23/07/2013
21:56:12
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Conférence de Science-Fiction d'Halvø

La 12e édition de la conférence de Science-fiction d'Halvø qui a ouvert ses portes en ce 20 juin 2011 et pour encore 4 jours porte cette année une saveur particulière. A la suite de l'annonce par le Gouvernement du développement d'un programme spatial national qui sera porté par l'Agence Spatial Tanskienne de Recherche et d'Exploration, l'engouement pour l'espace atteint cette année des sommets.

Loin des quelques 280 000 visiteurs attendus en moyenne, cette édition voit grand, voit double et semble atteindre l'espace plus que des sommets. Quelques 500 000 à 600 000 tanskiens et tanskiennes mais aussi touristes étrangers sont étendus pour une édition rallongée d'une journée pour l'occasion. Le programme de l'année a aussi grandement été aménagée afin de laisser place à des projets, récits mais aussi en partie découvertes et recherches liées à l'espace proche, à l'orbite basse ou à la Lune. Bien loin de l'usuel voyage galactique qu'offre la conférence, c'est dans un espace plus proche que l'attention de cette année devrait être portée.

L'Agence Spatiale Tanskienne de Recherche et d'Exploration suit par ailleurs cette édition de prêt à indiquer son directeur Rami Kanerva. Plusieurs projets, bien que de science fiction, peuvent toujours fournir des idées intéressantes, impensées voir ingénieuses y compris pour des projets existants. Le Congrès Fédéral ayant donné son accord pour un certain nombre de programmes, des idées sur l'ALTAIR (Alternative Advanced Independant Rocket) peuvent apparaître. Il est par ailleurs prévu que plusieurs démonstrations virtuelles d'imageries de l'ALTAIR soient présentées par un stand de l'ASTRE. Celui-ci occupe logiquement le centre de la conférence qui deviendrait presque un moyen de promouvoir la politique nationale, mais aussi peut être de susciter des passions.

Le dernier jour disposera, pour se faire, d'un centre de tests préliminaires. Si il s'agit plus d'une attraction que d'un réel centre de détection, certains laissent entendre que l'ASTRE pourrait chercher à y trouver des profils encore jeunes (souvent adolescents) mais prometteurs que l'agence pourrait suivre activement ou passivement que ce soit pour des ingénieurs ou encore, peut être, des astronautes.

Sur un plan plus éloigné du réel, cette année devrait aussi s'achever en grande pompe par la présentation future du prochain RPG spatial en monde ouvert : "Antares Galactica" du studio Bathasda à l'origine de Searim I, II, III, IV et V ainsi que leurs 12 DLCs. Plusieurs autres jeux indépendants en particulier d'Anomalia Interactive avec son "Hearts of Star IV" doivent aussi faire l'objet de démonstration au public par des gameplays ou bien des trailers qui ne ressembleront aucunement au jeu.
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Festival du livre de Førdeild

L'important festival du livre de Førdeild va ouvrir prochainement ses portes et pour 4 jours dans l'importante cité côtière du sud est des régions principales. C'est dans l'enceinte de la Cité Universitaire des Arts et des Lettres que se tient cet évènement depuis désormais 29 ans. Cette année le bâtiment de philosophie a aussi été requis pour l'occasion face à l'affluence record espérée, au-delà donc du bâtiment d'art tanskien et d'anthropologie habituellement réservés.

C'est, comme chaque année, dans le cadre de ce festival que ce sera aussi remis le prix Courgon du meilleur roman, de la meilleure bande dessinée et du meilleur ouvrage scientifique ayant attrait aux Arts et aux Lettres pour l'année 2011. La ministre de la Culture, Lynd Ingib, viendra faire une visite attendue pour l'annonce des prix dans ce qui constitue son fief électoral où elle avait été élue majoritairement député au premier tour en 2004 (52%) et 2010 (63%).

