17/06/2013
04:27:12
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✔️ [GUIDE] Survivre à l'enfer vert | Awala Yalimapo

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[TOUT SAVOIR POUR SAUVER SA PEAU]


La forêt vierge est un endroit mystérieux, terrifiant et dangereux.
Et vous voudriez vous y rendre ? Auriez-vous perdu la tête ?

Si vous décidez malgré tout de partir à la rencontre des créatures létales qui peuplent le grand bois, glissez ce guide dans votre sac à dos...
Il pourrait vous sauver la vie.



Danger de Mort.


SOMMAIRE


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Si vous envisagez un séjour dans la forêt vierge, gardez les yeux grands ouverts car le danger rôde dans l'obscurité végétale : des jaguars sanguinaires, des serpents briseurs d'os, des grenouilles toxiques et des piqûres d'araignées et d'insectes, etc.


À prévoir.

Vous verrez, la vie dans la forêt vierge est beaucoup moins confortable qu'à la maison, et pas seulement parce-que chaque arbre, chaque buisson abrite potentiellement une créature prête à vous dévorer. Voici ce que vous devez donc emporter :

1- Une pirogue
  • La pirogue est le moyen de transport le plus pratique pour se déplacer au fil des nombreux cours d'eau qui quadrillent le territoire. Le fond plat de la pirogue permet notamment de résister aux mâchoires des plus gros caïmans. Et ne pas oublier d'équiper la pirogue de pagaies ou d'un moteur hors-bord.

2- Une machette
  • Si vous devez quitter précipitamment votre embarcation, il vous faut absolument une machette, qui facilitera votre progression dans la végétation épaisse. Toutefois, ne vous faites pas d'illusion ; au mieux, vous avancerez d'un ou deux kilomètres par jour, pas davantage.

3- Une bombe insecticide
  • Il y a plus d'insectes en Paltoterra que partout ailleurs dans le monde, et toutes ces bestioles veulent goûter votre repas ou votre sang. La journée, une bombe insecticide les tiendra à distance. Il est aussi vivement conseillé de mettre à jour ses vaccins, notamment contre la fièvre jaune, la dengue et le paludisme.

4- Un hamac
  • Le grand bois grouille d'activité dès que le soleil se couche ; serpents, chauve-souris, lézards et rongeurs sont de sortie, à la chasse au casse-croûte. Pour un sommeil optimal, attachez votre hamac entre deux troncs d'arbres. Pensez à passer une moustiquaire tendu à une corde au dessus du hamac pour empêcher les visiteurs indésirables de vous atteindre.

5- Une bâche
  • Dans la forêt vierge, il pleut énormément. Attendez-vous à recevoir des trombes d'eau sur la tête presque tous les jours. Une tente est inutile car il ne fait pas froid de jour comme de nuit, mais munissez-vous d'une bâche pour vous abriter la nuit. Un couvre-chef ne serait pas de trop pour éviter trop de pluie ou de soleil sur le visage. Le mieux serait un katouri ou un chapeau colonial en fibres végétales afin d'éviter la transpiration du tissu. Heureusement, la Maronhi pullule d'ateliers de vannerie.

6- Une touque
  • Comme partout ailleurs, il vous faudra manger. Pour garder votre nourriture ou autre au sec en toutes circonstances, munissez-vous d'une touque métallique ou plastique.
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Vous pagayez tranquillement le long d'une crique et la vie est belle ; le ciel est bleu, l'eau est calme, le paysage alentour superbe. Cependant, ne soyez pas trop confiant et réfléchissez avant de tenter une petite baignade, car des monstres à glacer le sang n'attendent que vous.


Dangers aquatiques.


Piranhas (environ 40 centimètres)
  • Avec leurs dents plus tranchantes que des lames de rasoir, les piranhas, toujours affamés, se déplacent en bande. En quelques secondes, ces chasseurs féroces ne font qu'une bouchée de quiconque tombe à l'eau, ne laissant qu'une carcasse impeccablement nettoyée. Enfin, c'est ce que l'on raconte. Dans les faits, vous risquez davantage de vous faire dévorer vos sandwichs. Il serait alors préférable de ne pas jeter vos restes à l'eau... On ne sait jamais.

