La première trace humaine sur le territoire actuel du Milouxitania remonte à il y a 1 200 000 d'années. Il ne s'agit que de formes primitives de l'homme moderne, des Homo Ergaster pour être plus précis. Les ossements ont été retrouvés plus précisément dans l'est du pays, au nord de l'actuel sanctuaire national protégé de la Carlitana. Une équipe de scientifiques venus tout droit de l'Université des Sciences et de l'Anthropologie d'Occitania, l'une des plus prestigieuses du pays, pour étudier ce site extraordinaire.
Après, nous devons attendre presque 600 000 ans avant de retrouver des traces humaines dans la région. En effet, dans l'ouest du pays cette fois, en Travie du Sud, des spécimens appartenant au genre "Homo Erectus" ont été retrouvé dans l'une des nombreuses grottes de cette région montagneuse. Des outils sophistiqués ont également été trouvé.
En Milouxitania, les historiens considèrent généralement la date de -2500, apparition de l'écriture en Milouxitania, comme la fin de la préhistoire et le début de l'histoire antique. La suite au prochain chapitre (promis, ce sera plus long, mais c'est un peu barbant la préhistoire)
La période antiqueEn -2500, date de l'arrivée de l'écriture en territoire milouxitan, il n'y avait pas plus de 120 000 humains qui peuplaient ce territoire. Répartis un peu partout, ils se sédentarisèrent rapidement, et dès -2200 on peut constater la présence de nombreux villages. La sédentarisation des hommes, l'appropriation de l'agriculture et de l'élevage, l'évolution des techniques de pêche et un climat plus doux furent les causes d'un boom démographique sans précédent et inégalé à ce jour. Les spécialistes pensent que pas moi d'un million d'individus peuplaient le Milouxitania en -1800.
C'est à peu près à cette date que la création de fortifications, quoique souvent primitives, autour de villes de plus en plus grandes, est attestée. Le site de Tijana, dans le district de la Terroja, près de la frontière youslève, est célèbre pour cela. La ville, qui devait abriter 20 000 habitants en -1600, était entourée d'une grande fortification en pierre, très présent dans la région. Certainement la cité la plus puissante de son temps, Tijana devait inspirer la terreur. Mais aucun écrit n'a été retrouvé sur le site, ce qui nous limite à notre propre imagination. La cité semble toutefois avoir été abandonné deux siècles plus tard, pour des raisons qui nous sont encore totalement inconnues, même si les hypothèses d'un incendie ou d'un séisme soient avancées.
Comme sur quasiment tous les points de la Terre, il n'y avait pas d'état au sens moderne du mot, ni même de nation. Il n'y avait qu'une multitude de cités-états, souvent monarchiques, qui se faisaient le plus souvent la guerre. Voici la liste des principales cités-états en Antiquité :
- Occitania. Et oui, la deuxième ville en population du pays actuellement, Occitania était déjà présente en -1000. Des écrits de cette période nous confirment le nom de la cité, ainsi inchangé depuis 3 000 ans, un cas quasi-unique dans le monde. La ville, qui devait foisonner les 30 000 habitants, étaient l'une des plus prospères du pays. Son port, le plus attractif du Lidos (qui n'est pas le port actuel, à environ un kilomètre de l'ancien port dont les touristes se plaisent de visiter), était la principale source de revenu pour la cité. Entourée de remparts infranchissables selon les critères de l'époque, dont des morceaux sont encore visibles aujourd'hui. La cité développa un système particulier économiquement parlant, selon un système de troc qui fit la richesse de la ville. Pendant un temps, la ville fût gouvernée par des rois, puis, mystérieusement, le dernier roi Anticus IV a disparu dans la nature en -394. A la suite de cela, fût mise en place une véritable oligarchie, dominée par les puissants de la ville pendant près de 800 ans.
- Lastica. Disparue en 378, cette ville prospère près de l'actuelle ville de Neffiès était une grande ville de commerce. Elle entretenait de bon rapport avec Occitania (si l'on excepte la guerre de -67/-58 qui fît, selon les dires de l'historien antique Poblus un million de morts, chiffre sûrement exagéré). Lastica fût la seule cité du Milouxitania a tenté l'unification de plusieurs territoires afin de constituer un empire, mais elle échoua lamentablement. En effet, en -48, elle fît la guerre à la cité de Nefesum et à plusieurs autre cités du sud du Lados. Bien que cela fut bien parti, la cuisante défaite essuyée sur la bataille navale de Quirinum contre Nefesum (actuelle Neffiès) et ses alliés mit fin aux ambitions lasticanes. La cité ne retrouva jamais sa prospérité d'antan. Finalement, une épidémie de peste ravagea la ville en 376. Peu de personnes en réchappèrent : nous ne savons pas encore actuellement comment la maladie est restée cantonnée à la cité et ne s'est pas propagée. Finalement, les derniers survivants de la peste fuirent la cité, pour ne jamais revenir. Le site fût découvert en 1885, mais le manque d'argent ne permit pas de faire de véritables fouilles. Aujourd'hui, la ville est en grande partie détruite, notamment à cause de l'occupation impériale.
- Nefesum. Actuelle Neffiès, cette cité antique fut fondée selon des documents fiables en -198. Dominant rapidement le sud du Lidos, Nefesum prospéra grâce à la pêche, ainsi que grâce aux mines de fer (actuellement épuisées depuis de nombreux siècles). La puissance de Nefesum fût réelle à part de -48 et la guerre contre Lastica. A la suite de cette victoire, Nefesum étendit son influence sur tout le sud du Lidos. Bien qu'elle ne fût jamais un empire et toujours cantonnée à la cité elle-même, elle contrôlait indirectement toutes les autres cités autour d'elle. Des documents en masse ont été retrouvé dans la très grande bibliothèque royale (la cité de Nefesum a été gouvernée par un roi jusqu'à l'invasion impérial, au VIIIème siècle). Cette bibliothèque, visible à côté du Palais Royal qui est maintenant le siège du gouverneur de la Calorcauda, est la plus grande du Milouxitania. Elle est aujourd'hui divisée en deux : la partie ancienne ouverte aux touristes, et la partie moderne, avec le plus grands nombres de livres rassemblés dans un même lieu en Milouxitania.
