[RP] De Sankt Josef à Fortmont : Le Grand Exode

D’abord (1) les rosiques renoncent à une contre-offensive suicide, fuient en Prima via des nonnes de l'OCC (futur OMMAS) qui sont encore membres des services de renseignements du Royaume. Les rosiques reçoivent la promesse d'une baronnie, ce qui correspond à la seigneurie sur une commune (1/100 d'une province en gros) mais doivent se soumettre au Roy (et sans doute à ses basses œuvres …). Ils fuient Mahrenie par la Tcherie et arrivent en Prima.

Puis (2) les Rosiques investissent la baronnie de Haute-Pierre (une commune d'un milliers d'habitants se composant d'une vallée et de quelques vallons adjacents). Lâden jure allégeance à la comtesse de Formont, courtisane notoire, et aucun des deux partis n'a l'intention de respecter son serment. Les rosiques investissent légalement et sereinement la place forte en ruine.

Puis (3)les Rosiques prennent possession d'une baronnie ruinée et désolée, à la noblesse défaillante et presque éliminée, et au clergé minimal et pauvre. Läden se débarrasse presque entièrement de la noblesse locale, y place ses hommes, les Rosiques se trouvent avec trois fois plus d'hommes d'armes que l’exige une baronnie pour fonctionner de manière optimale. De plus, Läden trouve les fonds pour redresser le château et les communs de la seigneurie. Son influence, notamment sur une partie du clergé local, commence à décoller.

Puis (4) le narrateur (moi) résume un peu les chapitres précédents, restructure le propos et donne une carte.

Puis (5) Les Rosiques créent de l'inquiétude à leurs voisins qui se coalisent et marchent contre eux en une guerre préventive. Les Rosiques sont bien préparés à les recevoir, les massacrent et repoussent les survivants, ils en profitent pour annexer les territoires des coalisés dont les survivants sont accueillis par les pouvoir comtaux. La tension monte avec les autorités comtales, tandis que l'Ordre devient populaire et commence à recruter en nombre.

Sainkt Josef était tombé, la citadelle des Rosiques était à présent entre les mains des impies … Les rares survivants de l'Ordre qui était parvenus à sortir ou qui ne s'y trouvaient pas, se regroupèrent dans les montagnes, en un petit couvent de moniales acquises à leur cause, et constatant leur faible nombre, comprirent rapidement que tout idée de contre-offensive immédiate était vouée à l'échec et conduirait à l'extinction de l'Ordre.

Il fallait se retirer, pour un temps, du pays, panser ses plaies, recruter de nouveaux frères, et aviser judicieusement sur ce qu'il convenait de faire pour chasser les mécréants de la terre sainte de Mährenie qu'ils avaient profanée et qu'ils profanaient encore par leur présence.

Le hasard faisait bien les choses, les rosiques étaient en lien avec les services secrets de Prima (laquelle n'était pas encore officiellement ouverte au monde et vivait alors en pleine autarcie). Évidemment comme presque tout en Prima, le renseignement était en bonne partie entre les mains de clercs, en l’occurrence ici de religieuses.

Ce sera de ces religieuses d'un type on ne peut plus particulier, vraies barbouzes des services de Prima, que sortiront les cadres de ce qui sera plus tard connu sous le nom de l'OMMAS. Pour la où nous en étions, elles n'étaient donc que des espionnes qui œuvraient sont couverture (authentique) de bonnes sœurs de l'OCC dans un couvent montagneux de Mahrenie. C'est braves sœurs rendirent comptent de la situation à Prima puis, après un temps de plusieurs jours, reçurent une réponse qu'elle transmirent donc aux chevaliers.

Le roi de Prima leur allouait une petite seigneurie baronique (comprendre communale, il y en gros cent baronies par comté, c''est à dire province) dont l'ancien seigneur avait fait fin de race et qu'il convenait de remplacer. En échange le roi attendait un serment de fidélité à la couronne (via le comte de Fortmont, comme il convient en bonne subsidiarité féodale).

Manquant d'options, Ben Läden consentit à accepter cette charge et l'Ordre se mit en route, via la Tchérie, pour Prima. L'aviation n’existant pas encore en Fortmont, province forestière sauvage, il fallut aménager une piste d'atterrissage dans la forêt. Après quelques allés-retours, les rosiques étaient enfin en sureté, mais sans équipements et en sous nombre, dans un pays qui leur était étrangers mais pas hostile.

Une fois tous débarqués, comme dit précédemment, sur une piste bricolée au milieu des bois, les trois cent rosiques sont alors pris en charge intégralement par ces bonnes dames de l'OCC du couvent « contemplatif' » de sainte-Hildegarde qui est en réalité non seulement un vrai couvent mais aussi une des structures de renseignement principales de la Chancellerie invisible (nom des services secrets primains).

