Activités étrangères au Frahaïvet

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Frahaïvet. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Frahaïvet, sinon quoi ils pourraient être invalidés.

Soulagement et inquiétudes


Depuis quelques semaines, la diplomatie pharoise avait fait comprendre par tous les moyens à sa disposition son mécontentement et son inquiétude quant au risque d'une potentielle candidature frahaïe à l'Organisation des Nations Commerçantes. Vote rejeté, fort heureusement, mais remis à l'agendas par le biais d'un édit royal qui semblait fort préoccuper la sphère politique pharoise.

S'étant fait fort de se poser en concurrent de l'ONC, le Pharois avait sacralisé ses frontières en se portant officiellement garant militairement contre toute invasion des pays de la péninsule albienne. Le territoire, considéré comme d'une importance stratégique majeure dans le cadre de la doctrine de défense pharoise, se devait d'être protégé contre toute menace d'invasion terrestre ou maritime. Or si la puissante flotte noire suffisait à contenir et repousser en théorie n'importe quel assiégeant, la possibilité de voir l'un des pays de la péninsule intégrer une alliance militaire ouvertement hostile et belliqueuse à son égard avait déclenché toutes les alarmes diplomatiques de la pointe est-albienne.

Face à la menace, des mots forts avaient été prononcés. On parlait d'un projet pyromane, inconsidéré, susceptible à court ou moyen termes d'embraser toute la région dans une guerre. La confrontation entre le Pharois et l'ONC, cristallisée au Prodnov par le biais d'un proxy, risquait de prendre une tournure beaucoup plus frontale et ouverte si l'ONC entreprenait de s'installer aux portes de son ennemi. Le Grand Royaume du Frahaïvet était-il prêt à devenir, du jour au lendemain, le théâtre d'opération d'influences des grandes puissances du monde et sa population le jouet des intérêts impérialistes de ses deux plus larges coalitions militaires ?

La diplomatie pharoise n'avait dès lors pas lésiné. L'installation d'un navire diplomatique à trois ponts dans le Détroit entreprenait depuis quelques jours d'accueillir les mondains autour d'une coupe de champagne, spiritueux et vins du sud de l'Eurysie. On chantait, on dansait, on se tournait autour et se racontait de belles choses. Une débauche de moyens fastueux pour épater la galerie, rappeler comme il était bon d'être en vie, d'être en paix et surtout convaincre, convaincre que tout cela était une extrêmement mauvaise idées, aux conséquences d'une gravité difficilement mesurable, si Sa Majesté Kornohen Ier s'obstinait dans son projet.
Pas radin, le Pharois avait laissé une contre-proposition sur la table : la reprise des négociations avec le Finnevalta, Albigärk et l'Uusima en vue de constituer à l'échelle de la Péninsule une zone de libre circulation des biens et des personnes, la mise en commun la sécurité nationale par le biais d'un traité de défense mutuelle en cas d'agression sur le sol d'Albi et divers partenariats scientifiques et industriels de sorte à faire profiter les nouveaux amis et alliés du Pharois de son avancée technologique et de son savoir faire sur les questions de production militaire. D'un trait de plume, le Grand Royaume du Frahaïvet pouvait devenir intouchable, et intégrer une sphère riche, puissante et hégémonique dans la région.

Cerise sur le gâteau, on avait aussi offert des perroquets aux invités. Oiseaux emblématiques de la piraterie, leurs couleurs chatoyantes étaient du plus bel effet dans un salon, ou sur une épaule. Sa Majesté lui-même s'en était vu offrir un, apporté dans une cage d'or pur. Un animal superbe, d'un blanc immaculé à l'extérieur mais dont le plumage se révélait iridescent par dessous, lorsqu'il ouvrait grandes ses ailes pour chanter. La diplomatie pharoise s'était rappelé aux bons soins de Kornohen Ier, lui réaffirmait son amitié, ses volontés de rapprochement politique et surtout, surtout, de ne pas faire de bêtise.