Elle s’était remarquablement bien adaptée au terrain local. En un an elle avait appris assez de tchérin pour le parler sans accent, et si son vocabulaire était encore limité, sa couverture faisait d’elle une artisane sans éducation théorique, au-delà de ses talents d’électricienne. En termes d’apparence aussi, elle passait pour une madame tout-le-monde, si on exceptait la façon qu’elle avait eue, en entrant, d’analyser l’ensemble de la pièce avant de s'y avancer.

Elle prit place face à Ivan, et acquiesça en le regardant. Son compagnon resta près de la porte. Il portait un grand imperméable ample qui cachait sans doute une arme. Il en fit émerger un paquet de cigarette. Mage sourit. C'était une expression qui avait toujours l'air un peu triste, chez elle.

« Habituellement moi et les autres on a tendance à éviter la police, pas à la rencontrer. Mais vous avez le cœur au bon endroit, citoyen. Vous vouliez qu'on cause un peu de nos plans, je crois ? »
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Ivan contempla la femme et comprit bien vite que leur interlocuteur était Kah-tanais. Il n'était pas rare de voir débarqué des malandrins venu de pays voisins, mais voir des hommes et des femmes du Grand Kah était incroyable. Contrairement à ce que Lénisk a fait croire, c'est en vérité le Grand Kah qui a inspiré les Chérchéres et voir donc un Kah-tanais était un grand honneur et une promesse de voir une république véritablement populaire en Chérchérie.
Mais Ivan alla droit au but avec Mage :

"Oui, évidemment. Comme vous avez pu le remarquer, le régime de Lénisk est insupportable, invivable. Nous aimerions donc renverser le dictateur pour mettre en place une vraie république populaire. Mais nous n'y arriverons pas seuls. Il nous faut des alliés car quand le tyran sera mort, la guerre civile sera inévitable. Mais c'est le prix a payé pour la liberté.
Alors, dans cette situation, sachez que la police, du moins en grande majorité, est avec vous. Nous vous soutiendrons dans vos attentats. alors si vous avez besoin d'armes, demandez nous.
"
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« Hélas. »

Elle marqua un temps et pivota sur son siège, levant les sourcils à l’attention de son collègue, qui fit finalement disparaître le paquet de cigarette dans son manteau tout en haussant les épaules. Mage repris.

« Je ne sais pas si je qualifierais notre action d’attentats. Mais oui, on va leur mettre des bâtons dans les roues. » Elle fit claquer sa langue contre son palais. « Déjà, on va saboter les travaux de Leniskgrad.
- Les nouvelles capitales on sait ce que ça veut dire
, ajouta son camarade depuis le fond de la pièce. Mettre le pouvoir à l’abri du peuple.

Mage acquiesça.

« Et c’est le genre de projet prestige qui devrait nous attirer la sympathie des chérchérins et chérchérinnes. Avec votre soutien on devrait aussi pouvoir passer à des actes de sabotage contre l’armée. Il y a des choses à faire.
- Des officiers à faire disparaître, des caches d’équipement à faire sauter. 
»

Elle haussa les épaules.

« Et quand ça partira en guerre civile vous pourrez compter sur l’action du Grand Kah. On a des camarades en Mährenie. Et parmi eux, assez de volontaires pour abattre le dictateur. De votre côté... » Elle sourit. « Le plus simple serait que vous nous aidiez à faire passer du matériel kah-tanais. Des fusils, des explosifs. Je pourrais vous donner plusieurs listes. Si vous avez des alliés dans les douanes, on devrait pouvoir faire entrer tout ce dont on a besoin. »