Quiconque le sait, regarde différemment les espionnes primaines car ce n'est pas commun de lier le monachisme et les mœurs pratiquées dans le cadre de l'espionnage. D'ailleurs, cette dissonance pratique n'est certainement pas pour rien dans l’apparition future de l'OMMAS. Mais fermons cette digression qui nous éloigne un peu trop du sujet qui nous occupe ici.

Voila donc nos trois cent rosiques, quasi nus, sans rien d'autre que ce qu'ils portent, qui se groupent en un campement de fortune tenu par les sœurs dont nous venons de parler et équipé à ses frais par le Sieur de la Frontenie et dont les hommes, des types bizarres, patibulaires et au regard torve et inquiétant se charge de l'installation.

Ce Frontenie est un noble de grande noblesse, et un grand féodal, il est le comte du comté (province) du même nom, et, donc, un des grands du Royaume. Il est connu du milieu du renseignement pour être le chef de la chancellerie invisible de Prima, c'est aussi un fameux mafieux, spécialisé en pornographie déviante et snuff movies et qui touche également au trafic de drogue international. Il est connu également pour son goût modéré pour la Tradition et son amour pour la centralisation et l'état, ce n'est pas pour rien qu'il appartient au camp des socialistes nationaux, c'est à dire l'opposition, si ce mot a un sens en Prima, bien qu'il n'en soit pas le chef (qui est le comte d'Heurtemont, lequel, cependant, n'a pas de rôle majeur à jouer dans cette histoire)

Ce camps perdu dans la forêt n'est donc qu'un lieu de transit, une salle d'attente de fortune, et quelques nuits suffisent pour que la logistique des hommes de Frontenie commence l’acheminement en bus des rosiques et de leur peu de matériel (venant davantage des largesses du Sieur Frontenie que de Mährenie. Il faudra une collonne d'une dizaine de bus pour que tout le monde puisse être acheminé vers la baronnie promise à l'Ordre.

Le chemin emprunté par le convois se compose de routes non-bitumées et creusé d’ornières profondes et parallèles, vulgairement empierrées par les paysans du coin pour satisfaire aux exigences seigneuriales de la corvée. Les bus roulent donc souvent au pas, et il faut parfois s’arrêter pour désembourber la roue d'un camion.

Des paysans du coin, que le convois oblige à ranger leur charrette sur le bas côté, regarde les camions passer avec un certain mépris. Dans la Prima profonde, le moteur à explosion est mal vu et il n'est toléré que les tracteurs et pour certains travaux de culture. Fortmont étant une zone d'élevage et non de culture, les laboratores regardent d'un mauvais œil cette diablerie passer par là. Cela dit, tant qu'il n'y a pas de rassemblement, le troisième ordre ne représente pas de danger.

Après plusieurs heures de déplacement lent et fastidieux, le château de Haute-Pierre est enfin en vue, c'est une ruine au sommet d'une colline forestière, au pied de laquelle on peut voir un village de quelque centaines d'âmes traversée par une petite rivière : Voila la baronnie donnée aux Rosiques. Toute cette vallée et les quelques valons au alentours étant le territoire totale de cette médiocre seigneurie.

Sur place ils sont reçu par le Sieur de Frontenie, bien sur, mais également par la dame de Formont, comtesse, diplomate, courtisane très en vue. Läden se retient de chercher querelle à ces deux écœurant intrigants tout pleins de vices, joue la comédie, se rend avec eux dans les ruines du château et, dans la salle seigneuriale menaçant ruine prête serment à la dame à genoux et reçoit de ses mains la motte de terre. Aucun des deux n'est sincère, le grand maître Läden ne compte pas servir la prostituée de Formont, et la dame de Formont compte bien se servir de cette force frappe que sont les Rosiques pour servir ses ambitions.

Cela fait, les officiels s'en vont et les rosiques investissent le fort. Les voici de nouveaux les seigneurs, et ce n'est pas fini …

Si le dernier sieur de Haute-Pierre s'était éteint faisant fin-de -race il n'y avait que peu de temps, la ruine de cette modeste seigneurie, quant à elle, ne datait pas d'hier. Les Haute-Pierre, malgré la noblesse de leur sang et leur indéniable valeur martiale, ne purent pas empêcher l’effondrement moral et matériel que connaissait la baronnie depuis maintenant un bon siècle.