Cette année est notamment mis en avant "Un Haffenois du futur", une bande dessinée d'une rare violence dans ses dessins et propos relatant le récit d'un survivant du massacre de Port-Haffen par des troupes listoniennes plus tôt dans l'année. Acclamé par la critique en dépit d'un dessin jugé parfois trop explicite, la bande dessinée a aussi du sa renommée en Tanska du fait de l'Opération Mallard.

Le meilleur roman devrait quant à lui revenir au grand écrivain originaire d'Halvø, André Stenström, pour son troisième roman "Nuit d'antan" considéré par beaucoup comme le livre de l'année (toutes catégories confondues) en dépit d'un style toujours similaire à ce qu'il avait fait par le passé.
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Régate de Norja

Cette semaine a eu lieu la 253e Régate annuelle de Norja. Ou 252e. Ou 254e. Personne ne sait en réalité vraiment quand elle a commencé officiellement. Un total de 122 équipages ont participés à cette course mythique au travers des canaux de la vieille ville dans un esprit des plus festif. La régate de Norja regroupe des embarcations particulières. Composée d'un équipage de 12 personnes, dont 8 rameurs, elle ne dispose que d'une petite voile à l'avant du navire sur un mat ne dépassant pas les 3 mètres de haut. Comme à son habitude depuis désormais quelques décennies, la course s'est en réalité divisée entre deux courses. La première, professionnelle, marque la grande étape du Championnat Fédéral de Course sur Canaux et comprenait 17 équipages. La seconde, comprenant le reste de participants, est bien plus festives, lente, aléatoire, désordonnée. En bref, elle n'intéresse pas les passionné de sport mais bien les passionnés de fête et d'animation. Comme l'an passé, près de la moitié des embarcations n'ont pas pu finir la course. Une dizaine d'équipages ont pris l'eau, sans victime mais cela nécessitera tout de même plusieurs jours de nettoyage des embarcations, tout de bois et de toile.

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La volonté municipale de conserver l'idée initiale de la course a permis de garder la simplicité des embarcations. Aucun électronique n'est permis, aucune motorisation, aucune aide. Les mesures sécuritaires sont elles aussi réduites, ce qui n'est pas sans critiques régulières. Les accidents, peu mortels, sont réguliers mais amènent presque systématiquement à provoquer un mort par an sur le championnat et de façon régulière lors de la régate annuelle du fait de l'importance numérique des équipages. Cette année, les organisateurs se sont dit particulièrement ravis. Plus de 400 000 tanskiens non-norjiens ont fait le déplacement, marquant l'une des journées les plus actives de la Capitale sur l'année. A cela s'ajoute, le fait que la course amateur a lieu le dimanche, soit le lendemain de la course professionnelle.

Cette année, comme depuis 7 ans, l'équipage du "Petit norjien", dominé par la capitaine Greta Östlund, l'a emporté mais avec seulement 3 secondes d'avance. Plus petite avance depuis 5 années.
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Le Norjien -- Histoire

L'archipel de Nellnely-Nacuot, une (re)découverte du nationalisme tanskien ?

La sortie d'un ouvrage de recherche historique sur l'exploration tanskienne au XVIe siècle provoque une poussée de révisionnisme historiques dans les groupes nationalistes à l'opposé des bancs de l'université

Par Oleana Järnefelt (Norja), le 3 septembre 2012

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Fin 1542, Oddkell Seifsson a bord de son célèbre Astrolabe dont la proue orne encore le quai n°1 de la Gare Centrale de Norja traverse la mer des Burbujas et rentre dans l'Océan Carmin. Là bas, des mots de l'explorateur, il y découvrira un archipel sublime, verdoyant, aux habitants vivants en harmonie avec la nature. Au nom du roi Harald VIII de Norja il réclame l'île. Il revient en 1544 à Norja, célébré par la bourgeoisie commerçante de la ville en parlant, d'un continent au delà du nouveau monde, plus impressionnant et riche encore que celui découvert il y a peu. L'histoire de l'Astrolabe (qui effectuera plus tard la première circumnavigation tanskienne), la légende de Seifsson, et le mythe du continent de Seiflønd était né, et avec lui l'imaginaire tanskien de la navigation et de l'exploration.

