05/08/2013
08:39:12
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[Rencontre Tanska - Empire du Nord]

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Base aérienne de Järvi,
8h05

Sur le tarmac, une cinquantaine de marsouins en tenue de cérémonie arrivèrent au pas en deux colonnes avant de s'installer de part et d'autre d'une allée délimitée par quelques traces blanches au sol. Après eux, une partie de la fanfare du 81e Régiment de Fusillers Marins s'installa elle aussi en deux colonnes. Quelques mètres après cette haie d'honneur, le Président de la République Fédérale, Harald Frogsøn attendait. A ses côtés, Torill Overbey, ministre de la Coordination territoriale et des Communications ainsi que le président du Parlement Provincial d'Etelämanner. Derrière eux, un impressionnant convoi attendait, orienté vers le nord du tarmac. Au loin, les premières tours de Järvi étaient visible.
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Cette période était très chargée en rencontre diplomatique, mais l'Empereur tenait toujours à y assister et ne faisait pas assez confiance à son premier ministre pour lui déléguer cette tâche. C'est donc un peu fatigué qu'il arriva au Tanska. Cependant, cette rencontre serait importante du point de vue économique et sécuritaire. L'Empereur sourit à la vue de la délégation de son "hôte" et s'avança l'air amical.
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Harald Frogsøn et le reste de la délégation tanskienne accueillit chaleureusement et avec les honneurs l'Empereur Maximilien II ainsi que sa délégation. Après avoir joué les deux hymnes, les diplomates et chefs d'Etats se dirigèrent vers Järvi après être monté séparément dans les convois préparés à l'occasion.

Dans la vieille ville de la capitale fédérale, le mois de juillet teinté d'un teint légèrement cuivré aussi bien les murs que les citoyens qui y déambulaient. Les rares grattes ciels qui ornementaient ci et là le paysage urbain étaient ici relativement éloignés. Le centre-ville avait été préservé de grands projets urbains. Du moins, c'est ce que défendait la mairie, loin de reconnaître que le récent quartier moderne était autrefois, lui aussi, partie intégrante de la vieille ville. Le palais du gouvernement provincial trônait, chose unique, au centre d'une immense place. La Place Nationale. Immense carrefour giratoire qui en réalité est un carré, il s'agit avant tout de l'un de parcs favoris des Järviens s'étendant sur plusieurs hectares. Au centre, accessible par une seule petite route sécurisée traversant le parc en une seule voie, le Palais. Construit dans les années 20, il se voulait néo-classique, s'inspirant de ce que Norja faisait de mieux à l'époque. Il n'accueillait plus le Parlement provincial, que l'on avait délégué ailleurs, dans le quartier moderne, mais seulement le gouvernement provincial et la commission du gouvernement fédéral.

Dans le salon principal, richement garni mais au mobilier issu de la capitale, tout avait été préparé dans le plus pur style diplomatique tanskien. Une bonne négociation devant avant tout commencer par un bon repas, un bon vin, un bon café et un excellent fauteuil.

Harald Frogsøn a écrit :
Bien. Monsieur l'Empereur, Messieurs et Mesdames en vos grades et qualités, maintenant que nous pouvons passer à table, j'espère aussi que les discussions s'entameront. Si Votre Excellence veut bien définir le sujet qui lui importe le plus.
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La délégation s'installa et l'Empereur pris la parole.

" Eh bien commençons alors. Je vous poserai cette question en premier : qu'attendez-vous qu'une coopération entre nos deux nations ? L'Empire a une très bonne opinion de votre nation et vos initiatives diplomatiques internationales sont très appréciées. Nous espérons nouer des relations fortes, solides et durables. L'économie, tout d'abord, est un sujet assez fréquent, mais qui n'en reste pas moins essentiel. Nos deux pays sont des puissances émergentes économiquement et nos industries qui n'ont de cesse de se développer ont besoins de débouchés. Le commerce est donc un outil privilégié pour garantir une économie saine. Cependant, pour que cela soit encore plus profitable, il m'est d'avis qu'un traité de libre échange serait une bonne chose. Bien évidemment, vous avez surement des secteurs qui sont sensibles dans votre économie ou qui sont stratégiques et l'Empire aussi. C'est pourquoi des "alinéas" peuvent bien entendu être mis en place afin de ne pas trop fragiliser ces secteurs clés et garder si je puis dire une part de protectionnisme commercial et économique. Qu'en pensez-vous ?"
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Harald Frogson a écrit :
Nous avons en effet plusieurs secteurs sensibles sur les questions économiques et réticents, pour faire dans l'euphémisme, à toute ouverture de marché. Le premier d'entre eux est celui de l'agriculture tanskienne qui, bien que pouvant autoriser des imports de l'étranger, reste très vigilant sur cette question.