Bien-sûr elle commencerait par tester la fidélité de la police. Si elle se permettait de jouer franc jeu avec Ivan Lovitch, c'est qu'elle n'avait pas peur. Pas peur pour sa vie, déjà, et pas peur non-plus pour la réussite de l'opération qu'elle avait montée dans la région. Tout poussait à croire, cependant, qu'il ne s'agissait pas d'un piège. Et Mage, qui était une fanatique de la démocratie, avait cet espoir naïf qu'il existait tout simplement des gens "biens", et que cet homme, d'une façon ou d'une autre, avait le bien commun à cœur. Il voulait de son aide, elle lui donnait avec plaisir.
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Léniskgrad ? Ivan imaginait déjà les dégâts qu'ils pourraient faire mais saboter Léniskgrad ?! C'était de la pure folie et aussi de l'amusement car il savait que le chantier était hautement surveillé par des "partisans". Ces personnes sont de véritables fanatiques qui feraient tout pour obtenir la fierté du régime, de vrai petits chiens soldats en somme.
De plus, préparer des opérations de destructions de matériels ne serait pas difficile, mais sécuriser du matériel Kah-tanais... Ils n'imaginent pas les difficultés de préparer de telles plans au Kah ?

"Cher Mage, sachez que c'est de la folie de tenter de saboter Léniskgrad, l'armée elle-même surveille le site ! Si vous êtes repérés, il en sera fini de vous !"

Ivan savait pertinemment que sa réponse n'allait pas être celle qu'attendait ses interlocuteurs mais ils leurs a dit la vérité en face au moins : il était impossible de perturber les chantiers de Léniskgrad.

"Pour ce qui est de transport de munitions et d'armes en provenance de votre pays, sachez que se sera simple uniquement si ce sont des personnes attiré à notre cause, ou alors corrompus aussi. mais il faudrait donc sécuriser un aéroport d'une petite ville si possible, comme Nomkosol de préférence."
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« Hm. » Elle croisa les bras et sembla réfléchir, avant d’acquiescer. « Mais le béton, les outils, les engins de chantier doivent se trouver ailleurs. Il y a toujours moyen de retarder le projet. »

Tout de même, elle n’insista pas concernant Léniskgrad. Elle ne croyait pas qu’il existait d’endroits, sur terre, totalement étanche à l’infiltration. Même les partisans les plus fanatiques du régime pouvaient être trompés. On pouvait s’infiltrer en leur sein, ou se faire passer pour des travailleurs. Ces gens sauraient-ils seulement faire la différence entre un raccord électrique et une bombe incendiaire ? Rien n’était moins sûr. Cependant, puisque la police, ou une partie conséquente d’entre-t-elle, était dans le camp de l’insurrection, peut-être que l’on pouvait oublier les cibles symboliques et se concentrer sur les cibles tactiques. Elle sourit d’autant plus.

« Si vous jugez que c’est possible nous avancerons les fonds nécessaires à l’aspect pot-de-vin. Et pour ce qui est du transfert de matériel, on pourrait aussi en faire passer par la frontière. Nos gars ont accès à la Tchérie, de l’aide humanitaire voyez. Y’a des grands camps bourrés de kah-tanais qui distribuent des caisses de médicament, de rations. C’est bien triste, mais je crois que personne ne fera attention à des caisses de fusils et de casques au milieu de tout ça. Et puis la comptabilité est kah-tanaise, si on lui dit de ne pas s’inquiéter de la disparition desdites caisses... »

Elle claque des doigts et renversa son poignet vers le plafond, comme si elle venait de démontrer quelque-chose d'exceptionnellement élémentaire.
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"VOUS AVEZ DIT TCHERIE ?!! Nous n'avons pas besoin de passer par leurs terres maudites pour nous libérer !!"

Ivan avait bien horreur d'une chose : les Tchéres et leur pays. Toute l'histoire parle d'elle même. mais ce n'était pas le sujet de la conversation.
Il se calma aussitôt et fixa la femme d'un regard perçant.

