03/08/2013
14:18:36
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Visio conférence entre l'armé du Kah et le Secrétaire Général Loduarien

Cinq soldats en armes sortirent du camp militaire Loduarien, l'un des soldats portant un ordinateur. Ils se dirigèrent vers une tente dressé par les Kah-Tanais, rentrèrent dedans, déposèrent l'ordinateur puis repartirent immédiatement en direction du camp.

Un homme les attendait sur l'écran, comme si il avait toujours vécu dans l'ordinateur.

Bien, bonjour à tous. Je pense que vous me connaissez déjà, mais je tiens quand même à me présenter. Je suis le Secrétaire Général Loduarien, également Général Suprême de la Démocratie Communiste de Loduarie, le Camarade Geraert-Wojtkowiak Lorenzo. Et vous, qui êtes vous donc, avant que nous lancions les hostilités ?
Le général de brigade Oyoshi Kitano avait profité des 40 minutes allouées aux Loduariens pour quitter la capitale du Mokhaï et rejoindre le front en toute urgence. C'était une sale habitude qu'il avait prise dans les jungles paltoterranne, aux premiers jours de sa remarquable ascension dans les rangs de la garde communale. Une habitude anachronique, stupide peut-être. Mais très utile du point de vue de sa légende personnelle. Lorsqu'il apparut devant l'ordinateur, c'était vêtu d'un treillis et l'air grave.

"Premier secréaire, je suis Oyoshi Kitano. J'ai pensé que vous voudriez parler au responsable des forces d'interposition de l'OMPM."

Il leva un peu le menton.

"Vous connaissez nos conditions, je crois. Nous ne souhaitons en aucun cas tirer sur vos hommes mais ceux-là sont à vos ordres - et remarquablement disciplinés je dois dire. Pour le moment ils ont refusé de suivre les consignes du gouvernement local. Quant à moins, mes mains sont liées par la politique de mon gouvernement : je dois obéir à l'Assemblée Populaire. Alors, allons-nous sortir de l'impasse ?"
Camarade Oyoshi Kitano. Ravi de pouvoir vous parler. Vous serez le premier militaire Kah-Tanais auquel j'aurais l'honneur de discuter.
Bien. Le commandant Fabien Durette m'a effectivement mis au courant de vos revendications, auquelles je vais répondre. Et auquelles je vais également ajouter des éléments.
Pour commencer, j'ai donné de nouveaux ordres, avant votre mise en place du siège, au commandant Durette : les Loduariens partiront après la tenue des élections. Je sais que vous souhaitez que nous partions maintenant, mais certaines choses nous en ont empêché. De un, le Jashuria nous menace militairement, et de deux, nous sommes les seuls à pouvoir garder au calme les milices sans action militaire.
Ainsi, au lieu de vous être néfaste, j'ai une proposition pour vous. Si vous la refusez, nous partirons. La Loduarie peut vous aider et participer à L'OMPM. Car si nous partons, les milices recommenceront à se battre et u'e guerre civile s'enclenchera.
À vous de choisir.
Mais quoi qu'il en soit, nous finirons par partir, comme prévu. Mais nous aurons besoin de votre aide face au Jashuria.
"Notre mission est de permettre le démantèlement des milices, monsieur le premier secrétaire. Pas de les tenir calmes. Le fait est que ces groupes armés risquent de ne pas tolérer le résultat des élections et de représenter un risque latent pour la démocratie au Mokhaï tant qu'ils ne seront pas intégrés ou dissous." Il marque un temps. "Néanmoins je reconnais que le Jashuria complique les choses. Cependant vous n'êtes pas sans savoir que nous sommes en mesure d'organiser l'évacuation de vos gars par nos propres moyens. Cette situation tient du mauvais quiproquo, la communauté internationale préférera ça que faire couler le sang."

Il croisa ensuite les bras et pris le temps de réfléchir à la question, avant d'acquiescer.

"Je ne peux pas répondre au nom de tout les pays participant à l'OMPM. Je vais devoir leur soumettre votre proposition. En attendant nous permettront à vos hommes de se ravitailler mais ne lèveront pas le siège."
Bien, parfait. Si jamais nous pouvons participer à L'OMPM, nous partirons, et sinon, nous partirons dans les heures qui suivent, avec vos moyens si possible.
En attendant,
il appuya sur un petit bouton à sa droite, j'ai quelques problèmes à régler.

