05/08/2013
08:13:27
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Visioconférence entre la Youslévie et la Tchérie

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Visioconférence estival entre les dirigeantes youslève et tchère


Il fait une chaleur démentielle à Sedjan en cette période de l'année. Située en plein milieu du piémont youslève et dans une vallée faisant office de cuvette pour la chaleur, la capitale youslève à l'habitude de voir le mercure dépasser la barre des trente degrés Celsius. Il fallait néanmoins avouer que cet été était particulièrement coriace et partait bien pour dépasser les précédent records.
Tous rêvaient de septembre et octobre, période de l'année où les journées étaient moins chaudes mais restaient ensoleillés, Leone Vaillancour la première. Le Palais de l'Union, bien que grandiose et superbement décoré était un véritable four en été, comme il état une passoire thermique en hiver. Pour cause, l'ancienneté du monument, les grandes vitres qui laissaient le soleil frapper de plein fouet le sol en marbre, transformant le palais directorial en chaudron dès les premières lueurs du jour venues. Il existait bien un système de climatisation mais celui-ci ne fonctionnait pas à merveille, tantôt insignifiant, tantôt bien trop fort et rendant tout le personnel malade. Et la Directrice du Conseil n'avait pas échappée à la règle et avait contracté un vilain syndrome grippal qui l'avait affaiblie pendant quelques jours.

Cette grippette n'est pas tombée au meilleur des moments, au contraire. Vaillancour s’apprêtait à mener une campagne informelle pour les élections de mi-mandat qui auront lieu en octobre prochain.
En effet, la législation youslève empêche officiellement de faire campagne lors de ces élections se déroulant trois ans après et les dernières "vraies" législatives et trois ans avant les prochaines. Mais théorie n'est pas pratique et depuis l'avènement de la Seconde République Fédératrice de Youslévie, il y a de ça plus de 27 ans, les politiques ont pu développer des techniques pour passer à travers les mailles du filet. Vaillancour, en sa qualité de cheffe de l’État, pourra s'exprimer à travers des allocutions diffusées dans tout le pays via les principales chaînes de télé.
Vaillancour se fera donc plus présente sur la scène nationale afin de pouvoir défendre un bilan assez positif. Et donc qui dit présence renforcée quelque part dit forcément absence ailleurs. Il est donc en effet déjà prévu que la diplomatie youslève reste quelque peu en retrait ces prochains mois afin de mieux préparer l'échéance des élections.
C'est donc l'une des dernières fois que Vaillancour s'adressait à des dirigeants étrangers avant quelques semaines. Il ne faudra cependant pas se laisser aller face aux tchères, représentant d'une jeune république un peu bousculée mais prometteuse.
Les enjeux de cette rencontre seront multiples côté youslève. Le premier sera de montrer que la Youslévie se préoccupe des déboires tchères face aux loduariens. Cette entrevue par écrans interposées sera donc l'occasion de conclure quelques contrats d'armements intéressants pour les deux partis. Vaillancour aura aussi à cœur de s'entretenir avec Geneviève Kulbrath, présidente de la RFT, sur un potentiel rapprochement tchère avec l'UNE.
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Les derniers évènements au sein de la R.F.T. avait considérablement épuisé Geneviève Kulbrath, au point où celle-ci se demandait comment elle allait pouvoir tenir face à son interlocutrice, Madame Vaillancour, actuelle présidente de la République Fédérale de Youslévie. C’était la première fois que le pays avait été en contact avec la R.F.Y., chose plutôt étrange d’un point de vue, mais logique d’un autre. Les logistes vous diront qu’en vu de la similitude des régimes politiques des deux pays, une rencontre entre eux était inévitable. Les étrangistes vous diront que le pays est trop loin, donc inutile de le contacter, en plus du fait que celui-ci est en guerre avec le Kronos, un état communiste faisant partie du très connu UNSC.
En bref, cette rencontre allait permettre à la R.F.T. de se projeter encore plus à l’internationale et de montrer au monde que la Tchérie est un état qui n’est pas à la botte d’un autre.

