03/08/2013
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[OCC][Encyclopédie] Compendium des doctrines et des pratiques de l'Ordre des Clarisses de la Charité

Compendium des doctrines et des pratiques de l'Ordre des Clarisses de la Charité



Ce sujet a pour vocation de servir d'encyclopédie à l'Ordre des Clarisses de la Charité, ainsi seront ici postées les informations de fond, potentiellement fort diverses, permettant de mieux comprendre cette institution religieuse de bienfaisance. Il s'agit surtout de contenus théoriques, les choses plus pratiques sont plutôt à voir dans les sections des implantations nationales.


Table des Matières

Classement par ordre des chapitres (sur le fil du sujet).

  • Chapitre I : La Pédagogie en vigueur dans les établissements pour jeunes filles de l'OCC

  • Chapitre II : Précis sur les principaux types de structures que l'on regroupe sous l'expression unique de « Centre d'Action Sociale » et sur les principes qu'on y applique.

  • Chapitre III : Précis sur le fonctionnement des hôpitaux de l'Ordre

  • Chapitre IV : La discipline commune des sœurs en quelques mots

  • Chapitre V : Principes généraux concernant le soin qu'il convient d'apporter aux vieillards

  • Chapitre VI: Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu de chasteté et les désordres sexuels en général

  • Chapitre VII : La doctrine de l'Habitus, la spiritualité pratique de l'Ordre

  • Chapitre VIII : Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu d'Obéissance et tout ce qui a trait à l'insubordination ou la défroque.

  • Chapitre IX : Du vœux de pauvreté, de la manière de le pratiquer, de ce qui n'en relève pas et de la politique de l'Ordre face à ce qui n'en relève pas.

  • Chapitre X : L'émanatisme mystique : Principes de la théologie mystique que pratiquent les sœurs

  • Chapitre XI : Principes de fonctionnement des orphelinats de l'Ordre

  • Table Thématique

    Classement par thématique (plus pertinent mais discontinu).

    Discipline

    Ici sont regroupés tout les chapitres traitant de la discipline monastique de l'Ordre, au sens large.

  • Chapitre IV : La discipline commune des sœurs en quelques mots

  • Chapitre VI: Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu de chasteté et les désordres sexuels en général

  • Chapitre VIII : Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu d'Obéissance et tout ce qui a trait à l'insubordination ou la défroque.

  • Chapitre IX : Du vœux de pauvreté, de la manière de le pratiquer, de ce qui n'en relève pas et de la politique de l'Ordre face à ce qui n'en relève pas.

  • Structures
    Cette liste regroupe tout les chapitre ayant trait au fonctionnement théorique des types d'établissement tenus par l'Ordre.

  • Chapitre I : La Pédagogie en vigueur dans les établissements pour jeunes filles de l'OCC

  • Chapitre II : Précis sur les principaux types de structures que l'on regroupe sous l'expression unique de « Centre d'Action Sociale » et sur les principes qu'on y applique.

  • Chapitre III : Précis sur le fonctionnement des hôpitaux de l'Ordre

  • Chapitre V : Principes généraux concernant le soin qu'il convient d'apporter aux vieillards

  • Chapitre XI : Principes de fonctionnement des orphelinats de l'Ordre

  • Spiritualité
    Cette liste regroupe tout les chapitre traitant de la vie intérieur des soeurs, leurs croyances et pratiques religieuses.

  • Chapitre VII : La doctrine de l'Habitus, la spiritualité pratique de l'Ordre

  • Chapitre X : L'émanatisme mystique : Principes de la théologie mystique que pratiquent les sœurs

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    Chapitre Ier : La Pédagogie en vigueur dans les établissements pour jeunes filles de l'OCC

    1.1 Généralités
    Parmi les types de structures que gèrent les clarisses de l'OCC, l'on trouve les établissements de jeunes filles. Ils sont divisés en trois niveaux selon les découpages classiques : Primaire, Collége (que l'on nomme logiquement secondaire) et Lycée (que l'on nomme tout aussi logiquement tertiaire). Idéalement, les trois niveaux sont accolés, en sorte qu'il est courant qu'une jeune fille intègre l'établissement en classe préparatoire et n'en ressortent qu'une fois obtenue son diplôme de fin d'étude (peu importe le nom que lui donne chaque pays, son existence est presque un invariant). Si la jeune fille est pensionnaire (ou à plus forte raison orpheline), il est même possible qu'elle garde sa chambre durant toute sa scolarité.

    1.2 Discipline
    La première chose qui saute aux yeux, si l'on est un observateur étrangers (à plus forte raison si l'on est issu d'un des nombreux pays gangrenés par le postmodernisme) est l'ordre et la discipline qui règne en ces établissements.. Les punitions, que modère parfois la législation des pays hôtes (les sœurs respectent toujours la loi, si ce n'est pas possible alors elles ne s'installent pas ou bien elles partent), reposent sur les châtiments corporels et vexations diverses dans le but d'établir un rapport de force. La jeune fille doit impérativement apprendre à garder sa place sans jamais vouloir se substituer à son futur époux. Tout lui sera cependant donné pour qu'en cas de besoin, elle puisse palier les manques de son mari (ou se débrouiller en cas de veuvage), mais cela concerne davantage les compétences professionnelles car, même veuve, une fois ne doit pas chercher à se hisser au niveau des hommes. On objectera que c'est ce que font, en Prima, les vieilles matrones, c'est exact, c'est aussi ce que font les religieuses, mais les vieilles matrones et les religieuses ne représentent pas l'idéal féminin malgré toute la légitime considération que l'on peut avoir pour elles.

    1.3 Régularité
    Le lever et le coucher sont imposés par les cloches, idem pour les repas, les classes, l'étude ou la récréation. La régularité est la règle pour tout ce qui regarde l'organisation quotidienne de l'école. Le lever et le coucher sont imposés par la sonnerie des cloches, idem pour les repas, les classes, l'étude ou la récréation. La régularité est la règle pour tout ce qui regarde l'organisation quotidienne de l'école, le but étant que la jeune fille puisse avoir un cadre propice à l'apprentissage de ce qu'elle doit savoir pour honorer sa condition future et les impératifs naturels de son sexe.

    1.4 Uniformité
    L'uniformité est recherchée pour créer un certain esprit communautaire ainsi qu'une pression sociale utile à l’intériorisation des principes que l'on tient à enseigner. Elle passe, bien entendu, par l'uniforme. Il varie selon l'établissement. En généréal il se compose soit d'une robe et d'un tablier, selon les mœurs primaines, soit dans les pays les plus touchés par la modernité, des chaussettes longues, d'une jupe plissée et d'un chemisier avec soit un chandail, soit une veste. Pour le reste les cheveux se doivent porter long (sinon il faudra porter une perruque), en revanche en ce qui concerne les coiffures, bijoux et maquillage, cela est laissé à l’appréciation de l’abbesse en charge de l'établissement. Certains établissement permettent la préciosité (c'est le cas le plus fréquent) d'autres l'interdise. En tout état de cause, la vulgarité, elle, n'est jamais tolérée, pas plus que le travestissement, total ou partiel.

