10/08/2013
01:13:54
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Le Mokhaï, champs de bataille des idéologies (visioconférence entre l'opposition démocratique du Mokhaï, le Burujoa, le Grand-Kah, le Fujiwa, le Banairah et le Jashuria)

Le Mokhaï, champs de bataille des idéologies (visioconférence entre l'opposition démocratique du Mokhaï, le Burujoa, le Grand-Kah, le Fujiwa, le Banairah et le Jashuria)


Les présidents et présidentes des partis de l'Assemblée Populaire n'avaient pas dormi depuis jours. Tout avait dérapé si vite...
Au départ, le Grand-Kah a proposé à Aoki Saburo, le dictateur du Mokhaï, une protection miliaire du pays et une aide économique en échange de la démocratisation et la communalisation du pays. Celui-ci a accepté, car pris dans une impasse. Puis, Duan Song, leadeuse de l'opposition démocratique de l'Assemblée Populaire, avait contacté cette même puissance pour lui demander la protection de l'assemblée et une aide dans la supervision de la communalisation. À son grand plaisir, le Grand-Kah accepta et finit par monter une opération internationale ayant pour but la démocratisation du Mokhaï, l'application de la constitution prochaine et sa reconstruction économique, administrative et logistique.

Aoki Saburo sentant la force de l'assemblée refit appel au pays dans lequel il était parti en exil, la Loduarie qui dépêcha des troupes, mais par des soucis logistiques, furent retardées. Tellement retardées que quand elles refirent apparition il y a quelques jours, ce fut la panique, car personne ne s'en souvenait. Aoki Saburo a également reçu une proposition du GASP, l'organisation terroriste implantée au Priscyllia. Cette proposition était de faire venir l'ensemble des membres du GASP pour défendre le pouvoir de Saburo, leur allié et la tactique du "c'est un salaud, mais c'est notre salaud".(hrp : je ne retrouve plus le message où quelqu'un a utilisé cette expression, mais je la remercie ^^)

Les dirigeants de l'Assemblée ont donc décider d'organiser au plus vite une visioconférence pour planifier la "riposte". Le Jashuria ayant formalisé son souhait de mener des opérations militaires au Mokhaï si le pays ne devenait pas plus démocratique a, lui aussi, été convié.


Liens pouvant vous aiguiller sur la situation :
  • OMPM
  • les troupes Loduariennes débarquent.
  • rencontre entre Saburo et les chefs de partis
  • GASP
  • premier contacte Mokhaï - Grand-Kah
  • que ce passe t-il au mokhaï ?

  • -Est-ce que vous m'entendez ? Demanda Duan Song
    « Nous vous entendons parfaitement, répondra la voix calme et mesurée de la citoyenne Actée Iccauhtli. Le côté kah-tanais était représenté par l’essentiel des membres du comité de Volonté Publique, quelques observateurs issus de commissions parlementaires et des représentants de l’OMPM déployés en ce moment au Mokhaï. On avait convenu que ce serait principalement Actée, et occasionnellement le général de brigade Oyoshi Kitano, qui parleraient au nom de l’Union. Les autres étaient là à la fois pour écouter, représenter les nombreuses institutions de ce pouvoir horizontal, et pour marquer un soutien total de la Confédération à une région que la population, la taille et l’envergure économique aurait pu pousser à délaisser.  
     
    De façon notable, la première dame de la diplomatie kah-tanaise ne semblait pas particulièrement agitée. Elle adresse un salut cordial à la petite foule de visages qui avait envahi son écran, et continua. 
     
    « Je tenais aussi à saluer la présence de l’ensemble de nos partenaires régionaux et à renouveler notre volonté d’aider le Mokhaï dans sa transition politique et économique. Une motion de principe a été votée à la convention générale ce matin même pour renouveler notre engagement à vos côtés.  
     
