10/08/2013
12:59:30
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Missions de Pădure

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Missions de Pădure

Ici seront contés la façon dont vos expéditions tentèrent de survivre à la forêt.

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Jour 1, Etat Monastique de Sainte-Zenobie-des-Bois
Détail du défis
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Journal intime de la mère Séraphine de la Contemplation (pour le monde Anne-Pauline de Désolation) au jour 1

Cher journal, voici le premier enregistrement que j'inscris sur tes pages fines et douces. Tu ne m'en voudra pas, assurément, d'employer avec toi, dans mon monologue intime que je te confie, un rémien ancien et volontairement abscons pour quiconque n'a pas ses lettres anciennes et un bon bagage en sciences ecclésiastique. C'est que je ne veux pas que l'on puisse percer ces mots que j'inscris pour me libérer de la pression que j'accumule du fait de mes responsabilités nouvelles, et que l'on s'en serve contre moi. Ce stratagème langagier, associé à une dissimulation de ce carnet en un endroit très discret et astucieux devrait me garder de ce malheur et de cette honte d’exposer mon intimité et ses faiblesses à la porté de mes ennemis qui me feraient chanter comme ces messieurs de la Chancellerie secrète, c'est à dire les services secrets de Prima me tiennent. Mon propre oncle, lui-même, m'a déjà indiqué qu'il avait de quoi me faire sérieusement du tort si, dans le cadre de cette affection qu'il s'était débrouillé pour m'obtenir, je ne me soumettais pas à ses ordres et n'avantager pas ses objectifs… Espérons, du reste, qu'il ne me demandera rien … Les aquitagniens ne sont pas très loin de notre camp de base, ils seront assurément de bien meilleurs soutiens que mon oncle....

Laissons toutes ces sordides affaires, met-avis cependant que tout cela finira par se rappeler à moi. Nous sommes enfin arrivées ce matin, enfin ! Hier soir, un bel avion frappé aux armes de Volignon nous a embarqué, nous, ainsi que nos bêtes et notre matériel. J'avais demandée à ces dames de ne prendre que le minimum, et j'ai bien fait ! Notre avion, capable de transporté trois cent personnes, était si plein qu'il m'a fallut annoncer à deux cents de mes filles qu'elles ne pourraient pas venir et qu'elles seraient du prochain voyage. La soute était pleine de tout ce dont nous avions besoin pour monter nôtre camp de base. Et mon intendante a vu large sur les bestiaux, plusieurs vaches, plusieurs porcs et tout une basse court, et même des ruches ! Selon elle, nous étions même un peu limite en matériel et bestiaux... Elle m'a dit cependant qu'il ne fallait pas s'inquiéter et qu'elle s'appuyait sur les recommandations d'un texte du XIe Siècle qui décrivait les besoins et le fonctionnement d'un couvent idéal ...Je n'ai pas cherché à la sortir de son idée mais je ne suis pas certaine que Padure se pourra prendre par les seuls moyens de nos prédécesseurs de l'époque médiévale. J'aurais aimé pouvoir prendre un tracteur pour les travaux de force mais ces messieurs de l'équipage, au nom du capitaine lui-même, m'ont dit que ce n'était pas possible, que l'avion n'était pas fait pour ça ...Qu'à cela ne tienne ! Pour le prochain voyage, j'imposerai qu'on le fasse venir en pièces détachées ! Nous avons commencées à creuser des fondations par le moyen de pelles et de barres à mine, l'anatomie féminine n'est pas faites pour cela, un tracteur muni d'une pelle nous faciliterait considérablement la vie et m'éviterait aussi les plaintes et le mal être de ces dames que ce travail de bagnard indispose bien logiquement, plaintes et mal être qui se muent rapidement en pleurs ou en mauvaise humeur et autres insolences et provocations verbales diverses, la direction d'une communauté exclusivement féminine n'est pas une sinécure, à plus forte raison quand il s'agit de s'installer. Sans parler de ce climat horrible qui nous trempe et nous glace le sang … Mais restons sur un trame chronologique et poursuivons notre récit.

