Création de pays : Duché de Sylva
Généralités :
Nom officiel : Duché de Sylva.
Nom courant : Sylva, Kazannou (ce dernier est essentiellement utilisé par les communautés « indigènes »).
Gentilé : Sylvoi, Sylvoise, Mounakaz (ce dernier est invariable et utilisé pour désigner les descendants d'indigènes).
Inspirations culturelles : Les Antilles Française avec quelques touches bâtardes de monarchisme, capitalisme et socialisme.
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Français.
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Kréole Sylvois (mélange du français et des différents dialectes des indigènes, il n'y a aucune orthographe formelle, la langue étant essentiellement orale).
Drapeau :
Devise officielle : À force d'audace et d'ambition.
Hymne officiel :
Capitale : Bourg des Mahoganys
Population : Trente millions d'habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
Les forêts tropicales de Sylva (alors nommé communément Kazannou) furent très longtemps occupées par des tribus disparates plus ou moins concurrentes ou amicales, avec des sociétés agencés parallèlement aux côtes.
Ponctuellement au fil de l'histoire, certaines prenaient de l'importance et étendaient leurs influences par la guerre, religion ou commerce, constituant alors des royaumes notables le temps de quelques décennies. Les sociétés en place étaient généralement rurales, avec certains groupes nomades bien que la sédentarité ait été la norme. L'économie était avant tout basée sur l'agriculture, la chasse et le bois, les Mounakaz étaient par ailleurs de grands menuisiers et charpentiers. C'était une performance vu le retard qu'ils accusaient dans le domaine de la métallurgie, notamment avec des outils restreints au bois, pierre et ossements.
Les sociétés côtières, fortes de leurs talents dans le façonnage du bois, faisaient de performants navires pour pêcher, et occasionnellement pour mener des expéditions plus ou moins pacifiques.
C'est à partir du mi-quinzième siècle qu'est arrivée une expédition marine d'un Royaume Eurysien et que l'ordre en place fut bouleversé. Les arrivants d'Eurysies furent ébahis par les forêts tropicales, notamment les arbres recouverts de mousses et lianes qui évoquaient de véritables petits microcosmes. Le contact fut au début diplomatique puis commercial avec la communauté côtière, et les expéditionnaires eurysiens furent séduits par ces forêts, dont ils ramenèrent chez eux les récits fantasques qui bouleversèrent l'imaginaire.
C'est tout naturellement que l'esprit humain prit le dessus et que de nouvelles expéditions, moins anodines, furent initiées. Les eurysiens vinrent tisser des échanges plus étroits avec les Mounakaz marins, troquant outils et armes de métal contre du bois, et surtout des informations. Les deux sociétés se rapprochèrent et les aventuriers acquéraient de précieuses informations sur les sociétés continentales.
Vint alors les Guerres du Bois qui s'étalèrent sur deux siècles, pendant lesquelles les eurysiens s'ingérèrent parmi les sociétés mounakaz pour s'implanter. Ils profitèrent en premier lieux de leurs relations avec les tribus côtières pour mener des expéditions armées plus en profondeur dans le continent, pour ensuite partager les butins. Suivirent une succession de guerres, manœuvres politiques et conspirations afin de permettre aux expéditionnaires eurysiens de s'implanter durablement et tisser leur réseau d'influence, jusqu'à ce qu'ils deviennent une puissance incontestable parmi les locaux.
Cette victoire était loin d'être obtenue par des moyens militaires uniquement. Ils l'avaient remporté également en maintenant le monopole de la métallurgie dans la région, qui donnait accès à des outils avantageux. De là de nombreuse manœuvres leur avaient permis de transformer l'économie locale, de façon à ce qu'elle dépende d'eux.
Les Guerres du Bois s'achevèrent sur la consolidation du Duché de Sylva (nom tiré des gigantesques forêts sur lesquels il s'étendait), la destruction de toutes résistances économiques, politiques et militaires, et l'assimilation de toutes les sociétés dans un ensemble sommairement cohérent. Il en résulta une société assez bâtarde, très diversifiée et dont les composants entretenaient des relations extrêmement complexes.
Déjà, les sylvois descendant d'eurysiens avaient artificiellement réorganisé la géographie en agglomérant l'ensemble des mounakaz, alors qu'il s'agissait de sociétés diverses parfois très différentes, voir fondamentalement ennemies. Ensuite, les rapports parmi les sylvois entre descendant d'eurysiens et de mounakaz natifs n'étaient pas vraiment amicaux, au mieux intéressés, quand ce n'était pas un explicite rapport de domination.
Malgré cette hétérogénéité, la dynastie des Boisderose alors en place régna sur le Duché de Sylva d'une main de fer. Une prospérité économique perdura pendant quelques décennies jusqu'au milieu du dix-septième siècle. Là le Duché de Sylva s'était fait sa propre identité avec une société entièrement autonome et indépendante, ce qui amorça un progressif éloignement de son Royaume d'origine. Éclata alors une guerre civile que les sylvois remportèrent grâce à l'éloignement et une industrie solidement implantée pour fournir l'effort de guerre. De plus, la métropole eurysienne souffrait des tensions géopolitiques frontalières qui ne lui permettaient pas de pleinement se concentrer à une guerre sur un territoire d'outre les océans.
À partir de là le Duché devint officiellement indépendant et entreprit un énorme travail de propagande pour minorer l'impact de la métropole eurysienne (au point que peu de sylvois en connaissent le nom) et ainsi consolider d'autant plus son identité, en qualité de nation à part entière et non pas d'une ancienne colonie.