"Nous avons d'autres moyens pour faire venir du matériel. Pas besoin de passez via la Tchérie. Pour ce qui est des pots-de-vins, je vous laisse le plaisir de choisir qui corrompre. Mais je pense que la meilleur solution pour faire venir du matériel reste quand même de s'assurer le soutien des gérants d'un aéroport. On pourrait alors faire passer du matériels incognito."

Ivan ne sembla pas faire attention au policier qui l'accompagnait et qui osa dire :

"Entendu, nous pourrons contrôler les points de contrôle à la frontière pour que vous nous passer du matériel. "

Il s'agissait de Vladimir Borochelitch, le sous commandant de l'OSD. Celui ci a toujours été contre les décisions d'Ivan mais s'il y avait un point où ils étaient d'accord, s'était pour la chute du tyran Lénisk. Mais il semblait qu'il recommençait à faire des siennes maintenant.
"Qui m'a collé au derrière cet abruti" pensa Ivan.
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Elle leva tranquillement les mains et acquiesça, bien décidée à ne pas prendre parti dans cette petite bagarre de couple entre les services de l’Intérieur. Pourvue que ça n’éclate pas en guerre civile, se dit-elle avant d’évacuer la question. L'aéroport, et la frontière. Elle exploiterait les deux options. Le mieux était de ne pas mettre tout ses œufs dans le même panier.

« Eh bien les gars, je crois que tout est dit dans ce cas. » Elle se leva tranquillement en souriant. « Vous connaissait votre boulot, je vous laisse organiser votre part des opérations et nous fournir une idée – même vague – de vos effectifs au moment venu. Est-ce qu'il nous reste un sujet à voir ensemble ? »
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II - Nomkosol à l'air libre

La discussion s'était vite terminé. Chacun se prépara alors à intervenir dans le lieu de rendez-vous : l'aéroport de Nomkosol, dans une grande ville du pays. Le plan d'Ivan Lovitch était simple ; prendre le contrôle de l'aéroport sans se faire repérer par le gouvernement, puis, une fois cette étape fait, fournir en armes la population et la police pour préparer la rébellion. Ces armes viendraient, normalement, du Grand-Kah et serait de bonne qualité. Ivan posait beaucoup d'espoir sur le groupe de ce Mage. S'ils arrivaient à prendre le contrôle de l'aéroport, Lénisk tombera rapidement. Ce la pourrait marqué la fin de la guerre froide de s'oppose également la Tchérie et la Chérchérie depuis bientôt un an.
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« C’est bien simple, messieurs, je ne suis pas sûre que l’on trouve meilleur fusil dans la région. Ce que je veux dire, en fait, c’est que je ne crois pas qu’on ait déjà vu meilleur fusil fouler le sol du coin. »

La jeune kah-tanais parlait doucement, mais avec engouement. Depuis la première réunion, les choses s'étaient faite très rapidement, et les espions libertaires avaient, sans révéler l'ampleur de leur réseau et de leurs moyens, activement travaillé à l'accomplissement de la révolution promise. Elle était accompagnée par Camarilla, comme toujours, et il n'était pas bien clair si elle s'adressait à lui ou à ses amis.

« Pas que je sois une bandeuse d'armes, soyons clairs.
– Naturellement.
– Mais j'ai pu avoir un aperçu, c'est vraiment du beau modèle. Vraiment. »

L'autre acquiesça sans rien dire. D'une part parce qu'il n'avait rien à ajouter, de l'autre parce qu'il venait de repérer, un peu plus loin dans le grand hall, un type qu'il savait être un des agents de la conspiration. Dans les faits, eux-d'eux venaient coordonner l'opération depuis le terrain. En un sens ça avait toujours été leur mission ici. Distribuer des pots-de-vin. S'assurer que des camions banalisés attendent avec les autres, dans la zone de chargement, vérifier que les avions – il en arrivait assez peu, à part depuis la Loduarie – passent bien pour des appareils autorisés. On avait récupéré des transpondeurs civils qui avaient fuité lorsque certains appareils avaient été stoppés au-dessus du Vogimska. On avait établi tout un faux plan de vol, faisant passer l'avion par plusieurs pays alliés, au nom d'une société fictive d'import-export de machines-outils, qui devraient ensuite partir pour la rase campagne. A terme, une inspection minutieuse de la part des services secrets pourrait révéler la supercherie, sauf qu’à terme, il serait évidemment trop tard pour ça. De toute façon cela demandait déjà que les services secrets s’inquiètent, et il n’était pas dit que l’opération les alertes. Tout devait se faire avec le verni de la légalité. Ou, pour citer Mage, de façon « smooooth ».

