09/08/2013
17:04:12
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Rencontre Milouxitania Malévie à Ilios

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Incroyable journée que ce 30 juin. Le soleil frappait si fort sur la capitale milouxitane que la Présidente Fédérale regretta un instant que la rencontre ne se fasse pas en Malévie. Sous ces 36 degrés, elle commençait à perler et recula de quelques pas se mettre à l'ombre des portes, en attendant la voiture des représentants maléviens qui risque d'arriver d'un moment à l'autre.
Soudain, les alarmes hurlantes des motos de polices prévinrent l'arrivée imminente des étrangers.
La Présidente Fédérale ravala son stress dû à cette première rencontre avec un représentant communiste. C'était elle qui l'avait voulu après tout. La voiture s'arrêta devant les grandes portes du Palais présidentiel, et le Ministre Javier Isered sortit en premier de la porte arrière. Il salua brièvement Madame Culio de la main, en s'avança, transpirant déjà dû à la chaleur ambiante.

Bonjour, Monsieur Isered. Nous espérons que la capitale n'est pas trop chaude, nous savons que ça peut-être un choc pour un nazuméen. Bref, je vous somme de rentrer, nous allons vous conduire à la salle du conseil où nous délibérerons.
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Bonjour, Madame la Présidente. Assurez-vous, en Malévie, sur les côtes mais surtout dans le désert, la chaleur est tout aussi insoutenable.

Le Ministre des Affaires Étrangères sue en raison de son âge, il admet qu'il n'est plus tout jeune. En revanche, il apporte de l'expérience. Les deux personnages entrent dans la salle du conseil, qui est bien climatisée. En passant dans la salle, Isered ne refuse pas l'opportunité de voir la présidente, d'une jeunesse frappante, de dos. Il pouvait se le permettre. Après-tout, sa femme était décédée la semaine dernière.

J'aimerais déjà vous exprimer la satisfaction de notre Président, Rogelio Moralez, en vue de notre échange d'ambassades. C'est un pas important pour conserver un contexte de paix à l'avenir, si jamais des tensions surviennent à cause de nos différences idéologiques. Mais on vous avoue aussi qu'on est surpris, pas dans le mauvais sens du terme du tout, de votre souhait de nous recevoir officiellement. Nous imaginons que vous avez une proposition à faire?
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Et bien écoutez, mon cher, notre première intention était surtout de vous rencontrer et de montrer au monde que nous suivons notre propre politique indépendante. Certes, nous avons des alliés avec qui nous partageons les mêmes idéaux, mais nous ne désirons pas être, pour être familière, les caniches d'autres nations.

La Présidente n'en revenait pas de parler avec un telle franchise et une telle familiarité avec un homme dont tout l'opposait. Cependant, cela avait du bon.

Mais vous avez raison quant à une proposition exacte. Déjà, au niveau culturel. Nous avons des cultures en réalité similaires. L'espagnol est assez courant au Milouxitania, et très proche de l'occitan. Nous aimerions bien implanter un Institut International de la Culture et de la Langue Occitane (IICLO), en Malévie. Nous aimerions exporter notre langue unique et collaborer culturellement parlant avec d'autres nations.

Secondement, sur le plan diplomatique. Nous avons procédé à l'échange d'ambassades, cela ne peut aller que dans ce sens. Nous aimerions passer un traité de non-agression. Vous et moi sommes des gens diplomates et raisonnables, mais comment pouvons-nous savoir comment se comporteront nos prédécesseurs ! C'est ainsi que je vous propose un traité de non-agression, dont voici les clauses ci-dessous :


traité de non-agression a écrit :

Article 1 : Le Milouxitania et la Malévie s'engagent à ne pas engager de conflit militaire contre l'autre nation.
Article 2 : Le Milouxitania et la Malévie ne peuvent envoyer de soldats de leur armée respective sur le territoire souverain de l'autre nation sans l'accord formelle de cette dernière.
Article 3: Cet accord ne pourra être rompu que si l'un des deux pays devient officiellement une dictature, ou si les deux pays passent un traité futur annulant ledit traité.

Enfin, nous aimerions porter avec vous un projet de construction d'un canal sur la bande de terres qui sépare l'Afarée et l'Eurysie, et qui nous empêche de bien commercer avec les nations nazuméennes, dont vous. Or nous pourrions vous faire des prix avantageux sur des produits tels que le fer, l'argent, l'uranium ou encore le bois. Qu'en-dîtes vous ?
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Ces propositions me semblent envisageables. Cependant, il faut que nous fassions quelques modifications avant que la Malévie signe ces accords. Pour l'échange culturel, je ne peux que vous féliciter pour votre bonne initiative. Je n'ai qu'une remarque: en échange pour l'établissement de vos instituts, il me semble raisonnable de demander le même droit pour nos instituts culturels.

Concernant le traîté de non-agression, nous partageons votre avis par rapport à la nécéssité d'un traité de non-agression. Cependant, notre pays a déjà signé des alliances. Nous ne pouvons pas signer cet accord, sans y ajouter un article 4.


