17/07/2013
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Activités étrangères en Confédération miloise

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Activités étrangères en Confédération miloise

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Confédération miloise. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Confédération miloise, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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La Rente
L'actualité de l'économie.

18/01/2010

Reprise des investissements dans le Projet d'Intégration Structurel Paltoterra-Leucytalée.

Sent-Julian, connu pour ses plages pittoresques et son statut de paradis fiscal, est sur le point de devenir le foyer de l'expansion économique, avec les coopératives kah-tanaises Shihai Keiretsu, Saphir et Wintermute annonçant l'installation de nouveaux locaux dans la région.

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Sent-Julian, Shihai Keiretsu, Saphir et Wintermute ont finalement choisi Sent-Julian comme base pour leurs futures opérations. Coopératives respectées, opérant dans des secteurs variés tels que la technologie, les services financiers, l’automobile ou encore la construction, elles ont diffusé la grande nouvelle conjointement lors d’une conférence de presse commune, mettant un terme aux nombreuses spéculations concernant l’installation de sièges sociaux eurysiens. Cette initiative semble découler de l'établissement récent de canaux diplomatiques entre Sent-Julian et l'Union du Grand Kah. Les observateurs suggèrent que l'ouverture de ces canaux a facilité les démarches pour les entreprises kah-tanaises souhaitant étendre leurs opérations dans cette enclave paradisiaque.
L'annonce de ces nouvelles installations s'accompagne également de la révélation de projets d'usines de haute technologie, laissant entrevoir une vague d'innovation et de développement industriel dans la région. Ces projets devraient créer des emplois locaux et stimuler l'économie de Sent-Julian, transformant cette destination prisée en un centre économique dynamique et agrandissant encore un peu les liens économiques déjà fort lien l’Union à l’Eurysie du sud-ouest.

Interrogé par nos journalistes, Esteban Mollari, représentant éminent du Fonds d'investissement Tomorrow, a confirmé que le conglomérat avait l'intention d'étendre ses activités dans la région. Mollari a souligné l'attrait de Sent-Julian en tant que centre financier en pleine croissance, offrant des opportunités prometteuses pour les investisseurs et les entreprises ambitieuses. La neutralité de Sent-Julian est aussi un facteur important. La petite ville ne serait ainsi pas exposée aux risques de guerre ou de politique gouvernementale inamicale caractérisant d’autres puissances eurysiennes. Enfin, la position de la ville sur la façade occidentale du continent en fait un point de passage potentiellement très intéressant pour le fret intercontinental.

Cette expansion économique marque une étape significative pour Sent-Julian, qui, jusqu'à présent, était surtout connu pour ses attraits touristiques et sa politique fiscale avantageuse pour les fortunes étrangères. L'arrivée de coopératives kah-tanaises de renom et de projets d'usines de haute technologie promet de transformer la région en un pôle économique majeur au sein de l’Eurysie.

Les détails précis des projets et des investissements n'ont pas encore été divulgués, mais les observateurs du marché attendent avec impatience les développements futurs qui façonneront le paysage économique de Sent-Julian. La coopération entre les zaibatsus kah-tanaises et cette enclave paradisiaque témoigne de la vitalité de l’économie de l’Union et de son intérêt renouvelé pour la région.

L'annonce de l'installation des coopératives kah-tanaises à Sent-Julian a eu des répercussions significatives au-delà des frontières de cette enclave fiscale. Les bourses de Ilios, Trave, Sedjan, et Meulière, les capitales des pays frontaliers, ont toutes connu de légères embellies à la suite de cette nouvelle collaboration économique.

Les investisseurs ont manifesté un enthousiasme accru, témoignant ainsi de la confiance croissante dans la stabilité financière de la région. Les experts prévoient que cette expansion économique contribuera à renforcer les liens économiques entre Sent-Julian et ses voisins, créant ainsi une dynamique régionale propice à la prospérité mutuelle.

