27/06/2013
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Rencontre entre la Youslévie et le Southland à Kronaï

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Rencontre entre la Youslévie et le Southland à Kronaï : voir Fortuin et mourir


Nous retrouvons une fois de plus Leone Vaillancour et Hermione Aviles sur un perron à attendre un officiel étranger en visite diplomatique en Youslévie. Cependant, deux choses sont différentes de d'habitude.

Premièrement, les deux femmes ne sont pas au Palais de l'Union, demeure directoriale et symbole de l’exécutif youslève, dans la capitale sedjanaise mais bien à Kronaï. La troisième ville la plus peuplée du pays derrière Sedjan et Breuillet mais devant Baltos a en effet été retenue pour accueillir le très respectable Ajani Fortuin, Président du Southland. Ce choix n'a pas été fait au hasard, la capitale ayant un trop fort lien avec le passé colonial youslève, il aurait été de mauvais goût d'inviter l'illustre Fortuin dans une salle tapissée de reliques ancestrales volées aux autochtones afaréens durant la période coloniale youslève, pareil pour Baltos ou Bell-Vill, où certaines rues portent encore le nom d'esclavagistes tristement célèbres. Breuillet n'étant pas très attractive, on s'était donc tourné par défaut vers Kronaï qui, même si la ville était tout aussi peu attractive que Breuillet d'un point de vue touristique, avait le mérite d'être au bord du lac Tryposeidonas sans paraître trop pompeuse, au contraire.

Le second point de différence avec les rencontres diplomatiques précédentes étaient la présence d'Oedipo Abeyta, le leader du parti socialiste et actuel Secrétaire aux Affaires Intérieures de la République Fédératrice de Youslévie.
L'homme, originaire lui même du Southaland mais adopté lorsqu'il avait deux ans avait lui même insisté pour être présent lors de ce moment historique. Bien qu'ayant peu de racines avec son pays de naissance, le sexagénaire n'avait pas oublié d'où il venait et rien au monde n'auraient pu l'empêcher d'épauler des Libérales peu au fait des défis post-coloniaux que se devait de relever la Youslévie. Même le cancer du cerveau qui le rongeait depuis bien trois ans et qui gagnait du terrain, le rendant de plus en plus faible et ceux malgré une opération dans le Grand Hopital carnavalais, ne l'ont pas stoppé.

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Oedipo Abeyta

C'est donc un homme faible, aux portes de la mort mais heureux qui se tenait aux côtés de la Directrice et de la Secrétaire aux Affaires Etrangères de la RFY, prêt à accueillir l'un des plus grands hommes du continent afaréen afin de tenter de remédier un temps soit peu à des années de colonisation et d'impérialisme youslève et pour faire naître une amitié basée sur l'entraide et la coopération et non sur la domination entre la Youslévie et le Southland.
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Il était soir à Southland, mais le froid de la nuit n'empêcha pas Ajani Fortuin et Kiira Koman à prendre l'air pour leur grand départ en Youslévie. Ces deux illustres hommes politiques southlandais avaient en effet été invités par leurs homologues youslèves pour une rencontre diplomatique. Mais quelque chose les ont surpris : la rencontre ne se déroulait pas à Sedjan comme prévu mais à Kronaï, troisième ville du pays. Serait-ce un choix ou une obligation ? En tout cas, tout avait été planifié pour Kronaï, et par la fraîcheur de la nuit, l'avion décolla direction la Youslévie.

Tarmack
Le tarmac de l'aéroport d'Aban, d'où partait l'avion d'Ajani et Kiira.

Après neuf longues heures de vol dans un jet privé, l'engin se posa sur la piste de Kronaï et ils furent accueillis en héros en Youslévie, accompagnés par des gardes du corps et escortés jusqu'au lieu de la rencontre. C'était une belle ville mais sans plus. Arrivés au lieu de la rencontre, quelle fut leur surprise lorsqu'il découvrirent qu'ils étaient accueillis par 3 personnes : Leone Vaillancour (la dirigeant Youslève), Hermione Aviles (Secrétaire des Affaires étrangères), et une troisième personne, d'origine southlandaise : Oedipo Abeyta, un homme politique d'envergure en Youslévie qui étais venu à cette rencontre pour voir la légende southlandaise : Ajani Fortuin.