- Eρoλτ (Erolt). Actuellement Erau, cette cité grecque près de l'Océan est la seule dont le grec était la seule langue parlée jusqu'au VIème siècle. Fondée vers -450 av. J.-C., ce qui en fait une des plus vieilles cités du Milouxitania, Erolt (nous l'appellerons comme ça pour plus de facilité à la lecture), représente la part d’hellénisme du pays. Quelles sont les origines de la ville ? Nous les connaissons grâce à un historien de Nefesum habitant à Erolt vers l'an 0. Selon ces dires, plutôt fiables, ils s'agiraient de marins hellènes venus de l'est qui auront remonté accosté non loin du site de la cité. Nous ignorons ce qui les ont poussé à fuir, ni même d'où ils venaient. Toujours est-il qu'ils ont fondé une des cités les plus prospères de l'Antiquité. La cité s'enrichit grâce au commerce de bois et de bronze, dont les forges étaient presque aussi nombreuses que les habitants. La cité était gouverné par un régime relativement démocratique, surtout selon les critères de l'époque. Mais les plus fortunés détenaient le pouvoir. Erolt perdit beaucoup de puissance à partir du IVème siècle, sûrement pour des raisons climatiques.
Quant à la région du Milois, qui rappelons-le est la région au nord de la baie, elle présentait une forme très particulière de gouvernement. Non pas qu'il existait d'état milois unifié en Antiquité : un tel terme n'était pas existant. Mais la myriade de cités-états qui peuplaient l'actuel Milois étaient reliées entre elles par un système d'alliances, comme une confédération. Elles commerçaient, se protégeaient mutuellement. Très rares sont les cités du centre du Milois à posséder des fortifications et autres remparts : en effet, la région était protégé par les cités frontalières à la confédération, elles-mêmes fortifiées. Nous avons la preuve de l'existence de cette confédération dès -700, mais ce n'est qu'en -275 qu'elle fût officialisée. Le traité de Milos, appelé ainsi car il a été signé dans cette cité, rassemblait différents accords quant à la coopération confédératrice des cités miloises. Les conflits furent très rares, mais l'une d'elle fût sans aucun doute la plus sanglante de l'histoire de l'Antiquité milouxitane.
Focus sur la guerre de la confédérationEn l'an 22 de notre ère, les cités les plus puissantes de la confédération étaient Milos, Lepidum (actuelle Montanesca), Forgas (actuelle ville de Forgasse, d'environ 45 000 habitants au nord de Montanesca), et Rujum (actuelle Rouilhan). Globalement, la situation était calme, comme depuis presque 300 ans. Mais en réalité, les tensions entre Milos et Lepidum, les deux cités les plus riches et qui commandaient officieusement la confédération, s'étaient envenimées. Pourquoi ?
L'année précédente, la guerre civile éclata à Lepidum. Jusqu'alors, la cité est une fidèle alliée de Milos, et le roi en place, Marcus Arcanos, faisait parti des amis intimes du roi de Milos, Apidius Sextus. les historiens soupçonnent même les deux jeunes rois de respectivement 21 et 23 ans d'entretenir des relations plus qu'amicales, d'ordre charnelle. Non pas que les cités antiques prohibent officiellement l'homosexualité, mais les moeurs, bien différentes de celles d'aujourd'hui, les condamnaient. Mais les deux rois étaient tous deux mariés à des femmes ravissantes et populaires, et eux-mêmes entretenaient avec leur peuple une relation privilégiée. Ainsi, dans chaque cité, les habitants, pour la plupart, se fichaient pas mal des possibles relations entre les deux souveraines, d'autant plus que ça ne restaient que des rumeurs.
Ce fût sans doute la période la plus heureuse de toute l'Antiquité miloise. Le commerce était florissant, la pauvreté parfois inexistante ou du moins très faible, les crimes quasiment inconnus, les guerres lointaines, un climat savoureux, des récoltes fructueuses. Mais une "faction" en avait décidé autrement. Un jour, en début d'année, le roi et sa femme se baladaient dans la ville, réputée pour sa propreté, sous bonne garde. Alors qu'ils étaient sur la porte principale de la ville, admirant les paysans travaillant sous le doux soleil du mois de mars, la reine fût prise de soubresauts. Elle tomba au sol, de l'écume blanche sortait de ses lèvres. Ravagée par les convulsions, elle se mit à saigner par tous les pores de la peau. Le roi, terrifié et abasourdi par le tournure des événements, tomba au sol en essayant d'arrêter les saignements. Rien à faire. Le temps que des médecins n'arrivent, la reine était morte, vidée de son sang. Et même si on pensait bien que le roi n'avait sans doute jamais eu quelques relations avec sa femme, il l'aimait. Le deuil fut immense. Les remparts de la vile furent drapés de soie noir, pendant que les gardes, aidés des médecins, traquaient les assassins de la reine. Car, le roi en était certain : sa femme avait été empoisonnée. Le roi, furieux et aveuglé par la tristesse, demanda à ce qu'on fouille les maisons à la recherche d'un poison pouvant avoir fait cet effet à la reine. Mais ils n'eurent pas besoin de chercher bien loin : deux jours après le terrible événement, deux jeunes hommes d'une trentaine d'années, accompagnés d'une femme d'une quarantaine d'années, se dénoncèrent ouvertement du crime. Le roi, dans une furie que le peuple n'avait jamais connu, empoigna une hache décorative dans la salle du trône et la planta dans la tête du premier homme. Il avait été si rapide que personne ne réagit sur le coup. Les gardes durent empoigner le roi afin qu'il ne se blesse pas lui-même. Trente minutes plus tard, les deux autres étaient brûlés vifs et leurs corps pendus aux portes de la cité. Mais le roi, abattu, se suicida.