En parallèle, la valeur des parts des coopératives a également enregistré une augmentation significative sur les marchés internationaux. Cette croissance valorise davantage ces entreprises kah-tanaises, continuant de les positionner comme des acteurs clés dans leurs domaines respectifs.
L'impact de cette annonce s'étend également à la sphère sociale et économique, avec les zaibatsus mettant en œuvre une initiative de redistribution de la richesse. Les titres nouvellement créés par les zaibatsus ont été mis en vente sur les marchés boursiers, et une portion importante a été réservée pour une distribution parmi leurs employés eurysiens.

Cette approche typique des entreprises kah-tanaises vise à impliquer les employés dans le succès financier de leur entreprise, créant ainsi un lien plus fort entre les zaibatsus et leur main-d'œuvre. La redistribution des gains sur le vieux continent renforce également l'idée d'une économie collaborative et redistributive.

Les commités dirigeant des zaibatsus ont souligné que cette démarche n'est pas seulement une décision commerciale, mais aussi une volonté de contribuer au bien-être général et à la croissance équilibrée dans la région. Cette approche unique pourrait bien servir de modèle pour d'autres entreprises cherchant à équilibrer la prospérité économique avec un engagement social fort.

Les observateurs attentifs guetteront avec intérêt les développements futurs et les implications de ces développements.
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Dans sa politique de mondialisation, Apex Energy avait envoyé de nombreuses demandes d’exploration aux États du monde possédant le plus de potentiel. Et dans cet objectif de mondialisation, l’entreprise avait pris contact avec Sent-Julian. Une fois la réponse positive de la Jurade de Sent-Julian obtenue, Apex Energy décida d’affréter cinq navires d’exploration afin de sonder les fonds marins pour mettre en lumière les possibles immenses réserves de gaz de la Jurade.



??? – Alors, Capitaine Vladof, où allons-nous ?

Capitaine Kerl Vladof – Ah, Christof, ça fait plaisir de te revoir après ta convalescence. Promets-moi juste de ne pas repasser par-dessus bord cette fois-ci. Pour répondre à ta question, nous partons pour la partie du golfe du Lidos qui appartient à Sent-Julian.

Christof Krier – Mais qu'est-ce que l'on va faire dans les eaux d'une petite nation ? Il y a du pétrole ?

Capitaine Kerl Vladof – Non, apparemment, c'est pour le gaz que le pôle recherche de l'entreprise nous envoie. Comme ils ont eu le monopole sur l'exploration, ils comptent bien utiliser cette chance pour établir des liens économiques forts avec la Jurade et avoir une bonne place parmi les futurs producteurs.

Christof Krier – Mais il pense vraiment que ça va être rentable ? Je veux dire, la surface maritime du pays n'est pas très grande, il ne doit pas y avoir des réserves folles.

Capitaine Kerl Vladof – Comme il y a une activité gazière importante au Milouxitania voisin, ils espèrent découvrir de bonnes réserves. De ce qu'il m'ont dit, ils espèrent en tirer entre 500 et 720 milliards de m³ récupérables. Et nous, c'est là que l'on intervient, ou plutôt toi, vu que tu es le chef d'équipe qui va coordonner le sondage des fonds marins.

Christof Krier – 500 milliards ? Tant que ça, je ne m'attendais pas à ce que cette région soit aussi riche en ressources.

Capitaine Kerl Vladof – Ça pourrait même être plus, vu que ce ne sont que des estimations. Notre job va être, dans un premier lieu, de repérer les gisements avec l'imagerie sismique. Puis, une fois les gisements confirmés, le siège enverra des bateaux spécialisés pour le forage en mer. Bon, fini de discuter, retourne à ton poste, on va partir.

Christof – OK, pas de problème. On se voit à la pause alors.


12 jours et 19 heures plus tard.


??????? – Sortez le Capitaine de sa cabine, on est bientôt arrivé.