    1.5 Enseignement général
    L'enseignement général se plie d'abord, bien entendu, aux référentiels des concours et examens du pays hôte ainsi que ses programmes. Cela assuré, L'enseignement se porte prioritairement sur l'acquisition des savoirs fondamentaux : Lecture, écriture, calcul. Puis sur les savoirs identitaires : histoire, religion et culturel : arts, remien, langue étrangère et musique. Les sciences sont un peu la variable d'ajustement, une fois assuré le programme et les exigences de l'état, elles sont enseignées mollement selon les sœurs érudites disponibles car l'on peut vouloir des femmes d'esprits et cultivées mais personne ne veut une femme savante. Évidemment si une sœur du couvent touche un salaire d'une université pour l'enseignement et la recherche, cela est courant, il va de soi que les cours de science seront d'un haut niveau, sinon ils seront seulement suffisants. Enfin, en ce qui concerne le sport, les sports féminins sont favorisés, notamment la danse et la gymnastique

    1.6 Enseignement pratique
    Cet enseignement est placé presque au même niveau que les enseignements généraux. Il a pour vocation de permettre à la jeune fille de devenir une femme capable d'assurer la gestion du foyer (et de permettre aussi l'allégement des frais de fonctionnement de l'établissement par la limitation de ses frais de fonctionnement...). On parle alors d'éducations ménagères. On pense bien sur au ménage, mais il faut aussi apprendre la blanchisserie, la couture, la cuisine, le tricotage, sans oublier la puériculture, l’hygiène intime et domestique, et l'économie ménagère. Une fille sortant d'une école de l'OCC sait théoriquement gérer son ménage à tout point de vue, et ce qu'elle soit prolétaire ou princesse.

    1.7 Enseignement moral et religieux
    Comme cela a déjà été sous entendu ça et là, l'enseignement d'un savoir être de bonne épouse est un pilier essentiel. L'OCC se vante de donner au monde de vraies femmes et non des singes savants. C'est pourquoi la méthode appuie tellement sur des méthode intériorisation de la morale et de l'habitus de bonne épouse. Il en va de même pour l'instruction religieuse sans laquelle il ne peut y avoir de fondations dures à une instruction durable. Aussi ces demoiselles entendent-elles la messe tout les jours avant les cours et peuvent-elle se confesser une fois la semaine.

    1.8 Coûts
    L'OCC n'est pas une entreprise, elle n'a donc pas vocation à faire des profits. Les coûts d'inscriptions sont donc souvent proportionnés aux revenus des parents (gratuits pour les orphelines, évidemment). Hors de Prima ou des autres pays concordataires, les parents riches doivent payer d'avantage pour subvenir à la scolarisation des enfants pauvres. Le cout est également dégressif pour les familles nombreuses, il serait absurde d'enseigner le principe de la famille sans la favoriser dans la pratique. Enfin, il est rare qu'une demoiselle soit mise à la porte d'un établissement des sœurs pour une affaire d'argent.
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    Chapitre II : Précis sur les principaux types de structures que l'on regroupe sous l'expression unique de « Centre d'Action Sociale » et sur les principes qu'on y applique.

    2.1 Généralité
    Les centres d'action sociale font parti des principaux types de structures qu'administrent les Clarisses de la Charité. Mais ce terme est générique et ambigu. Certes, les hôpitaux et les hospices peuvent avoir des spécificités (nous en reparlerons) et les établissements d'enseignement ont leurs niveaux (nous avons traités de tout cela en chapitre 1), mais il s'agit toujours plus ou moins de la même chose tandis que l'appellation de « centre d'action sociale » doit, en réalité, être entendu comme la fonction « divers » dans la typologie des institutions de l'Ordre. Par ailleurs, il est évident que tout ce qui est ici posé en principe peut ne pas être appliqué selon la législation du pays d’accueil.

    2.2 Les soupes populaires
    On nomme soupe populaire ces repas servis gratuitement aux nécessiteux, en général directement dans la rue. Ces repas se composent souvent d'aliments que les sœurs cultivent ou élèvent elle-mêmes, et , en tout cas, qu'elles cuisinent toujours. Les soupes sont donc autant des exploitations maraîchères, d'élevage et une cuisine, qu'une structure de distribution. Les sœurs recourent beaucoup aux nécessiteux, en général du sexe, pour les aider dans leur besogne. Les pauvres connaissent la faim, ils ne sont donc pas tenu au jeûne ni même à l'abstinence (bien qu'on essaye de la faire observer si le poisson, les œufs ou les laitages sont accessibles). En ce qui concerne certaines viandes que l'on peut servir et qui viennent d'en dehors de la soupe, on veille idéalement à ce qu'elle ne soit pas abattu selon un rite religieux, qui n'est forcement pas chrétien, mais si l'alimentation des pauvres le nécessite, on peut aller outre.

    2.3 Les ressourceries
    Les ressourceries sont de vastes lieux, en général d'anciens entrepôts industriels, dans lesquels les sœurs, toujours assistées des misérables, procèdent à la réparation ou le rafraîchissement d'objets dégradés ou usés dans le but de les revendre à un prix bradé. Il s'agit donc d'une fabrique et d'un commerce pour tenu par des nécessiteux pour des nécessiteux. Ces structures, comme presque toutes les autres, sont structurellement déficitaires, aussi s'organisent elles pour se faire donner les bien dont elles ont besoins et quémandent parfois des fonds aux autorités.

    2.4 Les maisons pour filles-mères

    Il est faux de dire que les femmes ont tendanciellement de moins bonnes mœurs que les messieurs, car ces messieurs, eux, ne tombent pas enceintes et peuvent donc cacher plus facilement leurs infâmes turpitudes mais n'oublions pas que l'amour libre, comme l’adultère, est un vice qui se pratique à deux... Les maisons de filles-mères sont des structures qui accueillent les demoiselles tombées enceintes illicitement. Leur mission est double : étouffé le scandale en éloignant la coupable, et assurer que la pauvre fille n'attente ni à sa vie ni à celle de son enfant. Par la suite, une fois passée un premier temps, il sera proposé à la femme de donner son enfant ou bien elle sera encadrée et aidée dans la tache de s'en occuper. L'enfant n'est jamais pris de force à une femme saine d'esprit, ce serait un acte cruel et contre nature, mais on veille à ne pas trop lui faciliter la vie de manière à ne pas encourager l'amour libre et décourager la pratique du mariage. En général, les filles mère sont aidés pendant les premiers temps puis on leur propose l'orphelinat (sans abandon) le temps que leur situation se clarifie et s’assainit.

    2.5 Les foyers
    Les foyers se distinguent des hospices par leur taille beaucoup plus modeste, le fait qu'ils accueille un publique particulier et qu'ils ont souvent des objectifs sociaux ou thérapeutiques particuliers en plus de leur fonction d'asile. Les types de foyers sont variables et peuvent dépendre du contexte local.Majoritairement on trouve des foyers pour les hommes clochards, qui leur assure de dormir au chaud, et d'avoir accès à l’hygiène mais sans mettre en difficulté leur besoin de liberté, les foyers pour femmes la cloche sont évidemment plus protecteurs. Il y a aussi les foyers pour drogués, ils y sont enfermés pour êtres sevrés et gardés loin de leur vice. Outre ces deux types, les autres typdes de foyers peuvent variables et en donner une liste exhaustive est impossible.

