10/08/2013
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Rencontre entre la Youslévie et Miluxitania à Sedjan

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En ce début d'été à Sedjan les températures commence à tutoyer avec les 30°C en journée dans les jours les plus chauds, mais c'est aussi la période de l'année la plus pluvieuse. Le temps est donc lourd et laisse présager un orage imminent.
C'est donc dans ces conditions que Leone Vaillancour attendait son homologue milouxitane, Aurelia Culio. Cette rencontre au sein du Palais de l'Union est capitale pour la Youslévie. Il s'agit en effet de nouer des relations amicales et de coopération avec une nation de plus dans la région, et par la même occasion d'empêcher Kronos et Baldassare Calabraise d'attirer une nouvelle proie innocente dans ses griffes.

La Directrice du Conseil de la République Fédératrice de Youslévie était donc en train de peaufiner ses arguments dans son bureau quand un employé lui signifia que tout était fin prêt et que le cortège présidentiel s'apprêtait à arriver aux abords du Palais de l'Union.
Vaillancour se leva donc et se dirigea vers le porche du palais pour attendre la Présidente milouxitane.
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Sedjan est décidément une ville bien belle, capable de rivaliser avec les plus jolies cités milouxitanes. Il y faisait un peu plus frais qu'à Ilios, très chaude durant les débuts de l'été. La Présidente Fédérale était dévorée entre l'envie d'admirer l'architecture de la ville et la nécessité de relire ces documents avant d'arrivée au Palais de l'Union.
Finalement, la limousine qui les avait récupéré à l'aéroport à quelques kilomètres de Sedjan s'arrêta devant une immense bâtisse. On ouvrit la portière arrière et la Présidente Fédérale en sortit, accompagnée, dans d'autres voitures, de sa délégation, notamment composée de Pauline Pouzoles, Ministre aux Affaires Etrangères.

Les grandes portes du Palais s'ouvrirent pour laisser sortir Mme. Vaillancour. Mme. Culio entra promptement dans le bâtiment : la pluie commençait à tomber.

Madame Vaillancour adressa un sourire chaleureux à Mme Culio qui se mit en confiance. Les deux cheffes d'état se dirigèrent en parlant des derniers potins jusqu'à la salle des conseils, où elles prirent place avec leurs délégations correspondantes.

Mme Culio prit alors la parole :

Nous sommes heureux, et je parle au nom de tout le Milouxitania en disant que nous sommes ravis d'être si bien accueillis en Youslévie. Nous espérons bien trouver en votre pays un allié fiable, d'autant plus que la menace kronienne se fait de plus en plus pressante. Nous sommes contents de pouvoir compter sur une autre nation démocratique et protectrice des libertés comme vous.
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Leone Vaillancour avait choisie de se passer d'Hermione Aviles pour cette rencontre, les négociations allaient sans doute êtres moins dures que lors des derniers sommets qu'elle avait vécu à la tête du pays, notamment avec le Naveces et la Manche-Silice.

"Et bien Madame Culio, je suis moi même ravie de voir que votre expérience youslève se passe à merveille, espérons que cela perdure même si il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Vous faites bien de parler du cas kronien. Ces communistes totalitaires nous ont déjà mis bien des bâtons dans les roues et ça fait trop longtemps que ça dure. Vous n'êtes pas sans savoir qu'une intervention militaire est actuellement en cours aux abords des territoires afaréens que possède encore Kronos. Cette opération est déterminante sur de nombreux points mais avant tout pour permettre à la région de retrouver un semblant de calme, chose qu'elle n'a plus connue depuis de longues années maintenant.
Nous avons nous même eu des déboires avec Baldassare Calabraise et ses sbires par le passé et nous le combattons actuellement. Vous pouvez donc trouver en nous un allié dans cette lutte permanente contre l'autoritarisme et le communisme obscurantiste.
Cependant, nous vous conseillant en connaissance de cause de ne pas tellement provoquer les Kroniens. Même si ils aboient plus qu'ils ne mordent, ce n'est pas pour rien qu'on surnomme Calabraise le roquet, et qu'ils sont diminués et occupés ailleurs, ils pourront profiter de votre infériorité militaire pour vous causer du tort et redorer leur blason après les différents affronts qu'ils ont subis, et qu'ils risquent de subir encore."