    Concernant la crise ayant amené à cette réunion, nous avons contacté les autorités Loduariennes qui nous ont confirmés que leurs objectifs concernant le Mokhaï sont strictement opposés aux nôtres. Malgré la cordialité de l’échange je suis au regret de vous annoncer que le gouvernement de Loduarie ne reculera pas. Il semble qu’un facteur important de leur action soit leur opposition idéologique au modèle de société et de transition politique insufflé par le Grand Kah à la proposition ayant amené à la mise en place de l’OMPM. En d’autres termes, et elle soupira avec lassitude, ce conflit prend une tournure idéologique. Le Grand Kah a fait appel à votre aide pour stabiliser la région, mais n’envisageait pas une situation tournant aussi rapidement au risque d’affrontement. L’une de nos priorités sera évidemment d’assurer la sûreté des observateurs internationaux dépêchés. De la même façon, les troupes que certains ont déployés pour participer au volet militaire de l’opération ont été amenées ici en tant que forces d’interposition et nous ferons le nécessaire pour éviter qu’elles soient exposées inutilement au danger. Sur ce je vous propose d’écouter le citoyen Oyoshi Kitano, en charge de la direction opérationnelle de l’OMPM.
    » 
     
    Une voix masculine, émanant d’un dispositif de qualité manifestement plus sommaire, s’éleva. L’homme parlait d’un ton clair et intelligible. 

    « Merci camarade. Messieurs-dames, pour ce qui est de tenir la capitale je suis extrêmement confiant.  » Il laissa s’écouler un bref silence. «  À effectifs égaux, les loduariens n’arriveront pas à prendre la ville. Dans l’idéal nous pourrions même tenter de les empêcher de la pénétrer et porter le combat dans les champs alentours pour limiter au maximum les destructions matérielles et les risques encourus par la population civile. Ce point, cependant, dépend entièrement du temps dont nous disposons et je crois malheureusement que les forces ennemies arriveront avant la mise en place d’un dispositif de siège, ce pourquoi je souhaite vous exposer notre plan d’action.

    Notre priorité sera d’évacuer les quartiers les plus à risques et le personnel sensible. Les membres du parlement et les observateurs internationaux pourront se mettre à l’abri dans des zones plus faciles à défendre ou dans le port industriel, où se trouvent encore les navires militaires à bord desquels nous sommes arrivés. J’ai reçu une confirmation de nos camarades de la marine qu’ils ouvriront le feu sur toute force hostile tentant d’y pénétrer.
    » 

    Il toussota. 

    « Sur le plan de la puissance de feu nous considérons avoir l’avantage technologique et stratégique. Le risque principal serait l’emploie d’artillerie ou d’aviation de combat par l’ennemi. L’escadrille opérationnelle d’urgence de Heon-Kuang pourrait théoriquement nous débarrasser de positions de tir ennemis, et sécuriser le ciel, mais elle se trouve à sept heures de vol de la région. En attendant de pouvoir estimer s’il est utile de la rapprocher, nous espérions pouvoir compter sur une éventuelle aide Jashurienne ou Priscyllienne pour le strict contrôle du ciel. En d’autres termes l’organisation d’un dispositif permettant à notre quartier général au Mokhaï de proposer des cibles à des escadrilles restant en état d’alerte pour le temps de la crise. 

    La véritable difficulté se présenterait si l’opposition décidait de se replier dans des villes de provinces ou de se disperser dans la nature pour mener une guerre asymétrique. Sans point précis à cibler nous ne pourrions plus faire usage de notre force de frappe de façon concentrée, ce qui pourrait leur donner les moyens de prolonger le conflit plusieurs semaines, voire mois, sans pour autant prolonger le conflit des années : selon nous le territoire du Mokhai n’est pas suffisamment grand pour permettre d’y disparaître entièrement. De plus, les forces déployées dans le cadre de cette opération se sont fait les armes contre la Coalition Damaniste, un mouvement terroriste dont le passe-temps consiste à traverser la frontière kah-tanaise en passant par les jungles. Nous nous préparions à devoir mener une guerre de guérilla contre les milices récalcitrantes, c’est aussi pour ça que nous sommes équipés. Si c’est la stratégie que décide d’adopter nos ennemis, nous serons au moins en terrain connu.

    Quoi qu'il en soit nous pensons être largement équipés pour mener une opposition frontale aux forces loduariennes. Si cela s'avérait moins évident qu'il n'y parait nous espérons que le dispositif de renfort préparé par nos camarades priscylliens et priscylliennes est apte à seconder nos efforts ?
     » 
    -Je m'excuse monsieur Oyoshi Kitano mais aucun représentant du Priscyllia n'est présent. Nous vous remercions pour vos interventions pertinentes. En effet, les troupes loduariennes sont aux abords de la ville, mais pas l'entièreté. On estime une centaine de soldats, mais ces soldats nous posent un problème, car ils patrouillent dans la ville. Nous pouvons, en revanche, vous confirmer que ces troupes ont des équipements bien plus rudimentaires que les vôtres.