L'avion était surchargé quand nous avons embarquée hier soir. Ces messieurs de l'équipage, ainsi que le capitaine lui-même présentaient des visages inquiets. Il faut dire que nous avions totalement remplie la soute et transformée l'habitacle en bétaillère. Enfin, heureusement, ils ne nous pas demandées d'enlever quoi que ce soit et l'avion a été conduit sur la piste d'envol d'où il s'est envolé fastidieusement mais tout de même avec succès. Le moment du décollage fut un instant d’effroi pour certaines d'entre nous, notamment les plus jeunes, qui ne l'avais jamais pris. Il y eu quelques cris et quelques regards angoissés. Mais enfin, nous sommes parties ! Il faisait nuit quand nous avons décollée de l'aéroport de Volignon, les lumières en Prima, que nous avons survolée, étaient quasi inexistantes contrairement aux autres pays que nous avons survolés. Que d'énergie gâchée pour éclairer la nuit ! C'est une perte sèche pour les pays qui la pratique, j'ai bien du mal à comprendre pourquoi ils font ça ...A moins qu'ils aient peur du noir ou de ce qui se cache dans le noir … C'est une chose que j'aimerais bien éclaircir la prochaine fois que je rencontrerais un barbare.

Cette nuit, rien de particulier à signaler, je me suis levée plusieurs fois, toujours avec l'autorisation de l'aimable hôtesse, quelle demoiselle délicieuse, et je suis passée surveiller mes ouailles pour éviter que l'on prisse des mauvaises habitudes sous ma direction et m'assurer que toutes se portaient bien. La plupart dormait, c'était, du reste, la meilleur chose à faire dans cet habitacle, mais il fallut donner quelques tapes ça et là pour séparer des mains ou décoller des hanches. Un peu de tenue ! Je n'ai ni le cœur ni le tempérament à surveiller scrupuleusement les mœurs de chacune, je les laisse à la discrétion de leur conscience, mais justement, qu'elles soient discrètes ! J'ai d'ailleurs reçu des notes assez gratinées sur certaines d'entre elles, notamment celles formées au maniement des armes et qui seront affectées à la sûreté du couvent … Je dois avouer que ces dames sont d'une virilité qui ne laisse aucun doute sur les désordres qui les menaces … En même temps peut on reprocher à une amazone d'avoir ce profil ? Et je veux bien tolérer, dans la mesure du possible, leur déviance, si par leur surveillance elles nous évitent d'être violées par des sauvages ou d'autres choses semblables. Il faudra cependant tacher à ce que ces camionneuses ne s'accordent pas toutes prérogatives de la virilité sans quoi le remède pourrait ne pas être beaucoup moins toxique que le mal, disons sur le plan spirituel ... Enfin, c'est un couvent assez particulier que l'on me demande de bâtir … Sans doute est-ce le couvent qu'il faut avoir en Padure.

Quand l'heure arriva, il me fallut réveiller tout le monde moi-même pour les matines. A terme je nommerais une prieuse pour m'éviter cette tache pénible, mais pour l'instant c'est à moi qu'elle incombe. L'équipage de l'avion eut le droit aux matines rémiennes, c'était très certainement la première fois qu'ils en entendait. Il y a quelques belles voix qui ferons un beau chœur, quand aux camionneuses dont je t'ai parlé, évidemment c'est une cacophonie, je pense que je les mettrais au bout de la nef pour atténuer l'horreur de leur chant... Dehors, la tempête commença à tomber. Toutes se rendormirent, vous faites bien mes filles que je me suis dit. Moi, j'ai un peu la causette avec l’hôtesse, une charmante personne. Il s'agissait d'une primaine, je m'en serais doutée, sa toilette ne laissait aucun doute. C'était une fille de la bourgeoisie que son père, hôtelier réputé, faisait travailler dans l'aviation pour le prestige que cela octroyait à sa maison et les revenus qui préparaient une bonne dote. Je ne doute pas qu'elle trouvera bientôt de quoi se marier, elle m'a avouée à voix basse qu'elle veut marier un noble pilote de ligne. Je lui ai dit que c'était une excellente idée, bien meilleure que d'épouser un gros bourgeois. Évidemment, le meilleur eut été qu'elle devint nonne … Enfin le meilleur pour moi, car je n'aurais pas été fâchée d'avoir une si charmante demoiselle comme servante dans mon logis abbatial … Évidemment je ne lui ai rien dit de telle !