Elle et Camarille se placèrent sur l'un des bancs, à côté de la grande baie vitrée donnant sur les pistes, comme s'ils attendaient que leur vol soit annoncé. D'ici ils pourraient observer l'opération. L'arrivée de l'action, l'arrivée des camionnettes de chargement, le transfert des caisses de munition.

« Hâte que ça soit fait. Mais tant qu'à faire on aurait dû amener des fringues.
– Pardon ?
– Tout le monde se sape en gris, ça commence à me taper sur le système. »

Il sourit à la plaisanterie, et enfila ses écouteurs. Lui devait surveiller les fréquences de la sécurité, juste au cas où. Elle allait, pour sa part, coordonner l'opération si nécessaire. Elle avait plusieurs agents dans la zone, qui pourraient réagir en cas d'urgence, et extraire le matériel avant l'arrivée de l'armée. Tout de même, les choses ne devraient pas se passer comme ça : on avait l’appuie de la police. En d’autres termes, c’était déjà gagné. Elle bailla, fit mine de trouver le journal de propagande qu'elle tenait très intéressant, et se renfonça dans son siège.

Bientôt.
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Ivan se mettait en position. Du haut de la colline qui surplombais l'aéroport, il observait les gardes surnommé "les bienfaiteurs". Pour le moment, aucun groupuscule suspect n'avait attiré son attention.

"J'espère que Mage et sa clique vont bien à l'intérieur. Ce serait dommage de perdre un allié dans ce bourbier."

Vladimir Borochelitch était positionné à côté de lui, dans une tenue la plus discrète possible.

"Prépare toi au lieu de kiffer l'autre. Franchement, je me demande encore comment t'a pu monter en grade aussi rapidement.

Alors que Vladimir allait répondre, Ivan le fit taire et pointa alors deux véhicules. C'est véhicules n'était pas n'importe quel véhicule, c'était des véhicules de combats d'infanterie !

Ivan pensa : C'est pas possible, pourquoi il emmène l'armée sur un aéroport, c'est pas normal !

Il compta alors. Une vingtaine de soldats, tout au plus, mais c'était largement suffisant pour annihiler toute forme de résistance.
Ivan chuchota alors à Vladimir :

"Court prévenir Mage. Il faut quitter l'aéroport sinon nous sommes fichu !"

"Hors de question ! nous nous battrons pour prendre le contrôle de cet aéroport !"

Vladimir n'avait pas compris le but de la mission : il fallait prendre l'aéroport TOUT en restant discret et resté plus ou moins aux ordres du gouvernement pour ne pas éveiller de soupçons.

Bon dieu ! Vladimir ! le but de la mission n'est pas de se rebeller d'un seul coup ! nous nous ferions massacrer !

Au même moment, proche des véhicules de l'armée, un soldat regarda vers la colline avec un regard perçant. Il s'agissait là d'Alexandre Gradvosk, le fils de Lénisk.
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Dans l’aéroport, à côté de la grande baie vitrée, Camarilla retira l’une de ses oreillettes et fixa son regard sur Mage. Quelque-chose dans son expression avait changé. Il semblait anxieux.