Le Ministre sort un stylo plume de sa poche et prend une feuille disponible sur la table. Il réecrit le traité et le donne à la Présidente:


Traité de non-agression a écrit :
Article 1 : Le Milouxitania et la Malévie s'engagent à ne pas engager de conflit militaire contre l'autre nation.
Article 2 : Le Milouxitania et la Malévie ne peuvent envoyer de soldats de leur armée respective sur le territoire souverain de l'autre nation sans l'accord formelle de cette dernière.
Article 3: Cet accord ne pourra être rompu que si l'un des deux pays devient officiellement une dictature, ou si les deux pays passent un traité futur annulant ledit traité.
Article 4:Cet accord est annulé automatiquement si un des deux pays attaque un pays allié à l'autre.
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Le silence fut maître de la situation pendant au moins bien deux minutes pendant que les représentants milouxitans réfléchissaient à la proposition malévienne. Les alliés de la Malévie étant pour la plupart des communistes, Aurelia Culio ne pouvait prétendre qu'aucun conflit ne risque d'éclater à l'avenir. Elle réfléchit donc encore une bonne minute avant de s'exprimer.

Je suis assez perplexe, excusez-moi. Je comprends que vous désiriez instaurer une bulle de protection autour de vous. Seulement, nous ne pouvons assurer qu'il n'y aura pas, sous moi ou sous mes prédécesseurs, des conflits futurs avec certains états communistes pas aussi bien commodes que vous avec qui vous auriez pu passer des accords. C'est pourquoi je vous propose cette modification :

Traité de non-agression a écrit :
Article 1 : Le Milouxitania et la Malévie s'engagent à ne pas engager de conflit militaire contre l'autre nation.
Article 2 : Le Milouxitania et la Malévie ne peuvent envoyer de soldats de leur armée respective sur le territoire souverain de l'autre nation sans l'accord formelle de cette dernière.
Article 3: Cet accord ne pourra être rompu que si l'un des deux pays devient officiellement une dictature, ou si les deux pays passent un traité futur annulant ledit traité.
Article 4: Cet accord est annulé automatiquement si un des deux pays attaque un pays allié à l'autre.

Article 5: Si l'un des deux pays entament une guerre contre un allié de l'autre pays pour des causes de violation des droits de l'homme ou de l'atteinte à la démocratie et aux libertés, l'article précédent est annulé.

Quant à vos instituts culturels, le Milouxitania leur ouvre les portes. Nous pourrions même envisager une coopération entre nos deux plus grandes universités. Il s'agit de celle d'Occitania Uxitan I pour nous.
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Le Ministre ne tente pas de dissimuler son impression du contrat. Il ne peut pas signer cet accord avec l'article cinq.

Je suis content qu'on ait pu conclure l'accord sur nos instituts culturels, dans lequel on peut bien sûr inclure un partenariat entre nos deux universités prestigieuses. Je suis désolé, mais par contre je ne peux accepter votre dernière proposition de traité. La gestion intérieure de nos alliés ne nous concerne pas. Alors que nous sommes un état démocratique qui respecte les droits fondamentaux, nous n'envisageons pas de projeter nos valeurs à l'étranger. Nous avons signé des contrats d'alliance que nous sommes forcés à respecter. Or, la crédibilité de la diplomatie malévienne repose sur la fiabilité des promesses qu'elle accorde. Vous pouvez donc comprendre nos raisons...
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La présidente fédérale tourna subrepticement la tête vers sa ministre. Celle-ci hocha de la tête.

Et bien, nous comprenons que vous vous préoccupiez de vos alliances. Mais s'il y a bien une chose que nous ne comprenons pas, c'est que, nous, tous nos alliés sont démocratiques et respectueux des droits de l'homme. Nous y prenons soin. Et si par hasard l'un de nos alliés s'avisait de changer ça, nous romprons l'alliance immédiatement. Et je ne suis pas d'accord avec vous concernant nos alliés. Leurs affaires internes nous concernent directement, déjà de par le faite que cela pourrait avoir une incidence sur nous, et ensuite parce que ce sont les peuples qui souffrent, non les dirigeants. C'est pour cela que si il doit y avoir un traité de non-agression, il sera comme suit. Mais nous n'avons aucune raison de nous attaquer, n'est-ce pas ?

Concernant les universités, nous en sommes ravis. Nous serions d'ailleurs favorables à un programme permettant aux étudiants de nos deux pays d'étudier plus facilement dans l'autre.
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"Alors je suis désolé de vous dire que nous ne pourrons nous mettre d'accord sur un traité de non-agression. Cependant, nous vous assurons que nous n'entrerons pas en guerre avec vous de notre propre initiative. Comme vous le dites, nous n'avons aucune raison de vous attaquer. Je suis d'accord pour conclure un programme d'échange entre nos deux grandes universités. À notre avis, il faut éduquer la jeunesse de manière à ce qu'elle voit au delà des horizons de son propre pays."

Il est temps de prendre une pause. Les deux interlocuteurs se serrent la main sur l'accord des établissements linguistiques et sur l'échange d'étudiants, et signent les documents devant les caméras de la presse.
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Nous pensons donc pouvoir clôturer cette rencontre. Nous n'avons pas atteint tous les projets espérés, cependant nous avons pu ouvrir le dialogue avec vous, ce qui est un exploit en soi. Ainsi nous vous disons adieu, et nous vous raccompagnerons jusqu'à l’aéroport où vous attend votre avion.
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