Apidius Sextius avait évidemment été mis au courant de l'assassinat de la reine. Quoique cela puisse l'affliger, il se disait qu'il attendrait la fin du deuil de sept jours pour aller lui-même rendre visite à Marcus Arcanos lui présenter ses condoléances. Malheureusement, il ne pût le faire. Lorsque son messager personnel lui annonça le suicide de son amant, il entra dans un colère noire et l'on raconte qu'il frappa son propre messager dans sa douleur. Seulement, les ennuis à Lepidum ne faisait que commencer.
Sans roi pour gouverner, la cité fut livrée à l'anarchie. Le roi n'avait pas de descendance et aucun parent pour lui succéder. Les gardes royaux tentèrent bien d'empêcher l'inévitable, mais ce fut en vain. Les plus riches de la cité commencèrent à se livrer une véritable guérilla dans les enceintes même de la ville. Ce fut le début de la guerre civile. Il n'y eut jamais de véritable affrontements entre deux armées. Plus de roi, mais quelques chose régnait sur la ville : la terreur. Il était de plus en plus imprudent de sortir de chez soi, et même là on risquait sa vie. Les plus riches payèrent des mercenaires, souvent étrangers, en nombre afin d'éliminer leurs adversaires. Bientôt, trois personnes se dressèrent au-dessus des autres et prétendaient à la couronne : Ancus Lepido, riche drapier dont le nom similaire à la ville lui donnait un prétexte pour légitimer ses demandes, Fabricus Lota, commerçant de bois et autres métaux dont dépendaient nombre de cités, et enfin, étonnamment, une femme, du nom de Julia Praetexta, qui avait bénéficié de l'immense fortune de son mari marchant lorsque celui mourut sur son bateau marchant lors d'une tempête. Elle dirigeait les affaires familiales d'une main de fer et rêvait d'être la première femme à s'asseoir sur le trône de Lepidum.
Le premier mourut dans des conditions qui restent aujourd'hui mystérieuse. Certains parlent d'empoisonnement, d'autre de sorcelleries. Toujours est-il que le corps d'Ancus Lepido a été retrouvé sans vie dans son domicile un matin. Les textes disent qu'aucune trace de lutte n'apparaissait sur son corps. Beaucoup disent qu'il serait mort d'une crise cardiaque ou tout simplement de peur. Pour le second, c'est nettement moins mystérieux. Alors qu'il haranguait des mercenaires comme à son habitude sur la place centrale de la cité, une flèche lui traverse le coeur et il meurt sur le coup.
C'est ainsi que Julia Praetexta se retrouva seule maîtresse de Lepidum. Et elle n'instaura pas un régime de paix : la terreur continuait de roder, et il était courant que des jeunes garçons étaient arrachés à leur mère pour être entrainé au combat. La reine se constitua ainsi une armée telle que Lepidum n'en avait jamais connue. Beaucoup de soldats ne voulaient pas servir cette reine fourbe et sanguinaire, mais elle avait un argument implacable : elle tenait en otage leur famille chez eux. Un mauvais pas, et c'était du sang qui gicler. Cette furie entraîna des légendes autour de cette reine : certains disent qu'il s'agissait d'un serpent déguisé en femme.
Lorsque le roi de Milos fût remis de ses émotions et ayant appris la mainmise terrible de Julia Praetexta sur Lepidum, son sang ne fît qu'un tour et il envoya son armée faire le siège de la cité. Le siège dura trois mois. Trois mois durant lesquels la population mourrait de faim, les maladies se répandaient, les meurtres s'enchaînaient. Mais Apidius Sextius ne parvint pas à faire plier la reine, résolument indifférente à la misère de son peuple. Celle-ci avait en effet un plan. Elle avait réussi à envoyer un cavalier vers la cité alliée de Lepidum, Forgas, qui n'avait pas donné de nouvelles depuis le suicide du roi. Forgas, malgré sa relative petite taille, possédait l'une des armées les plus performantes de la région. Le traité d'alliance qui unissait Lepidum et Forgas obligea celle-ci à envoyer son armée contre son gré. Et, pris par surprise, l'armée de Milos fût à moitié dévastée, l'autre moitié décampant.
Ce fut le début d'une longue guerre de deux ans. Milos appela son allié de l'est, Rujum, afin de l'aider à libérer Lepidum. Le roi savait qu'il n'arriverait rien sur terre. Mais la marine de Milos, et encore plus celle de Rujum, étaient très performantes. Et lors d'une bataille navale aux portes de Lepidum restée légendaire en 22 de notre ère donna une victoire éclatante à Milos et Rujum. Pas un seul navire de Lepidum ne s'en sortit. Epuisée, la cité ne put empêcher l'entrée des forces orientales. Les habitantes accueillirent en héros le roi de Milois. La reine fût enfermée à double tour jusqu'à sa mort en 28 dans une prison souterraine de Milos. Le roi plaça sa cousine également soeur de la femme de l'ancien roi de Milos, à la tête de la cité de Lepidum, qui connût encore plusieurs siècles de prospérité.