    Autres points négatifs, c'est leur surnombre d'équipement. Nos données ne sont pas exactes puisque toutes les troupes ne sont pas arrivées, mais les loduariens disposent d'artillerie anti-aérienne pouvant s'opposer à nous, de nombreux chars et véhicules de combats ainsi que de mortiers. Ils disposent aussi d'une aviation. Il faut arriver à stopper le gros des troupes loduariennes avant qu'elles n'arrivent à Ghaliya. Pour cela, nos forces de polices vont effectuer nombreux de contrôles et mettre en place des barrages routiers permettant de les ralentir. Ensuite, nous pensons que des barricades seraient utiles pour bloquer l'accès à la ville, mais s'opposer directement aux forces loduariennes n'est peut-être pas une bonne idée.

    J'ai encore une bonne et une mauvaise nouvelle.
    La mauvaise est que des troupes du GASP arrivent aux Mokhaï et que certaines sont déjà sur place. Ces forces ne sont pas professionnelles, mais habiles en guérilla et en agitation. À dire vrai, c'est plus de la chaire à canon qu'Aoki Saburo a commandé, mais leurs nombres et conséquents. Pour arriver à avoir des informations plus précises, nous avons fait appel aux services secrets de l'Empire du Nord qui nous ont infiltré au début de la guerre civile. Ils ont servi à récupérer des dossiers sensibles et à infiltrer les GASP. On sait donc qu'environ 100 GASPs sont déjà là et que 4000 autres sont en marche.

    La bonne nouvelle est que nos 10'000 conscrits seront prêts dans 3 jours. Si nous arrivons à retenir suffisamment longtemps les troupes rouges, nous pourrons les employer à bloquer l'accès de la ville. Je vais aussi faire un point sur nos équipements militaires, les milices de Saburo et sur l'avancée des débats sur la constitution.


    Elle prit une gorgée d'eau.

    En terme d'équipement militaire, la République dispose de :
    -12'500 armes d'infanteries de niveau 1
    -2500 de niveau de 2 avec 5000 en production (270 par jours)
    -500 lances-missiles anti-chars de niveau 1
    -75 mortiers tractés de niveau 1
    -75 canons de niveau 1
    -130 véhicules blindés tout-terrain de niveau 1
    -5 camions de transports de niveau 1
    -2 patrouilleurs de niveau 1
    -1 sous-marin d'attaque de niveau 1

    Nous sommes ainsi disposés, en plus d'engager la totalité des futurs conscrits, de mobiliser une petite force d'artillerie, des lances-missiles anti-chars, un matériel logistique (modéré, on ne va pas se mentir) et d'une petite flotte.

    Nous nous retrouvons alors avec 2500 soldats loduariens, 5000 mercenaires du GASP contre plus de 2500 militaires internationaux et 10'000 conscrits.
    Concernant les milices de Saburo, la plus grande partie est mobilisée dans des provinces dissidentes et à Ghaliya, on compte autours de 1000 miliciens mal armés.

    Par rapport à notre constitution, je vous en parle, car elle va bientôt être votée, sous forme incomplète, pour avoir légalement le droit d'utiliser notre armée au nom de l'assemblée et limiter les pouvoirs de Saburo sur nous.

    Aussi, nous venons de retirer la candidature de la RPMC à l'UNCS.

    Je vous laisse la parole.
    Les écrans de la visioconférence affichaient les visages fatigués et inquiets des présidents et présidentes des partis de l'Assemblée Populaire. L'atmosphère était tendue, et chacun comprenait que la situation au Mokhaï avait atteint un point critique. La discussion était animée, les participants échangeant leurs points de vue et leurs préoccupations sur les défis à venir.

    C'est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères du Fujiwa, Yoshi Suzuki, se prépara à prendre la parole. Il ajusta son micro, prit une profonde inspiration et, d'un ton déterminé, commença son intervention.


    « Chers collègues et partenaires, en tant que ministre des Affaires étrangères du Fujiwa, je tiens à souligner l'importance de notre coopération et de notre coordination face à la situation complexe et dynamique qui se déroule au Mokhaï.