Un coup de feu lointain retentit.

Disons que désormais, soit les milices se disolveront toutes seules, soit et elles agiront véritablement.
En attendant votre décision, l'intégralité de l'armement Loduarien reste en activité. De plus, les quelques soldats qui vont venir chercher l'ordinateur vont amener une poche de sang, alors si vous pouvez la renvoyer en Loduarie... Disons que nos laboratoires en on besoin.
"Une poche de sang ?"

L'officier arqua un sourcil puis haussa les épaules. Il préférait ne pas imaginer de quoi il s'agissait. Les crimes loduariens étaient parfois assez originaux, s'il s'agissait bien du pire. Il acquiescera finalement.

"D'accord, je demanderai à ce qu'elle soit envoyée. Vous avez sans doute conscience que ça va faire une sacrée logistique mais au point où on en est." En fait il n'en savait rien. Il supposait qu'il faudrait la mettre dans une glacière et qu'on avion traverse la moitié du globe, ce qui lui paraissait déjà être beaucoup d'efforts. Il passa à autre-chose. "Avant que nous ne nous quittions, il serait apprécié que la Loduarie nous permette d'obtenir les informations à sa disposition concernant la composition des milices et leurs positions."
Bien, l'armée Loduarienne pliera bagages dès que les élections du Mokhai seront terminés. Je compte sur vous pour faire en sorte que l'armée Loduarienne puisse partir sans problèmes. De plus, je parlerais de vous au citoyen Aquilon, et je ferai en sorte que vous obteniez une promotion et une augmentation de rang militaire. Vous avez su régler une crise pacifiquement, et vous le méritez.
Cependant, je vous préviens : si la Jashuria s'en mêle, nous riposterons militairement contre eux. Est ce que c'est bon pour vous ?
"Vous êtes en droit d'intervenir contre le Jashuria, cela ne nous concerne en rien tant que les batailles ne se rapprochent pas des villes."

L'officier marqua un temps.

"Et à ce sujet il nous faut aussi vous informer de l'ultimatum Jashurien : ceux-là acceptent que vos troupes quittent le pays à condition que ses officiers se portent otages. Je vous laisse les informer de votre réponse. Le fait est qu'en cas de refus il voudront sans doute profiter de leur proximité avec le Mokhai pour s'offrir une victoire à peu de frais. Nous vous laissons considérer vos options."
Vous devriez devenir humoriste, vous, nan ?
Bien. Remettons les pendules à l'heure. Vous êtes actuellement les maîtres de cette région, n'est-ce pas ? Le Jashuria n'est pas le Mokhai, n'est-ce pas ? Nous sommes bien sous votre protection ici, nan ?
Alors merci de faire ce que vous avez à faire pour évacuer mes soldats. Et si vous refusez, alors vous pourrez dire au Jashuria que nous les attendons. Et je vous préviens tout de suite : si combat il y a, il touchera forcément les villes.
Est-ce que c'est bon pour vous ?
"Vous n'êtes pas exactement sous notre protection, rectifia poliment Oyoshi Kitano. Votre présence n'était pas désirée par l'Assemblée Populaire ou la mission internationale. Si l'action du Jashuria est une pure aventure impérialiste et qu'il conviendra de leur faire comprendre que le Mokhaï n'est pas une ville ouverte, notre présence ici vise à discuter de votre retrait de la région : le fait même que le Jashuria accepte de limiter ses exigences est de notre fait. Initialement, leur ambition était de détruire votre force dans la région."

Il pris un ton raisonnable et se redressa un peu.

"La politique de mon gouvernement est de limiter les destructions dans la région. Si vous refusez les conditions jashuriennes il y en aura évidemment. Cependant si l'OMPM engage des forces pour vous défendre, le Mokhaï sera sujet à un risque réel d'invasion d'autant plus grave qu'il entamera lourdement la légitimité de la mission internationale en favorisant ce que le gouvernement local considère comme une force d'occupation.