Capitaine Kerl Vladof – Pourquoi tu fais tout ce raffut, Bettina ? Tu as vu un rat ?

Bettina Slesinger – Ah ah, très drôle. Sinon, je ne sais pas si ça vous intéresse, mais on est arrivé.

Capitaine Kerl Vladof – Ah, enfin une bonne nouvelle après ce temps de merde. On devrait plus tarder à voir les gardes-côtes pour qu'ils nous escortent jusqu'au port.


Quelques minutes plus tard.


??????? – BRZ ! BRZ ! À l'attention du capitaine du Saberback, Capitaine Kerl Vladof, est-ce que vous me recevez ?

Capitaine Kerl Vladof – Oui, je vous reçois 5 sur 5.

Etienne Schaus – Bien, je me présente, je suis Etienne Schaus, capitaine en second du navire qui va escorter vos bateaux jusqu'au port pour que vous puissiez signer les derniers documents qui vous permettront de prospecter dans nos eaux.

Capitaine Kerl Vladof – Compris, je vous suis.

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L’hélicoptère s’était posé au sommet de la tour. Loin des pistes ultra-modernes qui fleurissaient sur les flancs des quartiers corporatistes nazuméens, celle de la Saphir’s New Spire faisait en sorte de s’intégrer au mieux dans le paysage. C’était le souci, songea Catherine Weiss en descendant du véhicule. La Jurade — depuis peu il fallait plutôt dire "Confédération Miloise", se rappela-t-elle — était un petit pays. Leurs grandes villes ne comptaient en somme qu’une poignée d’habitants et les implantations corporatistes ne pouvaient pas se contenter d’imposer leur puissance via de grands monuments à leur gloire. Il fallait faire du joli. Du "eurysien". Du petit, discret. Toutes ces choses un peu surannées. Au moins, se félicita-t-elle, on avait pu intégrer une piste d’hélicoptère, et ce sans trop enlaidir les plans qu’avaient pondus le cabinet d’architecte hors de prix missionné pour aménager les nouveaux quartiers de la compagnie dans la région.

L’ensemble était du plus bel effet. Et c’était la moindre des choses. On avait mené une étude approfondit, passant par l’analyse systématique des caractéristiques culturelles des bâtiments notables de la ville, accompagné d’enquêtes d’opinion au sein de la population mais aussi des touristes et des cadres corporatistes. Ces données avaient été compilées au sein de plusieurs sets employés ensuite, à l’aide d’algorithmes complexes, afin de définir les caractéristiques les plus importantes et populaires, sur le plan esthétique. Puis l’ensemble avait été conjugué de façon à générer un résultat cohérent. En d’autres termes le bâtiment était, sous ses faux airs de néo-classicisme local, un pur exemple d’architecture internationale. Vide de sens, vraiment, mais d’une beauté saisissante. Un exemple criant de puissance pour qui savait décrypter le sens des pierres. Il fallait bien que quelqu’un, ici, fasse preuve d’un peu de puissance, considéra platement Christine.

Sur la piste, elle fut accueillie par toute la smala habituelle. Les deux agents de sécurité, leur écusson rouge "Paladin" brillant au soleil, l’ingénieur de garde contournant l’appareil pour s’entretenir avec le pilote et préparer les vérifications d’usage et, évidemment, Enzo Gaiman. Elle avait déjà rencontré le directeur local de la Zaibatsu à d’autres postes, d’autres occasions. L’univers corporatiste était certes grand, immense, même, le sommet de la pyramide ne comptait en somme que quelques têtes.

Elle lui sourit, passa une main sur son visage pour replacer les mèches de cheveux déplacées par le souffle des palles de l’hélicoptère.