« Mage ?
– C’est quoi, Camarilla ? » Elle avait rabaissé le journal d’un geste lent et mesuré. Le ton même de sa voix passait pour neutre. Comme ils parlaient en français, il y avait peu de chance que l’on comprenne la teneur de leur discussion. Pour un curieux non-avertis, il s’agissait simplement de deux loduariens, en grands manteaux gris, parlant d’un ton cordial. Pour parfaite l’illusion, Mage offrit un sourire aimable à Camarilla. « Ça sent les emmerdes, c’est ça ?
– Elles arrivent. Et en escadrille.
– Balance.
 Convoi militaire. »

Elle eut un vif moment d’hésitation. Un convoi militaire ? Merde. On risquait clairement la panique. Elle se retourna, comme pour jeter un coup d’œil au panneau d’annonce où étaient indiquées les arrivées et départ d’avion. Son regard croisa celui de plusieurs de ses agents. Pas de panique. En bons professionnels, ils faisaient mine que tout allait bien. Camarilla jeta un regard anxieux à la ronde.

« C’est pour nous ? Faut qu’on se casse ?
– Pas de précipitation. On va trouver les sorties de secours. Prends le sac. S’il faut on se changera en agents du personnel.
– S’ils nous fouillent...
 Nos papiers sont en règle. Selon les flics. »

L’espace d’un instant, la voix de la kah-tanaise trahit son anxiété. L’armée. Pourquoi venait-elle ici ? Pourquoi ne l’avait-on pas informé ? Il y avait trop de zones d’ombre, ses services ne pouvaient pas tout surveiller. Il fallait impérativement garder son calme. Faire le compte de la situation. Des avions allaient venir livrer du matériel en toute légalité. Ce matériel allait être transféré à ces camions qui partiraient pour des villes de campagnes, livrer des machines outils.

Dix mille fusils d’assaut, des centaines d’armes lourdes.

Mais ça ils n’en savent rien. S’ils fouillent superficiellement ils trouveront des vis, des parties mécaniques. Rien de compromettant. Tout était en règle. La police lui avait dit que tout serait en règle. Et si la police l’avait trahi ? Elle lança un regard en coin à Camarilla. Son camarade la suivait de près, portant avec facilité le gros sac de voyage.

« La police ?
– D'après eux ça serait le fils de Lenisk.
– Quoi ? Putain. »

Mais au moins ça signifiait que ce n’était pas un piège. Elle fit mine de se diriger vers les toilettes. Il y avait des portes destinées au personnel, pas trop loin. Elle essaya de souvenir de l’emplacement des caméras, de repérer les agents de sécurité en patrouille. Eux aussi risquaient de stresser si la visite d’Alexandre Gradvosk n’était pas prévue. Camarilla toussota bruyamment et lui tendit le petit micro intégré au câble de ses oreillettes.

« Le panopticon demande des instructions.
– On maintient le plan. On est des civils, on importe tranquillement du matériel loduarien. S’ils nous retardent, alors on sera retardé. On tente rien, chacun reste à sa place. Si il faut on se prépare à décamper.
– Bon. Il récupéra le micro et haussa les épaules. Le fils Lenisk a peut-être un trajet à faire. Et au pire...
– Ouais ? »

Il s'arrêta, hésitant.

« Nos camarades de tu sais où pourront intervenir. Rapidement. Là faut surtout qu'on pense à se préserver nous, tu crois pas ? Nous et le réseau.
– On va voir ça. » Puis dans un élan soudain de fierté. « Tout bien réfléchit je vois pas le danger. La sécurité va avoir les yeux rivés sur l'Alexandre. On peut s'en sortir à bon compte. »

Et elle lui indiqua une petite boutique où l'on vendait à manger et, parlant soudain chérchére indiqué à son camarade qu'elle souhaitait une bouteille d'eau et un sandwich. Un regard en coin. Il remarqua la sortie de secours située à proximité de la boutique et acquiesça. Chacun se préparait à fuir, mais le plan restait le même : tout serait fait selon les instructions initiales.
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