La fin de l'Antiquité jusqu'au début du Moyen Age (selon la conception milouxitane) (100-1115) EN COURSCette période est avant tout un ensemble de siècles peu marquants dans l'histoire milouxitane. Beaucoup de cités perdent de leur puissance, même si beaucoup commercent.
Cependant, on y voit plusieurs facteurs qui vont modifier à jamais la société milouxitane : évolution des langues, crises climatiques, guerres monstrueuses, tyrannies et enfin invasion impériale. Nous allons étudier ces thèmes un par un, et enfin en faire un bilan.
L'évolution des languesEn 100 de notre ère, la carte des langues parlées dans l'actuel Milouxitania ressemblait à cela :
En noir, les zones employant majoritairement le grec ancien
En gris, les zones employant majoritairement un grec différent, plus proche du latin
En rouge, les zones employant majoritairement le latin
En bleu foncé, les zones employant majoritairement un dialecte montagnard disparu que nous pouvons traduire
En rose, les zones employant majoritairement une langue différente mais proche du latin, ayant dérivé vers un patois proche du français actuel, le franquien
En bleu clair, les zones employant une langue mélangeant hellénisme et hébraïsme
En vert, les zones employant majoritairement l'hébreu ancien, pour des raisons qui nous échappent encore (possiblement une communauté installée là par erreur.) Les idiomes eurent une grande importance dans l'évolution du Milouxitania dans cette période, et sont sans doute en partie responsable de l'invasion impériale qui va suivre. Elles furent surtout la cause de l'un des plus grand désastre de l'époque pré-impériale : les génocides des Grecs et des Hébreux.
Focus sur le Génocide des GrecsCette appellation, employée pour la première fois par l'historien Patrick Luzio en 1887, est relativement erronée. En effet, ce ne furent pas les véritables Grecs de la région d'Erolt (Erau) qui furent victimes de cette catastrophe humaine, mais plus les populations de la zone en grise, autour de la vieille cité de Cabrieras.
Comment est-on arrivé à un génocide ? Il faut savoir que la cité de Nefesum (Neffiès), prit beaucoup de puissances depuis l'an 0, et étendit un véritable micro-empire autour de sa cité. Empire latin, les rois successifs ne supportaient pas les hellénophones, mais ils ne pouvaient rien contre la cité d'Erolt. Ils se reportèrent donc sur les villages d'éleveurs peuplant les actuelles montagnes du Pichanha, et à la bien faible cité de Cabrieras, pour étendre leur emprise impériale vers le sud.
C'est en 123 que l'horreur commença. Alors que le roi Fastus Anpicus venait d'être couronné, ce dernier se lança presque immédiatement dans la conquête du sud. Son armée parvint sans beaucoup de mal à soumettre les villageois des montagnes, pour la plupart tout simplement massacrés, le restant réduit en esclavage et bien souvent déportés à la capitale pour servir les grandes familles nobles. Tout le Pichanha fut annexé, sauf Cabrieras. La cité se défendit bien. Elle s'était préparée à un siège. Mais en vain. L'aide espérée d'Erolt ne vint pas, et le rude hiver de 124 n'arrêta pas les envahisseurs. Au mois de mars, alors que la population mourrait littéralement de faim, la cité ouvra ses portes. La population affamée fut massacrée en masse. Et alors que les envahisseurs peinaient à trouver les habitants terrés dans des maisons souterraines, ils mirent le feu à la cité. Les spécialistes estiment que quasiment 95% de la population périrent par l'épée ou par le feu, soit quasiment 21 000 personnes. Le Pichanha devint donc une région longtemps inhabitée, les habitants ayant été soit massacrés, soit déportés. C'est pourquoi Nefesum n'envoya jamais de garnisons garder le pays. Le génocide causa la mort d'environ 120 000 personnes, soit presque 80% des habitants originels. Seuls 2% parvinrent à fuir vers Erolt.
Dans cette ville, l'émotion était grande. Les habitants ne pouvaient supporter que des latins meurtrissent à ce point une population hellénophones, et beaucoup craignaient d'être les prochaines. C'est ainsi que le roi, prit de toutes parts, se décida à déclarer la guerre à Nefesum.
Erolt était désormais l'une des plus puissantes cités du monde antique. Ayant réuni les terres hellénophones du sud sous un empire informel mais bien existant, la cité était crainte de par son armée gigantesque. Et à Nefesum la peur fut grande lorsque l'on apprit la nouvelle de la guerre qui approchait. Mais les dirigeants de Nefesum, naïfs, pensèrent que les cols montagneux de la Pichanha formeraient une barrière naturelle et que les Grecs ne parviendraient pas à passer. Mais les armées d'Erolt, partis en mai, passèrent sans difficulté ses régions montagneuses et atteignirent les plaines de Nefesum, à quelques 50 kilomètres de la cité. L'armée de Nefesum fut envoyée, mais fut battue en rase campagne. Au même moment, les esclaves de la ville, pas seulement grecs, se révoltèrent et beaucoup de nobles trouvèrent la mort ce jour là. L'armée d'Erolt ne rentra même pas dans la cité : le roi, assassiné dans ces appartements par une foule d'esclaves en furie, était remplacé par un conseil, formé d'anciens esclaves. C'est aujourd'hui le seul cas de gouvernement formé par des esclaves dans l'Antiquité, et cette tradition d'un conseil dirigeant perdura longtemps dans la cité.
Focus sur le génocide des HébreuxVoilà une histoire qui se termina nettement moins bien. Mais nous nous devons de la raconter, car il s'agit bel et bien du passé de notre pays.
