30/06/2013
16:25:21
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Grand Capitanat : discussion internes

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Intervention du Grand Capitaine Gabriel :

Chers pairs, nous marchons avec l'héritage du Syndikaali sur le dos, à nous d'en faire une force et de le transformer à notre meilleur profit. La politique menée par le Capitaine Mainio jusqu'ici s'est résumée à nous offrir une image de respectabilité sur la scène internationale et à étendre notre influence commerciale, ce en quoi elle a réussi. Puisque ce cheval de Troie-là a brûlé, je propose de remplacer la respectabilité par la force. Le Pharois est puissant et nous aussi. Affichons clairement nos ambitions.

La défense de la Base Arrière reste une priorité, voici ce que je vous propose en matière de stratégie militaire :

  • Affirmer notre présence dans les deux mers que nous bordons : la Manche Blanche et l'océan du nord par la mise en place d'un pax pirata, sur le modèle de la protection mafieuse : toute nation qui borde ses eaux doit se voir offrir la création d'un port franc ou, a minima, celle d'un port militaire. Les pays les plus puissants doivent être de farouches alliés, les plus faibles seront vassalisés. Un pays qui se rallie à nos intérêts jouira de la sécurité et de la prospérité, les autres doivent savoir que leurs eaux ne seront jamais calmes hors de notre giron.
  • Hors de ces mers, point de salut, le monde peut aller au diable tant que nous tenons ce corridor inviolé par nos ennemis. Quant à ceux de la flotte noire qui souffriraient de se voir modérés, qu'ils sachent que le prix de leur modération sera l'abolition de toutes les lois dans les mers du sud.
  • Régler la guerre au Prodnov. La chose a trop duré, la RLP a envoyé ses termes et nous désigne clairement comme co-bélligérants. Qu'elle assume. Inutile de ménager notre image désormais, la force s'impose quand la diplomatie implose. Au demeurant envoyer d'avantage de troupes dans la région sera un excellent moyen de nous laisser les mains libres en occupant celles des forces communistes et de l'armée régulière qui pourraient manquer de loyauté.
  • Concernant le Liberalintern, je ne vois aucune raison d'amender notre participation. Aucun pays-membre n'a été pris pour cible jusqu'ici et l'alliance dissuade nos adversaires sans nous coûter le moindre centime.

Sur des affaires plus spécifiques à régler :

  • Je n'aime pas l'idée de laisser un "Empire" aleucien installer impunément des bases militaires en Inglie. Laissons trainer l'affaire le temps de faire une contre-proposition à cette dernière.
  • Le Canta est un allié sûr qui défend nos intérêts, ménageons-le.
  • Concernant les territoires albiens, garder leurs faveurs est également une priorité, il faudra reprendre la diplomatie là où nous l'avons laissée. Si les socialistes finnevaltais veulent faire mumuse avec les nôtres je n'y vois pas d'objection, voilà bien longtemps que nous n'attaquons plus les côtes du Détroit de toute façon.
  • Il nous faut renforcer nos liens avec l'Empire Karpok, quitte à lui proposer d'adhérer à notre modèle politique, à la marge. Après tout nous ne sommes pas si différents : protectionnisme intérieur, piraterie extérieure, qu'on soit socialiste ou réactionnaire la dynamique est la même, en termes de flux économiques tout du moins.
  • La Lutharovie pose problème, elle conteste la présence de la Merenlavat à Merengrad, mais c'est la contrebande qui l'ennuie. Cela donne lieu à des troubles, c'est peut-être le moment de déstabiliser le pays, ou au contraire de regagner sa confiance en mettant le holà à la chienlit.
  • La présence Kah-tanaise à Kotios doit être surveillée. Mainio les tenait pour de précieux alliés mais assurons nous malgré tout qu'ils ne viendront pas contester notre nouveau positionnement avant de les considérer comme tels.

La parole est à vous mes pairs.

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La Capitaine Vaapa écouta attentivement le Capitaine Gabriel avant de prendre la parole.

"Bonjour à vous chères collègues. Ma présence ici dans le "gouvernement" Pharois ne fait aucunement plaisir soyez en sûr. Je suis ici seulement pour vérifier que les décisions prises ne vont pas à l'encontre de nos intérêts et de ceux des Pharois. Ce que je vais proposer à chaque fois sera le fruit d'une réflexion avec mon équipage et je n'en suis qu'une porte-parole comme une autre. J'espère que c'est clair. Bien, je peux commencer.