Tortues (environ 1 mètre)
  • La tortue d'eau douce a beau être bien mignonne, il est vivement conseillé de rester à bonne distance. Sa morsure est terrible car elle est dotée d'un bec aussi aiguisé qu'un couteau et peut sectionner la main en un clin d’œil. Et si vous l’embêtez, elle risquerait de s'énerver.

Anguilles électriques (environ 2,5 mètres)
  • Avec l'anguille électrique, c'est le coup de foudre garanti. Ce nageur d'eau douce ultra-rapide utilise ses organes pour envoyer des décharges électriques à ses victimes, juste avant de les engloutir. L'anguille ne vous mangera pas, mais ses chocs électriques vous grilleront à coup sûr.

Caïmans (environ 2 à 3 mètres)
  • Les cours d'eau de la forêt vierge foisonnent de caïmans, des créatures horribles, incroyablement puissantes, prêtes à réduire en bouillie leur victime. Quand l'un d'entre eux attrape une proie, il l’entraîne au fond de l'eau à toute vitesse pour le noyer et la débiter en morceaux qu'il avale tout rond. Le caïman est de taille plus petite que ses cousins crocodiles et alligators, mais il est tout aussi épouvantable. Si vous avez de la chance, vous découvrirez le caïman sur le bord d'une rive. D'habitude, il se cache au fond de l'eau, près à chasser les poissons et les mammifères, comme les cabiaïs.
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Vous avez rallié la terre ferme sans vous faire croquer ? Ce n'est pas gagné pour autant ! Dans les profondeurs de la forêt vierge, des prédateurs assoiffés de sang ne pensent qu'à une chose, dîner.


Dangers sur pattes.


Les félins sont les créatures les plus imposantes, les plus dangereuses et les plus rusées de la Maronhi. Pour eux, vous n’êtes qu'un malheureux poulet rôti sur pattes, enrobé d'une chair délicieuse. Si vous tombez sur un fauve, une chose est certaine, un mouvement brusque vous mènera au tombeau.

Jaguar (environ 2,4 mètres)
  • Ce redoutable tueur chasse comme le tigre, piste sa proie et est tout aussi dangereux. Capables de broyer un crâne humain aussi facilement qu'une noisette, ses mâchoires sont les plus puissantes de tout le règne animal. Vous pensez pouvoir échapper au jaguar en traversant un cours d'eau ? Dommage pour vous, ce gros matou est l'un des rares fauves à être aussi à l'aise dans l'eau.

Puma (environ 2,4 mètres)
  • Dans la forêt vierge, méfiez-vous particulièrement des pumas en saison sèche, lorsque les jeunes adultes quittent leur mère pour s'approprier de nouveaux territoires. Un puma peut aisément vous tuer. Sa technique favorite est de planter ses crocs dans votre nuque afin d'écrabouiller votre colonne vertébrale. En un seul coup de dents, vous voilà paralysé.

Dans le grand bois, la plupart des félins attaquent par derrière, mais si tu en repères un prêt à bondir, voici quelques trucs à tenter :

  • Quoi que vous fassiez, surtout ne vous enfuyez pas en courant : ce serait la preuve, pour le félin, que vous êtes bien une proie.
  • Essayez de le fixer du regard. Dans le monde des félins, c'est un signal qui peut pousser à l'abandon.
  • En dernière solution pour faire fuir l'animal, criez fort, mais avec une voix grave (ni aiguë, ni affolée).
  • Si le fauve vous attaque, ripostez en lui lançant des branches ou des pierres, il renoncera peut-être.

  • Si vous remarquez dans la boue les empreintes d'un félin, vigilance et rigueur. Le prédateur n'est sans doute pas loin.



    Il existe aussi d'autres félins, plus petits, qui représentent tout de même un risque pour le voyageur.