    2.6 Les maisons de correction pour filles et pénitenciers pour femme
    Selon si la législation du pays le permet, les braves dames de l'OCC ne rechignent pas à tenir des maisons de correction pour filles, voir des pénitenciers pour femme. La seule différence entre ces deux structures réside dans l'age des pensionnaires, pour la première, elles sont mineures, pour la seconde, elles sont majeures. La méthode qu'on y applique dans les deux cas tient en une formule de trois mots qui est celle-ci : Discipline, châtiment, réinsertion. Discipline d’abord parce que sans elle tout peut arriver. C'est pourquoi le silence est imposé hors des récréations, il est interdit de courir, l'emploi du temps est stricte, idem pour les toilettes et accessoires permis qui sont limités, les punitions corporels et les humiliations publiques peuvent être pratiqués (si la législation le permet). Le châtiment est garanti, les condamnées leur sont pour souffrir de leur peine, on s'assure donc qu'elles ne passent pas de trop bons moment (ce qui est rarement le cas), on veille aussi à ne pas permettre trop de visite et ne pas permettre trop de confort. Et réinsertion, enfin, dans car dans les établissements de l'OCC, toutes les prisonnières qui le peuvent doivent travailler ou apprendre un travail, et en ressort que tout libérée est détentrice d'un métier qui peut lui garantir sa substance si jamais elle devait le pratiquer.

    2.7 Les crèches
    Il n'y a pas grand chose à en dire, les sœurs de l'OCC peuvent créer des crèches pour accueillir les jeunes enfants des femmes qui seraient contraintes de travailler ou pour les pères qui seraient veufs. La méthode est tout à fait maternelle, c'est du pouponnage on ne peut plus naturel. Ce genre de structure est surtout demandée dans les lieux industriels ayant souffert d'exode rural massif pouvant entraîner l'isolement des femmes tout en favorisant les unions libres, les femmes se retrouve alors avec des enfants sans la structure familiale nécessaire pour assurer leur garde. Évidemment tout orphelinat possède une crèche, ainsi que la plupart des établissement scolaires de l'Ordre.
    Chapitre III : Précis sur le fonctionnement des hôpitaux de l'Ordre

    3.1 Généralités
    Originellement l'Ordre fut formé pour tenir des hospices (à l'époque ou hospices et hôpitaux se confondaient en une seule structure) où l'on accueillait les nécessiteux et misérables de tout types : les malades bien sur mais aussi lépreux, les fous, les contrefaits, les misérables et les vagabonds. Cette foule incommodante étaient accueillie dans de gigantesques salles où on veillait sur eux, leur été administrant des soins le cas échéant, et leur donnant de la nourriture en quantité et en qualité suffisante. Les hospices faisaient donc office et de filet de sécurité et de système de santé. Évidemment, avec la modernité et la lamentable complexification de la société, ces structures explosèrent en une multitude de types d'établissements. Dans ce chapitre, il sera question des hôpitaux, ces lieux où l'on soigne les gens.

    3.2 Finalité de l’hôpital
    L’hôpital est un lieu de soin. Il est réservé aux gens souffrants ou à ceux qu'il convient d'ausculter ou d'opérer bien qu'ils ne semblent pas êtres malades. Les autres catégories de nécessiteux sont systématiquement renvoyés, y compris les fous (qui vont dans leur hospice) et les drogués (qui vont dans leur CAS pour y être sevrés, cf. II.5) si ceux-ci ne sont pas malade par ailleurs. Les impotents qui ne sont pas moniteurés ou sous appareillages lourds sont exclus aussi (hospices). En somme le schéma est simple : On est malade ou on pense l'être, on entre à l’hôpital, la prestation à lieu, la convalescence aussi le cas échéant, puis on en sort. Cette simple règle a permis et permet encore à l'Ordre d'avoir des hôpitaux au fonctionnement optimum (dans la mesure de leurs moyens et des standards sanitaires et infra structurels du pays hôte...).

    3.3 Le Personnel de tout les corps
    Idéalement, un hôpital de l'Ordre des Clarisses de la Charité correspond à un couvent majeur de cinq cent sœurs. Elles assurent tout l'entretient et les taches d'aides soignantes ainsi que d'infirmières. Elles tentent également d'assurer tout les postes de médecins, ce qui est beaucoup plus difficile. Notons qui si seulement la majorité « simple » des sœurs est d'origine primaine, la majorité écrasante des doctoresses de l'Ordre le sont. La raison en est simple : une femme du monde n'a pas à étre médecine ou exercer une quelconque fonction dans la médecine. Beaucoup de vocations de nonnes doctoresses viennent de cet état de fait social, moral et réglementaire. Ainsi, dans un hôpital de l'OCC, tout le personnel, idéalement est monastique. Notons que contrairement aux appréhensions que l'on peut avoir, les doctoresses et chirurgiennes de l'Ordre sont tout à fait compétentes et réputées. Quand aux infirmières et aides soignantes, leur savoir faire est proverbial. Évidemment, l'Ordre assure également tout l'aspect administratif par les bons soins de religieuses exclusivement dédiées à ça, on ne va quand même pas embêter les doctoresses ou leurs assistantes avec tout ça !

    3.4 Philosophie et Spiritualité
    Évidemment, il existe une chapelle abbatiale dans chaque hôpital. Elle est souvent d'une taille considérable puisqu'elle doit pouvoir accueillir les sœurs et les malades. Le travail des sœurs est prenant, aussi la plupart d'entre-elles ne disent pas toutes les heures à heure dite, elles les regroupent en deux offices : celui du début de journée (suivi de la messe) et celui de la fin de journée. Il y a un prêtre aumônier dans chaque hôpital, il est le pasteur des sœurs au spirituel, il les confesse idéalement au moins une fois par semaine (certaines se confessent tout les jours) et au minimum une fois la semaine (avec ce que l'on a dit en 3.3, on peut comprendre que certaines sœurs, notamment doctoresses, ne soient que peu pratiquante, il y a cependant des limites). L’aumônier aussi la communion aux malades qu'il peut aussi confesser, applique l’extrême onction, et, in fine enterrer (via une messe de Requiem). Il peut également baptiser les gentils et ondoyer les nouveaux-nés dont la vie semble fragile. Cependant, malgré l'aspect religieux, notons bien que les hôpitaux, comme toutes les structures de l'OCC, accueillent tout le monde. Ce ne sont pas des structures communautaires mais des structures religieuses charitable : leur fin est dans la charité et non d'abord dans l'assistance communautaire.
    Chapitre IV : La discipline commune des sœurs en quelques mots

    4.1 Généralités
    Les religieuses de l'Ordre des Clarisses de la Charité sont, comme leur nom l'indique, des clarisses, c'est à dire des moniales.Elles sont vulgairement nommées religieuses par facilité de langage mais sont belle et bien des moniales (des moines-femmes et non des religeux-femmes), ce qui veut dire que leur mode de vie théorique est censé être plus traditionnel et communautaire, domanial et « autogestionel », une maison de l'OCC est censé être une Jérusalem Céleste. De plus, l'abbesse de la maison n'est pas une simili fonctionnaire, cadre de l'Ordre, c'est la mère de ses moniales et la « dame-seigneuresse » du domaine de la Maison.

