Guerre en Chérchérie

En Septembre 2009, la République Populaire de Chérchérie obtient son indépendance après plusieurs années de conflit ethnique larvé contre la République de Tchérie. Le mouvement indépendantiste, largement phagocyté par des mouvances eurycommunistes, nomme Lenisk Grande Guide du peuple, et ce dernier entame la transformation du régime en république soviétique dure, ainsi qu'un rapprochement avec la Nation Communiste de Loduarie et l'UNSC. L'UNSC est rejoint après un référendum et la Loduarie installe plusieurs bases militaires sur le sol chérchérin.

Malgré quelques déclarations favorables aux mouvances libertaires telles que celle du gouverneur de l'Oblast de Chérnigosk, Artyom Hafalen, appelant la république à armer les combattants du Valheim, l'Administration Judiciaire de l'Égide en Mährenie reste très méfiante du nouveau gouvernement chérchérin. La Mährenie s'engage au côté de la Tchérie dans des actions humanitaires visant à limiter l'impact d'une crise des réfugiés à la frontière chérchérinne en livrant des vivres et en construisant des camps modernes et salubres, elle profite de cette occasion pour infiltrer des espions en Chérchérie.

La dite crise s'intensifie radicalement lorsque dans les premiers mois de 2010, le gouvernement chérchérin divulgue plusieurs lois racistes visant à repérer et expulser les tchérins du sol de la république. Finalement, après plusieurs mois d'absence du "grand guide du peuple" Lenisk, une révolution éclate, notamment menée par Ivan Lovitch, chef de la police. Ce dernier a en fait préparé son coup de longue date avec l'aide d'agents de l'Inquisition qui ont organisé un transfert d'équipement kah-tanais de pointe. La situation reste cependant précaire pour les insurgés. L'aviation Loduarienne présente sur le territoire oblige notamment les insurgés à s'en tenir à des tactiques de guérillas, n'hésitant pas à utiliser des bombes au phosphore blanc pour éliminer les insurgés.

Dans ce contexte, et conformément à des plans établis de longue date, le Grand Kah décide à son tour d'intervenir par le biais de son inquisition. Pour les libertaires ça ne fait pas débat : Lenisk doit tomber.

Il existe un aphorisme, dans l'armée kah-tanaise, selon lequel "là où se trouve un régime autoritaire en difficulté se trouve aussi des loduariens". L'aphorisme, une fois encore, se justifiait, et cela n'apportait pour ainsi dire aucune satisfaction aux kah-tanais en faction en Mährenie. Ce pour deux raisons.


Hélas, en politique il n'existait pas d'amis, que des intérêts. Et l’intérêt du Grand Kah était de voir le régime de Lenisk disparaître. Que ce dernier reçoive le soutien armé d'une nation partenaire ne changeait rien à cet état de fait. Par conséquent on se préparait à la confrontation. Ou, plus précisément, on savait qu’on partait en guerre, et qu’il y aurait donc de la casse, des morts et du sang versé. Le but était de limiter les destructions matérielles et les pertes humaines, dans la mesure ou la stabilisation de la Chérchérie n’était pas un objectif vital pour la Confédération, mais une simple continuation de sa politique de stabilisation de l’Eurysie centrale. Politique dont les buts stratégiques à long terme pouvaient encore sembler assez obscurs au-delà du relatif capital sympathie qu’elle permettait d’engranger auprès des pays de la région.

De toute façon l’Inquisition en Mährenie avait pleinement acceptée la militarisation de ses effectifs, et ce qui était à l’origine une unité d’intervention spéciale avait largement recrutée parmi les volontaires kah-tanais, mähreniens et eurysiens, devenant un authentique ordre de chevalerie moderne, donc les effectifs importants étaient entièrement tournés vers la protection d’un idéal flou de justice, que l’on pouvait en gros résumer aux intérêts nationaux de l’intercommunale kah-tanaise. Pour autant, cette chevalerie communaliste avait attirée de nombreux hommes et femmes, et la Mährenie, dans son processus lent et assez inéluctable de communalisation, avait probablement réalisé que l’Ordre Rosique avait simplement été remplacé par une autre organisation para-religieuse, dont le credo était simplement plus intéressé par le bien-être de ses ouailles que par le respect d’un quelconque texte mystique.