    Ocelot, margay et jaguarondi
    • Ces félins ne sont peut-être pas aussi gros qu'un jaguar ou un puma, mais ils font pour la plupart deux fois la taille d'un chat. Comme tous les autres maîtres de la forêt vierge, il s'agit de prédateurs carnivores et de chasseurs expérimentés. Ils possèdent des crocs pointus, affûtés comme des poignards, qui infligent des morsures fatales. Leurs dents de devant, coupantes et inclinées vers l'arrière, déchiquettent la chair de leur capture, comme des ciseaux. Leurs crocs ne sont pas conçus pour broyer la chair, c'est pourquoi ils la lacère, puis l'avale tout rond. Leurs langues participent à ce processus de déchiquetage ; elle est épaisse et râpeuse, parfaite pour nettoyer les os du moindre morceau de viande. Ces petits félins chassent généralement les rongeurs, les iguanes, les poissons et les grenouilles. Ils grimpent aux arbres pour capturer les singes et les oiseaux. Ils possèdent une vision nocturne exceptionnelle et chasse donc à la nuit tombée. Si vous déplacez la nuit, soyez attentif. Vous êtes bien plus gros que les trophées habituels, mais s'ils sont réellement affamé, ils vous ajouteront volontiers à leur collection.
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    Les plantes grimpantes, les fleurs aux couleurs éclatantes et les arbres tropicaux magnifiques sont certes magnifiques, mais prudence. Cette végétation qui prolifère, foisonne, pullule, est aussi dangereuse que les animaux qui y grouillent.


    Végétation mortelle.


    Si vous avez déjà utilisé votre machette pour vous frayer un chemin à travers la forêt vierge, vous connaissez ces plantes grimpantes à épines qui vous lacèrent la peau. Elles ont malheureusement des copines moins tendres. Voici quelques arbres toxiques véritablement dangereux :

    L'upas
    • Il s'agit de l'un des arbres les plus nuisibles de la planète. Sa sève est si venimeuse que, si elle parvient jusqu'à votre sang, votre cœur s'arrête immédiatement de battre et vous tombez raide mort. Rien de plus simple.

    Le buta-buta
    • Plus connu sous le nom d' "arbre aveuglant", le buta-buta mérite tout à fait son nom. Si sa sève gicle dans votre œil, vous devenez aveugle. Évitez aussi de recevoir de la sève sur la peau sous peine de brûlures, cloques et cicatrices indélébiles.

    Le sablier
    • Aussi connu sous le nom de "bombardier" ou de "pet du diable" (charmant), le sablier possède une sève qui vous brûlera les yeux et vous empoisonnera si vous l'avalez.

    Le vomiquier
    • Les branches de cet arbre portent de jolis fruits orange, mais abstenez-vous de les manger. Comme son nom l'indique, les fruits du vomiquier vous feront immédiatement vider votre estomac. Dégobiller sera toutefois le cadet de vos soucis, car cet arbre contient de la strychnine, un poison qui vous fera convulser jusqu'à l'arrêt cardio-respiratoire.

    Le ricin
    • Cet arbrisseau pousse littéralement partout. Pourtant, peu de gens savent combien il est toxique. Ses fruits, ou "graines", contiennent un poison terrible, la ricine. Si vous en avalez, votre bouche, gorge, estomac et intestins vous brûleront jusqu'à être frappé de diarrhées sanguinolentes. En quelques jours, sans traitement, vous serez mort.

    La pomme du Diable
    • Il s'agit d'un fruit ressemblant étrangement à une pomme ordinaire qui pousse sur un arbuste d'un mètre de haut environ. Une seule bouchée et vous voilà malade vomissant et avec la colique. Dans le pire des cas, vous pouvez mourir.


