09/08/2013
21:43:45
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Rencontre pour la paix en Chérchérie [Terminé]

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Rencontre pour la paix en Chérchérie

Suite à la trêve déclaré entre les forces rebelles et les forces républicaines, les deux camps se sont mis d'accord afin de négocier une paix dans le pays qui contentera tout le monde. Cependant, certains récents évènements ont conduit à augmenter la méfiance entre les rebelles et les républicain. Aujourd'hui 10/03/2011, à Onsburg, un moment historique pour le pays va commencer...

Rebelles
Drapeau des forces Rebelles de l'O.L.C

Républicains
Drapeau des forces Républicaines
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Assis autour d’une table circulaire, Chaque membres des deux camps s’étaient installés.
Ivan Gradvosk-Moskva en face d’Ivan Lovitch, le principal dirigeant de la rébellion et un membre de la délégation Marhënienne.
Sentent un silence pensant dans la pièce où ils se trouvaient, Ivan Gradvosk-Moskva prit alors la parole :


"Si vous me le permettez, je vais commencer à exprimer ce que je souhaite pour la Chérchérie. Tout d’abord, sachez que je veux que notre pays respecte une fois pour toute la démocratie. Ce régime est le seul pouvant être stable à présent. Mais, en attente de nouvelles élections, le pouvoir ne peut qu’être maintenue par le dirigeant actuelle de la République de Chérchérie, à savoir moi .
Malgré la terrible histoire de ma famille et de notre défunt dictateur, je ne suis pas comme lui. Je ne veux pas voir mon peuple tomber dans de puérile guerre intestine ou alors sombrer dans la pauvreté.
Sommes nous d’accord sur ce point ?"


Ivan Gradvosk-Moskva hésitait grandement a parlé du projet secret discuté longuement entre lui et la présidente de la Tchérie. Ce projet pourrait permettre le calme dans toute la région, mais cela risque d’être dangereux d’en parler avec les membres de la Rébellion et de la délégation Marhënienne. Après tout, on parle quand même du projet « Phénix ».
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La délégation Mährenienne était composée d'une poignée de militaires et de diplomates, à la tête desquels siégeait Kaspar Egner, ancien commissaire du gouvernement d'une Mährenie que la presse nationale peignait comme le futur homme fort de la région. Cinquantenaire au visage marqué, il était fin, avait des cheveux blond-gris assez long malgré un début de calvitie dégarnissant ses tempes, et un air réservé et calculateur. Il marchait en s'appuyant sur une canne, qui venait compléter un attirail un peu désuet, qui n'aurait pas été tout à fait hors de propos dans une cours du dix-neuvième siècle. Quoi qu'encore, ce genre de vêtement était toujours très à la mode dans de nombreuses régions d'Eurysie.

Il s'installa aux côtés d'Ivan Lovitch après un sourire de politesse, puis tous écoutèrent le fils de Lenisk avec le respect que l'on devait à un partenaire de négociation. Réservé mais attentif. Lovitch parla le premier.

– Il est évident que nous sommes tous partisans de la démocratie. C'est même pour ça qu'il y a eu un cessez le feu, non ? Maintenant il y a démocratie et démocratie : il faut clairement nous entendre sur ce que vous mettez dans ce mot. Nous, pour notre part, nous avons été très clairs dans nos revendications.

Egner acquiesça doucement.

– Hmhm, oui. Et à ce propos, chacun ici ferait bien de se souvenir que la seule raison pour laquelle le régime communiste ne tient pas encore les grandes villes du pays c’est qu’il ne peut plus compter sur son allier Loduarien. La "République" a certes les forces de l’ancien régime – j’ai cru comprendre que celles-là étaient particulièrement impopulaires auprès du peuple, d'ailleurs – mais la rébellion peut compter sur la Mährenie. Oh, cela ne signifie pas que cette force armée serve à quoi que ce soit d’autre que stabiliser la région, évidemment.

Lovitch continua.

– Vous pouvez garder le pouvoir, si c'est ce que vous voulez. Même si nous ne souscrivons pas à vos argument de stabilité. De toute façon il n'y aura pas de nouveau Lenisk. Nous nous en assurerons. Mais nous voulons que justice soit faite. Et des garanties. Déjà il faut dès maintenant fixer un calendrier électoral. Ensuite, nous exigeons qu'une enquête et des procès aient lieu contre les responsables du régime Lenisk et tout ceux qui ont participé aux politiques de répression politique et ethnique. Tous. Y compris ceux qui se sont ralliés à votre république, Ivan.