    4.2 Devenir une Clarisse de la Charité
    Pour devenir une Clarisse de la Charité, il faut d'abord être de sexe féminin, avoir idéalement seize ans ou plus (les maisons de Prima s'assoient allégrement et illégalement sur ce principe et font nommer abbesses leurs filles encombrantes des leur six ou dix ans, et ce au mépris total de la loi canonique, mais que compense une jolie donation...). Il ne faut pas être mariée (ou bien obtenir l'accord de son mari et son engagement à entrer lui aussi en religion), il faut être célibataire ou veuve mais dans ce cas ne pas avoir d'enfant à charge (au besoin l'Ordre peut les placer dans un de ses orphelinats bien qu'il est préférable que la mère s'en occupe). Et il faut, bien entendu, être baptisée et confirmée, et avoir une pratique religieuse conforme aux exigences de l'Ordre. Un discernement est opéré par l'abbesse de la maison où celle qui se destine à la vie de clarisse entre comme novice. On devient Clarisse en prononçant ses vœux, les premiers sont temporaires, ce sont ceux des novices, et le dernier est perpétuel, on devient alors des profès.

    4.3 Les Vœux
    Les vœux sont ce qui encadre la vie des religieuses de l'OCC, ils sont prêtes d'abord à titre temporel puis ils sont prolongés autant que nécessaire durant le noviciat (qui peut être très long dans le cadre d'un doctorat de médecine) avant de devenir définitifs. Ces vœux sont ce qui structure la société et la spiritualité des clarisses. Ils sont au nombre de trois : Obéissance, Pauvreté, Chasteté.

    4.4 L'Obéissance
    Une clarisse s'engage à être docile à sa hiérarchie et à lui obéir de bon grès (si possible). Elle doit également obéir à son directeur spirituel, ne rien cacher à son abbesse ni à son confesseur. Il est évident que dans les faits, cela n'est pas aussi simple et nombres de sœur se retrouvent sous les ordres d'une abbesse qu'elles ne supportent pas, ou bien elles n'ont pas de directeurs spirituelles ou bien elles cachent leurs plus honteuses turpitudes à leur confesseur (ou se confesse à un autre confesseur que celui qu'on leur désigne). Les sociétés humaines ordinaires sont difficiles, les sociétés strictement féminines c'est encore pire ! Il se dit qu'il faut régulièrement changer les confesseurs de couvent parce qu'ils ne supportent plus les drames qui s'y jouent entre ces dames …

    4.5 Pauvreté
    Certainement le vœux pour lequel l'observance « en gros » est la plus simple. Il s'agit de renoncer aux possessions personnelle (et non aux possessions de l'Ordre ou de la Maison, lesquelles sont nécessaires à leur fonctionnement et légitimes). Une clarisse ne possède rien, pas même le vêtement qu'elle porte (bien que la plupart des maisons opte pour que les vêtements soient nommés, ça évite des esclandre à la blanchisserie). Évidemment, pour l'essentiel c'est facile, mais il y a quand même des difficultés : bijoux discrets, maquillages, beaux livres, literie, mobilier …. Tout cela est parfois totalement interdit, parfois totalement permis, souvent variable à souhait selon les us de la maison et les toquades de l'abbesse et de son conseil.

    4.6 Chasteté
    Les clarisses n'ont pas le droit d'avoir une activité sexuelle d'aucune sorte ni de relations affectives conjugales ou s'en rapprochant. La chose est claire et sans ambages : pas de fornication, ni de masturbation, quand à l'inversion qu'il n'en soit même pas question ! Évidemment, les trois se pratiquent malgré les vœux prononcés, les clarisses sont êtres humains avec leurs faiblesses et les tentations sont nombreuses : « L'Esprit est ardent mais la chair est faible »... Disons simplement que la plupart des sœurs luttent (c'est le plus important) et que le reste ne regardent qu'elles et leur confesseur ... et leur abbesse si le scandale est publique.

    4.7 Quitter l'Ordre
    Les vœux sont prononcés solennellement devant Dieu, ils sont en principe irrévocable. Mais il est des cas où il est possible de les briser et de quitter l'Ordre. Les vœux temporaires, déjà, peuvent être brisés unilatéralement par l'abbesse ou la novice grâce à une démarche simple et rapide. Les vœux solennels ne peuvent êtres levés que par le Pape (à sa discrétion) ou reconnus nuls par une cours canonique pontificale. Rappelons aussi que le défroquage n'est pas une libération des vœux et qu'il est blasphématoire de demeurer en cet état (et d'y faire ce qui s'y fait habituellement). Enfin, le moyen pour ainsi dire naturel et légitime de quitter l'Ordre sur le plan temporel est évidemment la mort.
    Chapitre V : Principes généraux concernant le soin qu'il convient d'apporter aux vieillards

    5.1 Généralité
    L'Ordre des clarisses de la Charité est une société traditionnelle issue d'une monde traditionnel. Il en ressort, par conséquent, que la place des vieillards est importante dans le dispositif charitable de l'OCC. Les établissements qui s'occupent des vieillards portent le nom d'hospices. Parfois ils servent exclusivement aux vieillards, parfois d'un sexe ou parfois des deux, plus rarement cet hospice est réservé à un caste (aristocraties, ecclésiastes …), mais la plupart des hospices accueillent les deux sexes et toutes les conditions à coté d'autres types de personnes (essentiellement les fou ingérables, les imbéciles isolés, les misérables, les drogués …). Les hospices, sur lesquels on aura l'occasion de revenir, sont donc des lieux de rencontre et de diversité, cependant les espaces sont souvent partiellement séparés entre les sexes et les types de personnes pour éviter les problèmes que l'on peut deviner.

    5.2 L'hospice comme dernière solution

    L'Ordre des clarisses ne tient pas de « maisons de retraite » puisque pour elles (et pour Prima dont elles viennent) il ne convient pas qu'une bonne retraite se passe en « maison ». Les établissements de ce type, qui sont en fait des hospices sans le nom, doivent être compris comme le dernier recours contre l'isolement (fin de race), la démence sénile ou les soins trop lourds pour la médecine de famille ordinaire. Cela dit, ce n'est pas parce que les hospices, comme tout lieux de l'assitance publique, sont les pires lieux possibles, qu'il ne faut pas chercher au maximum à atténuer le malheur d'y être, c'est bien pour ça que les bonnes dames en charge de ces établissements font tout leur possible pour rendre ce dernier séjour le moins désagréables pour les vieux.