    Vous avez touché une plante vénéneuse et vous souffrez de démangeaisons ? Lavez-vous à l'eau froide et au savon. Ou frottez avec de la terre si vous n'avez ni égratignures, ni cloques. Si vous avez avalé une substance toxique, vomissez dès que possible (pour y parvenir, chatouillez le fond de la gorge avec une plume ou enfoncez votre main). Buvez aussi quantité d'eau ou de lait pour diluer le poison.
    (Si vous aimez les plantes, sachez que dans le grand bois, les plantes ne vous aiment pas. Ne vous avisez pas d'embrasser les arbres.)
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    Ça y est ? Vous commencez à comprendre qu'une promenade dans la forêt vierge n'est pas de tout repos ? Vous réaliserez bientôt que, si vous grimpez dans les arbres, d'autres surprises vous attendent, et pas que des bonnes.


    Dangers rampants.


    Lovés autour des branches, comme une liane, les serpents peuvent rapidement mettre un point final à votre périple, qu'ils soient petits ou immenses, comme les boas constrictor briseurs d'os. Voici quelques-uns des serpents les plus dangereux :

    Serpent corail (environ 1,3 mètre)
    • Si vous décidez de monter dans un arbre, faites attention où vous posez vos mains. Un timide serpent corail est peut-être enroulé dans un creux. Sa morsure n'est pas douloureuse, mais elle délivre un venin qui vous coupera illico la respiration.

    Anaconda (de 3 à 5 mètres)
    • Celui que l'on nomme l'empereur des serpents du grand bois, le titan des cours d'eau, est un prodigieux reptile, le cauchemar des plus vaillants explorateurs. Il s'agit du serpent le plus lourd de la planète, il pèse jusqu'à 100 kilos et mesure parfois un peu plus de 5 mètres de long. Il jaillit des eaux boueuses et saisit sa victime entre ses mâchoires, s'enroule autour d'elle et serre jusqu'à l'étouffer.

    Grage commun, grage petits carreaux et grage grands carreaux (de 1 à 3,5 mètres)
    • Ces serpents appartiennent tous à la famille des Vipérides et sont experts en camouflage. Ils sont particulièrement dangereux et capables d'infliger une morsure invalidante, voir potentiellement fatale.


    Outre ces serpents particulièrement dangereux, d'autres espèces de serpents maronhiens peuvent occasionner en cas de morsures des réactions locales plus ou moins importantes même si la grande majorité est inoffensive. Il est préférable de s'abstenir de s'en approcher et de les manipuler.
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    Alors ? Vous avez survécu ? Vous vous reposez dans votre hamac, bien tranquille ? Vous ne sentez pas comme une bestiole, juste là ? Qui vous chatouille et vous gratouille ? Non, ce n'est pas votre imagination...


    Dangers miniatures.


    Le grand bois pullule d'insectes et de petites créatures ravis de se glisser dans vos vêtements, votre sac de couchage, vos chaussures, et à peu près partout en fait. Voici une petite liste de ces affreux :

    Araignée-banane (environ 10 centimètres)
    • Il est vivement déconseillé de partager son sac de couchage avec cette bestiole, c'est l'araignée la plus venimeuse du monde. Son venin provoque une perte de la fonction musculaire et des difficultés respiratoires. Si elle vous en injecte suffisamment, vous étouffez avant de mourir. L'araignée-banane se promène sur le sol pendant la nuit et cherche un refuge sombre et humide lorsque l'aube se lève. Pourquoi pas la chaussure que vous avez laissé au sol ?

    Mygale (de 6 à 15 centimètres)
    • La belle famille des mygales comprend la plus grosse araignée du monde, l'araignée Goliath, ainsi que la plus mignonne, la matoutou (si si, elle est mignonne). La mygale n'est pas une tueuse, mais sa morsure est toxique et terriblement douloureuse. Rien que l'effleurer n'est pas sans périls, son corps est recouvert de poils urticants qui piquent la peau et entrainent des démangeaisons terribles (sauf pour la mignonne matoutou, le monde est bien fait). S'ils vous piquent les yeux, ces poils occasionnent des dégâts irrémédiables.