    Comme l'a mentionné le citoyen Oyoshi Kitano, notre priorité doit être de sécuriser la capitale et d'évacuer les zones à risque. La possibilité d'une guerre asymétrique menée par les forces opposées représente un défi majeur. Toutefois, notre expérience dans la lutte contre la guérilla, comme celle acquise face à la Coalition Damaniste, nous permet d'aborder ce scénario avec une certaine confiance. Notre coopération avec les partenaires régionaux sera essentielle pour contrer efficacement ces menaces et préserver la stabilité de la région. En ce qui concerne la défense de la capitale, je suis d'accord avec l'approche proposée, qui consiste à empêcher, autant que possible, les forces ennemies de pénétrer dans la ville et à limiter les destructions matérielles et les risques pour la population civile. Cependant, il est évident que le temps joue contre nous et que nous devons nous préparer à faire face à une situation complexe et potentiellement dangereuse.

    Dans cette optique, je propose que nous intensifiions notre coopération en matière de renseignement et de coordination militaire, afin de mieux anticiper les mouvements des forces ennemies et de mettre en place des stratégies de défense efficaces. Nous devons également travailler ensemble pour assurer la continuité des opérations gouvernementales et parlementaires, même en cas de siège ou d'attaques contre la capitale.

    Enfin, face à la position inflexible du gouvernement loduarien et aux tensions idéologiques sous-jacentes, il est crucial de maintenir un dialogue ouvert et constructif avec toutes les parties concernées. Nous devons également continuer à soutenir le processus de transition politique et économique au Mokhaï, comme l'a souligné la motion de principe votée lors de la convention générale.

    Je vous remercie de votre attention. »


    Après que Yoshi Suzuki eut fini de présenter sa réponse, un silence attentif s'installa dans la salle. Bien que sa prise de parole fût quelque peu conventionnelle, les participants comprenaient l'ampleur des enjeux et la nécessité d'une coopération étroite pour surmonter cette crise complexe.
    Je vous remercie. Je fais un aparté, je vous annonce que la constitution vient d'être votée et adoptée, je vous envoie un lien permettant de la visualiser.
    lien
    L’écran de la Première Ambassadrice montrait derrière elle une imposante salle de conférence, autour de laquelle étaient rassemblés les hauts-gradés de l’armée de la Région des Perles et quelques membres du Cercle Intérieur, dont le Premier Ministre, Nantipat Sisrati. Celui-ci affichait une mine souriante et polie, comme à son habitude. Lalana Preecha, quant à elle, prenait quelques notes sur sa tablette.

    « Chers représentants,

    Nous sommes consternés par l’attitude de la nouvelle Assemblée Populaire du Mokhaï, qui, après avoir fait tuer des milliers de personnes innocentes lors de sa sanglante révolution sous l’égide de Saburo, se rend compte que finalement, peut-être, elle a fait fausse route. Ne nous y trompons pas. Sous vos airs apeurés et votre « prise de conscience », vous portez sur les mains le sang des innocents du Mokhaï, qui étaient pacifiquement entrés dans une transition démocratique avant que vous ne preniez illégalement le pouvoir. Si cela ne tenait qu’à nous, vous seriez depuis longtemps derrière les barreaux, à croupir dans une prison jashurienne pour vos méfaits.

    Messieurs les représentants du Mokhaï. Après avoir inondé les rues de votre pays de sang, vous vous tournez vers nous, afin de régler le problème du dictateur que vous avez-vous-même mis au pouvoir. D’ordinaire, nous vous laisserions régler cette situation par vous-même, mais la chose est trop grave pour que nous restions les bras croisés car la Loduarie a décidé de s’en mêler, elle, qui, jusqu’à hier, était votre alliée. Nous restons pantois devant votre conception des rapports diplomatiques. Trahir la Loduarie au profit du Kah … rajouter une nouvelle révolution qui promet d’être sanglante à la précédente que vous avez-vous-même initiée alors que votre pays était déjà en transition démocratique … Autant vous dire qu’à nos yeux, vous êtes aussi fiables que Saint-Marquise, qui prend la poudre d’escampette dès que cela commence à chauffer …

    D'ailleurs, un petit message aux représentants du Prycillia qui doivent s'étouffer avec leurs contradictions. Après nous avoir accusé d’impérialisme et avoir tout tenté pour nous dissuader d’intervenir, voilà que leurs équipes investissent l’aéroport du Mokhaï, violent son simulacre de souveraineté et ce pour une opération militaire d’ampleur. Le Pryscillia a perdu sa crédibilité auprès de nous aujourd’hui. Comme nous le répétons, les relations diplomatiques exigent de la constance et le respect de la parole donnée. A quel niveau de parjure se situent-ils en intervenant militairement au Mokhaï après avoir tenté de nous dissuader de le faire nous-même, au nom de la préservation de la paix ?