    5.3 La mort
    Un hospice sert à une seule chose : bien attendre la mort, et conséquent essayer de s'y préparer. Il va de soi que les déments sont déjà morts au mental et qu'on ne peut rien faire d'autre que s'occuper de leur corps, mais les autres peuvent être préparés pour faire une bonne mort, laquelle leur permettra d'être dans les meilleurs dispositions possibles afin de pouvoir être sauvés. La mort ne se fait pas seule, personne ne meurt seule dans les institutions de l'OCC, les moribonds sont veillés par les sœurs ou des bénévoles, le prêtre en charge de l’aumônerie de l'établissement administrant tout les sacrements qu'il convient de recevoir pour se présenter au Jugement.

    5.4 l'Euthanasie
    Quelle que soit la législation en vigueur dans le pays hôte, les sœurs, qui ne veulent pas être complices de meurtre au spirituel qui redoutent à juste raison davantage la justice éternelle de Dieu que la justice temporelle des hommes, ne participent jamais de prêt ou de loin à la mise à mort des vieux (ni même des dépressifs ou des infirmes). Elles ne considèrent pas non plus qu'aider au suicide permettent de faire une bonne mort (le suicide damne), elles savent bien que les idées suicidaires ne sont nullement des opinions mais un symptôme de troubles psychique qu'il convient de traiter par toute la palette des thérapeutiques habituelles.

    5.5 Déférence

    Les sœurs sont instruite de leur office de telle manière qu'il ne leur viendrait pas à l'idée de s'adresser à des vieillards comme à des enfants, aussi montrent elles beaucoup de respect et de déférence pour ceux qui les ont précédés dans la vie et qui vont bientôt les quitter. Elles ne se permettent aucune familiarité ni proximité déplacée, mais seulement un amour de charité tout christique.

    5.6 Pratique en interne
    Idéalement les sœurs meurent en poste. Cela dit, plus une sœur vieillie et plus ses charges diminues, rendue à certain age, la sœur exerce une sinécure jusqu'à la mort. Il existe par ailleurs un hospice pour les vieillardes de l'Ordre, en Volignon, mais comme expliqué plus haut, il ne s'adresse qu'aux séniles ou aux impotentes.
    Chapitre VI: Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu de chasteté et les désordres sexuels en général

    6.1 Généralité
    La question des mœurs se pose sous deux aspects : D'un par celles des religieuses, d'autre part celles des patients, usagers ou pensionnaires de leurs maisons. Dans le premier cas, c'est à dire les religieuses, nous avons vu ce a quoi leur vœu de chasteté les obligeait : l'abstinence sexuelle totale. Il n'en va pas nécessairement de même pour leur pensionnaires. Nous verrons également qu'elles sont les sanctions pour les différents types de manquements à la chasteté. Notons cependant que la discipline monastique des sœurs n'est pas à projeter sur tout le monde.

    6.2 La morale sexuelle universelle
    Le sexe ne doit pas d'abords être récréatif mais reproductif, le plaisir dans le coït est légitime si la fin de l'acte n'est pas dénaturée. Ainsi les unions naturellement non fécondes par nature (et non par accident) sont peccamineuses. De plus, on ne doit pratiquer le coït qu'avec son époux ou épouse légitime selon les prescriptions d'usages (interdiction de mariages consanguins, bestiaux ou invertis …). La masturbation est peccamineuse. L'impudicité dans le vêtement ou dans la parole est peccamineuse comme, à l'inverse, la consultation de pornographie. Voici, en gros, la morale à laquelle tout les pensionnaires, patients et usagers de l'OCC sont soumis.

    6.3 Les sanctions vis à vis des non-religieuses
    Les fous, déments ou débiles, des deux sexes, ne sont évidemment pas menacés de punitions pour leurs désordres, lesquels sont inhérents à leur folie. Pour les demoiselles en pension ainsi que les orphelin, globalement les mineurs, surveillance et punitions sont au centre du dispositif pour limiter l'impureté. En ce qui concerne les autres structures, les punitions peuvent exister mais on part toujours du principe qu'il faut aider plutôt que de renvoyer, le renvoi n'est donc pas le moyen ordinairement employé, sauf dans les cas évident de mauvaise volonté d'adulte en pleine conscience commettant des actes répétés, ce qui est somme tout assez rare et ne concerne pas grand monde.

    6.4 Les sanctions vis-à-vis des religieuses
    Les religieuses sont souvent punies plus lourdement que les personnes ordinaires tenues par aucun vœux. De plus, on les considère comme étant des individus matures et responsables, à ce titre elle sont tenues pleinement coupables de leurs fautes sauf preuve contraire. En ce qui concerne le châtiment, il va de soi qu'il est proportionné à la faute. Une simple masturbatrice prise sur le fait écopera de quelques jours de jeûne et de pénitence tandis qu'un acte de fornication ou d'inversion pourra faire l'objet de châtiments corporels douloureux. Seuls les comportements les plus graves comme les actes pédophiles ou de maltraitance sexuelle similaire (sur des majeurs en été de vulnérabilité), peuvent parfois faire l'objet d'un signalement à la justice extérieure mais ce n'est pas systématique, en général la sœur est déplacée dans une structure dans laquelle il ne lui sera pas possible de pas livrer aux turpitudes horribles qu'on l'a surprise à pratiquer …

    6.5 Casuistique sommaire des péchés des sœurs de l'OCC
    Évidemment personne ne sonde les reins et les cœurs et tout s'est toujours pratiqué partout, laissons donc de coté les choses courantes et voyons ce qui se fait de graves, tendanciellement, dans l'OCC. Il va de soi que l'Ordre ne communique pas sut ces problème... Disons simplement, qu'en plus des femmes convaincus, l'ordre accueille aussi des contingents prévisibles mais non désirés :

  • Fornication : Parce que les femmes ont très peu de perspectives professionnelles et universitaires en Prima (principal lieu d'implantation de l'Ordre), des femmes se font nonne uniquement pour faire médecine (l'OCC est le seul moyen d'être doctoresse ou infirmière en Prima). Ces femmes sont tendanciellement plus des fornicatrices que la moyenne. Une certaine indulgence de fait est de mise tant que la chose demeure cachée (c'est de là que viennent, en général, les enfants de religieuses, qui est un sujet de société en Prima)

  • Inversion :  Parce que l'OCC est une matriarchie et un monde exclusivement féminin, des femmes se font nonnes pour satisfaire, au moins inconsciemment, à des inclinations lesbiennes ou au moins vivre dans un environnement philogyne. Ces femmes sont évidemment tendanciellement portées sur la pratique de l'inversion sexuelle. Tant que les choses demeure ad intra et caché, l'Ordre ne bouge pas.

  • Pédophilie : Parce que l'OCC est une structure qui s'occupe beaucoup des enfants, celles qui ont des appétits contre-natures vis à vis des mineurs chercheront, consciemment ou non, à rejoindre l'Ordre pour avoir y avoir accès. Ces femmes vicieuses sont la cause de la plupart des actes de pédophilie dans l'Ordre. Elles sont hélas difficiles à attraper et quand cela arrive, l'usage de l'institution est souvent de les muter vers des structures sans mineurs plutôt que de les livrer à la justice...