Les communs n'étaient plus entretenus car plus financés, les marchands,excédés de l'état des communs, étaient partis, et les marchands partis, le seigneur avait du mal à entretenir ses quelques nobles domestiques, et le clergé ne dépenser plus sont argent que pour quelques petites taches sur l'immobilier ecclésiastique puisque la faible dîme prélevée ne permettait plus grand chose une fois payé, comme il se doit, le traitement des quelques membres du clergé qui demeuraient dans la seigneurie : Le prêtre et son bedeau/fossoyeur, un vieux médecin et deux nonnes l'assistant comme infirmière et garde malade, ainsi que deux instituteurs, un pour chacun des sexes.

En somme, la baronnie était à tout points de vue moribonde. Même le château, place forte pourtant millénaire, était devenue une ruine à force de négligence des travaux essentiels. Il faut dire aussi qu'une guerre privée récente, survenue il y a dix ans, après la bataille de la Chevauché des Fou (désastre de Prima face à la Loduarie Fasciste) et la mort du Comte de Formont, suzerain du baron de Haute-Pierre, la comtesse avait revendiquée le comté pour son fils (ce qui est conforme aux coutumes) mais en excluant les vassaux de la régence.

Cette innovation anti féodale puisque qu'interdisant aux vassaux leur devoir de conseil, associée à une domination féminine (chose toujours fastidieuse et pénible) avait conduit à une fronde d'une intensité inhabituellement forte. Un bon tiers des barons se mirent en révolte contre cette injustice que leur faisait en négligeant sciemment leurs prérogative, et la guerre privée commença.

Les autorités royales, qui ne pouvaient pas interdire un usage aussi traditionnel et juste (car la guerre privée était avant tout affaire de justice) s’échinèrent pour apaiser la situation, sans grand résultat, plongés qu'elles étaient dans le Chaos de leur propre régence suite à la mort du Roy à la guerre et la monté au pouvoir contestée du Comte de Queslen.

La dame de Fortmont parvint cependant à vaincre tout les insurgés qui se virent contraint de déposer les armes et de renouveler leur serment de fidélité. C'est dans ce cadre que le château servit de retranchement pour les révoltés, au nombre desquels on trouvait le souffreteux Reynald, le dernier sieur de la place et dernier viable représentant de sa maison ( à l'exclusion d'une nièce simplette que les Rosiques ont promis de garder et qu'ils ont maintenant placés dans une bonne maison pour aliénés de l'OCC).

Le sieur Reynald, donc, avait autour de lui sa petite centaine de nobles domestiques, lesquels, une fois enlevés les secrétaires de la baronnie et autres administratifs peut apte au combat, ainsi que les vieillards, les impotents et les mineurs, ne pouvait compter que sur une poignée de chevaliers campagnards goguenards et populaires, experts en médiation humaine mais médiocres guerriers, et leurs vassaux, des honorés dont la faiblesse de la rente imposait le bûcheronnage en plus de protection de leur rue ou de leur hameau. En somme, comme il advient souvent dans les seigneuries pauvres, les honorés, ces nobles domestique de la plus basse caste, étaient par nécessité davantage des paysans que des hommes d'armes.

Cela explique bien pourquoi cette armée baronique très médiocre fut rapidement balayée et en bonne partie éliminée par celle d'un baron voisin et ennemie, le sieur de Roque-Drac, partisant de la Dame Formont, à la suite d'un combat rapide et violent qui se fit dans le château dont l'état, déjà à l'époque, ne permettait plus de d'assurer un vrai retranchement.

Cette défaite lamentable et humiliante accéléra l’effondrement de la baronnie. Seuls quelques hommes s'en sortirent dont le baron Reynald qui fut relâché une fois qu'il eut prêté publiquement et sur de saintes reliques le serment d'allégeance à la dame de Formont. Depuis ce jour de 1999, Haute-Pierre est un corps comateux et agonisant. Il faut tout a fait quand Reynald rendit son souffle à Dieu il y a quelques mois avant le début de notre histoire.

Ben Läden, maintenant sieur de Haute-Pierre par le serment prêté à la veuve Formont au nom des Rosiques, commença par s'assurer des quelques nobles restants, leur fit jurer allégeance ou bien les chassa, et comme il avait permit l'installation d'un couvent de sœurs de l'OCC dans la baronnie (le type de sœurs qui tournent autour des Rosiques : les futurs OMMAS), il envoya au couvent les veuves et les fille des maisons nobles n'ayant plus de mâles.

Il put ainsi soustraire presque entièrement la baronnie à l'influence noble. Il fit de tout ses chevaliers des … chevaliers, mais sur le système des primain, et des écuyers il en fit des honorés, ainsi les dignités de l'Ordre avaient une concrétisation légale et officielle. Et par là on passa d'une sous administration à une sur-administration. Le taux recherché de nobles étant de 10% et la population était de plus ou moins milles âmes, il était atteint avant les événement de 1999, s’effondra comme nous l'avons vu, et maintenant, avec trois cent Rosiques, il était de 30% soit le triple de la quantité recherchée.

