25/06/2013
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Séminaire du parti, décembre 2010 [RP]

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le 2 décembre 2010, soirée d'ouverture


Ce 3 décembre 2010 l’ensemble des représentants du parti était réuni pour débattre de l’idée d’adhérer ou non à l’union médiane des traditionalistes.
Ils étaient tous là, du délégué régional au représentant local, connus, anonymes, heureux de se retrouver dans le palais des congrès de la ville de Leonev lieu de regroupement du parti.
Dans le hall du Palais des Congrès, les hôtesses dirigent tout ce beau monde dans les travées et méandres du bâtiment imposant. Dans les couloirs la foule s’agglutine et l’on commence déjà les débats autour du sujet en question.

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L’évènement étant assez rare, c’est l’empereur lui-même qui ouvre le séminaire par un discours qui dura plus de 2 heures 30 minutes.
Sa seule venue sur l’estrade a éteint les brouhahas et bavardages de la salle par de longues minutes d’applaudissement.
Voici ici quelques extraits de son discours.

« Monsieur le Grand Chambellan, messieurs les représentants du parti des régions impériales, Mesdames et Messieurs en vos grades et fonctions au sein du parti.
C’est un plaisir comme toujours de vous retrouver ici réunis (…). Vous allez durant ces prochains jours débattre de l’avenir du Saint Empire Karpok Unifié. Il s’agit là d’un honneur qui vous oblige !

Cela fait désormais quelques années que nous avons entrepris de grandes et magnifiques réalisations, que nous voyons l’Empire jour après jour se transformer, se moderniser (…).
Toutes ces choses n’auraient pas pu être possibles sans vous, sans votre soutien, votre travail et vos actions au jour le jour au service de l’empire et de la population (…).
C’est aujourd’hui un fait (…) notre pays n’est plus le même. Il nous suffit de regarder autour de nous, les réussites, civiles tout d’abord frappent aux yeux (…). Un karpokiens aujourd’hui vit bien mieux qu’hier (…). Alors oui, c’est vrai, tant qu’il y aura des injustices, des karpokiens malheureux, tout ce que nous avons fait paraîtra peu au regard de ce qu’il nous reste à faire (…) mais je vous demande de ne jamais baisser les bras (…).
Il y a les réussites militaires également, notre Nation est aujourd’hui capable de répondre et de faire mal à quiconque souhaiterait porter atteinte à notre intégrité. Certes, nous avons encore beaucoup à faire et je remercie le travail incroyable de nos ingénieurs, chercheurs (…) qui font de notre pays une future puissance militaire incontestable.
Nous avons concentré toute notre énergie à nous développer (…) à nous concentrer sur nous-même. Il est alors peut-être temps, de regarder par-delà nos frontières.
(…)
Je porte ici à votre connaissance que nous avons été sollicités diplomatiquement pour intégrer l’Union Médiane des Traditionalistes (…).
Mon rôle ici n’est pas de décrire cette organisation, ni même de suggérer un quelconque avis avant que vous ayez débattus ensemble sur le sujet (…).
Que les choses soient claires pour tous, votre rôle ici est de me faire remonter vos réflexions, de réfléchir à quelle serait la plus-value de notre adhésion à l’organisation (…) ?
Mais il vous appartiendra d’évoquer également quels seraient les limites et les points de vigilance à devenir un membre à part entière de l’organisation UMT (…).

Vous savez mieux que qui que ce soit ce qui fonde notre Empire, nos valeurs, notre histoire, vous connaissez ce qu’est un karpokien (…).
Qui mieux que vous peut imaginer notre avenir commun ?
(…)
Je vous demande donc solennellement de questionner la chose suivante :
Le Saint Empire karpok unifié doit-il, dans l’intérêt général et supérieur, adhérer à l’union médiane des traditionalistes ?
C’est avec enthousiasme et confiance que j’ouvre solennellement le séminaire du parti (…), Je vous remercie
»

C'est sous des applaudissements nourris et continus que l'Empereur quitte le pupitre, puis, saluant une dernière fois la foule conquise, se dirigea vers les coulisses pour s'en aller directement au palais Impérial.

Les travaux peuvent désormais commencer !
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Cela fait désormais une semaine qu’a débuté le séminaire du parti concernant l’adhésion de l’empire à l’UMT.
La première semaine a été consacrée aux échanges par groupes. Dans chaque groupe, le parti avait formulé des questions précises auxquelles chaque membre devait y répondre avec un argumentaire contradictoire. A l’issue de la semaine, chaque groupe devait effectuer une synthèse des travaux de la semaine et l’envoyer à un délégué régional du parti. Chaque délégué régional devait quant à lui faire une synthèse des différents groupes et ainsi de suite…
Ce travail fastidieux arrive désormais à son terme et cette deuxième semaine sera désormais consacrée à la restitution des travaux en assemblée générale et aux interventions des hauts dignitaires du parti.
Kravin Pietrovik prend la parole au pupitre. C’est un fervent partisan de l’adhésion et l’orientation de son discours ne fait aucun doute.