Lorsque la visioconférence commença, Geneviève Kulbrath dit :

Bien le bonjour Madame Vaillancour, je suis honorer de participé à cette visioconférence. Je suis sûr qu’a la fin de celle-ci, la Youslévie et la Tchérie s’entendront à merveille ! Qu’elles sont vos demandes ?
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Leone Vaillancour était à la fois surprise et ravie du ton direct que prenait cet échange. Elle n'aimait pas tellement les grands cérémonials et les échanges de courtoisie, surtout quand elle était fatiguée, ce qui était le cas.
De plus, la Directrice du Conseil préférait communiquer avec des femmes plutôt qu'avec des hommes. Elle avait en effet remarquée qu'elle arrivait mieux à tenir les rênes d'une discussion quand elle était face à une interlocutrice, sans doute car elle réussissait plus à impressionner des femmes que des hommes .

"Bonjour, Madame la Présidente. En premier lieu je souhaitais m'enquérir de l'état de la Tchérie après la période tumultueuse que vous avez vécu. Nous, les youslèves, savons sans doute mieux que quiconque à quelle point ces moments de doutes peuvent être compliqués à vivre étant donné que nous les avons nous mêmes expérimentés.
Néanmoins, il me semble que M. Lorenzo Geraert Wojtowiak a ordonné le retrait des troupes loduariennes du sol tchère, comme il l'a d'ailleurs fait avec la frontière youslève. Le problème s'est donc un peu éloigné, mais il n'est pas non plus réglé pour autant.
Il nous faudra donc être vigilants afin de ne plus faire face à ce fâcheux problème. Pour ça nous devons nous montrer plus intimidants, moins fragiles. Après tout, qui veut la paix prépare la guerre, n'est-ce pas ?
Mais enfin, je ne vous apprends rien et je sais que vous savez tout autant que moi l'importance de s'armer face aux dangereux régimes de l'UNCS, preuve en est de votre dernière commande à l'armée youslève. Nous espérons d'ailleurs que vous êtes contents de vos achats.
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"Pour le moment, la Tchérie se porte mieux. Elle est en reconstruction, comme la région de la Chérchérie, les travaux semblent redonner une allure à cette région meurtrie qu'est la Chérchérie. Je suis honoré que les Youslèves s'inquiètent des populations de la Tchérie.
Pour ce qui concerne le dictateur Lorenzo, sachez que nous pensons que nous pouvons entretenir de bonnes relations sans pour autant rentrer dans la dictature. Dans les prochains jours, je demanderais à mon ministre des affaires étrangères, Monsieur Frédéric Gustafen, de demander à ce que un traité commerciale soit mis en place entre nos nations. Si Monsieur Lorenzo accepte, alors peut être que nous pourrions entretenir de nouvelles bonnes relations.
Nous avons, sinon, effectivement commandé des armes chez vous et nous sommes ravis que cet échange a été conclu, ces armes serviront à défendre au mieux notre belle nation qu'est la R.F.T.
Cependant, je souhaitais également vous demander : Est ce que vous pensez que la Tchérie pourrait se présenter à l'Union des Nations Evasiennes ?"
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Leone Vaillancour était dubitative. Elle avait cru mal entendre quand la présidente de ce qui allait devenir la Tcharnovie dans les semaines suivantes avait expliquée dans le plus grands des calmes que la RFT comptait entretenir des relations durables avec la Loduarie.
La Directrice du Conseil se retenait de demander plus de précisions à Mme Kulbrath concernant la manière dont elle comptait entretenir de bonnes relations avec un régime qui avait menacé à maintes reprises sa population. La Youslève savait très bien qu'elle pouvait vite tomber dans l'acerbité et devenir assez désagréable et cette rencontre devait tout de même rester profitable et ne pas se solder par un accident diplomatique qui n'aurait eu comme effet de pousser un peu plus la RFT dans les bras de la Loduarie.
Vaillancour ne s'empêcha cependant pas de rebondir sur les paroles de son homologue :

"Nous sommes ravis que cette première commande vous a satisfaite. Notre stock regorge encore d'un bon nombre d'équipement obsolète pour notre armée mais toutefois adéquat pour la vôtre et surtout à des prix défiants toutes concurrences, même celles de nos amis loduariens. Ces mêmes Loduariens qui ont pour réputation de ne pas être très fiables, enfin soit. Notre surplus vous reste ouvert et nous ne doutons pas que vous saurez trouver votre bonheur une fois de plus s'il vous en prend l'idée."