Concernant la Chérchérie, maintenant, il n’était pas question de déployer les quarante huit-mille hommes du corps d’armée de l’Égide. Une telle entreprise aurait demandée une logistique que ne possédait pas l’organisation. Sauf bien entendu si elle se décidait à passer par la terre, traversant les quelques kilomètres séparant sa frontière de celle de la république populaire. Le seul souci était que la Tchérie risquait de désapprouver une telle incursion, et qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Mährenie de déplaire à ses voisins. Non. L’opération serait menée par le cœur battant de la force inquisitoriale. La capitaine-Inquisitrice et protectrice de la Mährenie au nom de l’Égide Godeliève Thiers, et le lieutenant-colonel Jebel Condé avaient travaillés sur les plans ensemble, constatant de sa relative similarité avec celui qui leur avait permis de saisir la Mährenie.

Le 4ᵉ régiment d’aviation légère de la Garde Communale, désormais décoré du surnom "Libérateur" en mémoire de sa victoire contre l’Ordre Rosique, serait au cœur du dispositif. Les moyens du Régiment s’étaient vu largement accrus en préparation de l’opération et c’étaient des hélicoptères de combat et de transport modernes qui avaient fait le voyage depuis le Paltoterra jusqu’au territoire enclavé de Mährenie. Un matériel surclassant de loin tout ce qui se produisant dans la région. Comme si cela ne suffisait pas, un groupe opérationnel de l’armée de l’air – dit "Groupe ad hoc Quetzalcóatl" et composé de trois escadrons – avait été déployé pour assurer à la force aéroportée une relative sécurité dans le cadre de ses opérations. Si les forces du 4ᵉ Libérateur avaient principalement expérimentées des opérations musclées tel que des prises de ville ou d’infrastructures clefs de nuit, l’ajout d’une force de soutien aérienne était un plus indéniablement apprécié des troupes. Dernier ajout assez inattendu à l’opération, des officiers ushong qui étaient venus, avec quelques interprètes ou une solide formation en langues latines, observer les méthodes d’assaut aéroportées du Grand Kah. On les surnommait les "élèves doués", ce qui était plutôt affectueux de la part d’un peuple qui plaçait l’éducation au centre d’une grande partie de son identité.

Le groupe ad hoc Quetzalcóatl sera déployé durant la nuit du 18 Janvier avec pour mission d'attaquer les forces Loduariennes par surprise. Les kah-tanais ne savaient pas si les loduariens se préparent à leur intervention, mais partent du principe que les récentes opérations de bombardement indiscriminés menée par ses forces dans la région tendent à démontrer qu’elle considère avoir les mains libres pour sauver le régim. L’aviation aura donc pour objectif d’attaquer les pistes où sont situées les avions ennemis. Dans un premier temps il ne sera pas question de détruire les appareils, mais plutôt de ruiner les pistes en larguant des bombes de façon à empêcher tout décollage de la part des forces loduariennes. Cette première opération sera suivie d’un ultimatum : les loduariens recevront pour instruction de ne pas quitter leurs camps et de se préparer à quitter le pays. L’alternative étant une confrontation armée avec les forces kah-tanaise.

Dans un second temps, l’aviation kah-tanais sécurisera le ciel, abattant les aéronefs loduariens si nécessaire, repérant les positions gouvernementales dans le pays sinon. Cette étape de sécurisation ouvrira la voie aux forces 4ᵉ régiment d’aviation légère dont les forces se dirigeront d’abord en direction de Onsburg pour capturer son aéroport et plusieurs infrastructures clef tels que les anciens ministères et locaux de l’armée gouvernementale. Les hélicoptères auront pour mission de cibler les blindés du gouvernement et d’imposer l’immobilité à son infanterie une immobilité. Une fois Onsburg capturé, le matériel caché sur place par les insurgés pourra être distribué aux six-cent hommes de la force kah-tanaise qui se retrancheront en attendant que les appareils de transport du régiment acheminent quelque quatre mille soldats supplémentaires, ainsi que des véhicules de transport et des blindés qui serviront notamment à garder le contrôle de la capitale. Durant cette étape, les pilotes du groupe ad hoc Quetzalcóatl retourneront en Mährenie pour faire remplir les réservoirs et les stocks de missiles de leurs appareils.

Ils seront remplacés par des pilotes frais qui repartiront ensuite mener une dernière opération visant à capturer la cité idéale du Régime, Leniskgrad, où on suppose que se terre le gouvernement.

ARBITRAGE DE L'ESCARMOUCHE ENTRE LES FORCES AEROPORTEES MÄHRENIENNES ET LA DCA LODUARIENNE
ARBITRAGE CONFLIT
« J’aime l’odeur du Loduarien au petit matin. »



PERTES*

UNITÉS MÄHRENIENNES ENGAGÉES :

10 Hélicoptère léger polyvalent de niveau 6
14 Hélicoptère d'attaque de niveau 2 (-1)
10 Hélicoptère d'attaque de niveau 4
68 Soldats professionnels (-2)



* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.