Donc, en 124, Nefesum avait perdu la quasi-totalité de sa puissance et était réduite à un conseil d'esclaves gouverneurs. Et une cité prit la place de grands puissance du monde latin : Occitania. Nous n'avons pas encore vraiment évoqué cette cité qui longtemps n'a été que bien impuissante de faire face à la puissance de Nefesum, Milos ou encore Lepidum. Cependant, cette cité était très connue de par ses temples religieux, tel que le fantastique temple d'Apollon, dieu tuteur de la cité, sur la colline du Partitum, à l'est de la ville :
Le déclin de Nefesum n'est pas le seul facteur explicatif de la soudaine montée en puissance d'Occitania. A 50 kilomètres au nord, dans des terres appropriées par Occitania, l'on découvrit une mine d'argent. Il s'avéra vite que cette mine était très profonde et promettait une extraction à grande échelle. Seulement, il manquait à Occitania un élément important pour entamer la production d'argent : de la main d'oeuvre. Le consul (dirigeant de la cité), ne pouvait prendre des citoyens occitanians pour travailler dans les mines. Il eut donc l'idée de soumettre les populations hébraïques de l'est.
Cette région était constituée d'hébraïque souvent nomades, ou regroupés en petits villages. Aucune cité de 5 000 habitants ne se trouvaient sur ces terres montagneuses. La population même d'Occitania, estimée à ce moment à environ 200 000 habitants, devait être de proportion égale à celle de toute la région. Le consul réunit l'armée, forte de près de 13 000 hommes, et les envoya partir à la conquête du territoire. Drôle de conquête, ne visant pas à agrandir le territoire, inutile aux yeux des occitanians, mais bel et bien de capturer le plus d'hébraïques possible. Pendant près de trois ans, ils furent traqués à travers plaines et montagnes. Les sources d'Occitania nous affirment que presque toute la population hébraïque a été capturé. Les experts pensent qu'il faut nuancer : on estime que près de 30% de la population parvint à s'enfuir dans des régions trop éloignées, notamment de l'actuelle Youslévie, pour que l'armée occitaniane puisse les poursuivre.
Mais l'horreur ne faisait que débuter pour les captifs. Enchaînés, souvent pieds nus sur le sol rocailleux, ils étaient traînés jusqu'aux mines d'argent, où ils étaient soumis au travaux forcés. La population hébraïque originelle, estimée à environ 210 000 personnes, fût quasiment anéantie. Si l'on enlève les quelques 70 000 qui auraient réussi à s'enfuir, presque 110 000 périrent dans les travaux forcés, qui durèrent presque quinze ans. Manque de nourriture, d'eau, tortures, exécutions sommaires, cet événement, qualifié aujourd'hui de génocide, constitue le plus grave événement de l'Antiquité, bien pire que le génocide des Grecs, dont les victimes survivantes avaient au moins pu être sauvés par Erolt. Les dernières hébraïque moururent, et aujourd'hui plus aucune trace de la langue hébreu dans les populations actuelles n'existent.
Il n'est donc pas étonnant de constater une évolution des langues parlées durant la période s'étendant de 100 à 1000. Voici la carte des langues parlées en 1000 :
Grâce à la puissance d'Erolt, le grec s'est maintenu dans le sud du pays et notamment dans l'est du Pichanha. Cependant, comme vous pouvez le constater sur la carte, le latin prend de l'ampleur, avec une domination dans l'ouest du Pichanha et dans les régions victimes du génocide hébraïque. Mais quelle est cette couleur orange ? Il s'agit du latin milois.
Focus sur la séparation des latinsEn 100, le latin dominait tout le littoral du Lidos, et était parlé de la même façon à Nefesum, au sud, qu'à Lepidum, au nord. Mais au fur et à mesure des siècles, la partie nord de la baie a vu son latin évoluer vers ce que les spécialistes appellent le latin milois.
Quelle date retenir comme élément charnière dans l'évolution de cette langue ? Dans le cadre d'évolution linguistique, il est toujours compliqué de définir une date précise. Cependant, on peut constater une chose : en 100, on parlait le latin classique dans le Milois, et en 500, le latin milois était la seule langue parlée. Quant au premier texte connu écrit en latin milois classique, il date de 476 : un livre de géographie retrouvé partiellement à Montanesca (Lepidum). Ainsi, durant cette période, entre 100 et 500, le latin milois s'est propagé dans tout le Milois actuel (qui, rappelons-le, représente la partie nord de la baie jusqu'à Occitania, non incluse, à l'est).
Cette séparation de la langue latine, ou plutôt l'évolution du latin classique dans une région et non dans une autre, est à l'origine des deux républiques distinctes qui gagneront indépendamment leur indépendance plus tard, en 1396.
La diversification et l'évolution de la religionAujourd'hui, le Milouxitania est connu comme étant l'un des pays les plus athées au monde, adjectif qui figure jusque dans le nom officiel. Et même si quasiment la moitié de la population se revendique d'une religion, assez souvent catholique ou protestante, la société milouxitane se caractérise par se cartésianisme, cet absence quasi totale de superstitions. Mais il en était autrement en Antiquité.
Focus sur la religion gréco-latine classiqueIl n'y a rien que vous ne connaissiez déjà dans la religion gréco-latine classique. Zeus, Poséidon, Athéna, etc... Mais les latins du Lidos ont adopté une vision de la religion assez différente de celle connue.