Vaillancour allait maintenant devoir répondre à la question que Geneviève Kulbrath lui avait posée, à savoir : est-ce que la Tchérie avait ses chances de rejoindre l'UNE, l'organisation dont les membres fondateurs étaient la Youslévie, le Naveces et la Manche-Silice:

Pour ce qui est de la potentielle adhésion de la République Fédérale de Tchérie à l'Union des Nations Evasiennes, je suis au regret de vous dire que, en l'état actuel des choses, c'est impossible. La Tchérie ne fait pas partie de l'espace du Golfe d'Evasie et à l'heure actuelle le comité d'admission est particulièrement scrupuleux à respecter cet espace prédéfini.
Néanmoins, la Tchérie peut, dans un premier temps, déposer une candidature en temps qu’État partenaire afin de profiter de certains avantages que proposent l'UNE.
Par exemple, la Travie et le Milouxitania sont dans le même cas que vous. Volontaires pour rejoindre notre superbe projet, ces deux nations ne remplissent cependant pas les critères géographiques et se sont donc rabattus vers un statut de partenaire en attendant de nouvelles réformes.
Et, entre nous, la délégation youslève va bientôt proposer un une réforme de grande ampleur afin d'élargir l'intégration régionale aux pays non-évasiens. Et, je vous le garantis, si cette réforme voit le jour, la Tchérie sera la première à en bénéficier."
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"Nous sommes conscient des risques que nous prenons en tentant de nous "réconcilier" avec la Loduarie. Mais j'estime que cela permettrait de peut être éviter un nouveau Lénisk sur le territoire Tchére. Je suis sincèrement désolé si je me suis mal exprimé."

Un temps, puis elle reprend :

"Je suis également ravis que votre matériel peut servir aux peuples de Tchérie. Bien que nous ne sommes pas très présent sur la scène internationale, un bon partenariat peut changer la donne, n'est ce pas ?
Quant à notre potentielle adhésion à l'UNE, nous sommes heureux d'apprendre qu'une réforme pourrait permettre aux états non-évasiens, dont la Tchérie, de rejoindre l'UNE. Dès que cette potentielle réforme sera validé, nous nous proposerons de si tôt en tant que membres.
Sinon, j'aimerais vous demander quelque chose : est ce que la diffusion du nouveau genre littéraire Tchére pourrait être accepté en Youslévie ? Il serait dommage que le monde ne puisse pas profiter de cette œuvre Tchére, non ?"
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Vaillancour ne connaissait que trop bien cette rengaine. Elle commençait d'ailleurs à penser que le dictateur Lorenzo Geraert-Wojtkowiak avait des dons d'hypnose. Comment tant de gouvernements pouvaient tomber dans son piège et tendre la main à une nation communiste coupable des pires crimes de guerres alors que de l'autre côté des États stables et bien plus en accord idéologiquement leur tendait les bras.
Le Milouxitania, la Manche-Silice et maintenant la Tchérie (qui deviendra la Tcharnovie après cette rencontre) sont tous tombé dans le piège. Cela ne l'emballait, surtout au vu de son état de fatigue, mais la Directrice du Conseil allait devoir sortir la sulfateuse une fois de plus.
Après un long silence, elle commença à rire et répondit à Geneviève Kubrath :