Donc. Dois-je informer le Jashuria que les officiers ne se livreront pas prisonniers ? Si tel est le cas nos forces se déploieront pour tenir les centres urbaines. Parce que nous avons une certaine sympathie pour vous, nous ne formulerons pas de nouvelles exigence de retrait avant la fin du potentiel conflit. Cependant, considérant les forces en présence, et par égard pour la vie de vos hommes, je me permets de vous recommander de rapatrier vos hommes et votre matériel avant qu'il ne soit trop tard.

Nous n'interviendront dans ce conflit que s'il se met à menacer des civils
"

La dernière phrase contenait un soupçon contenu de menace. La perspective d'un combat urbain était la grande crainte de l'OMPM. Une crainte que les responsables kah-tanais ne semblaient pas prêts à accepter passivement.
Soit. Je vais ordonner au forces Loduariennes de se déployer en coordination avec vos forces, si bien sûr vous êtes d'accord. Ceci dans le seul but de faire céder le Jashuria, bien entendu. Je doute qu'ils ne se risquent à bombarder des zones où les civils vivent. M'enfin, des civils vivaient déjà à côté de l'actuel camp militaire, alors...

Nous partirons -une bonne fois pour toute cette fois çi- lorsque la situation sera réglée.

Oh, et si il y a conflit, quel qu'il soit, il aura des victimes civiles. Forcément.
Alors, autant vous préparer à cette réalité. J'ignore si vous avez déjà pris part à une guerre, moi oui, et je m'en souviens que trop bien.


Cette dernière phrase, Lorenzo l'avait prononcé avec tristesse. Une tristesse profonde, mêlé d'un sentiment de rage.
Le général de brigade Oyoshi Kitano secoua doucement la tête. Il avait effectivement fait la guerre, plus précisément des opérations de contre-insurrection au sur du Grand Kah. Son expertise tactique dans les conflits asymétriques l’avait fait élire à la direction de cette opération. Pour les théâtres plus urbains, cependant, il devrait compter sur ses hommes.

"Premier secrétaire, quand bien même il serait politiquement acceptable pour l'OMPM de se déployer avec vous contre le Jashuria, nous savons que cela provoquerait immédiatement une riposte. La région serait probablement envahie et les implications concrètes pour la population du Mokhai seraient regrettables."

Il se leva doucement, époussetant les pans de son pantalon.

"Nous sommes tous très loin de chez nous. Le Jashuria, moins. Au jeu de force, leur impérialisme aurait plus de chances de triompher. De toute façon ce n’est pas envisageable : un conflit contredirait les objectifs concrets de l’OMPM."

Il inclina la tête en avant.

"Sauf votre respect, je dois distribuer des ordres et préparer la région à ce qui va suivre. Adieu, monsieur le premier secrétaire. Merci de m’avoir donné un peu de votre temps."

Et si rien ne fut ajouté ou fait pour l’en empêcher, le kah-tanais quittera la tente et rejoindra son tout-terrain.
Doit je comprendre que vous refusez de nous défendre face au Jashuria ? Soit. Tel est votre décision. J'aurais du m'attendre à ce que la situation explose dès le moment où j'ai acté l'envoi d'un contingent au Mokhai. Tout aurait pu tellement bien se déroule sans que ces foutus fils de putes de social-traîtres de l'assemblée du Mokhai décide de s'abandonner au Jashuria...

Quoi qu'il en soit, je dois vous prévenir. Il y aura de nombreuses victimes. Alors, si vous souhaitez vraiment aider le Mokhai, ou bien nous aider nous, préparer des services de soin et de secours d'urgence conséquents.

Et avant que vous partiez. Laissez vous l'armé Loduarienne se déployer ?
"Pas dans les villes, premier secrétaire. Si vous voulez vous battre, faites-le là où ça n'entrera pas en opposition avec mes propres directives.

Sur ce.
"

Il s'inclina à nouveau, puis parti pour de bon.
Pas dans les villes ? Qu'il en soit ainsi.
Il appuya sur un bouton non visible à l'écran.

Passer une bonne journée. Oh, laissez l'ordinateur ici. Personne ne va venir le chercher. Et surtout bonne chance.

Lorenzo coupa la visio alors que le premier tir se faisait entendre, puis des cris, très proches. Des rafales se firent entendre, et la tente finit par être touché, prenant feu. La guerre venait de débuter. Et quiconque tenterait de barrer la route à la Loduarie se verrait lourdement touché. Le Kah en premier, visiblement.
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