    • ⚠ Secouez toujours vos chaussures avant de les enfiler, au cas où une bestiole y aurait trouvé refuge pendant la nuit.
      Mettez toujours votre pantalon dans vos chaussettes lorsque vous vous baladez dans la forêt vierge. Les petites bébêtes ont la mauvaise habitude de s'introduire dans les jambes des pantalons pour mordre et piquer.


    Grenouille à poison (de 3 à 8 centimètres)
    • Si vous vous émerveillez devant une super jolie grenouille de couleur vive toute bondissante, pas touche ! Il s'agit peut-être d'une grenouille à poison. La plus venimeuse de ces grenouilles est la kokoï. Il suffit de la toucher pour tomber raide mort en quelques minutes. Tout votre système nerveux se paralyse, votre cœur s’arrête, et vous voilà décédé.

    Scorpion (de 4 à 15 centimètres)
    • Si vous glissez votre pied dans une chaussure où dort un scorpion, vous allez déguster. Votre pied enflera et vous aurez l'impression d'avoir marché sur un morceau de verre.Le scorpion se cache généralement sous les feuilles, les pierres et les rochers. Il utilise son venin pour tuer ou paralyser sa proie avant de la dévorer, mais il lui sert également à se défendre contre les prédateurs. Si vous la dérangez, elle peut donc penser que vous l'attaquez.

    Fourmi (de 0,12 à 3 centimètres)
    • En Maronhi, il existe une multitude considérable d'espèces de fourmis, de la minuscule fourmi sucre à la géante fourmi balle de pistolet, en passant par la fourmi manioc. Certaine espèces sont reconnues pour leur piqûre extrêmement douloureuse. L'épreuve est parfois si pénible qu'elle fait office de rite initiatique de passage à l'âge adulte. chez les Maronhos.

    Puce-chique (environ 6 millimètres)
    • Cette petite bestiole a beau être minuscule, c'est un véritable fléau que vous aurez dans la peau, au sens propre. Cette espèce de puce vit dans le sable et dans la terre, où elle attend qu'un mammifère à sang chaud comme vous passe par là. Elle ne se contente pas de mordre. Quand une femelle est prête à pondre, elle pénètre tête la première sous la peau de votre pied. Une cloque apparaît alors sur ce dernier, avec un point noir au milieu ; ce point, ce sont des pattes qui dépassent. Les œufs et la puce finissent pas tomber, mais entre-temps, vous aurez vraiment du mal à marcher.
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    Vous n'avez désormais qu'une idée en tête : grimper au sommet d'un arbre pour échapper à toutes ces affreuses créatures. Pas vrai ? Eh bien, vous avez tout faux. L'enfer vert regorge de monstres volants qu'il vous faudra absolument éviter.


    Dangers volants.


    La taille des créatures ailée de la forêt vierge varie des minuscules moustiques qui piquent aux immenses harpies féroces dotés d'un bec tranchant et de griffes acérées. Voici quelques spécimens peu aimables :


    Vampire (environ 9 centimètres de long)
    • La nuit, cette chauve-souris se rue dans les abris sombres pour vous sucer le sang. Ses oreilles sont spécialement conçues pour repérer les créatures endormies et elle est capable de localiser les zone du corps où le sang afflue au plus près de l'épiderme. Une fois trouvé l'emplacement idéal, ses incisives vous découpent la chair. Elle peut ainsi facilement boire votre sang.

    Urubu (entre 60 et 80 centimètres)
    • Vous voyez des oiseaux décrire de grands cercles tout en haut dans le ciel ? Ce sont probablement des urubus. Si ces charognards sont là, c'est qu'il y'a un cadavre dans les environs. Bien sûr, ils peuvent aussi penser que vous serez bientôt un cadavre parce qu'un danger vous menace, proche, tout proche. Ils vous auront prévenu.

