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Panthéon Lendave

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Panthéon lendave

De nombreux personnages, de tous horizons, ont marqué l'histoire de la république lendave. Qui sont-ils ? Quelle est leur histoire ?
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Emerin Busa (1811 - 1863)

Emerin Busa

Emerin Busa, né le 16 mai 1811 à Ravica (Korosquie) et décédé le 23 décembre 1863 à Goriska, est un philosophe, penseur et homme politique lendave du XIXe siècle. Il est considéré comme le père des mouvements républicains de Lendavie.

Il naît en Korosquie, alors gouvernée par la Première République Korosque, dans une famille de notables. Son père est notamment député de l’arrondissement de Rujevo, dans l’ouest de du pays. Il traverse jeune la guerre de la Ligue d’Hartlach, qui voit l’établissement d’une lignée royale en Korosquie par les royaumes Notranes et Dolentes, volant étouffer la jeune république. En 1829, année du couronnement du roi Lucijan Ier, Busa entre à l’université de Ljutodenci, et y suit des cours de littérature.

Busa s’installe en 1832 à Goriska, alors une ville en pleine expansion, où se regroupent de nombreux réfugiés fuyant les répressions des monarchies de Biscère, de Notranie et du Dolentern, mais également de la Confédération Kaulthique. Il participe aux nombreuses réunions organisées par les différents arrivants dans la ville, qui devient rapidement un nid pour les penseurs républicains, comme le korosque Roman Kuçan, le biscère Michele Erbaroto, ou encore les dolentes Gelter Zonich et Johann Berteiner. Busa publiera de nombreux ouvrages, en théorisant notamment l’idée d’une « Nation Lendave », dans laquelle il imagine une union des peuples qui formaient la principauté du Trobenland au sein de l’Empire Kaulthe, en collaboration avec Roman Kuçan. Il fera l’objet d’une arrestation en 1845 par la royauté korosque, l’obligeant à s’exiler en Crabélie. Il reviendra début 1847 à Goriska.

A son retour dans l’actuelle capitale Lendave, Busa va multiplier les réunions dans les cafés ainsi que les banquets, alors que le pays traverse une suite de mauvaises récoltes. L’auteur devient très populaire dans la ville, mais aussi au sein de la bourgeoisie de Lendavie. L’idée d’un retour de la république en Korosquie, mais aussi dans les autres royaumes de Lendavie commence à fortement se développer auprès des classes bourgeoises, mais les auteurs ne sont pas incriminés par la royauté, occupée à lutter contre les révoltes des campagnes. Ce climat de tensions va exploser le 3 février 1848, à l’annonce du gouvernement de Lucijan Ier d’instaurer une taxe sur les produits alimentaires. Busa prendra la parole en place publique à Goriska lors d’une manifestation, en proclament notamment : « C’est au peuple de décider de son avenir, il doit être seul maître de son destin ». Il dirigera la Révolte de Goriska, qui se proclamera commune indépendante. Après deux mois de lutte, les dernières barricades tomberont, non sans de sanglants affrontements. Busa sera de nouveau emprisonné en mai 1848, mais cela ne fera qu’aggraver la gronde populaire. Le pouvoir royal sera poussé à réformer la constitution, en créant une nouvelle assemblée constituante censée calmer les ardeurs populaires. Busa sera libéré en janvier 1849, et s’exilera de nouveau en Crabélie pour continuer à lutter contre le pouvoir royal. Ayant perdu le soutient du peuple et de l’armée, acquise aux causes républicaines, Lucijan Ier abdiquera le 19 juin 1850, permettant la proclamation de la Seconde République Korosque le 20 juin, ce qui permettra le retour de Busa en Korosquie.

Sous la seconde république, Busa participera à la mise en place du pouvoir républicain. Il occupera un temps le poste de ministre des affaires étrangères (de 1854 à 1859), puis de débuté de la ville de Goriska, jusqu’à sa mort en 1863 d’une pneumonie.

Les actions d’Emerin Busa ont fortement contribuer à initier les révolutions Lendaves de 1848, dans les différents états qui constituent aujourd’hui le pays. Ses théories sur l’union lendave et sur l’organisation d’un état Lendave seront reprises à la création de la Lendavie un siècle plus tard, en 1943.
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Milovan Brumec (1897 - 1975)

Milovan Brumec

Milovan Brumec, né le 14 septembre 1897 à Pozla (Nokijie), et décédé le 25 août 1975 à Pantum (R.C. Goriska) est un révolutionnaire et homme politique lendave. Il a notamment été président de la République Fédérative Socialiste de Lendavie de 1949 à 1975, et a contribué à l’instauration d’une unité lendave forte, qui persiste encore aujourd’hui.

Brumec naît dans la petite ville de Pozla, sur le plateau du Mozik, alors sous domination de la République du Dolentern. Jeune, il est témoin direct des conflits de la Seconde Guerre Dolento-Korosque (1905-1911) qui ravage la région. Il perd notamment son grand frère dans le conflit. Lui-même korosque, il suivra une formation militaire dans l’armée du Dolentern, qu’il abandonnera après avoir réussi le concours d’officier. Il se réoriente dans la politique, et rejoints les jeunesses socialistes de Notranie en 1916. En 1920, il part en Biscère participer à la Guerre de succession de Biscère avec les forces volontaires communistes, pour soutenir la révolution rouge, qui vise à renverser la monarchie. Il remporte d’importantes victoires, et est notamment témoin de la proclamation de la République Socialiste de Biscère le 14 juin 1923.