Enzo un homme d’assez petite taille. Elle l’avait connu avant ses implants capillaires et devait avouer que ceux-là lui allaient très bien, accompagnant correctement son air éternellement détendu et son petit sourire en coin. Dans une autre vie, il semblait que le directeur avait été plagiste. Plutôt le genre cool, qu’on retrouve à l’ombre des destroyers échoués de Reaving. Christine attrapa la main qu’il lui tendait et lui rendit une poignée ferme et professionnelle. Comme à d’autres occasions.

« Content de te voir ici, commença-t-il en plongeant les mains dans les poches de son veston. Comment s’est passé ton voyage ?
Rien d’inattendu. » C’était bien-sûr inexact. Elle fit un geste en direction de la skyline. « Chaque fois que je passe en Eurysie je suis surprise, c’est vraiment le seul continent qui refuse de passer le cap.
Qu’est-ce que tu veux dire ? »

Il lui fit signe de l’accompagner et se dirigea vers les escaliers descendants de la piste vers l’intérieur de la New Spire. Christine présenta son passe de sécurité à l’un des deux paladins, qui fit claquer ses talons et lui indiqua d’un signe de tête qu’elle pouvait passer à la suite de son hôte. Elle haussa un peu la voix lorsqu’ils entrèrent dans les couloirs colorés du siège.

« Ça ne te fait pas ça, à toi ? Ces vieilles maisons, ces toits en tuile. On dirait que rien n’a changé depuis un siècle.
On s’y fait. Il lui lança un regard en biais avant de secouer la tête. Leurs pas résonnaient d’un son étouffé sur le revêtement plastique du sol. Et puis ce n’est pas si différent à la maison.
Tout dépend d’où tu va. La Cité des Anges ? Lagoya ? Je ne parle même pas de Lac-Rouge. L’Union a ses villes modernes.
D’accord, concéda-t-il finalement en l’introduisant dans son bureau. Ces villes sont plus peuplées, ça doit jouer. »

Elle fit le tour du bureau. Composition classique de bureaux de cadre supérieur au sein de la Saphir, avec un espace dédié aux rencontres de ce type, plus informel, composé de fauteuils entourant une table basse. Elle s’y installa, imitée par Enzo. Le mobilier, jugea-t-elle, n’était pas kitsch. C’était une bonne chose.

« De toute façon la Jurade est un pays riche, décréta-t-elle enfin. On ne manquera de rien.
Nous ?
Moi, pardon. » Elle attrapa le verre qu’il lui tendait et le remercia d’un signe de tête. « Alors ? »

Il la jaugea longuement avant de répondre, remplissant aussi son propre verre.

« Je ne savais pas que tu étais dans Paladin. C’est récent cette mutation ?
C’est plus une promotion qu’une mutation. Je gère toutes les affaires eurysienne, précisa-t-elle avec un demi-sourire. L’autre haussa un sourcil.
Tu aurais pu envoyer un agent, mais je suis content de te voir ici.
En fait, comme c’est notre nouveau siège pour l’Eurysie, je dois habiter ici. Enfin ça sera plus simple que de faire des trajets tout les deux jours. »

Enzo la fixa. On l’avait prévenu qu’un opérateur de Paladin allait venir pour le tenir informé de développements liés aux affaires régionales. Comme souvent dans ces cas-là, on avait pas considéré utile de le prévenir de l’identité précise de l’opérateur et, en temps normal, c’eut été de toute façon inutile. Mais Christine Weiss représentait un cas à part. Il la connaissait. Il savait ce dont elle était capable et sa mutation — promotion, puisqu’il fallait l’appeler ainsi — dans la branche militaire aurait dû lui arriver. En d’autres termes elle devait être récente.

Pour le moment tout ça lui semblait assez cohérent. Il ne pouvait cependant s’empêcher de trouver son arrivée suspecte. Catherine avait toujours couru après les affectations compliquées. Là où lui avait fait sa carrière en travaillant efficacement et sans un bruit, elle s’était faite une spécialité dans les coups d’éclat et la politique corporatiste. Si elle était venue ici, en personne; plutôt que de déléguer un quelconque envoyé de sa branche comme il avait supposé que ce serait le cas, c’était sans doute que quelqu’un — sans doute elle — avait décidé de faire quelque-chose de très ambitieux dans la région. Lui, d’une manière ou d’une autre, allait se retrouver impliqué dans le projet, et ce quel qu’il soit.