Jusqu'ici, la recherche historique tanskienne avait estimé qu'en réalité Seifsson n'avait jamais réellement pénétré dans l'Océan Carmin et avait en réalité finit sur une île de l'actuelle Maronhi voir une grande île encore mal connue de l'Alguarena. L'ouvrage paru récemment aux presses universitaires de Kalfafell par l'historien moderniste reconnu Aslak Liikanen est revenu récemment sur ces estimations. En retraçant le parcours de Seifsson et de l'Astrolabe à partir de ces récits de voyages mais surtout des descriptions faites par les deux biologistes de l'équipage, le professeur estime que c'est bien dans l'actuel archipel de Nellnely (en Kah-tanais) ou Nacuot (en Alkatien), partagé entre Kah-Tanais et Akaltiens que Seifsson aurait découvert.

Dans son récit, Seifsson y dépeint ainsi des rivages densément peuplés, des richesses visibles à des lieues en mer et une population pacifiée qui ne demandait qu'à recevoir la bénédiction de Dieu et de la civilisation. "Aucun village n'était distant de l'autre de plus d'un tir de fusil. L'on pouvait caboter de village en village en quelques minutes de navigation. Le sol était gorgé de plantes, les eaux agitées de poisson, la température clémente et les habitants dociles et agréables."

Si la description avait provoqué les passions de nombre de marins et de commerçants tanskiens, le développement de la colonie de Järvi (actuelle Province Fédérale d'Etelämanner), plus proche, mieux connue et lucrative, bloqua tout financement d'expéditions supplémentaires. Ayant déposé, de ces mots, une lettre de marque du Roi prenant possession de l'île - qu'il estimait être un continent -, Oddkell Seifsson ne put pourtant jamais y remettre les pieds. La véracité des descriptions de Seifsson est toujours sujette à d'importantes controverses historiques entre mythe, description extravagante et possible réalité.

Par ses recherches, Aslak Liikanen réouvre ainsi la question de la naissance du mythe de Loforðlønd (la Terre Promise en tanskien). Au cœur d'un important débat historique, Loforðlønd anima les premiers planisphères rédigés en tanskien représentant tantôt un continent au sud ouest du Paltoterran, tantôt entre le Nazum et l'Afarée. Liikanen expose ainsi une nouvelle théorie fondée sur les récits de voyages des explorateurs tanskiens étant passé par le sud de l'Afarée : les archipels du Wanmiri à l'archipel Nacuot auraient été percu comme faisant partis d'un seul et même continent à l'ouest de Paltoterra et au sud du Nazum. Un sixième continent imagé et imaginé au gré des voyages et des imprécisions de cartographies, une terre promise, le Loforðlønd.

Rôle dans la construction nationale tanskienne

Comme l'avance Liikanen, ne s'éloignant pas cette fois de la recherche historique actuelle sur l'époque moderne tanskienne mais la confirmant davantage, l'imaginaire du Loforðlønd a joué un rôle notoire dans la construction de la pensée politique tanskienne, en particulier sur l'ancrage d'une pensée libérale. Plus précisément, les courants de l'histoire des idées aboutissent actuellement à l'idée selon laquelle le développement d'un mythe du Loforðlønd - que les Tanskiens y aient cru ou non est encore sujet à de nombreux débats - a entraîné la formulation et la propagation d'une idée libérale centrée sur l'aboutissement de l'individu par la recherche de son propre Loforðlønd pour trouver le Loforðlønd tanskien.