De retour en Nokijie, alors région autonome au sein du Dolentern, Brumec multiplie les actions politiques, et parvient à devenir vice-président de la ligue communiste dolente. Il entre en 1931 au parlement, et dénonce les discriminations auxquelles font face les minorités korosques des régions Nokijie et de Crabélie de l’ouest, ainsi que les biscères de la région piémine. Parallèlement, le pays entre en crise économique du ait de la baisse des prix du charbon, principale exportation du pays, et la politique ne peut faire face durablement à la crise. Les communistes entre au gouvernement entre 1932 et 1933 en s’alliant aux radicaux, mais le pays s’enfonce encore plus dans la crise, mettant fin à l’entente et provoquant de nouvelles élections. Brumec quitte son poste au parlement, pour retourner en Nokijie.

Le 10 mars 1935, le général Maximilian Wach prend le pouvoir par la force, avec le soutient de l’armée, et réorganise complètement le pays. Le Dolentern est industrialisé, la fédération est dissoute, et les droits des minorités korosques et biscères sont fortement réduits. Milovan Brumec s’oppose au coup de force et a l'invasion de la Crabélie de l'est, en organisant de nombreuses manifestations, dont une fortement réprimée en septembre 1936 à Mozikek. Les communistes sont pourchassés et emprisonnés dans le pays, et Brumec trouve refuge en Biscère, auprès du parti communiste local. De là, il organise la résistance communiste, et retourne en 1939 en Nokijie pour prendre le maquis dans les montagnes du Werinn. Il organise de nombreuses actions terroristes contre le pouvoir de Wach, sans jamais être fait prisonnier. Avec les Partisans communistes de Nokijie, il proclame en octobre 1939 la République Socialiste de Nokijie, sans pour autant exercer le pouvoir sur le territoire. De nombreuses représailles contre les korosques sont lancées par Wach, qui fait emprisonner et torturer de nombreux citoyens.

Milovan Brumec
Milovan Brumec (à droite) et Bosko Brokač en 1940

En 1941, Wach, complètement isolé sur la scène politique, déclare la guerre à l’Alliance Lendave, composée des républiques Notrane, Korosque et Biscère. Brumec et ses partisans participent à soutenir l’Alliance en sabotant les lignes d’approvisionnement de l’armée de Wach, puis en lançant des offensives militaires grâce au soutient des partis communistes de lendavie, mais aussi d’autres pays socialistes d’Eurysie. Ils libèrent notamment les villes d’Irishfurt, de Gebarten et de Valnec, ce qui vaudra à Brumec un grand respect de la part des autres nations. Il participe aux réunions pour former la République Fédérative de Lendavie en tant que représentant de la République de Nokijie, qui administre jusqu’aux élections locales de février 1944. Parallèlement, il prend la tête du Parti Communsite Lendave, le premier parti trans-républicain du pays, qu’il fonde en 1943 avec les dirigeants des partis communistes locaux.

En 1948, le PCL remporte d’importantes victoires électorales, Brumec promettant la fin des dissensions entre les différents dirigeants des républiques, qui mettent souvent le pays nouvellement créé dans l’impasse. En novembre 1948, il dénonce le pouvoir royal de Notranie dans la répression de la révolution balavode, ce qui aboutit à la sécession de l’état en 1949. Brumec organise l’invasion de la Notranie, et est rapidement victorieux. Le pouvoir royal est renversé, et le Balavode est séparé de la Notranie. Face à cette crise, Brumec convoque des élections présidentielles et législatives globales, que le PCL remporte largement. Brumec est élu président de la République de Lendavie, rôle qui est créé pour l’occasion, qui devient la République Fédérative Socialiste de Lendavie.

Brumec instaure rapidement un état communiste, imposant la collectivisation des terres et nationalisant les entreprises. Les partis d’opposition sont fortement muselés voire interdits, et une vague d’arrestation a lieu dans les rangs des dissidents, et notamment des conservateurs. Les autonomies des républiques sont réduites au détriment du pouvoir de Goriska. Il modifie la constitution pour d’accorder un mandat présidentiel de 10 ans, reconductible indéfiniment. Véritable figure centrale du pouvoir lendave, il ancre véritablement l’état lendave comme un état puissant et indivisible.

Cependant, le passage à un état plus centralisé favorise la croissance économique du pays. La Lendavie s’industrialise sous l’impulsion de Brumec, et le pays se développe rapidement. L’impulsion donnée à l’industrie profite dans tous les domaines, si bien que le niveau de vie augmente drastiquement sous sa présidence. La Lendavie devient un acteur international, contribuant au développement de différents partis communistes dans le monde. Si le niveau de vie augmente sous Brumec, les libertés restent fortement muselées. La liberté de presse est réduite et les religions reléguées au second plan.

Réélu en 1959 puis en 1969, Brumec continue sa politique de modernisation, encadrée par une police politique forte, mais qui porte ses fruits. Au début des années 70, l’impulsion communiste s’essouffle, à mesure que la santé du président se dégrade. Un cancer du poumon lui est diagnostiqué en 1974. Il décédera le 25 août 1975 à l’hôpital de Pantum. Des obsèques nationales sont observées, et de nombreux dirigeants du monde viennent lui rendre hommage lors de son enterrement.

Personnage charismatique mais autoritaire, Brumec déclarera souvent que la domination communiste qu’il a engagé n’était « pas destinée à perdurer, mais qu’elle est nécessaire pour assuré la pérennité de la Lendavie en tant que Nation. ». Ces paroles seront reprises lors des manifestations populaires de 1977, qui aboutiront à la fin de la république socialiste, et à la naissance de la Lendavie moderne en 1982. Aujourd’hui encore, Brumec est considéré comme l’architecte de la Lendavie moderne, même si sa domination sur le pays est aujourd’hui contesté, dub fait de l’autoritarisme dont il a fait preuve lors de sa présidence. Il incarne également la vision du lendave pragmatique, prêt aux sacrifices pour le bien commun.
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