Par ailleurs, Läden entreprit également le redressement du château et de tout les communs, à ses frais, qui étaient ceux de Prima puisque c'était pris soit la caissette de la chancellerie secrète (les services secrets) soit sur celle des clercs qui voyaient d'un très bon œil l'installation de moines-soldats. D'ailleurs, partout dans ce milieu et dans la province de Formont, commençait à se répandre le dévostisme, qui est la spiritualité des Rosiques.

Formont est un comté forestier placé plus ou moins au milieu d'un grand massif forestier s'étendant en longueur sur sept provinces. Il est relativement peu peuplé au regard de la moyenne primaine, puisqu'il ne possède qu'un million d'âmes dont un cinquième, déjà, vit dans la capitale éponyme du comté ou sans sa proche banlieue. Sur le plan économique, ce comté exploite, comme on s'en doute, la forêt. Il est producteur bois, de charbon de bois, d’essence de charbon de bois craqué, d'élevage forestier, de fabrication de pièces de charpente en bois d’œuvre, de menuiserie...

Sur le plan religieux, comme on s'en doute, tout le monde est Vieux Catholagnais Rémien puisque la pluralité religieuse est illégale en Prima (plus que ça, elle est même impensable). Si le comté n'est pas très bien loti en clergé séculier (les prêtres) du fait de sa relative pauvreté, il est plutôt affectionné pat le clergé régulier (les moines et les moniales) du fait de son isolement et des domaines paisibles que l'on peut y avoir. C'est d'ailleurs, dans ce comté, plus précisément dans la baronnie Balmer, que l'on trouvera la maison mère et le centre de formation des OMMAS (il est encore trop au point où nous somme de l'histoire que nous racontons, cependant il existe déjà un couvent dans le comté de Longfaux qui est une structure de la chancellerie secrète et qui tient plus ou moins ladite baronnie. Pour le reste, de nombreux ordres monastiques sont présents, notamment l'OCC, principal Ordre de Prima pour le social.

Comme nous le voyons, il y a une centaine de baronnies dans ce comté, ça n'a rien de surprenant, c'est même la norme en Prima. Une baronnie, en général c'est un village, plusieurs bourg, une forteresse (toujours plus ou moins obsolète) et une centaine d'hommes mâles nobles. Rappelons cependant que les ordres sont vivants, aussi comme le clergé inclus aussi, entre autre chose, les médecins et le professeurs, la noblesse se charge de l’ensemble du régalien et non seulement de la guerre ou de la sûreté, et accueille donc en son sein des secrétaires, des juges, des géomètres … Retenons que sur la centaines de nobles domestiques (les nobles qui ne sont pas seigneurs),pas plus de la moitié sont de bons soldats, ils n'ont qu'un niveau « conscrit », le reste peut être considéré comme « réserviste ».

Nous avons déjà eu l'occasion de le signaler, Haute-Pierre et Roque-Drac sont, depuis longtemps du moins, des ennemis intimes, les deux seigneuries se provoquent et battent depuis des siécles, souvent pour des motifs futiles, parfois même sans motifs du tout. Le dernier « coup » remonte à il y a dix ana , et il est le fait de la maison de Roque-Drac qui a ravagé Haute-Pierre en prenant prétexte de l'allégeance à la comtesse de Formont, suzeraine de toutes les maison du comté, qui se trouvait fragilisée par la mort de son mari qui était survenu peu de temps avant, pendant cet événement historique insolite, mélange curieux de grotesque et de tragique, qu'il est de coutume de nommer « la marche des zinzins ».

Donc les gens de ces deux maisons se haïssaient bien, et cela descendait jusqu'à la paysannerie qui refusait de donner leurs filles à ceux d'en face ou de contracter d'aucune sorte avec eux. Les marchands mêmes, que la mobilité douteuse et l'avidité détestable rendent neutres, devaient faire de grands détours pour ne pas être suspecté de venir des chez « ces gens là ». Retenons cependant qu'un œil extérieur n'aurait pas pu distingué « ces gens là » de Haute-Pierre et « ces gens là » dee Roque-Drac si par un hasard inexplicable, on les avaient mélangés en une seule foule homogène.