De ce fait, le développement individuel bénéficiant à l'individu, il bénéficie aussi à la population - puis au peuple tanskien - dans la recherche de sa propre terre promise. Celle-ci s'est peu à peu, au fur et à mesures que l'exploration a affiné les cartes et dévoilé l'absence d'un sixième continent, divergé vers la construction d'un Loforðlønd directement sur les terres habitées par les tanskiens, amenant ainsi au développement des idées progressivement républicaines et socialistes. La construction individuelle puis collective d'une Terre Promise menant à la progression de l'idée d'égalité, aussi bien dans l'économie que dans les droits des individus. Idée que l'on retrouvait encore en 1942 dans la guerre de la fédéralisation lorsque les colonies demandaient à "faire partie du Loforðlønd" - pour celles qui ne voulaient pas l'indépendance.

Le mythe de la Terre Promise pour Tanska aurait ainsi joué un rôle important dans le développement progressif d'un proto-nationalisme tanskien mais aussi des idées libérales. Les dernières recherches tendent néanmoins à pousser aussi sur l'influence du développement de la Sérénissime et des Couronnes-Unies de Caratrad comme ayant été des vecteurs d'incitations au développement du commerce maritime tanskien, et de ce fait d'une forme de libéralisme cette fois-ci plus économique.

Une histoire reprise par la droite nationaliste

La propagation de la recherche, saluée par ses pairs, de Liikanen s'est toutefois récemment étendue à la sphère publique et en particulier du côté des mouvances nationalistes toujours en quête de préciser le mythe de l'histoire nationale tanskienne.

Comme l'avait démontré la sociologue Alma Bloch en 1962 dans son célèbre "mythe et nationalisme du Tanskien moyen", le développement d'une pensée pleinement nationaliste tanskienne à la fin du XIXe siècle et tout au long du premier XXe siècle s'est avant tout fait sur la base du mythe de la construction d'une Terre Promise.

Celle-ci, auprès du "Tanskien moyen", se faisait autour de deux piliers articulant la pensée nationaliste. Le premier était la nécessité de retrouver, sur les terres tanskiennes historiques (Norja et Halvø principalement), les racines des premiers tanskiens en se basant sur la reprise, en 1543, de la ville d'Halvø par la Principauté de Norja. Le second étant de trouver de nouvelles terres promises.

Halvø, principale ville d'origine des populations tanskiennes fut partiellement abandonné au profit de Norja au cours des XI et XIIe siècle avant d'être reprise en 1543 du fait d'intérêts commerciaux (et aucunement d'un retour à des sources). Cette date, qui coïncide presque avec le premier voyage de Seifsson est fondatrice dans la construction du mythe de Loforðlønd : elle permet la construction en revenant aux terres "ancestrales", et l'autre construction par la projection d'une "terre promise" par delà les mers.

C'est ainsi autour de ce duopole que le nationalisme tanskien et que la rhétorique nationaliste s'est bâtie. Elle explique, d'après les travaux de l'école historique dite de "Järvi", l'attachement de l'Empire Tanskien aux colonies de Järvi et de Ny-Norja, perçue tour à tour comme le réel Loforðlønd, indispensable, donc, à la nation tanskienne.

Mes travaux n'ont pas pour vocation d'alimenter le nationalisme"

C'est ainsi, sur le fruit de cet historique de construction du nationalisme tanskien, que depuis plusieurs semaines on a pu observer une utilisation des travaux de Liikanen bien au-delà de la sphère universitaire. Plus précisément, plusieurs mouvances d'extrême droite ont estimés que le mythe de Loforðlønd venait de trouver sa "véritable signification" et avec elle "la destinée tanskienne".

Selon Liikanen, ses propos "sortent la recherche de son contexte" et amènent à "dénaturer ses travaux". L'historien a précisé dans une interview donné à Tanske Fréttastofa que "mes travaux n'ont pas pour vocation d'alimenter le nationalisme. Ils ne doivent servir qu'à mieux comprendre l'histoire d'une période importante pour l'exploration, la colonisation et à terme le développement de nos grandes villes sur l'exploitation de populations colonisées pour servir un mythe bâti de toutes pièces."