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Mme. Culio gigota un peu sur sa chaise, soudain mal à l'aise. Elle savait pertinemment que Kronos n'était pas une nation démocratique ni un état en qui on pouvait avoir confiance.
Mais elle savait également qu'elle ne pouvait, qu'elle ne devait pas baisser la tête et plier les genoux face à ce monstre, qu'elle que soit sa puissance. C'est pourquoi elle répondit en ces termes à Mme. Vaillancour :

Nous sommes conscients de la menace que représente le Kronos pour nous, et nous savons d'autant plus que nous ne ferons pas le fois face à une invasion. Mais il est hors de question de ployer face à un tel dictateur. C'est pourquoi, comme vous le savez, nous avons annoncer des mesures drastiques pour faire face à la menace kronienne : nous avons entièrement fermé notre frontière avec eux.
C'est pourquoi nous aimerions aborder en premier plan l'élaboration d'un pacte défensif avec votre nation, afin que vous puissiez nous aider à nous défendre en cas d'attaque kronienne. Je dis bien un pacte à vocation seulement défensif. D'autant plus que la Loduarie Communiste vient de nous envoyer une missive menaçante.
En ce qui concerne nos relations diplomatiques propres, je me porte en faveur d'un échange d'ambassades le plus rapidement possible.
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Leone Vaillancour esquissa un sourire quand elle apprit que la Loduarie, par l'intermédiaire de Lorenzo, avait contactée Miluxitania afin de lui mettre un coup de pression :

"Eh bien Madame Culio je vous souhaite bienvenue dans le concert des nations libres et démocratiques, vous avez passée la validation ultime, une missive du cher Lorenzo Geraert-Wojtkowiak. Lui aussi est un roquet, vous pouvez donc lui répondre sans crainte, il n'a jamais mis à exécutions ne serait-ce qu'une menace, et pourtant seuls les Dieux savent combien il en a proféré. Pour Kronos, vous avez eu raison de prendre ces mesures, c'est la moindre des choses quand on a un voisin aussi instable à sa porte.
Nous sommes ouverts à la création d'une ambassade youslève en Miluxitania et inversement.
Concernant le pacte défensif dont vous nous avez parlé nous avons pour objectif de nous dresser devant la barbarie et la terreur où qu'elles soient. Il est donc logique de signer un pacte défensif entre nos deux pays.
Vous nous aviez envoyé un projet proposant de créer un sanctuaire naturel national protégé, pouvez vous m'en dire plus ?
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La Présidente, enjouée par la réaction de la cheffe d'état youslève, répondit presque instantanément :

Nous n'avons pas peur de la Loduarie, seulement nous ne voulons pas apparaître comme une nation qui cherche la guerre. Nous avons répondu à Mr. Geraert de manière possiblement agressive, et la Lodurarie nous a proposé en retour une rencontre présidentielle. Il va de soi qu'il est hors de question que je m'aventure en territoire loduarien, je n'ai pas envie de finir dans des pâtes de fruit. Mais nous leur avons proposé une rencontre à Ilios, en territoire milouxitan, dans le seul objectif de montrer au monde que nous ne cherchons pas la guerre et afin de ne pas entraîner le monde dans une bipolarisation insensée. Mais nous n'avons aucun objectif de rapprochement, nous vous rassurons.
Nous sommes très heureux d'entendre que vous consentez à un échange d'ambassades, cela ne peut que bénéficier à nos deux nations démocratiques. Nous sommes d'autant plus heureux d'apprendre que vous consentez à la signature d'un pacte défensif.