Déjà, ce qui n'est pas connue, les cités gréco-latines ont adopté un système de dieu titulaire, protecteur d'une cité. Le cas le plus célèbre est celui d'Occitania, dont le temple d'Apollon, magnifique, témoigne de la dévotion envers le dieu soleil et intelligent. Mais le culte d'Apollon a prit au cour des siècles une tournure unique dans le monde gréco-latin. Au premier siècle avant notre ère, des statues sexualisant le dieu apparurent dans la ville, en faisant au fur et à mesure un dieu assimilé aux relations charnelles. On vit donc apparaître "deux" Apollon : l'un majestueux, ensoleillé, poète, chanteur, intelligent ; et un autre, plus naturel, amoureux, sensuel, beau. Le dieu, connu dans la mythologie pour ses nombreux amours tant avec des nymphes, des déesses, des dieux ou des héros masculins, mélangeait virilité et douceur. Cela n'est peut-être pas si surprenant que l'homosexualité n'était pas interdite à Occitania. Attention, il ne faut pas comparer la situation d'avant et la situation d'aujourd'hui. Par amours masculins, on entendait une amitié profonde, une tendresse commune. Evidemment, les rapports homosexuels n'étaient pas inexistants ni inconnus, mais les affaires n'éclataient pas au grand jour.
Une grande association cité-divinité connue était celle qu'entretenaient Neffiès et Poséidon. Plus connu de par son temple à Baltos en Youslévie, Poséidon possédait néanmoins un temple bien particulier à Neffiès. En effet, celui-ci était placé en pleine mer. Un rocher grand de 300 m², à 2 kilomètres au large, abritait le sanctuaire divin. Les visiteurs n'y étaient autorisés qu'un seul mois, correspondant à l'actuel mois d'avril. De plus, le rocher étant fréquemment submergé par la mer, on pensait que le dieu venait s'y abriter, ou y faire une pause quand il coursait à travers les mers. Une formidable statue ornait ce temple, mais aujourd'hui il est encore disparu, pris par les Impériaux durant l'occupation (1115 - 1396). Evidemment, de par les vagues et le sel, le temple est aujourd'hui en bien mauvais état, et rare sont les personnes qui y vont encore. On peut effectivement plus parler d'un amas de pierres sur un rocher qu'un véritable temple. Mais selon les dires de ceux qui venaient à Nefesum (ancienne Neffiès) commercer, et qui devait passer près du temple, la statue, géante, donnait des frissons. De plus, la particularité du Poséidon de Nefesum était son trident, qui n'en était pas un : plutôt une fourche, car il ne possédait que deux manches, et non trois.
Dans le Milois, on assiste à une situation quelque peu différente. Les principes de la religion sont les mêmes, et il y a toujours ce principe de dieux titulaires. Par exemple, Lepidum a toujours été lié à Vénus, dont l'autel au milieu de l'acropole en témoigne. Quant à Milos, le temple de Jupiter était la preuve de la puissance qui protégeait la cité, et qui apeurait souvent les ennemis de s'y attaquer. Mais ce qui changeait par rapport au sud du Lidos, c'était le conception du lien entre les dieux et les hommes. Chez les gréco-latins classiques, il y a cette hiérarchie très visible, ce respect et cette crainte des humains envers les dieux. Or, si les rapports entre les deux parties du Lidos échangeaient, c'était à cause des rapports que les Milois entretenaient avec les dieux. On a retrouvé sur beaucoup de stèles, de marbres, et même sur des tombes, des messages destinés aux dieux. Mais au lieu de supplier, souvent les hommes ordonnaient et parfois même menaçaient. Voici un texte (traduit) retrouvé dans un ancien cimetière, près de Montanesca (ancienne Lepidum) :
Je t'ordonne, dieu des mers, terrible homme au trident
Toi, Neptune, d'apaiser les vagues
Afin que mon mari rentre sain et sauf.
Je te le dis, emplie ses filets de poissons frais,
Offre lui de quoi nous engraisser.
Si mon mari ne revient pas,
Subit ma fureur, dieu.Ce texte est sans doute le plus extrême retrouvé. Rares sont les fois où le mortel est aussi dur envers le dieu. La femme en question était sans doute désespérée, morte de peur où peut-être même incroyante. Mais les temples, beaucoup plus rustiques, parfois même réduits à de simples autels, traduisaient bien cette distance entre la religion entre les hommes du nord du Lidos.
Les grandes guerresComme partout dans le monde, les guerres ont bouleversé le cours des histoires, et sont fréquentes. Mais certaines furent pire que d'autres, plus longues, plus meurtrières, et ensanglantèrent des régions entières pour des siècles. La première guerre dite "latine" eut lieu entre 156 et 171.
Focus sur la guerre latine (156-171)En 156, le Milois, au nord du Lidos, était une région en paix, tandis qu'au sud, les rivalités étaient encore grandes. Et les cités du Lidos, latines, désiraient étendre leur puissance, mais elles se confrontèrent aux autres. Nefesum, Occitania, Lepidum, Rujum, Milos. Mais, au fur et à mesure que la paix permit la prospérité du commerce dans le Milois et faisaient de ses cités les plus riches du monde latin milouxitan, Nefesum et Occitania laissèrent leurs différends de côté et s'allièrent, dans l'objectif d'organiser une attaque surprise afin de réduire la puissance des cités miloises.
Mais il fallait un cassus belli. Ils l'obtinrent en juillet 156, lorsqu'un diplomatique occitanian à Lepidum fut tué accidentellement. Les riches d'Occitania, gouvernant en oligarchie, accusèrent le roi de Lepidum d'avoir assassiné le diplomate. Immédiatement, ils lui déclarèrent la guerre, ce que fit Nefesum deux jours plus tard. Tant pis pour l'effet de surprise. Cependant, ils pensèrent que les autres cités miloises ne s'en mêleraient pas. Mais Milos, voyant bien le jeu d'Occitania, convainquit Rujum (Rouilhan), de se joindre à lui pour aider Lepidum.
