13/06/2013
05:38:00
Index du forum Continents Eurysie Finnevalta

RP / Moments de vie / Elämän hetki

Voir fiche pays Voir sur la carte
3619
04/09/2010

Moments de vie vécus par Eeva Raita, citoyenne Finnevaltaise vivant dans un petit village non loin de Piekkanen.

Pensées auditives.

Le vent soufflant de manière inégale, les criquets se parlant entre eux pour une raison que j'ignore, le bruit de la porte et des volets de ma chambre frappant leur cadre du fait des courants d'air puissants dans lequel on se trouve, les bruits gênants provoquer par les voitures passant continuellement sur la route d'en face, une moto, un moteur, les pneus glissant sur le bitume, l'espèce de bruit blanc passant de gauche à droite et de droite à gauche, le son mélodieux des feuilles se baladant sur la terrasse au gré du souffle toujours irrégulier du vent, l'éclaire éclattant au loin avec un écho sourd, pourtant si loin de moi, le nuage qui se dirige tout droit sur nous, tandis que le soleil à ma gauche permet à ma peau de recevoir les vitamines d'ont on a besoin, moi et les êtres vivant en moi, avec moi et pour moi d'une certaine façon, mais également pour le simple et le si complexe instinct de vie,

ce constat m'oblige à ne plus jamais utiliser le "je", je ne suis pas seule en moi-même, encore une voiture, cette fois-ci sur le chemin de derrière, celui-ci est parsemer de poussière et de cailloux, le bruit des roues tordus par les cailloux et le bruit des cailloux écraser par les roues, métaphore : la contrainte, que l'on fait subir à ce qui est intérieur à nous et que nous considérons comme quelque chose nous environnant, est toujours disproportionner à ce qu'elle devrait être, en considérant que l'humain est raison, chacun doit métaboliser avec ce que nous sommes plutôt que détruire ce que nous pouvons être, le son craquelant du papier lorsque nous exerçons une pression avec notre main dessus, le grincement satisfaisant du crayon sur le papier, le papier cristallisant ce moment, pour nous en souvenir comme d'un moment de vie.




01/10/2010

Paf, le bruit d'une chose qui tombe chez mes voisins, nous nous retrouvons au bord d'une fenêtre, au troisième étage, la nuit, à essayer d'écouter ce qu'il se passe, pas grand-chose finalement, un homme qui parle fort, bien qu’il soit sensiblement loin de nous et que nous ne le voyons aucunement, un gosse qui pleure, un papillon de nuit m'effleurant le visage, le battement de ses ailes, le chat d'en bas miaulant, le bruit blanc, sûrement d'une pompe à chaleur, étonnant, toujours le bruit d'une voiture au loin, l'entrechoquement de bouteilles en verre provenant du bar non loin de la fenêtre sur laquelle nous nous trouvons, les bruits de la ville, des motos, des portières claquantes, un groupe de personnes gueulant un court instant pour une raison inconnue, un avion qui passe, des moustiques qui passe, des passants passant, du passage, toute espace n'est que passage pour nous être vivants, vouloir se cantonner à un point géographique précis n'a pas de sens, si tenter que nous sommes vivants, nous parlons ici de rester sans bouger tout le long

de son existence, ce qui est impossible, même à imaginer, toutefois le plus intéressant est de creuser l'espace mystique et non l'espace physique, tout bouge dans l'espace, c'est un fait, quoiqu'incertain, puisque l'espace bouge lui aussi, mais qu'est-ce qu'il fait bouger l'espace et surtout qu'est ce qui fait bouger l'espace, mais la vraie question est qu'est-ce qui fait bouger notre esprit, certainement pas la physique, certainement pas Dieu, certainement aucun des deux, certainement un peu des deux, certainement autre chose, notre esprit n'est que passage pour les idées, comme nous ne sommes que passage pour l'espace, les idées ne sont que passagère et le passage renvoie à l'éphémère, rien n'est figé, certainement pas les idées, alors pourquoi rester bloqué dans la certitude abjecte que nos valeurs sont indépassables, pourquoi ne pas accepter l'autre chose, tout est passage, tout est fini, tout est infini, tout est défini par le passage ou l'absence de passage, tout ce qui n'est pas passage est inexistant par définition, l'absence de passage renvoie au fait du rien, si l'on rentre dans la certitude de la vérité et que nous ne rentrons pas dans le doute, nous sommes un fanatique, le capitalisme, le conformisme sont alors vraisemblablement des religions, gros raccourcit, mais j'aime titiller les idées intéressantes de nature, finalement, il s'en passe des choses. Dehors. Dedans.
Haut de page