Donc, tout ce petit monde se haïssait bien quand le sieur Läden et son cénacle, vinrent s'installer sur l'invitation du Roi de Prima. Chose curieuse et inattendu, le temps que les paysans de Haute-Pierre reçoivent le Dévotisme, fut sans doute un peu plus long que celui qui fut nécessaire pour que les Rosiques fassent leur l'antipathie contre les Roque-Drac. Il faut dire que ces derniers, voyant d'un très mauvais œil l'installation d'un corps armé si puissant à coté de chez, avaient menées quelques intrigues pour les faire partir. Sachant que les Rosiques sont trois cent guerriers professionnels là où les Roque-drac ne dépassaient pas les cent, et sur ces cent, une bonne moitié était en fait plus des administratifs et des « honorés-paysans » que des nobles purement consacrés aux métiers des armes.

Pour un total de six petites maisons alignant tout de même pas loin de 600 honorés et chevaliers domestiques (des conscrits en terme de jeu) et leur six cent revolvers calibre .500 de mauvaise qualité achetés en gros à Canta (soit 600 armes légères niveau 1).

De leur coté, les Rosiques, qui recrutent beaucoup et sont suffisamment populaires dans le premier et troisième Ordres pour laisser leur domaine sans surveillance et donc se battre avec tout ses forces, peuvent aligner 300 chevaliers et écuyers Rosiques (des professionnels en terme de jeu) et des armes d'assauts (300 armes légères de niveau 3).

Les pertes sont considérable du coté des coalisés, elles s’élèvent à 297 morts, blessés ou prisonniers. Les Rosiques déplorent des blessures légères mais aucune perte. Les survivants des seigneuries coalisées abandonnent leur armée et pour quelques uns se soumettent aux Rosiques mais la plupart se rendent à Formont où ils sont rapidement incorporés au régiment comtal. Les différentes baronnies des coalisés sont annexées sereinement par les Rosiques sans un coup de feu.

A Formont, la colère monte doucement tandis que les Rosiques septuplent leur domaine grâce à une bataille facile dont ils n'ont pas étés les déclencheurs. De leurs cotés, de nombreux ecclésiastiques, notamment monastiques, ainsi que des nobles en quête de religion et de guerre, commence à affluer vers les terres Rosiques, et le Noviciat se remplit.

Pour l'heure, pas de réaction de la Frontenie et de la Chancellerie Invisible, ni de Queslen pour la connétablie. Mais remettons les choses dans leur contexte, les Rosiques possèdent à présent sept baronnies, c'est à dire en standard commun sept communes, ce qui correspond à un petit canton ou une médiocre communauté de communes ….

Suite à la victoire de Rosiques sur la coalition de ses voisins, coalition qui se faisait sous couvert de servir le pouvoir comtal, ce dit pouvoir se trouve affaibli par cette défaite. Remarquons, au passage, que le sieur de Roque-Drac et ses confrères avez bien entendu agis sans le consentement des la comtesse, laquelle ne fut mise au courant de tout cela qu'après la défaite cinglante que l'on sait. Cependant, le régime médiéval de Prima se moque bien de ce genre de considération : les forces comtales ont perdus, la comtesse est battue, donc la comtesse qui est déjà contestée depuis dix ans, doit être remplacée.

Des barons de l'Ouest, à la suite d'un astucieux stratagème, parviennent à enlever l'enfant-comte de l'école de la capitale où il était scolarisé. Disons seulement qu'ils ont prétextés d'une cause impérieuse auprès de la direction de l'établissement après s'est ménagés des complicités dans la maison comtale. Ainsi, le garçon entre leurs mains, ils pouvaient contestés solidement la régence et exiger l’abdication de la comtesse douairière de la régence du comté. Surtout que le garçon, à présent age de 16 ans, est plutôt disposé à mettre fin à la régence de sa mère et à devenir comte de plein droit, conformément aux coutumes.

La comtesse, évidemment, contesta fermement l'ordre qui lui fut adressée de laisser la Régence et le déclare nul du fait de la captivité que les insurgés font subir à son fils. Elle en appel donc à ses barons les plus fidèles et la guerre privée totale recommence en Formont après dix ans d'une paix précaire mais réelle.