    Au final, nous en sommes rendus là par votre incompétence crasse et votre inconséquence. Inconséquence des sbires de Saburo, qui désormais viennent nous voir la queue entre les jambes après avoir massacré leur peuple et affichent des mines de ravis de la crèche pour se jeter dans les bras du Grand Kah. Incompétence de madame Poliakov, qui pense que discuter avec des terroristes et menacer diplomatiquement son voisin le plus tranquille est une conception acceptable des rapports diplomatiques, alors que la situation aurait pu être réglée depuis des semaines si nous n’avions pas un tant soi peu de considération pour nos voisins.

    Les Eurysiens ont un mot pour décrire les gens de votre espèce : Tartuffe.

    Ceci étant dit, nous sommes toutefois ravis de voir que le Grand Kah, le Fujiwa et le Burujoa soient présents autour de cette table. Au moins, il reste dans ce monde des gens qui ne sont pas des girouettes et qui ont un peu de hauteur de vue. Bien entendu, au nom de l’amitié que nous portons au Grand Kah, nous n’empêcherons pas ce que vous appelez votre pays de s’aligner avec les intérêts des Grandes Communes. Après tout, votre absence de colonne vertébrale est assez flexible pour vous permettre d’être communiste un jour, puis socialiste libertarien un autre. Nous pourrions saluer une telle flexibilité si nous étions à un concours de gymnastique.

    Ceci étant dit, nous nous joignons à la proposition de la citoyenne Iccauhtli et du citoyen Oyoshi concernant une potentielle intervention militaire. La Troisième République du Jashuria est tout à fait capable de mettre en place un cordon de sécurité autour des côtes du Mokhaï par le biais de sa flotte et d’empêcher les Loduariens de sortir du pays par voie maritime et aérienne. Nos troupes sont déjà en préparation pour intervenir militairement pour régler la situation.

    Toutefois, permettez-moi de préciser que cette aide ne sera pas gratuite. La Troisième République du Jashuria conditionne son aide à la mise en place de plusieurs ports-franc gérés par le Jashuria au débouché du fleuve menant à Ghaliya, à Jiwan, Saya et Pugapu, ainsi que la rétrocession des biens immobiliers et financiers des Jashuriens spoliés par votre régime. Si ces conditions vous agréent, nous serons en mesure de faire en sorte que la Loduarie ne soit plus un problème pour vous. Il va aussi de soi que nous voulons la tête d’Aoki Saburo. »
    Bon et bien, nous avons bien des choses à corriger. Premièrement, sachez que l'Assemblée n'a eu presque aucune implication dans le régime de Saburo puisqu'il ne nous a donné aucun pouvoir jusqu'à ce que le Grand-Kah assume sa souveraineté. En vérité, l'Assemblée n'a pris aucune décision avant car seul Saburo dirigé. Ensuite, nous n'avons pas été miliciens, nous n'avons donc pas de sang sur les mains contrairement à ce que vous pensez. Je tiens également à rappeler que l'Assemblée n'a jamais donné son accord pour une alliance avec la Loduarie, seul Aoki Saburo a pris ces décisions. Nous avons été nommés, car le dictateur, pensez que nous serions dociles, et l'Assemblée n'était jusqu'à lors un simulacre essayant de donner un aspect démocratique au régime.

    Ensuite, vous parlez dans le vide, aucuns représentants du Priscyllia est présent, je l'ai déjà dit.

    Sachez aussi qu'un texte est en passe 'être voté, il comprend la destitution de Saburo et un mandat d'arrêt contre lui. Il précise aussi qu'il sera jugé par un tribunal international, qui sera surement composé de l'OMPM, du Mokhaï et d'autres acteurs liés à la crise du Mokhaï.