    Hoazin (environ 60 centimètres)
    • Certes, l'hoazin n'est pas un tueur, mais vous aurez peut-être l'envie de mourir plutôt que de renifler son épouvantable odeur. C'est par ailleurs un oiseau ravissant, mais ne le laissez pas s'approcher de vous, car il est surnommé "l'oiseau qui pue". En effet, l'hoazin génère un parfum nauséabond car il se nourrit de feuilles et de fruits qu'il laisse pourrir dans son jabot, comme une vache qui rumine. Réjouissez-vous de ne pas être un hoazin, obligé de manger du vomi jour après jour...

    Papillon cendre (de 12 à 20 millimètres)
    • Communément appelé "papillon cendre", ce lépidoptère nocturne revêt un aspect très banal : de taille moyenne, il est de couleur beige et de forme triangulaire. Rien de spectaculaire en apparence donc, et pourtant les poils de son abdomen son particulièrement urticants. Qu'ils entrent en contact avec votre épiderme et vous voilà couvert de plaques rouges et prurigineuses pour une bonne semaine. C'est ce qu'on appelle en Maronhi, "la papillonite".

    Abeille tueuse (environ 1,2 centimètre)
    • Si on la dérange, l'abeille tueuse est la plus féroce adversaire des environs. Elle ressemble à une abeille tout à fait normale et pique comme elle, mais elle est bien plus agressive. Ne vous approchez pas d'un essaim, car se sont des milliers d'abeilles qui se rueraient sur vous pour vous piquer. Elles sont particulièrement tenaces, vous devrez courir sur plusieurs centaines de mètres pour vous en débarrasser ; et inutile de plonger dans l'eau, elles vous attendront à la surface pour reprendre l'attaque. Non, il vaut mieux courir, vite et loin, sans agiter les bras ; l'inverse risquerait de les attirer davantage.

    Moustique (entre 0,5 et 1,5 centimètre)
    • Rien que l'évocation de son nom devrait vous faire trembler de peur. Pour le reste, évitez-les comme la peste.
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    Recommandations.


    Toutes situations :
    • Avant de partir, signalez votre itinéraire à une tierce personne ainsi que l'heure de votre retour, et évitez ensuite de modifier votre programme.
    • Prévoir une garde à toujours garder sur soi. Ne pas oublier de déposer un cachet purificateur dans l'eau issue des criques.
    • Avant de rentrer dans l'eau, sondez le fond avec un bâton pour éviter les mauvaises surprises.
    • Proscrire les bottes dans les zones inondées. Une botte remplie d'eau est une véritable semelle de plomb.
    • Il est prudent d'avoir en permanence, au fond de son sac à dos, une lampe et un petit hamac en nylon.
    • Utilisez la machette avec modération. En effet, cet outil est la première cause d'accident en forêt. Choisir un modèle avec une poignée anti-dérapante ou améliorer cette poignée en l'entourant d'une cordelette. Un étui évite aussi bien des soucis.
    • En forêt primaire, la canopée retient plus de 95% de la lumière. Il fait déjà très sombre dès 17h. Privilégiez un départ matinal.
    • Munissez-vous d'un sac à dos adapté et confortable. Lors de son achat, vérifiez qu'il est possible d'y insérer une touque moyenne (envion 35 centimètres de diamètre) qui protégera vos affaires des chocs et de l'humidité.
    • Conservez votre matériel photo en touque avec des sachets silicagel déshumidificateurs que vous régénérez en les passant au four. Pour dépanner, utiliser du riz ou du couac enveloppé dans un sac de tissu.

    En pirogue (si absence de moteur hors-bord) :
    • Pour remonter les rivières du littoral sans trop d'efforts, essayez d'utiliser les effets de la marée montante. L'idéal est d'entamer un circuit après 2 ou 3 heures de montant, la force du courant descendant étant atténuée par la montée des eaux en aval.
    • Consultez la presse locale pour connaitre les heures de marées.
    • Pour les débutants, il est conseillé de commencer votre périple à contre-courant. En cas de perte d'une pagaie, d'un coup de fatigue ou de fortes et soudaines précipitations, le retour se fera sans efforts.
    • Même si elles vous semblent fragiles, méfiez-vous des branches émergeant de l'eau. Plutôt que de se briser, elles dévieront votre trajectoire ou vous déséquilibreront.
    • Les rivières ne sont pas entretenues. De nombreux arbres empêchent souvent la circulation. Munissez-vous d'une machette pour ces obstacles.