Secondement il faut dès maintenant mettre un terme à toute censure et répression politique. Démanteler la sécurité intérieure et amnistier les prisonniers politiques. C'est ça où la rébellion se saisira elle-même des camps de concentration.

Dernièrement nous vous informons que les forces rebelles ne désarmeront pas. Les milices retourneront dans leurs villes et villages mais continueront de s'y développer. Si qui que ce soit essaye de réinstaurer une tyrannie, le peuple sera près à se protéger, cette fois.


Le mährenien fronça un peu les sourcils puis tapota le pommeau de sa canne en affichant un demi-sourire.

– Oui oui, mais tout ça tombe sous le sens : personne n'a les moyens d'empêcher le peuple de garder ses armes ou de chercher à obtenir la justice, non ? Hm. Maintenant parlons de ce que vous pourriez réellement accorder aux rebelles. Des ministres et des places dans votre gouvernement. Un droit de regard sur votre politique et... Je crois qu'il pourrait être judicieux d'aborder ensemble vos liens avec la Tchérie voisine. Non ? Pas que nous croyons un seul instant aux racontars de certains, mais il n'est jamais mauvais de dissiper les doutes, oui ?
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Ivan Gradvosk-Moskva eu une sueur froide en entendant ce qu’avait dit Kaspar Egner, pourquoi parler de ce sujet dans une salle qui pourrait permettre la paix dans un pays ?
Tentant le tout pour le tout, Ivan se tourna vers Ivan Lovitch avec un sourire forcé et dit :


Vos demandes, pour la plupart, sont tout à fait légitimes.
J’accepte qu’un calendrier électoral sois moi en place, que toute les répressions et censures politiques sois supprimé, que la sécurité intérieure sois démantelée et que les prisonniers politiques sois amnistiés.


Ivan afficha alors un sourire agacé :

Cependant, je ne peux en accepter certaines. Voyez vous, certains membres de l’ancien gouvernement communiste sont de ma famille, comme ma sœur Vayana Gradvosk-Moskva, ma demi-sœur et son fils, Julia Gradvosk-Emilia et Lénine Gradvosk-Emilia. Pour eux, je souhaite qu’ils soient amnistié également, pour le reste, vous pouvez faire comme il vous plaira.
Aussi, laisser des armes à des civils est une demande beaucoup trop dangereuse. Il est vrai que personne ne veut d’un nouveau Lénisk, cependant donner une arme à une personne mal intentionnée mettrait plus le chaos que la paix. Je pense plutôt que des milices organisés en bataillon sois mise en place, comme cela ça évitera des situations compliqués ou des personnes totalement folles tuent on ne sait combien d’habitants.


Ivan Gradvosk-Moskva se tourna alors vers Kaspar Egner et lui répondit à sa question :

Quant à vous, je sais que cette réponse ne vous suffira pas, mais sachez que ce qui a été dit sur cette ligne de communication permettra une prospérité sans égale pour la région. De plus, cela ne vous concerne pas en tant que Marhëniens et non en tant que Chérchére.

Ivan afficha un petit sourire avant de dire :

Ce projet est un secret d’état qui servira le moment venu, ne vous en faites pas.
Sinon, d'autres questions ?
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Je suis heureux que nous nous comprenions, déclara Ivan Lovitch.

À côté de lui, le représentant de Mährenie affichait un sourire aimable qui était apparu au moment où l'actuel dirigeant du gouvernement républicain l'avait accusé de sortir du cadre de sa mission. Il tapota le pommeau de sa canne sans rien dire, laissant au représentant des rebelles l’initiative.

Et va pour la création de milices et de bataillons. Beaucoup des hommes et femmes de la rébellion seront ravis. Il suffira d'appliquer le modèle de la protection civile. Pour ce que j'en sais il n'y a pas de tueries au Grand Kah ou en Mährenie.