Aucun élu du Front Tanskien n'a publiquement commenté l'affaire mais plusieurs ont reconnu avoir lu "avec intérêt l'ouvrage de monsieur Liikanen", l'un d'eux précisant à Playkirja que "par son travail, Aslak Liikanen éclaire davantage l'histoire incroyable de notre pays", loin du message porté par l'historien.
CTESI
Centre Tanskien d'Etudes Stratégiques et Internationales

La fin d'une parenthèse de paix : Comment l'invasion loduarienne de l'Okaristan contraint Tanska à repenser son modèle


Février 2012 - Matilda Nilsson


La période de paix et de stabilité politique de la Manche Blanche, partiellement garantie par le Pharois, n'est plus. Si depuis des années un climat d'apaisement c'était installé dans cette quasi-mer fermée que bordent les régions centrales et la province d'Halvø, le choc provoqué par l'invasion loduarienne de l'Okaristan-Kolcovo et l'occupation de l'oblast de Zlagingrad affecte particulièrement la visions stratégique tanskienne mais aussi sa manière de voir la région. A terme, c'est aussi une partie de sa diplomatie internationale et de son identité qui pourrait être affectée.

Le retour de la guerre, qui était toutefois présente en d'autres endroits de l'Eurysie et en particulier dans le cadre de conflits internes (Tcharnovie, Valkoïnenland par exemple), bouleverse les repères tandis que la compétition dans laquelle la Loduarie s'est inscrite, d'elle-même, avec l'Organisation des Nations Démocratiques pourrait désormais trouver des relais en dehors même de la Manche Blanche.

Alors que l'accent avait été mis sur un développement économique conséquent, notamment dans le domaine des semi-conducteurs, une modernisation de l'appareil de production agricole et une série de législations favorables à l'environnement ou à la protection des travailleurs, on observe depuis quelques mois un important virage de la politique intérieure tanskienne qui place la défense au cœur des préoccupations et, progressivement, des dépenses de l'Etat. Alors que l'Organisation des Nations Démocratique doit assurer un socle de défense cohérent et des garanties de sécurité, les récentes évolutions de la Force de Défense nationale laissent suggérer que l'accent a été mis sur la dotation de capacités propres autrefois étrangères aux forces tanskiennes, à commencer par une importante armée terrestre.


La remise en cause de la stabilité en Manche Blanche

Le premier choc qu'a provoqué la Loduarie fut sans nul doute le bombardement de populations civiles à l'été 2012 permis par la violation de multiples espaces aériens eurysiens. Si l'espace tanskien en lui-même n'a pas été violé, l'espace Velsnien le fut par exemple - et entraîne aussi un important armement de la République depuis ce moment - et les aéronefs loduariens sont passés à proximité directes des côtes, et de la capitale. Au demeurant coopérants avec les autorités tanskiennes, les Loduariens ont acceptés de se poser sur la base de Kalfafell avant de se voir autoriser leur retour en Loduarie avant d'apprendre la raison de leur action.

Le second choc, plus fort encore, fut la rupture, autorisée par le Pharois et ses dépendances de Kotois et de Canta, de l'accord tacite sur l'absence de flotte étrangère en Manche Blanche. Décidant d'intervenir en Okaristan contre les rebelles démocratiques soutenus par une coalition hétéroclite d'Etats centreurysiens, la Loduarie Communiste a pu dépêcher sur place un groupe aéronaval ainsi qu'un groupe amphibie qui lui ont permis, non sans pertes, de mener une campagne aérienne à l'ouest et une invasion sans résistance à l'est du pays.