Enfin, l'aurore, arrivant fort tôt en cette période de l'année, nous révéla un nazum déprimant et pluvieux. Ce mauvais laissa rapidement la place à un temps abominable. Je fus prise d'un sentiment de découragement et de désespoir mais je me ressaisis rapidement, pour donner le change et je pris inspiration en Dieu pour me donner de de l'entrain. Dehors, des trombes d'eau tombaient sur foret dense et hostile s'étalant à portée de vue. La bonne hôtesse me dit que le capitaine va nous poser où il le pourra mais que l'on se tiennent prêtes à quelque chose de chaotique. Il n'avait pas menti, après avoir longtemps cherché, il trouva un endroit suffisamment dégagé et se posa, je bénis l'Ordre d'avoir choisi un avion et un équipage primain, pour qui la chose, si elle n'était tout de même pas habituelle, n'était pas non plus extraordinaire. Quelle plaisir que de reposer le pied sur le sol, malgrès le temps affreux. J'échangeais deux mots avec le capitaine qui me dit qu'il pourrait repartir dès que l'on aurait tout déchargée. Que cette longue clairière était parfaite pour lui et qu'il ne tarderait pas à revenir. C'est ainsi, sur la demande de ce brave capitaine que j'ai décidé d'installer notre camps de base en Padure dans cette petite prairie, qui, du reste, n'est pas sans avantages, mais n'anticipons pas.

Quand nous avons atterri, le temps était abominable et je fus saisie par un profond sentiment d'hostilité qui semblait comme suinter de cette gigantesque foret primaire et endormie. Ces dames furent quelque peu nonchalantes à l'idée d'affronter ce climat, mais je leur ai pas laissé le choix, poncho pour toutes et au travail ! Mes douze camionneuses, je les fis prendre leurs armes et explorer les alentours en binôme, en un gardant toujours un avec nous. Les plus rustiques des autres sœurs, je les affectais à la coupe de bois pour construire un semblant d'enclos temporaire pour les animaux. Les autres déchargeaient les affaires, enfin les plus fragiles mais dont la santé le permettait tout de même, je les fis ramasser du bois mort, allumer et entretenir des feux puis commencer à monter les tentes. Nous avions quatorze tentes tentes de dix personnes à monter, les fragiles ne purent qu'en monter une seule, les autres furent montées par intermédiaires et les fortes. Je vais siphonner un plan et écrire les effectifs et les observations que j'ai faite sur telle ou telle sœur, ça me servira dans l'avenir. A la fin de la journée, au moment où j'écris ces lignes, nous sommes toutes trempées et nous avons fait de grand feux pour nous réchauffer et sécher nos corps nus et nos vêtements trempés. A l'avenir, il faudra faire attention à l'eau. Je bénie le Ciel (et l'abbatial général) de nous avoir envoyé ces camionneuses, elles sont d'une rusticité plus qu'estimables ! Elles ne se plaignent pas et assurent notre sûreté comme si elles ne faisaient rien que de l'anodin. Enfin, j'ai choisie l'une d'elles, sœur Madeleine, pour être leur supérieure, elle participera à mon conseil avec quelques autres, notamment sœur Jeanne qui est la sœur intendante et la sœur prieuse qu'il me fait encore choisir.

Puisque les tentes sont montées et que nous sommes encore en plein été, j'ai décidé que nous allons nous occuper en priorité d'améliorer la piste atterrissage, notamment de l’allonger, et je bois ainsi obtenu nous permettra de bâtir une palissade pour notre sûreté et faciliter le travail de protection de nos bonnes et rustiques gardiennes. Nous avons aussi commencée à employer la terrière manuelle que nous avons apportée, elle nous servira à percer un puits et, enfin, le bois qui nous restera servira à construire les abris des bêtes. Quand tout cela sera fait, nous pourrons songeait à nous et à notre confort. Je ne sais pas bien si l'été sera achevé mais en tout cas, nos maisons seront bâtis avant l'hiver, si tout se passe bien. En ce qui concerne la nourriture, je ne m’inquiète pas, les vaches veulent généreusement, nous allons avoir beaucoup de lait et je me suis assurée d'avoir plusieurs fromagères avec l'équipement idoine, les premiers fromages devraient être fabriqués demain. Les poules pondent généreusement mais nous ne pouvons pas manger tout les œufs, j'ai donné ordre qu'on en incube la moitié après s'être assurée que le coq les avaient bien fécondés. Pour les porcs, on ne pourra pas compter sur eux, tout leurs petits nous seront utiles. Heureusement nous avons beaucoup de farine et des boulangères, Il faudra se contenter de mauvais pains au lait à la poêle en attendant que l'on puisse faire un four, certainement en bauge. Quand aux ruches, la sœur apicultrice a du sucre en réserve mais elle pense que les bois devraient nourrir les abeilles, j'y compte un peu car nous n'avons pas beaucoup de cire et que la consommation que nous en ferons fera qu'il nous faudra bientôt faire des cierges. Les chiens sont contents, les chats sont partis, mais ils reviendront, certainement. Nous n'avons pas d'électricité et ce n'est pas prévu que nous en ayons avant au moins le prochain passage de l'avion, aussi je me suis assurée que nos éclairage de piste soient opérationnels, l'avion doit se poser de jour, mais on ne sait jamais...