Ils ont 32 Baronnies, en voici la liste :2-Blanche-Tour ; 3-Favreville ; 10-Aiguillon ; 11-Francheville ; 12 Baschamps ;13 Sainte-Melodie ; 14-Bourg-le-comte ; 24-Blérome ; 25 Le-Menil-gaillard ; 26 Le Blanc-Sente ; 27 Saint-Richard-des-Moisson ;28-Les-Basses-Ventes ; 29 Les-Hautes-Ventes ; 30 Les-Sylphes ; 31 Essyre ; 32-Les Joncs ; 46-Saint Edouard aux Mines ; 47. Le-Camp-Rémien ; 48.Sinople-les-Bois ; 49 Les Bosses ; 50. La-Clocherie ; 51-Le-Val-Venteux ; 52 Sainte-Claire ; 53-La-Fontaine 70. Sainte Ragnachilde ; 71-Rubieux

Ils ont les 35 baronnies que voici : 1 Ville Comtale de Formont ; 4.Jarlville ; 5.Gaudrerie ; 6. Folbec ; 7.Sainte-Marceline ; 8.L'Hermitage ; 9.Irebec ; 15. La Vacherie ; 16.Faut ; 17. Forêt-la-Pucelle ; 18 Le-Socq ; 19.Castrebas ; 21.Valazur ; 22. Potence-la-Justice. 23.Saint-Irmin ; 35. Le Viviers ; 36. Les-Clos-Aux-Moines ; 38.Vilapreté ; 39.La Chênaie ; 40.La Bravadiére ; 41. La Boulange ; 42. Belpot ; 43.Dresieux ; 44-Caseville ; 45-Armandy 59.Dechaux 60.Saint-Hermelin 63.Baronnie-les-vils-prix ; 64.Hautlieu ; 65.La Garouvière 66.Troismares 67.Pticat 68.Trécat 69.Dolent 86.Coquerie

Pendant que le conflit commence à s'activer et tandis que les troupes respectives s’activent, survient subitement un drame inattendu qu'il est maintenant de coutume de désigner sous la formule : « les événements de Carnavale ». Pour faire court et parce qu'après tout il ne sert à rien que le lecteur en sache plus sur les dits événements que ceux dont ils suivent actuellement les péripéties, voici un résumé :

« Les sœurs de l'Ordre des Clarisses de la Charité, récemment installées en Carnavale, viennent d'être raflées par les agents du sieur Blaise Dalyoha au motif que les hôpitaux des sœurs faisaient de la concurrence à la société de ce dernier. Elles sont donc enlevées et droguées, puis séquestrées à Grand Hopital affin de de servir de banque vivante d'organes... Cake jette l'OCC, le Royaume de Prima et ses alliés dans la consternation tandis que le Roy se trouve contraint à admettre son impuissance face à Carnavale. Après un temps d'échec et de renonciation, c'est finalement l'abbatiat général de l'Ordre qui payera Carnavale.

A cause, donc, des « événements de Carnavale » le roy est globalement discrédité dans le pays (mais sa popularité l'encaisse bien) ainsi que dans l'OCC. Ce sont les religieuses les plus énervées et déçus qui formeront l'OMMAS durant le laps de temps qui se situe entre l'aveu d'échec du Roy et le paiement des autorités de l'Ordre. Notons enfin qu'une fois rendus, les sœurs rendues instables se sont vu offrir du repos forcé en Port Haven, autant pour leur bien que pour éviter les contagions morales aux sœurs saines. Actuellement (c'est à dire à l'époque de jeu du lecteur) ces sœurs ont quittées la maison de repos et l'incident est clos (mais les OMMAS sont toujours là). »

Maintenant que tout cela est rappelé voyont les conséquences concrètes. Première conséquence les sœurs de la Chancellerie Invisible abandonnent le partie royal et fondent, comme on l'a dit, l'OMMAS. Elle se saisissent aussi de la baronnie du sieur Balmer dont la fille chérie était une abbesse (plus ou moins commendataire) de seize ans et au sujet de laquelle il est plein d'inquiétudes et de hontes et de colères. Ainsi les OMMAS remplacent la chancellerie invisible et double son territoire : les services secrets sont donc exclus de l'équation. De plus, Balmer prenant parti pour les OMMAS et exprimant publiquement ses sympathies pour les Rosiques, montre la voie à de nombreux barons jusqu’alors neutres que les événements en Carnavale avaient déjà chamboulés.

De leur coté, les loyalistes et les frondeurs se rassemblent et s'organisent dans la (relative) indifférence de ce que les OMMAS et les Rosiques font. Ils sous estiment et méprisent un peu ces clercs turbulant. L'avenir leur fera comprendre à quel point ils ont eut tort.

OMMAS et Rosiques, assemblés en Haute-Pierre, contracte entre eux une alliance que l'on nomme "Conjuration du Salut". Il s'agit plus d'une union d'influences en vue de prendre à terme le contrôle un pouvoir temporel universel ... Pour l'heure leurs moyens, qui ne cessent de croitre par un engouement surprenant, sont unis pour la conquête de Formont.