"Excusez moi, je ne suis pas parfaitement bilingue et j'ai eu du mal à comprendre ce que vous venez de dire. Vous pensez que vous "réconcilier" avec la Loduarie permettrait de vous tenir éloigné d'une nouvelle catastrophe identique à celle que la Tchérie a connue avec le cas de la Chérchérie ? Vous voulez évitez l'avènement d'une dictature communiste en ouvrant grandes vos portes à une dictature communiste ?
Je n'avais jamais entendu un berger m'expliquer que faire rentrer un loup dans sa bergerie protégerai son bétail, c'est maintenant chose faite.
Qu'est-ce que la Loduarie vous offre que la Youslévie, ou d'autres, ne peut vous offrir ? De l'uranium ? D'autres matières premières ? Mais certains pays débordent de tout cela, pourquoi vous tournez-vous vers un État totalitaire qui ne vous offre aucune garantie de stabilité, ne vous apporte rien de particulier et à, par dessus tout, menacé de lâcher du phosphore blanc sur votre peuple ?
J'espère sincèrement que vous parviendrez à retrouver la raison car vous courez à une nouvelle catastrophe et il ne faudra pas chercher bien loin pour trouver qui sera responsable de ce nouveaux chaos.

Soit, qui suis-je pour m'emporter de la sorte ? Vous savez ce que vous faites, sans doute, du moins je l'espère.
Toutefois, je dois vous prévenir. La République Fédératrice de Youslévie ne peut cautionner cela et, à cause de cela, nous ne pouvons entamer un quelconque rapprochement entre l'UNE et la Tchérie.
Qualifiez nous de maîtres-chanteurs vous trouvez cela injuste, nous ne changerons pas de positions. Nous allier avec des pays eux-mêmes amis avec des membres de l'Union des Nations Communistes et Socialistes voudrait dire que nous fermons les yeux sur les massacres, les persécutions et exactions que commettent les pires régimes de ce monde.
Or, il est de notre devoir, en tant que nation, de combattre à n'importe quel prix ceux qui sont en train de vous tromper en vous faisant qu'un futur sans eux est impossible."
Vaillancour avait commencé pleine de vigueur, voir de hargne, puis elle avait été decrescendo. Maintenant elle chuchotait presque.
"C'est tout le contraire, il n'y a pas de futur avec un régime communiste, comme celui de Monsieur Geraert-Wojtkowiak, dans les pattes. Ni pour vous, ni pour ceux qui pour personnes. "
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Je sais que ça peut sembler illogique sur certains points de vues, j'espère sincèrement que je me trompe pas. Mais je pense que cristalliser les relations Tchérie-Loduarie ne serait que perpétrer les mêmes erreurs que durant le passé. Il ne nous apporte rien, il et vrai, si ce n'est qu'une possible bonne entente et donc un possible futur paisible pour mon pays.
Cependant sachez que je ne souhaite pas faire l'apologie des crimes de guerres de l'UNSC, je ne suis pas aveugle. Je connait les massacres provoqué par le régime du dictateur Lorenzo. Je ne souhaite pas être son allié. Je souhaite uniquement avoir une relation stable et paisible entre nos deux nations.


Geneviève Kilbrath se sentit gênée, sentant que les points de vues divergeaient. En même temps, quelle idée de parler de la Loduarie ! Après un long silence, elle poursuivie donc :

Que souhaitez vous aussi nous parler ?
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Il fallait clore le sujet sur la Loduarie. Les deux cheffes d'Etat avaient des avis discordant sur la question et il valait mieux passer à autre chose, même si Vaillancour était persuadée que de déni allait coûter cher à la Tcharnovie tôt ou tard.

Je souhaitais une dernière chose peut-être, avant de nous quitter. Vous n'êtes pas sans savoir que nous procédons à un déstockage massif d'une grande batterie d'équipements que nous considérons obsolètes.
Nous avons déjà eu la chance de nous accorder sur une transaction, nous pourrions procéder une nouvelle fois à cela.

Il me semble que vous avez accès à notre catalogue. Ça searit plus pratique et plus rapide que via des échanges de missives diplomatiques, n'est-ce pas ?
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Après avoir laissé son interlocutrice terminer, Geneviève Kulbrath dit :

Nous vous sommes reconnaissant pour votre aide, et nous sommes ravis de la qualité des vos armes, bien qu'obsolète selon vous. Sachez que nous serons toujours enchanté de marchander à nouveaux avec votre belle nation !

Avec tout le respect que j'ai pour vous et votre nation, je pense qu'il est temps de se quitter
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