Un autre secteur d'importance est celui des technologies dites stratégiques. En particulier de la vente de celles-ci, sous quelque forme que ce soit vers l'étranger qui ne peut se faire sans contrôle effectif du gouvernement. La liste pourrait s'allonger mais avant que je n'entre dans une exhaustivité plus complète, nous serions attentifs à vos propres limitations sur la question.
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Le conseiller à l'économie prit la parole.

- Nous sommes comme vous sur l'agriculture et l'élevage. Que ce soit pour garantir aux citoyens de la nourriture de qualité, dans nos normes, locale et donc avec une plus faible empreinte carbone. Pour favoriser les emplois locaux, nous pratiquons le protectionnisme sur les importations sur ce pan économique. Nous le faisons également sur l'uranium, car c'est la clé de voute de notre production d'énergie, et enfin les hautes technologies parce que nous voulons endiguer notre trop grande dépendance de l'étranger et développer notre industrie interne dans ce secteur.
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Le président écouta attentivement avant de discuter quelques instants avec des conseillers puis de reprendre la parole.

Harald Frogsøn a écrit :
Bien. Je note donc que les domaines qui maintiendront un certain volumes de barrieres douanieres sont relativement importants. Enfin, nous parlons bien de barrieres douanieres ou d'autres mesures protectionnistes que je puisse être plus clair dans la perception que j'ai de l'évolution de nos discussions.
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- Le protectionnisme n'est véritablement appliqué pour l'uranium, la haute technologie et quelques denrées alimentaires, pas toutes. Nous vous fournirons cette liste. Sinon cela reste tout de même assez limité n'ayez craintes. Les entraves principales sont surtout les normes de qualités pour les produits d'élevages et d'agriculture, mais si le Tanska respecte ses normes, il ne devrait pas y avoir de problème. Autrement, un accord de libre échange excluant ces secteurs sensibles, serait une bonne chose je pense, qu'en dites-vous ?
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[url=Harald Frogsøn]Il est évident que de part et d'autres, un certain nombre de normes s'appliqueront lors d'entrées de produits sur les marchés. En particulier dans le domaine sanitaire. Mise à part cela oui, un accord peut être effectué mais nous aimerions toutefois que ce soit définit plus précisément ce que vous entendez par "haute technologie". Quels domaines précis sont concernés par ce terme qui reste extrêmement vague.

Je reconnais n'avoir moi même pas donné de précision sur les technologiques stratégiques tanskiennes. [/url]
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- J'avoue ne pas connaitre cette liste par cœur et afin d'éviter de me tromper, je ne préfère pas m'avancer. Mes collègues vous fourniront cette liste. Bien le point économique me parait réglé, sauf si vous voyez autre chose. J'aimerais, pour ne pas finir sur un sujet trop lourd, aborder dès maintenant la question militaire. Plusieurs choses sont envisagées. Tout d'abord, bien que cela se fera surement par l'OND et que nous n'avons pas de raisons de craindre de conflits entre nos deux nations, la signature d'un pacte de non-agression serait quelque chose de symboliquement fort. Ensuite, nous pourrions procéder à un rapprochement dans le domaine militaire, que ce soit par la réduction des prix de nos armements mutuels, par des exercices militaires conjoints, par la création d'un bataillon binational ou même par des bases militaires. Nous sommes ouverts à toutes propositions. Ensuite, je souhaiterais avant de vous laisser la parole, vous parlez d'un sujet qui compte beaucoup pour ma nation.
Le Kumasi est un pays frontalier de l'Empire. Il fut autrefois une de ses colonies, mais a obtenu son indépendance il y a environ 50 ans. Aujourd'hui, il menace la souveraineté de l'Empire sur sa région afaréenne et sur ses îles dans le Golf d'Émeraude. Son armée est aussi pathétique que la gestion intérieure de leurs pays, ce n'est pas ce qui nous inquiète. C'est l'ingérence de la Clovanie dans la région qui nous inquiète. Elle intervient très proche de l'Empire, au Gondo actuellement puis aujourd'hui, elle stationne des troupes au Kumasi qui est aujourd'hui l'ennemi n°1 de l'Empire. L'Empire a besoin d'alliés fiables et durables, et une garantie pour nous est leur soutien. Nous aimerions donc avoir votre avis sur la question et si possible, votre soutien, officiel.
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Harald Frogsøn a écrit :
Si la situation d'un pacte de non-agression vous semble fort pourquoi pas. Nous n'en voyons pas l'utilité, mais nous ne voyons pas de raison de nous opposer à votre souhait dans ce domaine.