Enfin, comme tu peux le voir, très cher journal et infaillible confident, tout va bien pour nous, je suis très optimiste. L'humeur des ces dames dont le Ciel (et les intrigues sales de mon oncle) m'a donné la direction n'est pas trop mauvais malgré la pluie, j'écris dans ma tente, seule, mais je fait le tour du camps de temps en temps et je peux voir que ça discute et s'amuse autour du feu, j'aime voir mes filles de si bonne humeur malgré ce temps abominable qui a trempé nos corps et nos vêtements mais ne tachera pas notre détermination si il plaît à Dieu ! J'ai organisé les gardes avec sœur Madeleine qui m'a dit de ne pas m'en faire, elle a été dans une armée, et a l'habitude de ce genre de chose. Je l'ai invité d'ailleurs à partager ma tente, ainsi qu'à sœur Jeanne, l'intendante, je ne veux pas dormir seule, de nuit ces bois me font tout de même un peu peur et j'ai un peu froid dans cette humidité hostile, venteuse et sombre.


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mère Séraphine de la Contemplation
(pour le monde Anne-Pauline de Désolation)
Abbesse de Padure
2173
Jours 2 et 3, Etat Monastique de Sainte-Zenobie-des-Bois



Détail du défi
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A. Installation du camp :
Les sœurs se sont organisées pour monter un camp temporaire sur un terrain sec et dégagé à coté de la piste atterrissage de fortune. Ce camp consiste en un ensemble de vastes tentes collectives qui sont densément plantées et forment une sorte de camp retranché « à la rémienne ». Dans chacune de ces tentes les sœurs dorment par douze, chacune sur un lit de camp, et au centre de chacune de ces tente l'on y a répartie le bétail pour assurer un minimum de chaleur, de plus le matériel y est également entreposé mais dans les extrémités desdites tentes, en sorte que le camp est déjà une installation dense et complexe qui se rapproche vraiment, au final, d'un camp militaire de fortune.

B.La liste des choses à faire :
Pour l'heure, la priorité est la satisfaction des besoins élémentaires, le confort et le plaisir ce sera pour plus tard :
  • Abreuvement : Envoyer des sœurs « virago » armées et en binôme pour trouver une source d'eau, en attendant une dizaine de sœurs à la charge de fondre la neige et d'en assurer le stockage et la distribution.

  • Alimentation : Réaliser des packages pour le bétail afin qu'il puisse se nourrir et donner le lait, les œufs et les autres choses utiles à l'alimentation (pour ne pas attaquer trop les réserves).

  • Hygiène : assurer le maintien permanent et propre d'une étuve d'eau chaude et établir une rotation pour le nettoyage de ses dames et le blanchissage des linges, creuser en dehors du camp des feuillés pour les excréments, observer un strict respect des normes de propreté pour la vaisselle et la cuisine.

  • Sûreté : le gros des sœurs va abattre des arbres, monter une barricade autour du camp et, notamment avec l'eau chaude (cf. abreuvement ci-dessus) dégeler le sol pour creuser des faussés protecteurs. Une partie des virago restera en arme et patrouillera aux abords du camp.

  • Identitaire, affectif, maintien de la foi et du moral : l'abbesse et son conseil s'assurera du bien être de chacune de ses sœurs avec rapport tout les soirs et la prieure s'assurera par le moyen d'un haut parleur que les sœurs ait accès en permanence à l'audition de textes pieux, notamment des textes de nature à susciter en elles le désir de l'intrépidité, du martyr et de l'esprit de sacrifice. Par ailleurs, les huit offices du jour seront malgré tout observés avec exactitude pour que les sœurs ne soient ni perdues ni livrées à leurs ruminations intérieures.


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