La présidente reprit son souffle. Le Ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Mr. Paulo Salud, entra alors en action :

En ce qui concerne le sanctuaire national protégé, nous sommes agréablement surpris que vous consentez à écouter notre proposition. Nous avons la carte sous format papier si vous avez besoin de regarder de nouveau.

sanctuaire nationale protégé
logo

Comme vous pouvez le constater, le sanctuaire national naturel protégé de la Carlitana couvre une grande superficie sur notre territoire, et est très peu peuplé par les humains. En faite, il n'est peuplé que dans le quart ouest, car dans le reste l'homme n'a pas le droit d'y pénétrer sauf autorisation des autorités compétentes. C'est une région montagneuse qui abrite de nombreuses espèces en danger, comme le daim de Mésopotamie, dont les derniers spécimens survivent dans ce parc, des loups, des rongeurs ou encore des espèces d'insectes (papillons) en voie de disparition. Ce récif montagneux qui abrite tant d'espèces rares ne s'arrête pas à la frontière, vous vous en doutez. Il se prolonge là où nous vous proposons de prolonger ce parc qui sera de faite plus national mais binational. Je suppose que des populations humaines vivent dans cette partie de votre territoire, c'est pourquoi nous supposons ne pas pouvoir en faire un lié interdit aux humains. Mais nous pourrions en faire un endroit comme le quart ouest sur notre territoire : un lieu où les humaines sont autorisés, mais où la pêche et la chasse sont interdits ou réglementés. Qu'en dîtes-vous ?
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La Directrice du Conseil de la RFY était dubitative quant au projet de rencontre entre la présidente milouxitane et le dictateur loduarien. Le mot d'ordre de la Youslévie avait toujours été de ne pas parlementer et de concéder quoi que ce soit aux tyrans, exception faite de l'accord qu'avaient signés Baldassare Calabraise et Heran Romeretegui, son prédécesseur, concernant la création d'un corridor humanitaire il y a de ça presque deux ans maintenant.

"Vous êtes libres de rencontrer M. Geraert mais je vous préviens, n'attendez rien de lui à part quelques menaces et de grandes tirades sur la guerre, le courage et la patrie. Nous avons déjà été confronté à ce personnage et il serait presque comique si il n'était pas une menace pour l'humanité.

Concernant la question du parc binational, il faudra étudier cela plus en profondeur, je n'ai sans doute pas tous les éléments pour répondre favorablement ou non à votre requête. De plus, la Youslévie a un système où le pouvoir exécutif est partagé par les membres du Conseil, en tant que Directrice de celui-ci je ne suis que celle qui a le pouvoir de le former tout en ayant un certain droit de veto et un vote particulier au sein de celui-ci. De plus, il me semble que ce projet est soumis à la "provocatio ad conventus", c'est-à-dire qu'il peut être observé puis voté par le parlement youslève, le Congrès de la République Fédératrice de Youslévie.
J'espère ne pas vous avoir perdue, les rôles du Conseil et du Congrès peuvent être flous. Retenez seulement que je n'ai aucun pouvoir de décision et que, peu importe les accords que nous signons ici, je devrais m'en référer au minimum au Conseil, voir au Congrès. "


Ce n'était pas la première fois que Vaillancour devait décrire le système démocratique youslève. Ce dernier était difficile à comprendre mais surtout assez long, on pouvait parfois être très critique sur ce fonctionnement en Youslévie, mais tous savaient que cette République n'en demeurait pas moins fiable, au contraire.
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La Présidente s'était effectivement perdu dans les rouages du système politique youslève, mais c'était bon signe : plus c'est complexe, plus c'est démocratique, généralement. Il est vrai que le Milouxitania a un système un peu différent, mais cela n'est pas un souci.