    Autre point, vos conditions sont bien trop grandes, nous avons déjà assez de problème alors faire des concessions au Jashuria qui n'a pas encore levé le petit doigt et qui ne fait que nous insulter n'est pas encore envisagé. Cependant, les biens, entreprises et autres propriétés sont en train d'être rendus, et cela, depuis l'adoption de la constitution.
    La Première Ambassadrice soupira.

    « Je crains que vous ne compreniez pas la situation dans laquelle vous êtes. Chen Xia, le président du Parti Plébéien de l’Assemblée Populaire du Mokhaï est venu nous quémander de participer à votre réunion. Nous avons agréé à votre demande alors que rien ne nous y oblige. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est par pur respect envers la citoyenne Iccauthli, que nous connaissons de longue date et que nous estimons. Elle est la seule ici qui nous empêche de lâcher nos forces militaires sur votre pays pour y remettre de l’ordre.

    Aoki Saburo n’est que le sommet de la pyramide à laquelle vous avez tous participé. Nous en ferons un exemple, mais cela ne saurait exonérer ceux ayant participé à son régime de leurs crimes. Vous avez été désignés par Saburo pour constituer l’Assemblée Populaire du Mokhaï, sans avoir été élus, et en prenant les sièges des précédents députés que vous avez faits exécuter. D’ordinaire, vous devriez répondre de vos crimes. Là, vous nous présentez Saburo comme agneau sacrificiel en espérant vous éviter nos foudres.

    Pour rappel, c’est bien la Loduarie qui a armé votre milice de l’Union de la Résistance. C’est bien la Loduarie, qui, au nom de votre idéologie, a fourni à Saburo et à ses sbires les armes pour tuer vos compatriotes. Que vous ayez des remords aujourd’hui n’en est que plus risible. Vous voyez que votre navire est en train de couler et vous cherchez désespérément une échappatoire pour ne pas perdre vous aussi votre tête.

    Alors oui, nous avons des exigences. A quoi vous attendiez-vous ? Que nous accourrions à votre secours alors que vous avez passé des mois à violenter votre peuple et à servir la soupe à Aoki Saburo ? Vous vous attendiez peut-être à ce que nous applaudissions pour le retrait de la candidature à l’UNCS ? Votre incompétence crasse fait qu’aujourd’hui à nouveau, votre peuple va encore souffrir de la guerre que vous avez créée et vous avez l’audace de nous dire que nos exigences sont trop grandes ?

    Arrêtez un peu de blâmer Saburo pour vos malheurs. Vous avez largement participé à créer cette situation. Alors je vous le demande une dernière fois : accordez-nous ce que nous demandons, à savoir la création de ports-francs sur votre territoire. Dans le cas contraire, nous ferons ce qui nous semble juste au vu de la situation.

    Nous vous avons exposé nos conditions. Libre à vous d'accepter, ou de refuser. Et vous en assumerez les conséquences. »

    Monsieur, nous ne vous avons jamais demandé de l'aide et si ça vous étoufferait de comprendre que nous n'avons pas étaient impliqués et que notre seul souci est l'avenir de notre pays et de son peuple, nous vous prions de nous laisser. Vos remarques désobligeantes ne nous intéresse pas. Du temps même de la République, vous étiez aussi prétentieux et nous voyons aujourd'hui que ça n'a pas changé. Les biens de vos compatriotes seront rendus comme ceux de tous les pays.
    Le régime du Mokhaï semblant être un peu dur de la feuille, ce fut le Premier Ministre du Jashuria qui sortit de sa réserve. Chose rare, puisque le Premier Ministre avait finalement peu de pouvoir au sein du pays. Mais sa parole était respectée, bien que se faisant rare.

    « Messieurs les représentants, je crains que vous n’ayez pas bien compris les propos de la Première Ambassadrice. Notre objectif est bien de faire en sorte que le Mokhaï puisse enfin, après tant de mois, parvenir à une transition démocratique de grande ampleur. Il s’agit là d’un projet qui, j’en suis sûr, avec le concours de la citoyenne Iccauthli, sera couronné de succès. Néanmoins, comprenez que votre pays, depuis le début, a envoyé à la communauté internationale des signaux très contradictoires qui ne vont pas dans le sens de rassurer les différentes personnes présentes ici autour de cette table.