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Kravin Pietrovik au pupitre lors de son discours à l’assemblée du parti

« chers amis, camarades,
Voilà une occasion incroyable pour nous de nous unir avec des pays qui portent, comme nous, au premier plan le respect des valeurs et le respect de nos cultures singulières(…). Quoi de plus rassurant que de nous unir avec des pays dont nous partageons l’essentiel (…) ?
Vous le savez, je suis issu de la province de Santa Lawik, là-bas, les habitants sont impatients de notre entrée au sein de l’UMT . J’ai eu l’occasion de discuter récemment avec le très Saint Patriarche Akhmet Yerbelov, il est également favorable à cette entrée (…).
Qu’avez-vous besoin de plus ? Il en va de l’avenir de notre civilisation. Notre empereur a fait le choix de s’ouvrir au monde (…) l’UMT permettra de ne pas se faire aspirer par les autres cultures et autres civilisations (…) attendre davantage, c’est prendre davantage de risques !
Voyez notre jeunesse, les sollicitations, les tentations extérieures (…), préservons-les de tout cela, c’est de notre responsabilité, voilà l’enjeu mes très chers camarades de ce séminaire. Voilà le message que nous devons transmettre à l’empereur !
»

A la fin de son discours, il regagna sa place. Des applaudissements retentissent, mais il est évident que ce discours fait débat au sein des gradins du palais des Congrés de Leonev...
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Dans le débat contradictoire qui se déroule au palais des congrès de Leonev, c’est aujourd’hui au tour de Piotr Vladiok de s’installer au pupitre après la longue lecture des différentes synthèses qui s’effectue dans un silence respectueux.
Piotr Vladiok est un jeune cadre du parti qui a gravi rapidement les différents postes hiérarchiques du parti et devenir aujourd’hui le représentant de la région du Kriewok. Vladiok est doté d’un esprit brillant, vif et sait mobiliser les foules. Il est connu pour être qualifié de progressiste au sein du parti ce qui engendre certaines animosités parmi les responsables rigoristes et traditionalistes.

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Piotr Vladiok au pupitre lors de son allocution lors du congrès du parti

Voici des extraits du discours prononcé
« Mes chers camarades,
Je vous demande de garder la raison (…). On vous demande aujourd’hui de choisir entre une situation actuelle et une adhésion à une organisation qui « préserverait » nos valeurs. Allons, soyons sérieux. Avoir besoin de l’extérieur pour nos propres valeurs ? il n’y a rien ici qui vous choque ? Depuis quand avons-nous besoin de quelqu’un pour…finalement ne rien vouloir changer ?
On vous vend du vent !
On ne vous propose rien !
Quelle serait la plus-value de cette adhésion ?
Avez-vous chers camarades été rechercher quels étaient les états membres de l’UMT ? Ont-ils finalement les mêmes valeurs que nous ?
Je vous invite à le faire, vous y verrez là le meilleur des arguments contre cette adhésion pastiche (…).
Par ailleurs soyons clairs également, entrer dans une organisation internationale (…) n’a de sens que si nous souhaitons prendre parti dans les enjeux géopolitiques mondiaux (…) sur des sujets si éloignés de nos préoccupations quotidiennes, sur des territoires si éloignés de nous (…).
Moi, ce que je vous propose est simple : soyons forts ensemble, unis (…) solidaires entre karpokiens !
Nul besoin des autres pour que l’on se préserve du reste du monde, nul besoin des autres non plus pour « gérer » une soi-disant jeunesse pervertie (…).
Pour que notre avenir soit meilleur, ayons simplement confiance en notre jeunesse, ayons tout simplement confiance en nous.
(…)
Je vous y invite mes camarades à nous ouvrir au monde certes mais pas dans ces conditions et vous demande donc ici solennellement de ne pas adhérer à l’Union Médiane des traditionalistes
»

A la fin de son discours, un brouhaha remplit peu à peu l’assemblée au point que le président de séance demande une interruption de séance et invite tous les membres à reprendre les travaux le lendemain matin.
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Fin des travaux !


C’est par un discours fleuve que le secrétaire général adjoint du parti a clôturé le "séminaire de décembre 2010".
A la tribune, le grand Chambellan, représentant le Palais, est là, attentif.

S’il est vrai que le sujet est clivant, il aura cependant permis d’entendre et écouter les différentes tendances intellectuelles, philosophiques et théologiques karpokiennes.

Extrait du discours de Vloadis Krestov, secrétaire général adjoint du parti :
« (...)C’est l’Empire tout entier qui doit ressortir satisfait et grandit de ce séminaire(...). Nous avons, mes chers camarades, rédigé la synthèse des travaux. Il me reviens aujourd’hui l’honneur de remettre officiellement le rapport impérial du parti à Monsieur le Grand Chambellan (...). Ainsi, Notre Empereur Taïr Bolatev pourra, à la lueur de nos travaux, se décider le plus sereinement possible et de façon éclairée.(...)
Vive l’Empereur et Vive le Saint Empire Karpok Unifié
»

A ces dernier mots, l’hymne national retentit dans la salle du palais des congrés, où, comme un seul homme, l’ensemble des personnes présentes se lèvent pour le chanter à gorge déployée.

Un fois l'hymne terminé, le secrétaire général adjoint remet le grand document orné au Grand Chambellan, celui-ci salue les hauts dignitaires et l’assemblée avant de quitter l’estrade sous les applaudissements et de partir rapidement en direction du palais.

Ce séminaire se termine donc et aura épuisé ses participants. Cependant, chacun, quel que soit son avis sur le sujet, a le sentiment du devoir accompli.
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