Christine bu une gorgée d’alcool puis croisa les jambes. Ses yeux parcouraient le bureau avec curiosité. Elle devait trouver tout ça très eurysien. Les boiseries, la toile de maître accrochée au mur, les teintes chaudes. En tant qu’ancien directeur des opérations attenantes au Fond Tomorrow, Enzo avait eu le temps de s’habituer à l’esthétique locale. Elle devrait bien l’imiter, si elle comptait rester ici.

« Comment vont nos opérations, demanda-t-elle enfin.
Il n’y a pas grand chose à dire. Les accords avec les autres Zaibatsus tiennent toujours. Nous devons tester intelligent dans notre approche mais le pays offre des opportunités incroyables.
Mais encore ?
Tu sais que Shihai va ouvrir une usine de production de composants ?
Oui. Elle haussa un sourcil. Mais c’est principalement pour frimer, non ?
A l’origine c’était uniquement pour ça, même. »

Elle lui fit signe de continuer, agitant son verre devant elle.

« Maintenant que la Jurade et ce morceau de Milouxitania se sont confédérés il y a un marché plus important. Mécaniquement, le niveau de vie risque d’en prendre un coup, ce qui signifie surtout que le coût du travail va baisser.
Nous avons déjà des installations plus que prometteuses en Youslévie et en Manche Silice. Quel est ton plan, Enzo ?
Ni la Youslévie ni la Manche ne sont en mesure de devenir, disons, un public captif.
Je vois. »

Christine le fixa. Le directeur régional avait dit exactement ce qu’elle voulait entendre. Elle ne doutait pas qu’il avait le niveau de compétence, d’analyse et d’initiative suffisant pour être exploité dans ses propres plans, mais ne savait pas qu’il avait envisagé, indépendamment de sa mission, la planification d’une OPA régionale. C’était rassurant, ils étaient sur la même page.

« Nous avons repérés la même opportunité au sein de Paladin.
D’où ta présence ? »

Il posa son verre sur le revêtement marbré de la table basse. Le tintement eut quelque-chose de solennel. Lorsqu’il se redressa, ce fut pour la fixer. A en croire son expression, cet homme se posait des questions, et attendait des réponses.

« Je ne pensais pas le marché de la défense si attractif dans la région.
En fait, il pourrait le devenir. Tu as entendu parler de cette affaire de corruption en Manche Silice ?
Oui. » Il ne voyait pas où elle voulait en venir. Ou peut-être qu’il refusait de voir venir ce qui se préparait. Il secoua la tête. « En fait c’est branle-bas de combat au service légal. Lla compagnie et le Fond ne sont pas affectés, tout nos contractuels sont propres, mais dans le doute...
J’avais écrit une note à ce sujet. Bon pas sur ce scandale spécifiquement, il est trop récent. Sur l’instabilité et la criminalité. L’occasion que représente ce genre de violence pour nos structures. Après tout nos sites sont protégés, ces problèmes minent l’économie locale, d’accord, mais nous enrichissant.
Bon. » Il se leva de son fauteuil et fit quelques pas dans le bureau pour s’installer devant la fenêtre qui donnait sur la rue. « Vas-y, explique-toi. »

Christine décroisa les jambes et se leva pour l’approcher, se positionnant à son tour derrière la vitre. La vue était pas mal. Avenue large et bondée, enseignes de luxe et sièges sociaux omniprésents. L’endroit sentait l’argent à plein nez, sans être touché par la crasse urbaine habituelle. Ce pays, constata la sous-directrice de Paladin Security Services, gérait très bien son apparence. Ou il était réellement apaisé, ou quelqu’un quelque-part payait les pots cassés, et vivait loin des yeux. Elle reporta son attention sur lui.