    Nous sommes partisans de la concorde entre les peuples, mais pour cela, il faut accepter de faire quelques compromis. Vous trouverez dans le Jashuria un allié de poids si vous accédiez à nos demandes. Nos troupes sont parfaitement formées à opérer avec le plus grand des soins et la plus grande des célérités quand il s’agit de combattre les communistes et nous sommes persuadés que vous aurez besoin de la marine jashurienne pour sécuriser votre côte ouest. Il ne faudrait pas que la Loduarie ou le Pryscillia puissent envoyer de nouvelles troupes dans votre dos.

    Afin de régler ce problème, nous vous avons proposé notre aide, que vous avez refusé au titre que le prix demandé était trop grand. Etant donné que nous sommes entre gens de bonne composition, permettez-moi de refaire une proposition … une forme de compromis qui pourrait bénéficier à tous. Le Jashuria vous offre de sécuriser votre flanc ouest et d’empêcher la Loduarie de débarquer plus de troupes. En échange, nous souhaitons établir un port-franc non loin de votre capitale afin de pouvoir développer les échanges commerciaux entre nos différentes contrées. Le Jashuria a l’expérience avec le Banairah de l’établissement de plateformes logistiques de grande ampleur. Au lieu de plusieurs sites, nous en proposons un seul. Cela vous semble-t-il un compromis acceptable ?

    Il va de soi que nous demandons aussi que Aoki SAburo soit traduit devant un tribunal compétent. L’important reste le symbole … nous savons tous que ses lieutenants ne seront pas inquiétés par la justice, mais nous ne sommes pas sanguinaires au point de réclamer la mise à mort de l’ensemble des gens ayant participé à ce régime meurtrier.

    Quant aux biens spoliés, nous vous remercions de ce geste qui ira droit au cœur des entreprises jashuriennes et des populations qui ont fait les frais de ce régime. Vous en êtes remerciés.

    Nous disions donc … laissez-moi récapituler : un port-franc, la restitution des biens et le jugement de Saburo. Cela me semble une proposition parfaitement honnête en échange de notre soutien maritime et aérien, non ? »
    J'ai missclick en administrateur et supprimé le poste de Jules en essayant de supprimer le mien pour le refaire au propre. Mes excuses --' En gros Duan Song disait "c'est d'accord" au Jashuria avant de demander à ce que l'on passe à autre-chose :')

    « Excusez-moi, mais avec votre permission j'aimerais revenir sur plusieurs points qui me semblent hautement problématiques.

    Pour commencer je trouve cette manœuvre d’intimidation honteuse et absolument indigne des efforts mis en place par la communauté internationale dans le cadre de l’OMPM. Nous ne sommes pas des marchands de tapis, nous ne sommes pas non-plus des caïds menaçant de jeunes nations pour obtenir quelques avantages directement contraires à leurs intérêts souverains.

    Et en temps normal il conviendrait encore que je n’intervienne pas dans cette affaire, si elle ne se pratiquait pas sous mes yeux, ans un contexte ne s’y prêtant absolument pas. D’autant plus que la notion même de « port franc » ou de « biens spoliés » est extrêmement discutable dans le cadre de la tournure communaliste que semble prendre le Mokhaï.
     »

    Elle marque un temps et reprend d'un air neutre.

    « La terre, comme vous le savez, appartient à ceux qui la travaillent. Un port franc reviendrait à spolier les populations communales du Mokhaï en remettant leur bien commun, leur territoire, aux mains d'entité étrangères. C'est, si je ne m'abuse et en me basant sur les textes constitutionnels adoptés par le Mokhaï, inenvisageable. » Elle prit un air contrit. « Maintenant il n'aura échappé à personne que le Jashuria serait de toute façon intervenue, avec ou contre l'accord du gouvernement du Mokhaï, avec ou contre une contre-partie, car il nous semble fort probable que la Troisième République aurait de toute façon saisi ce qu'elle souhaite. Une bien triste façon de faire, bien propre à radicaliser les populations locales et les pousser dans les bras des indépendantismes les plus violents tels que ceux que nous combattons désormais.

    Cela étant je ne peux pas reprocher au Jashuria de défendre ses intérêts propres, mais il convient de souligner que l'OMPM, et donc la majorité des pays rassemblés autour de cette table, sont pour assurer l'indépendance du Mokhaï. Pas son pillage. Quelques éléments, si vous me permettez. 