Alors que le modèle tansien se basait jusqu'alors sur l'idée d'une forme de stabilité et de sécurité assurée en Manche Blanche permettant le développement d'une diplomatie tournée vers d'autres régions du monde et pouvant se dédier davantage à l'humanitaire, les récentes évolutions ont amenées à une remise en cause de cette idée. Cette perception s'est caractérisée par la décision, à l'automne, du lancement d'une consultation sur le futur de la politique étrangère en Manche Blanche. Décidée par le ministre des Affaires étrangères et des Droits humains, Mar Loftsson, cette consultation n'a pas encore abouti à des résultats. On sait néanmoins que l'un des principaux point de blocage et de crispation entre diplomates, chercheurs et membres du Congrès Fédéral réside dans la relation à entretenir avec le Pharois. Tout en lui reconnaissant des possibles tendances à la démocratie et aux droits humains, les critiques se font vive quant à son action au Prodnov, perçu comme une invasion déguisée, et son caractère laxiste face aux crimes et actions loduariennes. Alors que la réunification - probable face au récent effondrement des forces de la RLP partiellement abandonné par ses soutiens de l'ONC - du Prodnov laissait autrefois envisager un modèle potentiellement libéral et démocratique, l'avenir semble aujourd'hui tourné vers un régime autoritaire et ne portant de social que le nom. C'est du moins ce que laissent entendre plusieurs députés fédéraux et diplomates opposés à un renforcement des relations avec le Pharois.

La certitude de pouvoir se reposer sur ce système de stabilité en Manche Blanche a été balayé. La guerre du Kolcovo agit comme le révélateur des tensions qui agitent la Manche Blanche et une partie de l'Eurysie conduisant à un recul évident de la démocratie et des droits humains. Alors que l'espoir augmentait avec l'intervention de l'OND au Valkoïnenland amenant une assistance humanitaire nécessaire à la population de Kønstantinopolis - oubliant au passage l'état de léthargie de certaines puissances locales face au drame humain qui s'y jouait -, l'invasion Loduarienne rabat les cartes.

« L'interprétation, particulièrement complaisante de la stabilité en Manche Blanche par les Tanskais devenait un blocage cognitif qui les empêchait de voir et de s'adapter aux changements qui advenaient. L'invasion loduarienne, aussi désastreuse qu'elle soit, y a sans doute mis fin ».
(Mar Loftsson, 23 octobre 2012)

Non seulement l'illusion de paix s'est effacée, mais la stabilité de certains pays s'est aussi amoindrie à l'image de Velsna. De surcroît, Norja est désormais contrainte de considérer davantage ce qu'il se passe en Manche Blanche et à y accroitre ses efforts diplomatiques mais aussi sécuritaires. Ce qu'avait permit de révéler l'intervention au Valkoïnenland mais que l'on admettait qu'à demi-mot, à savoir les importantes limites matérielles des forces de défenses tanskiennes, devient ainsi un problème de premier plan.


La reconsidération des relations avec l'Organisation des Nations Démocratiques : vers davantage d'intégration

Il y a un véritable virage favorable à l'OND depuis les événements de l'été 2012 notait récemment le secrétaire général aux affaires onédiennes - non sans satisfaction de voir son rang et son capital accrut dans la petite bulle de la gestion de la politique étrangère tanskienne. Celui que l'on surnomme le troisième bras de la diplomatie, derrière le ministre et la Première ministre, a vu son cabinet s'accroître de plusieurs pointures du Parti Fédéral au cours des derniers mois tandis que la confiance accordée par Jaka Lakkas s'est accru.

Si il voyage régulièrement entre Manticore, Bandahran et Norja, Amil Sjafnarsson n'est pas représentant tanskien auprès du Conseil Général ou du Conseil Militaire, il en est le coordinateur. Au fur et à mesures que s'accroissent les tensions en Eurysie, à l'instar de la crise frontalière teylo-loduarienne provoqué par l'assassinat de deux citoyens teylais et de leur instrumentalisation par les autorités loduariennes, le gouvernement accroit son investissement dans l'organisation, et tend vers davantage d'intégration. Elle se fait toutefois aux marges géographiques de la République. Alors qu'aucune unité alliée n'est déployée en territoire tanskien ou que Tanska ne déploit aucun élément permanent auprès de partenaires en Eurysie, dans l'Isthme d'Afarée ou en Aleucie, la République a lancé l'année dernière son premier déploiement permanent à l'étranger. L'escadrille de chasse 1/23 "Särna", certes limitée à seulement 3 aéronefs et une quarantaine de personnel devient ainsi la première unité directement basée à l'étranger, à l'YCMB Ynys Morfa de Caratrad en Paltoterra.