« Nous et nos amis du consortium pourrions devenir les seuls acteurs économiques majeurs dans la région. C’est même ce qui est en train de se réaliser.
Sauf que ?...
D’autres essaient de nous imiter. Tu as entendu parler d’Apex Energy ? De leurs incursions sur ce territoire ? »

Enzo ne dit rien. Il avait déjà entendu parler de ce genre de situation et avait toujours fait en sorte de s’en tenir éloigné. Les guerres corporatistes, fussent-elles strictement économiques ou menées à l’aide de mercenaire, pouvaient être très bénéfiques pour les vainqueurs, mais requéraient un niveau d’amoralité qui le dépassait. Du reste, il préférait la croissance lente mais sûr d’une corporation bien menée aux tumultes qui pouvaient accompagner des prises de contrôle hostiles... Ou très hostiles. Christine souriait, maintenant. D’un sourire pensif.

« Tout ce que je dis, c’est qu’ils veulent faire main-basse sur le pétrole disponible dans la région.
Si on se met à faire de la piraterie...
"On" ? »

Elle secoua la tête. Elle s’attendait à ce genre de réponse. Si elle n’avait pas accès au dossier d’Enzo, il ne lui avait jamais donné l’impression d’avoir directement été impliqué dans quelque opération occulte que ce soit. L’homme était, pour ainsi dire, clean. En fait il semblait même bien décidé à le rester.

« Les puissances locales vont devenir folles. Tu sais très bien ce que ça peut déchaîner.
Des accidents en haute mer peuvent arriver. Et de toi à moi, je viens te prévenir par professionnalisme, et parce que ça aura lieu sur ton territoire. Mais tout a déjà été validé.
Je n’ai pas été informé.
Mais si, à l’instant. C’est le but même de cette rencontra. »

Il grogna et la fixa d’un air mauvais. Elle lui rendit un regard aimable. Enzo savait qu’il ne pouvait rien y faire. Ce qui avait été décidé au sommet de la pyramide faisait office de loi pour tout le reste. Si les Zaibatsu jouissaient d’un fonctionnement remarquablement horizontal, pour des corporations, elles n’en restaient pas moins sujettes à ce que les kah-tanais qualifiaient de dysfonctionnements autoritaires. Ou, en d’autres termes, il existait suffisamment de pouvoirs, de contre-pouvoirs, de conseils occultes et d’organes planificateurs qu’à terme, la main gauche ignorait tout de ce que faisait la main droite, et ce même si les deux avaient été impliquées dans la préparation de l’ensemble. On en vivait très bien, même si les résultats n’étaient pas systématiquement optimales sur le plan de la transparence.

Christine, elle, continuait de lui sourire. Elle faisait une main gauche très joviale.

« Tout va bien se passer. Simplement... Il serait bon que la division énergie de Saphir obtienne des concessions pour exploiter les ressources hydrocarbures régionales. Je crois que ce n’était pas au programme, cependant...
Laisse-moi gérer la partie économique, Christine. Quant à ce que tu prépares... »

Elle posa le verre vide sur son bureau et s’éloigna de quelques pas.

« Ne t’en fais pas, citoyen. Tu n’en entendras même pas les échos.
Tiens-moi informé, mais d’une façon ne m’impliquant pas.
Rien ne sera fait pour nous impliquer. La Compagnie restera propre. »

Il la fixa encore un moment, essayant de déterminer à quel point elle essayait de le rassurer, et à quel point elle disait vrai. Il lui sembla finalement qu’ils n’étaient pas ici pour faire de la politique corporatiste, mais pour mener à bien une mission exceptionnellement sensible. Elle lui disait sans doute la stricte vérité. Elle représentait Paladin. Elle avait l’expertise des coups fourrés et opérations occultes. Il était, par conséquent, bien obligé de lui faire confiance.