  • Perversion sexuelles variées (et parfois très variées …) : Certaines religieuses ont d'insupportables difficultés à tenir leur célibat et leur chasteté, cela peut être source de névroses voir de psychoses ponctuelles. Quand cela arrive, tout peut être vu, jusqu'au plus improbable.... Dans ce cas de figure qui, sans être rare, n'est quand même pas la norme, il arrive souvent que la thérapeute devienne durablement la pensionnaire...

  • Chapitre VII : La doctrine de l'Habitus, la spiritualité pratique de l'Ordre

    7.1Généralité
    Le monachisme, quelques soient ses modalités (lesquelles peuvent être fort diverses), a tout de même comme invariant central la spiritualité. La spiritualité doit s'entendre comme distincte de la théologie, de la liturgie et de le discipline en ce que contrairement à la théologie elle ne chercher pas la connaissance théorique de Dieu, et que contrairement à la liturgie elle n'est pas d'abord une action rituelle, et contrairement à discipline, elle n'est pas d'abords un ensemble de règles extérieures à subir. La spiritualité c'est quelque chose de plus puissant que tout cela, bien qu'inférieure en dignité. La spiritualité c'est la vie cachée, intérieure et intime de la personne consacrée.

    7.2 La fin de l’existence c'est le salut de l'âme
    L'homme a été créé par Dieu pour l'aimer, le servir et le rejoindre dans une éternelle et indicible béatitude. Seulement voilà, outre l'expérience individuelle que nous avons de notre exil, le catholagnisme rémien sous sa forme traditionnelle, c'est à dire celle qui est pratiquée par les sœurs, à savoir le Volignonisme, pose comme un fait de foi et certain que les hommes sont corrompus et rendus mauvais par le péché des origines, celui du couple originel. Vicié dans sa nature par le péché des origines, et quoi que racheté par le baptême, l'homme n'est rendu bon que par la grâce de Dieu qui se manifestement principalement par les sacrements qu'accompagnent un mouvement de rectification intérieure de l’intéressé. Les sœurs tiennent, en toute orthodoxie volignognienne, que l'on se sauve par la réception des sacrements et la pratique des bonnes œuvres. Mais pourquoi les bonnes œuvres sauvent-elles ? Elles sauvent parce qu'elles sanctifient, et elles sanctifient parce qu'il y a l'habitus.

    7.3 L'acquisition de la sainteté dans la théorie de l'habitus
    L'habitus est un mot rémien signifiant attitude mais qui a dans l'Ordre des Clarisses de la Charité un sens tout particulier : celui de l'être par le faire. Ou plutôt le devenir par le faire. On devient bon en faisant le bien. Pour le dire autrement, comme l'homme est mauvais dans sa nature viciée par le péché originel, il doit travailler à faire le bien car en le faisait il devient bon. Dieu étant bon, en faisant le bien on se divinise. Il en vas de même quand on fait le juste ou le vrai ou encore le beau, la pratique d'une vertu transcendantale nous fait devenir participant de Dieu. Évidemment un acte ponctuel n'est pas grand chose, c'est dans la répétition que l'habitus se forme. Hélas il en va de même pour le mal, que l'on développent par la pratique des mauvaises œuvres. Plus on pratique le mal et plus on s'éloigne de Dieu par son habitus, notre être est de moins en moins ressemblant à celui de Dieu. C'est en cela que consiste l'habitus : la possibilité de modifier ce que l'on est par ce que l'on fait, devenir ce que l'on fait.

    7.4 Les œuvres de la charité

    C'est parce que la pratique des œuvres de la charité sont salutaires que les sœurs s'y livrent (et sont religieuses d’ailleurs). Plus elles aident aux développement des orphelins ou à l'instruction des jeunes filles et plus elles sont saintes, plus elles aident les souffrants ou les débiles ou les vieillards et plus elles sont proches de Dieu et Dieu elles-même. En agissant selon la volonté de Dieu, elles deviennent ce qu'il faut qu'elles deviennent : des saintes. Dieu n'est pas un être trivial, extérieur, inconnaissable, trouble, obscur, c'est tout l'inverse, Il est lumière, Justice, Bonté, Salut, Joie, Beauté, Il est tout ce que les sœurs tentent au quotidien de pratiquer pour devenir des êtres divinisés vivant dans l'intimité du Seigneur.

    7.5 Une spiritualité générale
    Mêmes les fornicatrices qui sont entrées dans l'OCC pour pratiquer la médecine ou les tribades par misandrie, ainsi que toute les autres à la vocation douteuse, essayent malgré tout de se sanctifier en pratiquant les bonnes œuvres. C'est cela le secret du dévouement général et héroïque des sœurs : la volonté sincère de monter vers le Dieu par une divinisation de leur être via l'action charitable.
    Chapitre VIII : Politique de l'Ordre en ce qui concerne les manquements au vœu d'Obéissance et tout ce qui a trait à l'insubordination ou la défroque.

    8.1 Généralité
    Toute jeune femme désirant rejoindre l'Ordre et devenir une religieuse (que l'on devrait plutôt nommer moniale ou bien même, idéalement, Clarisse) doit prononcer ses vœux. Ils sont au pluriel car il y en a trois : Obéissance, Pauvreté, chasteté. Dans ce chapitre il sera question de l'Obéissance sous tout ses aspects.

    8.2 La soumission à la Hiérarchie de l'Ordre
    L'OCC est une société de vie aux lois rigoureuses, à ce titre il y a entre ses membres un strict rapport hiérarchique permettant le bon fonctionnement de ses maisons et la réalisation de sa mission charitable. La moniale qui entre dans les ordres renonce à se liberté et se remet entièrement à ses supérieures : son abbesse et ses assistantes (ou bien l'abbesse générale et les sienne si l'on se situe au niveau supérieur).

    8.3 La soumission à l’Église
    Une religieuse a le devoir de se soumettre aux injonctions de son confesseur, et de son aumônier ainsi que de son conseillé spirituel. Par ailleurs, elle doit aussi obéir au calendrier fixé par l'Eglise, notamment pour ce qui concerne les jours de jeune et les jours d'abstinence, ainsi que d'entendre la messe tout les jours et globalement d'avoir la vie sacramentelle que prescrit l'Eglise.

    8.4 Les cas d'insubordination
    L'insubordination est en soi un acte grave, mais il est évident que sa gravité peut varier selon le contexte voir même être abolie dans le cas de ce que l'on nomme l'Epiki, quand la norme n'est plus orienté à sa fin, c'est à dire quand la loi devient opposée à l'esprit dans lequel elle a été produite. Pour le dire autrement, les sœurs de l'OCC ne sont pas légalistes, elles pensent que l'esprit du législateur est supérieur à la lettre de la loi quand il arrive qu'il y a contradiction. En tout cas, on n'est jamais poursuivie pour insubordination par hasard ou sur un malentendu, il faut quelque chose de grave. Les châtiments peuvent être lourd : enfermement dans sa cellule, perte d'une charge ou d'un privilège, châtiment corporel ou vexations diverses, ce qui est recherché étant moins la vengeance que le retour dans le rang d'un esprit rebelle.