Pour simplifier, nous pourrions dire que la rive et est du Lidos s'est liguée contre la rive nord, actuel Milois. C'est à peu près ça, même si, bien évidemment, des alliances engagèrent des petites cités de part et d'autres du golfe à guerroyer contre des cités voisines. Mais le cas de Gratua, petite cité frisant les 15 000 habitants et toute proche de l'actuelle frontière avec Fortuna (actuelle Gratù, 34 000 habitants), en 167, à modifier considérablement les rapports de force.
Petite cité voisine d'exactement 97 kilomètres de Nefesum, Gratua était alliée depuis des siècles avec Lepidum, qui lui offrait en échange un commerce dynamique. Il fut donc normal qu'elle partit en guerre du côté de sa cité protectrice. Malgré cela, la cité avait jusque-là jouer un rôle bien mineur dans les affaires de la guerre, envoyant tout au plus quelques soldats ou de l'aide médicale. Mais la situation, en 167, après 11 ans de guerre, était critique pour les cités du sud du Lidos, qui en étaient réduites à tenter des coups de force désespérés et voués à perdre la guerre. C'est dans ce sens que Nefesum envoya une de ses précieuses garnisons marcher sur Gratua, en guise de punition.
Gratua s'attendait légitimement à ce que Lepidum lui vienne en aide, comme cela aurait du être le cas, mais il n'en fut rien. Impuissante, la cité tomba sous le joug de Nefesum, qui n'eut aucune pitié contre ses habitants. Cet absence total de soutien décida les quelques cités du sud du Lidos alliées au Nord à retourner leur veste, afin de ne pas subir le même sort. C'est ainsi que le nord se retrouva sans positions avancées dans le sud, tandis que l'inverse se produisait. Une dernière bataille navale en 171 en plein Lidos, rassemblant presque 800 navires du sud et 700 du nord, décida du sort de la guerre. La flotte miloise, anéantie, laissa passer les troupes du sud qui dévastèrent la région et placèrent des hommes de confiance à la tête des cités.
La guerre civile grecque (399-401)Rappelons, le monde grec au Milouxitania est situé autour d'Erau, dans le sud. Erolt, actuelle Erau, qui d'ailleurs en était le centre principal. Comme dans le reste du pays, le monde hellénophone était constitué d'une myriade de cités-états indépendantes. Mais cette région s'individualisa quelque peu. En effet, peu à peu, la puissance dominante d'Erolt finit par obscurcir celle de toutes les autres cités, au point qu'un véritable empire informel grec s'était formé. Jusqu'en 342, où l'Empire Grec d'Erolt fut officialisé par un édit.
Même la cité de Cabrieras avait été englobé dans l'empire. Le roi d'Erolt, Agabos III, devint alors le premier empereur grec d'Erolt. Le monde grec dépassa donc pour la première fois le monde latin en puissance, en militaire, en économie, dans le domaine commercial. Mais Agabos III voulait à tout prix conserver la paix dans l'Empire. Il mourra en 371, et son fils Charisios Ier poursuivit cette politique de prospérité économique et de paix militaire. Celui-ci mourra en 399. Son fils, alors âgé de trois mois, était couronné empereur mais c'était sa mère, Barsamia, qui assura la régence. Mais l'instabilité était grande. Et certains rois de cités mécontentes, notamment Cabrieras, en profitèrent pour faire valoir leurs intérêts.
La guerre civile commence officiellement le 2 septembre, lorsque la soeur de la rein régente, Erinna, fut assassinée par le frère du roi de Cabrieras, Klaudianos. La régente décida d'assiéger la ville rebelle. Non pas qu'elle aimait particulièrement sa soeur, mais cet acte prouvait que l'autorité impériale était bafouée. Mais la reine ne s'attendait pas à voir tout le Pichanha se soulever contre Erolt. Et alors que le siège de Cabrieras débutait, les armées pichanhannes, certes peu nombreuses mais bénéficiant de l'effet de surprise, dévastèrent les armées impériales.
Le sud, favorable à Erolt du fait de leur relance économique grâce à l'établissement de l'empire, luttèrent pour que les pichanhans ne déboulent pas dans le sud. Plusieurs batailles virent le jour, souvent indécises, mais qui permettaient de garder une frontière approximative. Finalement, en décembre 401, la reine régente officialisa l'indépendance de Cabrieras, qui le devint sous la forme d'un royaume, celui du Pichanha (en grec Pikanyos).
La fin de l'Antiquité milouxitane et l'invasion impérialeSelon l'historiographie milouxitane, l'Antiquité se termine en 1115, soit la datation la plus récente du monde. En effet, les situations économiques et diplomatiques ont bien trop peu bougé pour justifier un changement de période.
Voici la carte de l'actuel Milouxitania en l'an 1000 :
- En noir, l'Empire grec d'Erolt
- En bleu, le Royaume de Pikanyos
- En rouge, les terres contrôlées par Nefesum
- En orange, l'Empire d'Occitania
- En violet, la confédération miloise
- En vert, terres sans aucun royaume ou empire particulier, remplis de cités indépendants et relativement faibles
Après les guerres des siècles allant de 100 à 500, la région devint plus calme. On nota cependant un événement inédit qui marqua longtemps les esprits et considérés comme le plus grand événement avant l'invasion impériale. Nous vous prévenons, ce n'est pas joyeux. Voici l'arrivée de la peste noire.
Focus sur la peste noireConnue à travers le monde pour ses ravages qu'elle a causé dans l'histoire et par la peur qu'elle sème sur son passage, la peste noire est un fléau que l'humanité craint par dessus tout. Et les habitants de Nefesum s'en sont rendus compte entre 802 et 805.