    En forêt :
    • Ne pas se suspendre aux lianes ni aux racines aériennes. Cela provoque souvent la chute de branches mortes suffisamment lourdes pour vous blesser.
    • En forêt, évitez d'utiliser les arbres pour prendre appui vous retenir. Ils cachent souvent des épines ou des bestioles agressives.
    • Boussole : Sachez qu'il n'est pas possible de tenir un cap précis à la boussole en forêt maronhienne. En effet, la densité de la forêt empêche une visée lointaine, véritable critère qui permet une précision satisfaite du cap. De plus, les anomalies géomagnétiques sont importantes. Il faut aussi savoir corriger la déclinaison magnétique indiquée sur les cartes.
    • GPS : Se munir d'un GPS opérationnel même sous couvert forestier et en maîtriser le fonctionnement.

    Sur le bivouac :
    • N'attendez pas que la nuit commence à tomber pour vous installer et chercher du bois pour le feu.
    • Le soir, placez vos chaussures à l'envers sur des piquets et vérifiez en le contenu avant de les rechausser.
    • Il est possible de mettre de la mousse à raser sur les cordes de son hamac pour barrer le passage de nombreux insectes.
    • Il est vivement conseillé de tendre un second hamac afin d'y déposer ses affaires.
    • Afin de minimiser le risque de se prendre une chute d'arbre, évitez de bivouaquer dans la trajectoire d'un arbre trop incliné ou rongé par les termites.
    • Puisez l'eau de consommation là où il y a du courant. Purifiez la à l'aide de cachets de chlore ou faites la bouillir. Une diarrhée aura des conséquences graves sur une expédition de plusieurs jours : déshydratation, fatigue, progression ralentie, etc.
    • Toujours avoir des vêtements secs pour la nuit, stockés dans la touque.
    • Ne faites pas sécher vos habits trop près du feu pour éviter les irritations dues aux particules de fumée.
    • Prévoyez une pommade contre les champignons et problèmes de peau au niveau des zones de frottements. Ne dérogez pas au lavage du corps et des vêtements.
    • Dès leur apparition, soignez les plaies avec un antiseptique.
    • Toujours se ravitailler en eau en amont du bivouac et laver la vaisselle ou vous-même en aval.
    • En période de fortes pluies, organisez-vous de sorte qu'une importante montée des eaux ne soit pas dommageable (amarrage de la pirogue, mise en sûreté des affaires, etc).
    • Les moustiques, vecteurs de nombreuses maladies sont surtout actifs à la tombée de la nuit. Prenez le réflexe de vous vêtir d'un pantalon long et d'une chemise à mache longue.
    • Privilégiez les lampes frontales avec ampoules à diodes, très économiques énergétiquement.

    Préservation de l'environnement :
    • N'achetez pas d'animaux sauvages ou de plantes rares. Vous favoriseriez le trafic des espèces vulnérables et risqueriez une amende ou une peine d'emprisonnement.
    • Toutes les ordures non biodégradables accumulées au cours de votre séjour en forêt doivent être rapportées en agglomération afin d’être triées.
    • Abstenez vous de chasser ou de consommer du gibier classé comme protégé.
    • Évitez au maximum de couper les lianes. Couper une liane peut détruire inutilement une centaine de mètres de végétaux et des floraisons en canopée.

    Enfin, il est vivement conseillé de faire quelques offrandes dans divers sanctuaires, avant toute excursion, afin de garder les esprits de son côté et d'en appeler régulièrement à leur clémence.
    Que puisent être avec vous les dieux, les esprits, les bouddhas, les ancêtres, les bornes de la patrie ; les fleuves, les montagnes et le grand bois.

    Bon voyage en enfer vert.
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