Non en effet, monsieur Lovitch, il n'y en a pas du fait de la protection civile. Egner haussa un sourcil et lâcha un petit "Ah", comme s'il venait de se souvenir de quelque-chose. Excusez-moi monsieur, bien que je représente la force ayant mis un terme à la guerre civile en décidant de ne pas donner une victoire complète aux rebelles ou en laissant votre pays aux Loduariens, je ne voudrais pas empiéter sur des négociations que ne nous concernent que de très loin. Cependant vous devriez peut-être savoir que si l'on amnistie votre fratrie cela passera pour... De la corruption. Votre règne à la tête de la Chérchérie ne plaira pas au peuple, et encore moins quand il apprendra qu'il n'y a pas eu d'enquête sur votre famille. Ou pire, pas de jugement. Mais vous avez raison, cela ne me concerne pas. Ce sera l'affaire de votre gouvernement.

Il y eut un moment de flottement, au bout du quel Lovitch repris la parole.

Oui en fait Kaspar a raison sur un point : vous nous parliez comme si vous étiez un vainqueur généreux nous faisant des concessions. Rappelez-vous que les rebelles ont la Mährenie derrière eux. Nous sommes ici entre égaux, si ce n'est plus. Et des membres de la rébellion intégrerons votre gouvernement, c'est vous-même qui l'avez dit. Il grogna. Nous allons travailler ensemble, alors soyons transparents. Je n'ai rien contre la Tchérie, mais le peuple a le droit de savoir ce qui se décide en son nom, sinon c'est le retour à la dictature. Quel est le projet que vous proposez ?
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Ivan eu un peu de mal à contenir son sang-froid, mais il se retint pour éviter plus d’ennuis. Se sachant condamné à dire ce que consistait le projet « Phénix », Ivan grimaça puis dit en souriant :

M’intimider ne servira à rien. J’ai la Tchérie et la grande majorité du pays avec moi. Voyez vous, ce « Projet » comme vous le nommez se nomme en réalité « Opération Phénix ».

Il se tourna alors vers la fenêtre du bâtiment et continua :

Ce projet a été envisagé par moi et la présidente Geneviève Kulbrath depuis maintenant 5 mois. Le but principal était de tuer Lénisk, mettre fin à sa tyrannie et réunifié la Chérchérie et la Tchérie. De la guerre allait pouvoir naître une paix réelle, qui durerait dans le temps. Tout ce plan n’a cependant été possible sans l’intervention Marhënienne il est vrai, mais c’était prévu. Je savais que vous viendrez aider les rebelles de toute façon, alors j’ai attendu et j’ai évité que la rébellion ne subisse trop de morts et de dégâts. C’est grâce à moi que je ne sais combien véhicules de combats d’infanterie ne vous ont pas écrasé ! Puis est venu le jour où j’ai pu voir Lénisk, mon père, en tête à tête. Et je l’ai tué, contrairement à ce que dit la presse et les rumeurs. J’ai mis fin à son régime, et l’empereur sais ce qu’il se serait passé si je n’avais pas agi. Peut être que les rebelles seraient mort après tout. La Loduarie avait de puissantes armes, largement assez pour écraser cette rébellion.
J’ai demandé cette trêve pour conclure une paix et accélérer le processus de réintégration de notre pays au sein de la Future R.F.T. ou République Fédérale de Tchérie.
Ce futur régime ne sera que plus juste et évitera l’arriver de nombreux dictateurs.


Ivan s’arrêta un moment, se tourna vers ses interlocuteurs, puis continua d’un sourire triste :

Ainsi, me désigner comme un vainqueur généreux qui vous fait des concessions c’est me considérer comme un futur Tyran, alors que je ne le suis pas. Au contraire, je suis celui sans qui votre rébellion, Monsieur Lovitch, n’aurait pu vaincre Lénisk et ses forces. Cependant, je me fiche des titres et honneurs que je pourrais me donner, car je ne veux que le bien de ce pays qu’est la Chérchérie !

Ivan attendit que les informations qu’il venait de donner s’imprime dans le crâne de ces interlocuteurs, puis il reprit :

Vous avez eu vos réponses ?
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Ce n'était pas de l'intimidation, notera Kaspar de son ton égal. Il sourit toujours. Mais l'énonciation des faits et des risques. Et ni nous, ni vous, ni la Tchérie, ni les rebelles ne veulent d'une nouvelle guerre dans la région. Tant que la démocratie et la stabilité reviennent.