    8.5 La défroque
    Il est courant que des religieuses défroquent, c'est à dire ote leur habit monastique et fuient l'Ordre pour rejoindre la vie civile. Cela peut avoir plusieurs causes : une crise de la foi, une vocation fragile, un échauffement d'esprit ou d'instinct … Beaucoup de cas de figure sont possibles. Notons cependant que les défroquées sont illégales en Prima, elles peuvent donc êtres arrêtées si on les cherche (ce qui est assez rare) ou condamnées si on les identifie (plus courant). Cela dit, l'usage est quand même de défroquer à l'étranger où il est difficile de les poursuivre. La plupart des défroquées finissent mal, dans la drogue et la prostitution, voir pire … Cela dit, pour l'Ordre laa défroque n'est pas un acte définitif et une religieuse peut toujours revenir et être réintégrée après des frasques plus ou moins longues et une pénitence en conséquence. Il n'est pas rare de croiser des abbesses qui se sont enfuies pour vivre quelques années de débauche avant de revenir et de faire pénitence... Cependant, la plupart de reviennent pas et on les retrouvent souvent dans des lieux sordide, tombées sous le coup d'un sort funeste dont elles sont à la fois les principales coupables et les principales victimes...
    Chapitre IX : Du vœux de pauvreté, de la manière de le pratiquer, de ce qui n'en relève pas et de la politique de l'Ordre face à ce qui n'en relève pas.

    9.1 Généralité
    Le vœux de pauvreté est l'un des trois vœux que doivent prononcer les femmes qui veulent devenir de religieuse dans l'Ordre des Clarisses de la Charité. Ce vœux, à l'instar des deux autres que sont le vœux de chasteté et d'obéissance, est prononcé une première fois par celle qui entre au noviciat puis une seconde fois par celles des novices qui ont persévéré jusqu'au bout. Les trois vœux sont au centre de la discipline des sœurs, et le vœux de pauvreté n'est pas moins important que les autres, nous allons justement voir pourquoi, et comment on peut fauter contre lui et ne pas le pratiquer réellement comme il le faudrait.

    9.2 l'Importance du vœux de Pauvreté : une exigence évangélique

    Le vœux de pauvreté inclut une obligation de dépouillement et de frugalité par laquelle la sœur peut se rapprocher de la vie évangélique du Fils de Dieu qui est l'horizon indépassable de la sainteté sur terre. Le Christ ne s'embarrassait pas des vanités du Siècle, il ne cherchait pas ni à les accumuler ni à en jouir, le peu qu'il avait, il le donnait. Faisant ainsi, il était libre dans son esprit de dans ses œuvres. Les sœurs de l'Ordre des Clarisses de la Charité cherchent cette liberté qui les détache personnellement des chaînes vicieuses de la possessions matérielles que sont : la convoitise, l'esprit de jouissance, la peur de la perte. Tout cela est du monde et doit donc être rejeté.

    9.3 La différence entre la pauvreté personnelle et la pauvreté communautaire
    Tout ce que nous avons dit ne concernent cependant que la richesse individuelle, personnelle, égoïste. La richesse communautaire est toute différente et ne présente pas les vices dont nous avons parlé, car ce que possède l'Ordre ou la couvent n'est pas un bien de la moniale, est plutôt une sorte de commun, de commun entre les sœurs d'une même communauté et de commun transgénérationnel entre les générations de moniales. C'est aussi la condition indispensable pour la pratique des œuvres de charité, on ne peut aider que si on peut apporter quelque chose, ce quelque chose se tire, en autre, de la richesse communautaire. Il est d'ailleurs commun de parler en Prima et ailleurs des biens ecclésiastiques comme « les biens des pauvres ». De plus, c'est pour la richesse collective que les sœurs qui travaillent le fond, afin d'aider les sœurs qui aident. C'est aussi à la richesse communautaire que vont les dons des fidèles bienfaiteurs. C'est par cette richesse communautaire que se construisent et fonctionnent les établissement de bienfaisance de l'Ordre, sans elle les sœurs ne pourraient aider personne.

    9.4 Des manquements au vœux de pauvreté
    Il existe d'abord les cas rares et flagrants des couvents qui se permettent de détourner des biens des pauvres pour le bien être personnel. Cela est assez rare car cela est assez visible puisque ça implique de faire jouir indûment des bien terrestres toute la communauté, à l'intérieur de laquelle on trouvera forcement une âme moins mauvaise que les autres pour se dénoncer aux autorités compétentes. Les sœurs sont alors enfermée et on l'on procédé aux ajustements d'usages et aux régimes qui s'imposent. Parfois, dans certains ordres, on considère les cellules comme des chambres, et les sœurs y font entrer leurs meubles et leurs bibelot transformant ainsi un lieu de privation et de prière, en chambre de précieuse rose-bonbon, on imagine bien ce que doit être l'ardeur de la lutte contre les tentations dans cette chambre … Une autre chose est l'habit, qui parfois déroge largement aux normes de l'Ordre et l'on peut voir des cheveux, du maquillage et des bijoux, toutes choses formellement interdites et contraires à la pauvreté.... Il existe aussi des excès dans la pratique de la charité, notamment un ascétisme mal à propos qui, pratiqué sans discernement peut mettre la sœur en danger ou la rendre incapable de tenir son office. In medio stat vertu comme le dit l'adage, la vertu est au milieu, elle veut qu'une sœur n'ai ni trop de biens qui éloignent de Dieu, conduisent au péché et à la damnation, ni pas assez pour ne pas risquer d'être incapable de remplir sa mission divine d'assistance aux pauvres, aux misérables et au nécessiteux de tout genre.
    Chapitre X : L'émanatisme mystique : Principes de la théologie mystique que pratiquent les sœurs

    10.1 Généralité
    Une spiritualité ne peut pas être ne saurait être que pratique, l'action ne peut pas être le sommet indépassable de la spiritualité humain car si la spiritualité n'est qu'action, alors elle n'est pas pensée ni ressentie, elle n'est qu'aliénation. Il faut donc qu'à une spiritualité terre à terre pro active s'ajoute une spiritualité mystique contemplative. Il faut qu'entre deux phases d'actions bruyantes et énergiques, il y ai des moments de silence et de ressourcement. C'est à cela que correspond cette spiritualité dont nous allons esquisser maintenant les grandes lignes.

    10.2 L'Un
    L'Un est cet être antérieur à tout les êtres, duquel tout procède dans le temps, y comprend le temps lui-même, et qui est hors du temps. C'est par l'UN que tout être peut exister puisque sans l'Un l'être ne peut avoir de persistance, n’existant pas par lui-même. C'est également de l'un que procède la matière, cette indétermination pure dont sont fait les êtres et par laquelle les essences statiques peuvent recevoir les accidents et ainsi passer du archétype à l'individu. L'Un est donc ce "Rout Autre" duquel nous recevons tout : l'être par en dessous via la matière, la forme par au dessus via l'esprit. Il est immuable, exempte de souffrance, de changement, de mal et de mort, de lui émane toutes vies.