Le Pharois est puissant, nous aussi. Nous sommes tous d'accord là-dessus. En tirer un avantage personnel et collectif, la question n'est pas à se poser, la réponse va de soi. Oui. Nous devons en profiter. Bon. Une fois que l'on a dit cela, on n'a pas dit grand-chose. La langue de bois, je la laisse pour les communistes et libéraux de parlement, nous valons mieux que cela, j'espère. Nous proposons, moi et mon équipage, de faire respecter nos intérêts par le dialogue dans un premier temps et si ce respect n'est pas au rendez-vous la violence dois être employé sans demi-mesure. Sans demi-mesure. Capitaine Gabriel, nous n'avons rien à dire sur les septs premiers points que vous soulevez concernant la stratégie militaire pour défendre la base arrière essentiel à nos intérêts, qui sont au final des intérêts géopolitique classique. Classique mais pertinent. Par contre les trois dernier points sont fait pour nous faire chier où c'est comment ? "


Elle laissa un petit blanc pour reprendre sa respiration et pour s'assurer que ses propos soient bien assimiler.

"L'Empire Karpok. Négocier avec un gouvernement de base nous énerve particulièrement, mais alors négocier avec un gouvernement de bouffon comme celui de l'Empire Karpok, vous voulez me faire faire une crise cardiaque Capitaine ! Vous parlez de force, puis la phrase d'après vous nous parlez de renforcer nos liens ? Si cela ne tenais qu'à moi, j'enverrais ses dirigeants à la tombe pour que les Karpokiens puissent enfin apprendre à se diriger eux-mêmes, alors négocier ne fait pas partie de notre vocabulaire dans cette situation Capitaine.

Concernant la Lutharovie, c'est la même chose éradiquons les socialistes de pacotille et laissons les individus se débrouiller, la vie ne peut s'améliorer que lorsqu'on le décide, mais si quelques protagonistes nous empêchent à la base de penser l'émancipation, nous appelons ça un crime contre l'individu. Purement et simplement. Pour les kah-tanais, plutôt que de les surveiller, nous pensons qu'il faut leur faire confiance. Ce sont nos alliés idéologiques, pour mon équipage et moi, nous vous assurons qu'ils vont se tenir tranquille."


Elle prit une gorgée d'eau avant de reprendre de plus belle.

"La défense de nos intérêts à l'internationale n'est pas la seule priorité. Laisser la gestion de la base arrière aux communistes ne nous réjouit aucunement comme vous pouvez le concevoir. Structurellement, nous pensons que des contre pouvoir doivent être mis en place..."
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D’air morose, Gabriel pianotait sur le bord de table, l’austérité de ses traits heureusement en partie masquée par sa barbe et ses sourcils broussailleux. Il écouta Vapaa s’exprimer, notant silencieusement le romantisme de celle qui prétendait prendre des décisions collégiales avec son équipage. Ils étaient nombreux à procéder ainsi, parmi les capitaines, la frange la plus idéaliste, quand hommes et femmes d’affaires préféraient le pragmatisme bien compris d’un commandement dur et d’une hiérarchie indiscutable. Ca n’empêchait pas les mutineries, mais au moins on savait contre qui on les menait et l’outil de travail, lui, n’en pâtissait pas. Pas de pire gâchis que des navires de la flotte noire tournant canons contre canons.

Au moins Vapaa concédait-elle le recours à la violence comme central dans leur doctrine. On devenait rarement capitaine sans quelques concessions de ce côté-là et s’il ignorait précisément comment chacun de ses pairs avait été élu – il fallait jouir d’une grande popularité parmi les marins pour être plébiscité au Grand Capitanat – il comptait sur les structures de la société pirate pour ne pas nommer des chiffes molles au poste.

- La Karpokie occupe l’autre porte du Détroit je me permets de vous signaler, grommela-t-il agacé par le ton de sa collègue. « Et sont plutôt bien disposés en notre faveur. Si c’est la révolution mondiale que vous espérez je vous demanderai de commencer ailleurs que dans notre arrière-cour, cela met le bordel. »

Il soupira.

- Même chose pour la Lutharovie, au risque de vous le rappeler le Prodnov est encore en guerre. Sauf à sortir de votre chapeau suffisamment de troupes et de matériel pour ouvrir un second front j’aime autant me garder ces communistes-là dans la poche aussi longtemps que possible.

Il eut un regard noir.

- La Lutharovie c’est cent-cinquante millions de consommateurs sur lesquels nous avons le monopole du commerce extérieur, autant dire une mine d'or qui rend palot les trois-quarts de nos autres débouchés commerciaux, en comparaison. Attaquez-vous à ce marché-là, Capitaine Vapaa, et je ne donne pas une semaine avant de vous découvrir pendue à un mat par nos concitoyens.

- Pour le dernier point, je vous l’accorde. Nous avons en partie disloqué l’armée régulière en équipages privés mais il reste encore pas mal de monde avec de mauvais réflexes. Que proposez-vous pour déminer l’affaire ?
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