Oui, oui. Évidemment que nous ne voulons pas d'une guerre.

Le chef des rebelles en question semble contrarié, mais ne contredit pas son allié mährenien, secouant simplement la tête à l'explication e l'opération phénix. Il secouera la tête à plusieurs moments, notamment lorsqu'il fut question des chances réduites de la rébellion. Pour lui il semblait évident que les forces coalisées du peuple et de la Mährenie auraient pu venir à bout de toute opposition. Quoi qu'il en pensât, cependant, il le garda pour lui, considérant sans doute que ce n'était ni le lieu ni le moment de défendre cette position. Il acquiesça.

D'accord. Nous réintégrer à la Tchérie. Et je suppose que la Tchérie fera des concessions pour éviter que les causes ayant provoqué la sécession chérchérienne ne se prolongent, n'est-ce pas ? Il leva les mains et haussa les épaules. D’accord. Je l’ai dit, nous n’avons rien contre la Tchérie.

Si je puis me permettre, la Mährenie non-plus. Ce sont de bons voisins. Et avec les conditions des rebelles – que ça soit les places au gouvernement ou la conservation de milices populaires – je suis sûre que la région restera stable et propice au développement. Cette alliance peut se faire avec notre bénédiction, si j’ose dire.

Je vous remercie, Kaspar. Une pointe d’ironie. Pour la première foi, l’ancien chef de la police sourit. Nous ne nous opposerons pas à cette opération, si elle se fait dans le respect du peuple. Merci pour votre transparence à son sujet.

Là encore, impossible de dire s'il est sincère ou non. Pour autant, il acquiesce d'un air grave.
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Ivan Gradvosk-Moskva resta de marbre face à la réponse de ses interlocuteurs mais finit par tendre une feuille à Ivan Lovitch et à Kaspar dit :

Voici le traité de paix, tout y est citée, il ne reste plus qu’à signer.

Traité de paix de Onsburg, du 10/03/2011 :

Partie Officieuse :

Article 1 : Les forces rebelles et les forces Républicaines reconnaissent la réintégration du pays en Tchérie et ne tenteront pas de résister face à la réintégration de la nation dans le giron Tchére.

Partie Officielle :

Article 1 : Les forces Marhëniennes s’engagent à quitter le sol Chérchére dans les plus bref délais.

Article 2 : Les milices rebelles seront formées et resteront présentes sur le sol Chérchére afin d’éviter l’arrivée de nouveau Tyran au pouvoir.

Article 3 : Un calendrier électoral sera mis en place afin de perpétrer la démocratie et d’élire le prochain dirigeant.

Article 4 : Les censures et répressions politiques seront supprimés afin que la liberté de chacun sois assurée.

Article 5 : La sécurité Intérieure sera supprimée pour la sécurité de tous.

Article 6 : Les prisonniers Politiques seront amnistiés et bénéficierons de soins gratuit contre les tortures et les violences qu’ils ont subies.

Article 7 : Des procès seront organisés contre les membres de l’ancien gouvernement communiste pour leurs crimes de guerre ou leurs collaborations avec l’ancien régime dictatorial.

Signature du chef des forces Républicaines : OK

Signature du chef des forces Rebelles : ?

Signature du chef des forces Marhënienne : ?


Avez vous autres choses à ajouter ?
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Kaspar Egner tapota le pommeau de sa canne puis pivota vers Ivan Lovitch, haussant un sourcil comme pour lui demander son avis. L'autre sembla réfléchir, puis apposa sa signature sur le document, avant d'acquiescer.

Je pense que tout est dit.

Il pivota vers Kaspar, ce dernier sourit.

C'est un honneur pour nous d'avoir participé à la construction d'une paix durable dans la région.

Il signa à son tour, puis tapota le bas de l'accord avant de le faire glisser vers le centre de la table.

Nous partirons quand les Loduariens l'auront fait. Après ça... Il acquiesça. Vous pourrez toujours faire appel à nous s'il vous faut de l'aitre pour reconstruire. Nous pensons que votre future fédération et notre région auront beaucoup à se dire.

Il se leva en s'appuyant sur sa canne, et tendit une main à Ivan Gradvosk-Moskva, imité par Ivan Lovitch. Puis les deux quittèrent les lieux pour confirmer aux journalistes en présence qu'un accord avait été trouvé.
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