    - Premièrement nous ne croyons pas au risque d'une fuite des loduariens. Outre le fait que leur marine se trouve en Eurysie, l'aéronavale kah-tanaise et l'aviation Prycillienne sont en mesure d'empêcher toute tentative par les airs.

    - Secondement concernant le viol de souveraineté supposé du Mokhaï par la république de Prycillia, le Jashuria dispose-t-il d’élément nous échappant ? Car le fait qu'on donne à un régime un droit qu'on leur a refusé tient peut-être au fait que le Jashuria, comme vous l'avez souligné avec une certaine grâce je dois le dire, emploie moins la diplomatie que l'injure quand il fait face à une puissance qu'il pense pouvoir dominer. Ou peut-être cette intervention s'est-elle faite contre le dictateur, et non le parlement. Dans tout les cas il ne s'agissait pas exactement d'une invasion du territoire, telle que vous sembliez le projeter. En conclusion il n'aura pas échappé à la troisième république qu'il lui manque peut-être des éléments.
    »

    Elle tourna son regard vers Duan Song.

    « S'agissait-il d'un viol de votre souveraineté ou bien les prycilien avaient-ils droit d'intervenir ? Sauf erreur il me semblait que des corps avaient été fournis aux forces pryciliennes à leur passage, attestant d'une certaine collaboration du Mokhaï dans l'affaire. »

    Puis, elle cessa de sourire et pris un air plus froid.

    « Dernièrement il s’agit des biens spoliés aux jashuriens. Et je serai très honnête car je ne crois pas que la situation ait échappé à qui que ce soit. L’indépendance du Mokhaï s’est faite dans un désordre total et impropre à tout contrôle démocratique de la situation. L’opposition politique a été exécutée sommairement pas un gouvernement coupable de fraude électorale. L’économie a été bradée. Tout le monde le sait. Les investisseurs Jashuriens s’étant intéressés à la région se sont comportés en rapace. La révolution était un désastre, mais l’émanation de vraies problématiques que l’action de vos concitoyens a aggravées et continueront d’aggraver si nous les laissons faire.

    Il est de l’avis du Grand Kah, et je suppose que cet avis sera corroboré par les observateurs et conseillers internationaux de l’OMPM, que si les Jashurien pourraient éventuellement être l’objet d’un remboursement égal à la somme dépensée dans l’achat de ces biens et les éventuels investissements l’ayant suivi, dans le cadre d'une nationalisation en bonne et due forme, il serait immoral et contraire à nos objectifs de stabilisation régionale de leur rendre les pans d’économie usurpés au profit du chaos. Si nécessaire le remboursement sera aux frais de l'Union, et intégré au plan de réorganisation de l'économie qui doit être discuté dans les prochaines semaines.

    J'espère de tout cœur que vous entendrez nos arguments. Je vous ai laissé vous déverser en injures et menaces par consternation, mais vous comprendrez sans doute que le respect que j'éprouve pour vous ne m'empêche pas de représenter les intérêts nationaux de l'Union, du Mokhaï que nous nous sommes engagés à défendre, et ne saurait souffrir d'insultes.
     »

    Elle toussota à nouveau.

    « En d’autres termes, camarades, vous comprendrez peut-être que nous avons trouvé excessivement mal venu que vous menaciez de guerre le gouvernement, même provisoire, d’une région en présence de la coalition internationale qui s’est jurée d'y assurer la paix. Vos revendications risquent d'empoisonner la région en devenant des facteurs durables d'instabilité et de mécontentement au sein des populations locales.

    Nous ne pourrons jamais assez vous inciter à rejoindre le cadre d'intervention de l'OMPM comme l'a récemment fait l'Empire Xin, et à laisser de côté toute demande impérialiste dangereuse.

    Maintenant je ne peux assez inciter les représentants burujois et fujiwans à s'exprimer sur la question, quoi que concernant l'aspect strictement sécuritaire je vous assure que les forces seule de l'OMPM devraient être suffisantes.
     »

    Elle regarda le général de brigade Oyoshi Kitano, qui s'était fait tout petit durant son intervention. Le militaire acquiesça, comme pour confirmer son affirmation.
    Haut de page