Alors qu'ils s'asseyaient, la discussion commença...
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Comme à son habitude, c'est Leone Vaillancour qui déclencha les hostilités en prenant la parole d'un ton ferme et assuré, le tout en restant joviale. Elle commençait à avoir l'habitude des rencontres diplomatiques, en effet cela faisait maintenant deux ans qu'elle avait été plébiscitée par le peuple youslève lors des élections législatives et qu'elle écumait donc les salles de réunions du monde entier en sa qualité de cheffe d’État de l'un des pays parmi les plus développés du monde.

"Messieurs, j'espère que ce long voyage ne vous a pas trop épuisé. La distance séparant nos deux pays n'est rien comparée à l'admiration et au respect que nous avons pour vous. Monsieur Fortuin, monsieur Koman, laissez moi me présenter, moi, ainsi que mes deux collaborateurs et Secrétaires du Conseil qui participeront avec nous à la réunion. Voici, madame Hermione Aviles, Secrétaire aux Affaires Etrangères de la Youslévie et monsieur Oedipo Abeyta, président du parti socialiste youslève et Secrétaire aux Affaires Intérieures du pays. Monsieur Abeyta, en plus d'être d'origine southlandaise lui-même, est un fière défenseur de la cause afaréenne et suis de très près l'essor de ce continent, et donc de votre pays.
D'ailleurs, je tenais à vous féliciter pour l'ouverture au monde dont vous faites preuve depuis quelques semaines maintenant. Vous avez tout a gagné à faire cela et nous ne pouvons, et souhaitons, vous y encourager. La preuve, vous voilà ici avec vous.
Mais soit, notre programme de discussion est très chargé et il faudrait commencer sans plus attendre. Je vais laisse Monsieur, Abeyta commencer.

Le Secrétaire aux Affaires Intérieures arborait un large sourire. Abeyta savourait en effet ce moment, il était face à certaines de ces idoles qui vous marquent à vie, et même très diminué par un voyage dont l'effet avait été démultiplié par la maladie, il ne pouvait cacher sa joie et sa satisfaction.
Il prit donc la parole et entrepris de présenter une idée qui ferait sans doute grincer des dents ses homologues du PS.

"Messieurs, tout d'abord je ne saurais vous exprimer par des mots mon admiration pour vous et ma joie de dialoguer avec des hommes comme vous de l'avenir de mes deux pays. C'est un véritable honneur d'être assis à cette table.
Merci, madame la Directrice du Conseil, de m'avoir permit de commencer. Ce que je vais vous présenter est simple, mais d'abord avez-vous entendu parler du Museo Nacional ? L'un des plus grands musées du monde qui retrace l'histoire youslève mais abrite aussi des ailes scientifiques et artistiques très importantes. Ce sont la première et la troisième aile qui m'intéressent aujourd'hui.
Dans ces endroits se trouvent un grand nombre d'oeuvres non-youslèves. La plupart de ces objets sont issus de la colonisation youslève et donc des vases bouddhistes du Mokhaï côtoient des immenses céramiques farisi ou des statues tribales southlandaises. Malgré le fait que ces œuvres originaires de lieux et d'époques bien différentes rend le tout aussi intéressant qu'émouvant, quand je déambule dans les allées de ce musée je ne peux pas me sortir de la tête la pensée que ces choses-là ne sont pas à leur place. Pire, elles sont le symbole d'une époque de domination et d'impérialisme terrible que je regrette profondément.
Voilà ce que je propose donc pour régler ce problème. J'avais eu l'idée de créer une commission rassemblant des délégations de tous les pays touchés par ce phénomène afin que soient redonnées certaines des réalisations du Museo Nacional et que soit organisée des expositions itinérantes ponctuelles visant à faire voyager ses œuvres afin qu'elles puissent profiter au plus grand nombre."


Pendant qu'Abeyta exposait ce projet surprise ce dernier regardait du coin de l’œil ses deux collègues qui semblaient comme se décomposer au fur et à de ses propositions. Le Museo Nacional était une institution très importante en Youslévie et même si les problématiques exposées par le socialiste étaient bien connues et souvent décriées, le musée était très populaire et était l'endroit le plus visité en Youslévie année après année. Il était notamment plébiscité pour la grande qualité et diversité de ces collections et pour quelques pièces phares.
Certaines de ces pièces rentraient dans la catégorie des "volées" qu'avait détaillé Abeyta. Les deux femmes, en bonnes youslèves, avaient très peur que ces magnifiques pièces disparaissent de la collection du Museo Nacional.
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