Ne vous inquiétez pas en ce qui concerne la Loduarie. Nous vous le répétons, cette possible rencontre, et je dis bien possible car les loduariens n'ont pas encore répondu, n'a pour objectif que de montrer au monde que nous ne craignons pas ces tyrans. De plus, nous désirons montrer que nous sommes pour la diplomatie et la paix. De toute manière, les loduariens n'ont pas du apprécier que nous leur faisions face et que nous les obligions à venir en Milouxitania s'ils désiraient vraiment nous rencontrer. Mais cela ne change en rien notre guerre contre les dictatures communistes et les tyrannies.

Nous sommes entièrement d'accord sur la question du parc binational. Personnellement, notre Assemblée Nationale s'est d'ores et déjà prononcé pour c'est pourquoi nous vous proposons le projet), mais nous attendrons que votre Conseil se prononce. A ce propos, avez-vous un ministère dédié à l'environnement ou à l'écologie ? Dans ce cas, nous pourrions les mettre directement en contact avec notre propre Ministère de l'Ecologie et de l'Energie, dont Mr. Paulo Salud et le ministre fédéral.

Enfin, nous désirions mettre sur la table la question des ambassades. Nous avons un quartier à Ilios fraichement renommé "Quartier des Ambassades" et ou se trouveront prochainement les ambassades de plusieurs pays partenaires. Nous avons un emplacement idéal, plus précisément au 1801, Avenguda dels Quartièrs Generals, (avenue des quartiers généraux), qui pourra accueillir votre ambassade. Nous sommes certains que vous approuverez une telle initiative.


La Présidente était confiante, la Youslévie se révèlera certainement être un partenaire fiable et efficace à l'avenir.
"Nous vous tiendrons au courant concernant les pourparlers au Conseil concernant le projet de parc binational que vous nous proposez.
Le Secrétariat à l’Écologie est occupée depuis le début du sixtennat par Mme Anna Lamare, membre du Parti Socialiste, nous transmettrons les coordonnées de Mr. Salud afin qu'ils puissent commencer à travailler ensemble.

L'ouverture d'une ambassade youslève en Milouxitanie et inversement est une évidence pour entériner les rapports amicaux que nous souhaitons entretenir tous ensembles. Nous prenons note de l'adresse et nous dépêcherons un ambassadeur dans la foulée. Je suis néanmoins au regret de vous annoncer que nous n'avons pas de lieux à vous proposer pour le moment mais nous reviendrons vers vous dès que possible."

La rencontre se passait très bien, ça changeait des discussions houleuses avec Vittorio IV. Leone Vaillancour ne pouvait pas espérer mieux.
Totalement détendue, Aurelia Culio prit le temps de réfléchir. Aucune décision à la hâte. Mme. Pauline Pouzoles prit alors la parole.

Nous sommes heureux que vous coopériez à ce point sur le projet écologique. Nous n'espérions pas mieux. Mr. Salud sera ravi de travailler avec Mme. Lamare.

Nous sommes conscients que trouver un emplacement pour une ambassade n'est pas chose aisée. Mais étant que nous sommes prêts à accueillir votre délégation, rien n'empêche votre ambassadeur/drice de venir en Milouxitania, et nous nous attendrons patiemment que vous trouviez un lieu.

Nous concernant, nous n'avons rien d'autres à ajouter. Ambassades, écologie, militaire, transport. Nous pensons avoir fait le tour.
"C'est tout bon pour nous aussi, merci beaucoup pour cette rencontre. Nous sommes heureux de voir que nous pouvons compter sur un ami de plus dans ce monde bien trop instable et dangereux. Dans tout les cas, je penses que nous serons amenés à nous revoir dans peu de temps."

Leone Vaillancour ramena Aurelia Culio sur le perron où les mêmes journalistes les attendaient malgré une pluie battante comme sait si bien le faire la Youslévie en cette période. La Présidente milouxitane grimpa dans une des voitures et quitta le Palais de l'Union, escortée par un cortège des forces de l'ordre youslève.
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