L'investissement militaire, au-delà de s'inscrire dans la réassurance des garanties de sécurité envers des alliés, vise aussi à démontrer aux pays partenaires que Tanska est un allié crédible sur lequel on peut compter. Si le Royaume de Teyla s'est soustrait à la possibilité de mener des exercices conjoints sur son sol au plus fort de la crise avec la Loduarie, Tanska avait elle prévu d'y mobiliser potentiellement 2 000 hommes et plusieurs dizaines de blindés en guise de soutien, mais aussi dans le cadre d'un geste diplomatique fort.

Cette évolution de la relation de proximité avec l'OND vient aussi avec l'accroissement d'un certain nombre de relations bilatérales à l'image des Accords de Norja signés avec Caratrad, de la coopération spatiale en développement avec Faravan, de la coordination dans l'assistance au Kolcovo avec Sylva et l'Empire du Nord ou du renforcement bilatéral avec Teyla qui pourrait potentiellement aboutir à davantage de contrats économiques et commerciaux.


Tanska doit être en mesure d'assurer la sécurité de son territoire et celui de ses alliés

Le mot d'ordre est clair. Lancé par la ministre de la Défense Kristine Svane au forum de défense de Kalfafell en décembre, il marque sans doute le principal changement dans la posture internationale tanskienne : la réarticulation progressive de son modèle de sécurité. Si Tanska avait presque fini par se convaincre de n'être entouré que de pays potentiellement partenaires, ou du moins de voisins stables la soustrayant à des menaces majeures, cette conviction s'est évaporée.

Alors qu'elle avait orientée le modèle d'armée vers de l'action humanitaire et de la protection des Droits humains à l'instar des actions à Port-Hafen, en Tcharnovie, au Wanmiri et évidemment au Valkoïnenland, cette conviction évaporée oblige à se repenser. Pour assurer sa sécurité, mais toutefois sans contrevenir à la politique humanitaire que la ministre estime être un « impératif duquel Tanska ne se détournera jamais » et qui a été renforcé par le Code Humanitaire et la Facilité Tanskienne pour la Paix, Norja est amené à prendre des décisions fondamentales.

  • Rattrapage : La récente constitution du 104th Expeditionnary Cavalry Regiment, officiellement destinée à servir en cas d'intervention humanitaire ne doit en rien cacher certaines de ses véritables capacités : le combat terrestre de haute intensité. De même que la constitution de la 47e brigade mécanisée et le futur renforcement (par un second bataillon motorisé) de la 56e brigade motorisée, la formation du 104th ECRG traduit en réalité un rattrapage nécessaire en matière de force terrestre. Longtemps déconsidérée au profit de la FADN, la Force de Défense Territoriale fait aujourd'hui l'objet de très importantes dépenses. Consciente de ses fragilités d'alors à mener un combat sur son propre sol, jugé jusqu'ici impensable mais désormais alimenté par l'impérialisme loduarien, Tanska se reconstitue progressivement une armée de terre plus imposante.

  • Il convient néanmoins ici de ne pas oublier un point important, qui a aussi été souligné par l'Etat-Major Général. Contrairement à Teyla, Tanska ne dispose pas d'une frontière terrestre avec la Loduarie et n'est donc pas, directement, sujette à une invasion sauf si celle-ci venait par la mer à l'instar de l'Okaristan. La question de la nature même de cette force terrestre et de sa trajectoire capacitaire reste donc encore à préciser alors que la seconde tranche du contrat de fourniture auprès de l'Alguarena devrait prochainement être financée.