    10.3 Se retourner vers l'Un : La fin de l'homme
    La fin de l'homme c'est de contempler le principe, en clair : L'homme est accompli quand il voit Dieu. On ne peut voir Dieu, ou l'Un, c'est pareil, par les yeux du corps puisque l'Un n'est pas composé de matière mais immatériel, c'est pourquoi il ne peut être perçu que par les yeux de l'esprit. On ne voit Dieu que part la contemplation spirituelle. L'esprit qui contemple l'Un réalise sa fin, donc l'homme qui contemple l'Un réalise sa fin spirituelle. Mais l'homme est déchu et rendu mauvais par le péché originel, c'est pourquoi cette orientation vers l'Un, qui existait primitivement, a été perdue et qu'elle nécessite à présent un effort, parfois pénible, pour s'orienter vers Dieu et ne pas se retourner vers nous même comme le veut notre mauvais fond actuel (et que la sanctification nous permet de compenser en partie).

    10.4 Communier à l'Un
    On communie à l'Un grâce à deux méthodes complémentaires et compatibles : Les saints mystères et la philosophie. Les saints mystères, d'abord, sont d'abord les sacrements, le messe quotidienne et la confession hebdomadaire, et secondairement les offices de prière qui ponctuent la journée des sœurs. Ces pratiques sont des actes cérémoniels qui mettent en lien la partie la plus élevée de l'homme, l'esprit, avec Dieu. L'autre méthode est la méthode de la philosophie qui permet la contemplation de Dieu par le moyen de l’intelligence, elle est inférieure à la première tant du point de vue de sa véracité que du soutien qu'elle apporte mais mystère et contemplation ne sont nullement incompatibles, au contraire, ils peuvent faire bloque et donner une vie spirituelle contemplative qui vient nourrir et renforcer la vie spirituelle pratique reposant, elle, sur la recherche de la sainteté.

    10.5 L'origine du mal
    La question de l'origine du mal est toujours une des plus importantes choses dans une spiritualité, voyons donc ce qui en est ici : Selon l'émanatisme, le mal n'existe sur le plan ontologique, il n'y a pas d'essence du mal aussi vrai que non-être ne peut pas exister. Le mal est un détournement de l'Un et de ses émanations, un enténèbrement de l'âme du fait qu'elle s'est détournée de la comtemplation de l'Un. C'est vrai pour les hommes, mais c'est encore plus clair pour les mauvais anges, que l'on nomme démons, et qui se sont détournés de Dieu, devenant mauvais et moins étant à la mesure qu'ils ont cessé de se tourner vers l'Un. Cependant il reste toujours du bien dans les choses mauvaises sans quoi il ne serait pas possible à ces choses d'exister, le mal n'ayant aucune être mais n'étant que moins être, ainsi le mal absolu n'existe pas, seul Dieu et son bien existe, et nous en somme les fruits indignes et mauvais qui devons nous amender et nous sanctifier.
    Chapitre XI : Principes de fonctionnement des orphelinats de l'Ordre

    11.1 Généralités
    L'Ordre des Clarisses de la Charité etant, comme son nom l'indique, un ordre charitable, il n'est pas surprenant qu'il se soit occupé d'orphelins. Du reste, c'est un classique en Prima, le pays d'origine de l'Ordre, que les sœurs se chargent de ceux qui n'ont plus de parents. Les orphelinats sont doublement importants. Ils le sont d'abords en ce que s'agit de secourir des misérables, ça c'est l'aspect centre social, mais ils le sont aussi en ce qu 'ils instruisent les orphelins, ça c'est l'aspect école. En sommes, la tenue d'un orphelinat est certainement la chose la plus de l'idéal de l'OCC en ce qu'il représente l'assistance intégrale : sociale et morale. Cela dit, plus encore que pour le reste, on ne peut pas se permettre de laisser ces structures se développer et fonctionner sans principes pour les régirent et en assurer la bonne tenue. C'est ce que nous allons voir.

    11.2 La mixité comme mal tolérable
    Sujet quasi tabou à l'ordinaire, la question de l’accueil et de la charge des personnes de sexe masculin est globalement plus facile ici du fait que le publique se compose d'enfants et plus précisément d'enfants en détresse extrême et urgente. Comme c'est l'urgence et le besoin impérieux qui permet à ses dames de s'occuper des hommes internés dans leurs hôpitaux, à plus forte raison cela s'applique t-il aux orphelins de la rue, d'autant plus que la question de la pudeur (qui n'est pas une question vaine concernant des personnes ayant fait un vœux de chasteté) ne s'applique guère avec des enfants. Cela ne change rien pas le fait que les sœurs tendent naturellement à ouvrir des orphelinats de filles, mais elles ne s'interdisent pas d'en ouvrir des mixtes si la situation in situ le justifie bien qu'à l'ordinaire il ne soit pas bon de mélanger les sexes, lesquels, idéalement ne doivent pas entretenir de promiscuité entre eux, cependant, parfois, les nécessitées de l'endiguement de la misère l'emportent sur les préventions morales légitimes.

    11.3 La pédagogie
    Autant que faire se peut, c'est à dire si les moyens de la maison et la législation de l’hôte le permet, la pédagogie des orphelinats tend à être la même que celle des écoles tenues par l'Ordre. Évidemment, si celui-ci est mixte, les garçons recevront une instruction virile et non une instruction féminine, ce qui d’ailleurs peut parfois mettre les sœurs dans l’embarras. Mais la première régle qui s'applique partout dans l'Ordre et particulièrement dans les orphelinats est : « faites au mieux selon vos moyens, ce sera toujours mieux que rien ».

    11.4 Le travail
    Si la maison n'a pas les fonds de fonctionnement suffisants pour tourner convenablement, on préférera faire travailler les enfants plutot que de les abandonner dans la rue. Dans ce cas les travaux sont prioritairement potagers, agricoles et domestiques, pour faire baisser au maximum le cout de fonctionnement de l'établissement. Il va de soi que les orphelinats n'ont pas vocation à être rentable, mais ils ne peuvent pas se permettre non plus de ne pas tenir leur budget au risque de ne pouvoir honorer leurs commandes. Cependant les sœurs rechignent toujours à faire travailler les enfants et ne s'y résolvent qu'en dernier recours quand le manque d'option fait que les assiettes seront bientôt vides...

    11.5 Les perspectives
    Concrètement, pour l'ordinaire, les sœurs ont comme objectif de faire de leurs protégées de bonne mères de familles convenablement versées dans les arts ménagers (ou bien, pour les garçons, en faire de jeunes hommes près pour être commis ou ouvriers agricoles). Les jeunes filles qui le veulent peuvent tenter le noviciat pour apprednre à devenir religieuses et prononcer leurs vœux si elles donnent satisfaction. Quelques rares éléments remarquables peuvent recevoir une bourse pour continuer leurs études dans une des universités de l'Ordre (ce qui implique également d'être novice).
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