Les deux forces rebelles, c'est à dire les Frondeurs et les Rosiques (qu'assistent les OMMAS), tout deux menacés à terme pour les forces loyalistes du comté, se jurent un pacte de non-agression jusqu'à la destruction de la puissance loyaliste. Les jureurs sont, d'une part, le comte de Formont pour les Frondeurs, il est flanqué des plus grands barons révoltés qui le manœuvrent en sous-main, et Ben Läden, le chef et maître à penser des Rosiques. Commence alors un affrontement dans lequel la comtesse douairière n'a plus pour elle ni le nombre ni la qualité.

Sans grande surprise et malgré une belle résistante des loyalistes, ils se trouvent fixés partout et, à la suite d'une guerre de forteresses composée de nombreuses escarmouches violentes, sont finalement balayés et repoussés de toutes les baronnies l'Ouest du comté qui tombent tantôt entre les mains des Rosiques, tantôt entre celles des Frondeurs et les OMMAS parviennent même à grappiller quelques arpents.

Les Frondeurs prennent de vitesse les Rosiques et entrent les premiers dans la ville comtale que naturellement ils annexent et le petite comte monte enfin publiquement sur le trône comtale de son pères dans l'enthousiasme général de ses troupes dont il est la marionnette. Pendant ce temps, le parti de la comtesse douairière, les loyalistes, sont sur le point de s’effondrer quand les barons du Sud-EST daignent enfin se souvenir que le monde existe autour d'eux et qu'ils consentent à respecter le serment d’allégeance contracté il y a dix ans et qui les lie à la dame. Après de lourds efforts, les loyalistes parviennent enfin à arrêter l'avancée du front et à figer temporairement le conflit.

Territoires : Ils ont maintenant 47 Baronnies, en voici la liste :1 Ville Comtale de Formont ; 2-Blanche-Tour ; 3-Favreville ; 8.L'Hermitage ; 9.Irebec ; 10-Aiguillon ; 11-Francheville ; 12 Baschamps ;13 Sainte-Melodie ; 14-Bourg-le-comte ; 21.Valazur ; 22. Potence-la-Justice. 23.Saint-Irmin ; 24-Blérome ; 25 Le-Menil-gaillard ; 26 Le Blanc-Sente ; 27 Saint-Richard-des-Moisson ;28-Les-Basses-Ventes ; 29 Les-Hautes-Ventes ; 30 Les-Sylphes ; 31 Essyre ; 32-Les Joncs ; 41. La Boulange ; 42. Belpot ; 43.Dresieux ; 44-Caseville ; 45-Armandy46-Saint Edouard aux Mines ; 47. Le-Camp-Rémien ; 48.Sinople-les-Bois ; 49 Les Bosses ; 50. La-Clocherie ; 51-Le-Val-Venteux ; 52 Sainte-Claire ; 53-La-Fontaine 66.Troismares 67.Pticat 68.Trécat 69.Dolent 70. Sainte Ragnachilde ; 71-Rubieux

Territoires : Ils ont maintenant 33 baronnies que voici : 4.Jarlville - 5.Gaudrerie - 6. Folbec -16.Faut - 17. Forêt-la-Pucelle - 18 Le-Socq - 34.Clochebec - 35. Le Viviers - 36. Les-Clos-Aux-Moines – 38.Vilapreté - 39.La Chênaie - 40.La Bravadiére - 54.Saint-Yvecin- 55.Gisant-la-Renarde- 56. Haute-Pierre – 57.Roque-Drac – 58.Hardeclos - 59.Dechaux 60.Saint-Hermelin 63.Baronnie-les-vils-prix - 64.Hautlieu - 65.La Garouvière -75.Gîte-aux-Lièvres – 76. Champs-Rémien -72.Gofieux - 73.Harruvald - 74.Quintemare – 77.La-Gouipilliére 78. Sainte-Alphonsine – 79. Mincbec – 87. Honorie – 88. Le-Bois-aux-Ours - 89.Les-Marnes

Territoires : Ils ont maintenant 22 baronnie que voici : 37.Roch-Diou – 61.Trony - 62. Podreux – 80. Falloiville – 81. La-Chapelle-Saint-Torin - 82.Ponteville-La-Foret – 83. La-Truanderie – 84.Folefair – 85.Furnoncle - 86.Coquerie- 90.Sainte-Charlotte – 91.Malplante – 92. Mouluin – 93. La-Traviniére – 94. Trofieux – 95.Ladron – 96. Poleville – 97.Capon-les-dames - 98.Renardeau-les-Gaillards – 99.Soliville – 100.Lit-au-Roy – 101. Hartreux

Se voyant acculée par les forces rosiques, les loyalistes demandent et obtiennent en renversement la paix et l'union avec les frondeurs en échange de quoi, ils s'engagent à reconnaître le jeune comte comme seigneur de plein de droit du comté et par là même à mettre fin à la régence de la comtesse douairière. C'est donc un véritable retournement d'alliance, Frondeurs et Loyalistes sont maintenant unis contre les Rosiques (et les OMMAS).