  • Réassurance : La nature géographique de la Fédération oblige à réassurer davantage la capacité à maintenir le lien avec les territoires ultra-marins. En réalité, derrière ce discours officiel là encore peu convaincant - les territoires ultra-marins n'étant pas menacé directement actuellement -, c'est aussi la réassurance envers les alliés qui est visée. Le renforcement de la FADN par la construction d'un porte-avions, d'un porte-hélicoptères, d'une classe de patrouilleurs de haute-mer et la probable future commande de frégates de premiers rangs viserait ainsi à réassurer les Alliés sur les capacités tanskiennes à pouvoir venir les soutenir en temps et en heure. Moins militairement mais plus politiquement, c'est aussi une réponse à apporter à l'invasion Loduarienne. Le passage d'un groupe aéronaval au large de l'ouest eurysien pourrait là aussi envoyer un message.



Alors que le dictateur Loduarien annonce avoir abandonner son bref et désormais ancien partenaire du Communaterra face aux actions entreprises par les Kah-Tanais, peu enclins à voir l'impérialisme loduarien se présenter aux portes du Paltoterra ; alors que la Loduarie annonce désormais lutter contre une "campagne de désinformation" du Duché de Sylva qui lui permettra sans doute de justifier une répression accrue de ses populations civiles, il semble désormais clair que Tanska a baissé le voile du mythe socialiste Loduarien. La nature dicatoriale du régime, ses nombreuses actions impérialistes et ses multiples crimes sont autant de facteurs qui entraînent un changement de modèle dans la politique tanskienne.

Néanmoins, il semble primordiale pour la République de conserver ce qui fait sa force : sa démocratie et son attachement aux droits humains. la voie qui semble être prise ne doit en aucun cas amener à un détournement des natures même du fondement de Tanska. En ce sens, les consultations menées par le ministre Loftsson, le récent renforcement du rôle de la Commission de Défense fédéral dans l'approbation ou la désapprobation de contrats d'armements et les nombreuses interventions de membre du gouvernement visant à insérer la politique étrangère et la défense dans le débat public à l'approche des élections sont encourageants. Le renforcement de la consultation des Parlements et du Congrès Fédéral est la prochaine étape.
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L'annonce fut passée en catimini par quelques communiqués sans provoquer grand bruit. L'Etat Major de la Force Aérienne avait grandement réalloué le dispositif aérien fédéral. Alors que l'escadrille de chasse 1/25 "Visby" finissait de recevoir ses derniers V-16E Block 30, elle venait de créer de toute pièce la 2/25 "Visby" qui recevait des V-16D Block 30 en provenance de l'escadrille de chasse 1/22 "Akrak" qui récupérait des appareils de l'escadrille 1/24 "Blue Tigers". En bref, L'Etat-Major divisait par deux, pour quelques semaines, la dotation de ses escadrilles hors d'Eurysie pour ramener les appareils les plus modernes dans les régions centrales. La justification était simple : le climat géopolitique très perturbé de la Manche Blanche justifiait un renforcement de la présence aérienne tanskienne dans la région afin d'assurer son dispositif. Dans le même ordre, le groupe expérimental 1/31 du Centre Aérospatial d'Akrak était lui aussi exceptionnellement déployé "pour exercice" à Kalfafell.

L'ensemble des navires en Manche Blanche achevaient leurs patrouilles et leurs dernières révisions de fortune, de même que l'on rappelait indiquait aux entreprises qui possédaient des employés parmi leurs réservistes de prévoir des calendriers et emploi du temps dans lesquels les réservistes étaient absents, par mesure de précaution. Aucun militaire d'active n'était rappelé en caserne, tous avaient cependant interdiction de quitter leur région pour les semaines à venir. L'Etat compenserait les pertes.

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