Une grande période de paix ensuivit avec des accords commerciaux notables par delà les océans. Arriva la révolution industrielle et les changements sociétaux qui venaient avec. Le Duché de Sylva n'avait alors plus rien à voir avec sa métropole d'origine, avec malgré lui une forte influence des sociétés natives mounakaz. Le bois était presque vénéré (ce n'était pas un hasard que la Dynastie Boisderose se nommait ainsi) et un matriarcat s'était implanté progressivement (chez les mounakaz, l'homme était vu comme un exécutant, travailleurs manuels, tandis que la femme était en qualité de mère le noyaux du foyer). Le christianisme importé par les eurysiens persistait légèrement, alors que les religions vaudous des mounakaz restaient solidement implantées. En plus de la noblesse Boisderose naturellement propriétaire des fiefs, se développa une bourgeoisie avec la révolution industrielle et le commerce extérieure.
C'est avec une évolution plutôt calme, ponctuée de quelques guerres internes et conflits frontaliers que les sylvois perdurèrent jusqu'à l'ère moderne. Ils étaient maintenant une société multipolaire avec un héritage très vaste, qui comprenait les tensions persistantes jusque là réprimées par la force. La Dynastie Boisderose, bien qu'ouvertement ambitieuse, était sur le bord du déclin face aux oppositions séculaires d'une partie des sylvois, et la concurrence croissante de la bourgeoisie et des groupes marchands dont l'importance grandissait avec la mondialisation. Ces oppositions et concurrences contraignirent le Duché jusqu'à présent régis par une monarchie absolue à s'ouvrir au parlementarisme, durant un processus de deux décénies.
Le Duché de Sylva allait donc devoir affronter les défis futurs en conciliant ses différents composants.
Mentalité de la population :
La mentalité des sylvois est hétérogène et façonnée par son histoire. Il y a pour ainsi dire trois modèles de pensé, fortement corrélés à la classe sociale, elle-même très liées à l'ethnie de par l'extrême stratification de la société :
-Les sujets ayant grandi dans les traditions monarchistes importées d'Eurysie, conséquemment conservateurs et réactionnaires. Ils sont également patriotes à outrance et soutiennent les ambitions du duché.
-Les descendants des mounakaz reclus dans les provinces et zones rurales manifestent quant à eux une opposition franche au modèle royal. Ils sont en faveur d'un modèle socialiste, avec la collectivisation des moyens de production et un partage équitable du labeur et de ses produits. Dès qu'ils le peuvent, les mounakaz évitent de travailler et consommer auprès de grands groupes privés ou dynastiques et se tournent plutôt vers les coopératives et artisans.
-Les bourgeois et marchands, particulièrement capitalistes, mondialistes et antipatriotiques. Ils militent pour une ouverture économique et libéralisation du marché.
Place de la religion dans l'État et la société :
Le Christianisme était auparavant la religion d'État importé par les eurysiens, notamment pour justifier l'ordre des choses, mais à finalement perdu en importance. Il cohabite avec les cultes vaudous des autochtones, encore très présents parmi les descendants d'autochtones.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le Duché de Sylva est une société féodale et monarchique caractérisée par plusieurs points :
-Le pouvoir est décentralisé, le Duché étant composé de plusieurs comtés autonomes d'un point de vue politique mais assujettis à la Duchesse, matriarche de la Dynastie Boisderose.
-C'était à l'origine une monarchie absolue, par la suite contrainte de devenir parlementaire. Il y a un équilibre des pouvoirs entre la cour des nobles et des assemblés d'élus (sobrement nommée… Assemblé des Élus), dans lesquelles peuvent s'inviter les lobbies. À noter qu'il y a une Basse Assemblé d'Élus pour chaque comté, et une Haute Assemblé d'Élus pour le Duché, composée d'un représentant par comté.
-Chaque comté dispose de sa propre armée dont il a la charge, mais toutes les armées peuvent être mobilisées sous le commandement du Maréchal du Duché, que ce soit en cas de guerre ou exercice conjoint.
-La loi est la même pour tous, dicté par la Duchesse et approuvée par la Haute Assemblée des Élus, mais sa mise en application est à la charge des comtés.
-Bien que le pouvoir soit décentralisé, la Duchesse a le pouvoir d'intervenir au niveau local dans les comtés si c'est justifié et approuvé par la Haute Assemblé des Élus. Les raisons peuvent être multiples : rébellion du comte, manquement aux contributions obligatoires auprès du Duché (impôts, soutien militaire), non application des lois du Duché, mauvais traitement envers la population…
-Les votes se font par notation, chaque votant donnant une note allant de -10 à 10 aux différents choix, celui avec la meilleure moyenne étant approuvée. Cela permet de mettre en place les solutions contentant un maximum de monde.
-Tous les terrains sont la propriété de la noblesse, les sujets étant locataire, mais les constructions peuvent être la propriété des individus. Il y a ainsi les logements et industries appartenant aux nobles, aux bourgeois, aux coopératives, ou encore à des individus isolés ne correspondant pas à la bourgeoisie (épiciers, artisans).
Principaux personnages :
La Duchesse Alexandra Boisderose, matriarche de la dynastie Boisderose et dirigeante du Duché éponyme.
Lucette Dumorne, principale figure de la Haute Assemblé des Élus, très populaire parmi les mounakaz.
Ambre Récifjaune, représentante du plus grand lobby des bourgeois et marchands.
Politique internationale :
À l'instar de la société, la politique internationale menée par le Duché de Sylva est complexe et se doit de concilier la volonté de composants souvent dichotomiques. La Duchesse elle-même entretient de façon assumée de grandes ambitions, afin de faire du Duché une puissance régionale affirmée avec un réseau d'influence puissant. La bourgeoisie milite quant à elle pour une ouverture économique. Et finalement les mounakaz promeuvent un protectionnisme économique et un non-interventionnisme.