La stratégie employée en réponse du coté Rosiques est simple : Profitez de la profondeur stratégique de ses conquêtes sur le front de l'Ouest pour envahir à toute vitesse l'Est mal tenu par les Loyalistes démotivés et moribonds. On va donc assister à une sorte de décalage des positions au profits des Rosiques seuls.

Les nouveaux coalisés de cette « Seconde Coalition anti Rosiques » ne parviennent pas à lire les mouvements de l'ennemi et sont donc rapidement possédé tandis que le plan rosique, brillamment exécuté par des officiers professionnels et manœuvriers entraine l’effondrement total de l'armée loyaliste et conquête de toutes ses places en échange d'un nombre de place perdues consenties aux Frondeurs beaucoup plus faible.

En d'autres mots : c'est la débâcle à l'Est, la comtesse douairière est capturée et ses vassaux ont soit prêté allégeance a Ben Läden soit ont rejoint l'armée des Frondeur soit encore, et c'est le plus courant sont allongés morts dans un fossé d'un des nombreux chemins creux du comté. La comtesse, après une exposition publique dans une cage de fer, sera tondue nue en place publique avant d'être enfermée dans une cellule monastique de l'OCC d'où cependant il faudra bien la faire sortir sous injonction du Roy qui la renverra à l'ambassade de Maronhi qu'elle avait quittée pour cette guerre.

Malgré ce que la carte a pu laisser entendre, le combat entre les frondeurs et les Rosiques ne s'est pas interrompu avec l'effondrement et l’annexion du territoire des loyaliste et la capture, déposition, tonte et mise en couvent de la comtesse douairière. Au contraire, les frondeurs ne cessent d'attaquer, gagnant un temps du terrain jusqu'à qu'opérant une volte face que leur permet leur forte manœuvrabilité, les Rosiques mettent fin définitivement à cette dynamique. Dès lors, la vapeur s'inverse, et les frondeurs se mettent à reculer, les places étant reprises une par une tandis que les maisons s’effondrent ou se soumettent quand, un fois récupéré leurs seigneuries perdues, les rosiques atteignent les terres des frondeurs. L'issue du conflit ne laisse dés lors plus de doute.

C'est dans ce mouvement de retraite générale et d'abattement des forces frondeuses que le jeune comte, entouré de sa trust c'est à dire ses hommes surs, se retranche dans le palais comtal plutôt que de suivre la retraite de ses colonnes. Il se trouve bientôt piégé dans sa place forte tandis que les Rosiques encerclent la capitale puis la prenne. Une fois la ville tombé, tandis qu'il ne reste que la place comtale, on organise un assaut pour que la chute du comte finisse de faire effondrer l'esprit de combat des frondeurs. Un petit commando Rosiques, composé de la crème de la crème, entre dans le château par un souterrain que leur indique un informateur et surprennent tout ce petit monde dans son sommeil et au mépris des gardes en faction que le passage aura permis de contourner. La place tombe en moins de deux heures.

On demande l’allégeance de ceux que l'on a capturé, ceux qui refusent sont envoyés en exil ou pendus pour certains facheux. Le jeune comte est déchu, tondu comme le veut l'usage archaïque et déposer dans un monastère. Cela finie se jeter l’effroi chez frondeurs qui ne tardent pas tous à se rendre ou à être envahis. La guerre s’achève, les Rosiques sont maîtres de Formont. Cela dit, leur repos est de courte durée car une des divisions de la trust royale vient bientôt prendre possession du comté en avançant, ce qui est exacte, que les dépositions de la famille comtale auxquelles l'Ordre a procédés étaient contraire aux us. Il s'ouvre alors de calmes négociations qui s’achèvent par la soumission et l'hommage de Läden pour Formont étant donné qu'au final aucun des conflits dont il était sorti vainqueur n'était de son fait.

En ce qui concerne les anciens maîtres du comté. L'ancienne comtesse douairière est à présent détachée de la noblesse féodale pour entrer dans la noblesse royale, tandis que son titre lui est conservé pour un usage purement honorifique et non transmissible. Du reste, il ne fut jamais question à aucune moment de tirer son fils de son monastère. Voici donc comment les rosiques devinrent les maîtres de Formont et des féodaux de Prima. Mais ce n'était que le départ d'un mouvement plus ambitieux vers la Mahrenie. De leur coté, les OMMAS demeurent dans l'ombre bien qu'elles acquièrent elles aussi des baronnies qui leur donnent une assise territoriale.