La création d'un bataillon binational est une grande étape que nous n'avons pas encore franchit. Il me semble qu'il est peut être trop tôt, alors que nos armées ne se connaissent pas, d'envisager une telle chose. Nous serions par contre tout à fait ouvert à la réalisation d'exercices militaires communs. L'ouverture de base est sujette à l'accord des parlements concernés, je ne saurais me prononcer à leur place. Des exercices peuvent eux être parfaitement envisagés, cela va de soit.

Sur le sujet du Kumasi, nous sommes à votre écoute. Si son armée est pathétique, elle ne devrait guère poser de problème majeur pour la souveraineté de l'Empire sur votre province, vous avez raison sur ce point. Nous serions cependant prêt, bien évidemment, à vous apporter notre soutien officiel si la CLovanie venait à menacer vos frontières. Nous serions cependant friands de plus d'informations sur l'état de la menace que vous percevez. Une hausse du discours impérialiste clovanien, des manoeuvres sont-elles perceptibles ? Je ne doute nullement de votre discours, mais pour en discuter avec le Congrès Fédéral il me faudra des éléments plus tangibles voyez-vous.
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- Oui, bien sûr, mes propositions n'étaient que des pistes qui, il en va de soi, seront développées à moyen terme. Nous sommes ravis d'apprendre que vous êtes d'accord pour l'organisation d'exercices conjoints.

Concernant le Kumasi, si vous voulez plus d'informations, je vous en donne. Le Kumasi est une ancienne colonie qui obtient son indépendance suite à une guerre entre notre métropole et entre la colonie. Un référendum est finalement organisé par provinces et les territoires composant le Kumasi actuel sont libérés, car ont voté oui. Mais nos régions afaréennes actuelles, elles votent contre et restent donc sous notre souveraineté. Le Kumasi n'a jamais accepté que certaines régions préférèrent rester sous notre contrôle et une rivalité est restée. Suite à notre déclaration de ZEE, le Kumasi a revendiqué des îles nordistes dans le golf. Un conflit politique encore non officiel, plus ou moins, s'est donc engagé au sujet de la souveraineté sur ces îles. Voyant un nouveau point de tension, la Clovanie s'est empressée de proposer des bases militaires au Kumasi, qu'il a refusé, mais y a envoyé un contingent pour : "contrer la menace nordiste". Après la perte du Mokhaï et les attentats à Port-Hafen, l'Empire ne pouvait se permettre de se voir humilié une fois de plus et nous avons répondu fermement.
Il vaut mieux prévenir que guérir, afin de montrer que notre pays est apte à se défendre et à défendre ses intérêts, nous avons organisé des exercices militaires autours des îles d'une ampleur encore inégalés dans notre histoire. La seule réponse de notre rival fut d'envisager un durcissement des contrôles aux frontières, mais n'a même pas encore osé le faire.
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Harald Frogsøn a écrit :
Votre idée sera sérieusement étudié par le ministère de la Défense nationale et l'Etat-Major Général. Si des propositions plus précises venaient à être émise de votre côté, nous vous serions gré de nous en faire part.

Je vois...Il s'agit donc fondamentalement d'un problème de reconnaissance de souveraineté en dépit d'un vote démocratique des populations sur place. Et cela tourne désormais en un conflit politique qui frôle la crise militaire sans toutefois tourner en un affrontement armé. De la brève compréhension que j'ai du sujet, le Kumasi ne semble pas disposer des moyens de ces revendications et pourrait possiblement se subordonner à un soutien actif de la Clovanie. Ils n'ont toutefois pas accepté les bases militaires, ce qui est un signe d'un refus d'envenimer la situation sinon de perdre une partie de la souveraineté. Je pense que ce point est important à retenir.

Les réponses kumasiennes semblent forte de verbe mais faible de moyen en l'état. Que souhaitez vous donc concrètement que Tanska fasse que vous ne sachiez déjà faire ?
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- Ne souhaitons-nous assuré de votre soutien en cas d'escalade. En d'autre terme, que votre position politique et diplomatique nous soit favorable. Sur les questions sécuritaires, nous sommes capables de nous défendre, nous voulons juste nous assurer de la confiance et du soutien de nos alliés si la situation dégénérée.
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Harald Frogsøn a écrit :
Vous assurer de notre soutien en cas d'escalade. Nous sommes alliés dans le cadre de l'OND, nous pourrons agir dans ce cas si une agression armée est caractérisée à votre encontre. Toutefois, si l'escalade venait à être provoqué de votre côté, ce qui évidemment n'est pas dans votre intérêt je le sais bien, je ne puis vous assurer de cela actuellement.

La position tanskienne sur la question kumasienne est, actuellement, floue, néanmoins ce serait donc pour nous l'occasion de la préciser favorablement.
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