Tout d'abord, petit contexte sur la situation dans la région. En 800, Nefesum atteint pour la première de son histoire la barre des 100 000 habitants, avec un fort exode rural (population estimée à 105 000 en 802, au début de l'épidémie). Prospérant grâce au commerce maritime, notamment avec des royaumes afaréens et nazuméens, Nefesum avait depuis longtemps oublié le caractère belliqueux qui la caractérisait des siècles plus tôt. Mais le commerce avec le Nazum qui avait contribué à la prospérité de la cité, notamment grâce à l'importation d'épices et de draps, a également entraîné sa décadence. Ce serait en effet depuis un bateau venant de l'est du Nazum que la maladie arriva à Nefesum.
Le transport de vermines dans des bateaux n'avait rien d'exceptionnel, et les rats et autres rongeurs se faufilaient souvent dans les navires marchands et se propageaient rapidement à travers le monde. Mais en ce jour du 8 mars 802, lorsqu'un navire marchand chargé à bloc d'épices en tout genre débarqua, les passants virent des milliers de rats sortir du bateau et courir à travers la ville. Le chaos fut tel que plusieurs personnes périrent écrasées, piétinées où même mordues plusieurs fois. Rapidement, il devint évidemment que les rats transportaient la peste noire. Bientôt, des centaines puis des milliers de personnes moururent très rapidement, non immunisées contre la terrible maladie. En un mois, près de 11 000 personnes avaient trouvées la mort. La royauté chercha tant bien que mal une issue de secours, en quémandant notamment à Occitania, qui refusa d'apporter son aide, sûrement de peur de voire la maladie se déferler dans ses murs.
La rumeur se répandit qu'on pouvait guérir les mourants en suçant les cloques qui se formaient sur la peau. Evidemment, la maladie ne s'en propagea que de plus belle. Un an plus tard, 60 000 personnes étaient mortes et la famine s'installait, faute de ravitaillement extérieur. La maladie s'éteignit brusquement en 804, au mois de mai, en laissant un bilan très lourd de 80 000 personnes, baissant la population de Nefesum à quelques 23 000 personnes. Il faut attendre le XVIème siècle pour qu'elle dépasse à nouveau les 100 000 habitants.
Après cet épisode désastreux qui marqua le début de la décadence de Nefesum et son effacement pour plusieurs siècles dans les affaires de la région, le Milouxitania vécut en paix. Du moins jusqu'en 1115, où le début de la guerre contre l'Empire Ambarrois commença.
Focus sur l'invasion impérialeL'Empire Ambarrois en était un depuis longtemps, et était bien plus unifié que le Milouxitania, composé, comme vous pouvez le voir sur la carte plus haut, de quelques états à la superficie réduite et des cités-états éparpillées. Quoique la confédération miloise gagna en puissance et que l'empire grec d'Erolt faisait prévaloir sa primauté dans le sud.
L'invasion impériale débuta à l'est, dans une région peu peuplée et composée de cités-états ne dépassant jamais les 20 000 habitants et que très rarement les 10 000. Les grandes cités du sud et de l'ouest ne s'inquiétèrent pas outre-mesure, cette région était de toute façon sujette aux invasions successives depuis des années.
Mais c'est en 1116 que la guerre débuta véritablement. Une armée ambarroise, forte de 60 000 hommes, pénétra par surprise dans le nord-ouest, en pleine confédération miloise. Ils occupèrent rapidement l'actuelle Travie du Sud, et tentèrent de rejoindre la mer. Mais il fallait passer par Rujum, une cité de 80 000 habitants, alliée aux plus grandes cités miloises.
La bataille de RujumVoici la situation sur une carte, au mois d'avril 1116 :
En vert foncé, le territoire appartenant à l'Empire Ambarrois. En vert clair, les territoires occupés.
Rujum était une cité fortifiée. Les envahisseurs n'eurent d'autres choix que d'assiéger la ville. Mais ayant été mis au courant de la situation dans l'est, Milos et Lepidum envoyèrent des armées pour mettre en déroute celle des envahisseurs. La bataille eut donc lieu aux portes de Rujum.
Malheureusement, l'histoire nous apprend pas grand-chose sur le déroulé de cette bataille. Mais ce que nous savons avec exactitude, c'est la déroute des Ambarrois chassés efficacement par les Milois. Mais ceux-ci baissèrent la garde et ne s'attendirent pas à la menace du nord, nommée la Clovanie, pendant que l'Empire Ambarrois repartait à l'assaut dans le sud.
L'invasion clovanienneLa Clovanie sut tirer profit de la faiblesse momentanée des Milois, à peine sortis d'une guerre certes facile à mener et à gagner mais coûteuse en argent et en homme. Les Clovaniens, alors au paroxysme de leur puissance, voyaient dans le Milois un débouché intéressant sur le Lidos, une terre riche en terres arables mais surtout un moyen de faire flancher l'Empire Ambarrois, également à son paroxysme, principal ennemi.
Les Clovaniens prirent la cité de Milos en 1117, elle qui était totalement abandonnée des armées parties affronter les Ambarrois mais pas encore revenus. Voici les annexions clovaniennes au début de juillet 1117 :
Montanesca ne tarda pas à tomber. En 1119, la bataille de Santa Justa vit le roi de Lepidum (actuelle Montanesca) être assassiné par les armées clovaniennes, et Rouilhan flancha quelques mois plus tard. Ainsi la quasi-totalité du Milois actuel, ou du moins sa partie la plus importante, était entre les mains clovaniennes.
Les Ambarrois comprirent qu'ils ne pourraient plus reprendre le Milois des mains clovaniennes. Ils reportèrent donc leur attention dans le sud. Trois ans plus tard, en 1122, plus aucun terre milouxitane n'était indépendante et l'ère impériale commençait.