J’y survivrai, conclut-il en lui serrant à nouveau la main. Il n’y avait pas de raison.
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Suite à la réponse positive de la jurade, les équipes d’Apex se sont rendues sur place afin de commencer à prospecter le sol. Une fois guidées par les garde-côtes menés par le capitaine en second Etienne Schaus, les équipes raskenoises ont accosté à la jurade, réglé les différents points administratifs avant de repartir en mer pour accomplir leur mission.

4 mai 2012 : au large de la Jurade de Sent Julian

navire


Christof Krier – Rien, rien, rien et encore rien, c’est quoi cette mission de merde, ça fait 2 mois qu’on navigue dans ces eaux et on ne détecte rien. Ça devait être la caverne d’Alibaba normalement.

Roch Cuvier – On a même pas fait 30 % des eaux de Sent Julian donc bon, on n'a pas encore fini.

Christof Krier – Je sais, mais ça m’énerve. Bon, je vais faire mon rapport journalier au capitaine, surveille bien les instruments, ok.

Roch Cuvier – Ça marche.


Quelques minutes plus tard sur le pont


Christof Krier – Capitaine, je viens au rapport.

Capitaine Kerl Vladof – Alors du nouveau ?

Christof Krier – Pas vraiment, à part de la flotte et des poissons, on n'a rien trouvé.

Capitaine Kerl Vladof – Bon, on va essayer de se rattraper sur les 70 % restants.

Christof Krier – Ouais, j’espère. Ça coûte une blinde à opérer ces navires, en plus zzz zzz.

Capitaine Kerl Vladof – Ah, les bonnes nouvelles seraient-elles en train d’arriver ?

Christof Krier – Qui sait. Allô, qu’est-ce qu'il y a Roch ? De bonnes nouvelles j’espère ?

Roch Cuvier – Ça dépend, soit c’est le début soit c’est le signe qu’il n'y a rien. Vous devriez venir voir vous-même.

Christof Krier – OK, j’arrive, capitaine, le devoir m’appelle comme on dit.

Capitaine Kerl Vladof – Attends, je te suis. Je vais un peu me dégourdir les jambes.


Après cela, le capitaine et le chef du département de sondage des fonds marins rejoignirent Roch Cuvier.


Christof Krier – Alors, qu’est-ce qu’on a ?

Roch Cuvier – Un dôme, pas grand, mais un dôme quand même. Il doit faire dans les 5 km de long, 4 de large et 2 de hauteur. À vue de nez, il doit faire entre 20 et 40 milliards de m³.

Capitaine Kerl Vladof – Bon, c’est encourageant non ?

Christof Krier – Oui et non. C’est le premier gisement qu’on détecte en 2 mois. Soit c’est parce qu’on cherchait pas au bon endroit, soit c’est parce que la zone n’est pas aussi prolifique qu’on le pensait.

Capitaine Kerl Vladof – Je vois, on va essayer de se concentrer sur l’aspect positif je pense, tant qu’on n’a pas fait de forage, on est sûr de rien.

Christof Krier – Je suis d’accord. Il se pourrait que ce ne soit qu’un gisement satellite en plus.


Après ce début de joie de l’équipe raskenoise, celle-ci retomba pendant quelques jours avant d’exploser une semaine après. Le premier gros gisement fut découvert, baptisé Toreik, et il fut plus tard estimé à environ 242 milliards de m³. Si l’on prend en compte le champ complet, celui-ci dépasse les 326 milliards de m³.

Cette découverte poussa la direction d’Apex à attribuer à cette zone le titre de prioritaire, portant à croire que cette découverte n’était en fait que la première de la zone et que les eaux de la Jurade de Sent Julian ainsi que de la République du Milois pouvaient regorger d’encore plus de ressources.
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