05/08/2013
17:51:48
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Discussion à propos d'un appel d'offre dans les salons d'un beau navire [Teyla & Pharois]

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Le Grand Capitaine Gabriel jouait les mondains. Quelle qu'ait pu être la réaction des nations de la Manche Blanche, il n'était ni temps ni moment pour réagir autrement qu'avec politesse. A ses amis il servait des sourires, aux autres également, quoiqu'un peu plus creux.

En parallèle des discussions informelles et du ballet des diplomates, un serveur vint apporter à Catherine III, Reine du Royaume de Teyla, une invitation à s'isoler un instant en compagnie de sa suite, pour discuter affaire. Discrètement, on guida la cheffe d'Etat et son état-major dans un petit salon à part où trois représentants Pharois les attendaient.

Assise derrière un ordinateur, la Capitaine Jaana était seule à ne pas faire anachronique. Les deux autres hommes revêtaient des costumes baroques, bariolés et pourvus de dentelles, ainsi que de grands chapeaux à plumes. L'un d'eux possédait même sur l'épaule un perroquet. Aussitôt que la Reine fut en vu, ce-dernier tira son couvre-chef pour en balayer le tapis, pendant que l'autre faisait un pas pour s'écarter de la fenêtre. Au dehors, des feux d'artifices continuaient d'exploser à l'horizon.

Ayant rassuré les gardes du corps de la souveraine qu'il ne comptait pas l'approcher sans autorisation, l'homme au perroquet l'invita à prendre place sur un confortable canapé au style baroque. Tout en dorures et coussins de plumes.

- "Ma foi madame, on m'avait prévenu de votre beauté mais c'est de lunettes de soleil dont j'aurai eu besoin plutôt que de mises en garde car me voilà tout à fait ébloui !"

Son comparse ricana avant de secouer la tête d'un air entendu.

- "Je suis le Capitaine Antti et mon comparse beau parleur ici présent est le Capitaine Kalevi, c'est un honneur pour nous de vous recevoir. Vous connaissez déjà la Capitaine Jaana je crois ?" demanda-t-il en désignant la femme assise derrière son ordinateur. "Elle s'occupe de mettre en lien des gouvernements comme le votre et des gens comme... eh bien, des gens comme nous."

- "A votre service, et à celui de votre pays, Majesté." roucoula le Capitaine Kalevi alors que son perroquet battait des ailes.

- "Serviiiice !"

Antii reprit la parole.

- "Ne vous fiez pas à l’archaïsme de nos tenues, la mode pharoise va et vient comme les marées, un capitaine puissant se doit de l'arborer à travers ses vêtements et nous sommes très puissants. Votre appel d'offre a ouvert des perspectives tout à fait intéressantes, d'autant que votre pays est stratégiquement situé au cœur de la Manche Blanche, il aurait été criminel pour nous comme pour vous de ne pas y répondre, car vous ne trouverez pas meilleurs partenaires que les Pharois ici-bas, je vous le garantis. Et par ces temps troublés, se mettre la piraterie dans la poche est un luxe qui vaut cher."

- Cheeeeer !! cria le perroquet alors que Kalevi souriait, dévoilant une dent en or, et deux autres en diamants.
Sa Majesté Catherine III a apprécié la cérémonie. Une cérémonie montrant la puissance pharoise ayant pour but de montrer les muscles certes. Mais un spectacle ravissant. Elle se rappelle des notes du renseignement. Elle devait reconnaître la une faille des renseignements, ils ont clairement sous-estimé la puissance Pharoise.

La Reine, bien que consciente, des enjeux de cette visite et de la rencontre à part à venir fut briefé par tout l'état-major durant deux jours entiers. Cela l'avait contrarié au début. Tout souverain du Royaume par la constitution a l'obligation de faire son service militaire. Le Royaume considéré à tort ou à raison qu'on ne pouvait pas être chef des armées, partageant ce rôle avec le Premier ministre, sans avoir connu l'appareil militaire de l'intérieur. Hélas, pour elle, le service militaire fut dans le Ier régiment royal et donc lié à l'armée de terre. Pour elle, elle était au courant des spécificités de la marine, des besoins et des contraintes. Mais au fil des réunions elle du admettre qu'elle a eu tort de penser cela.

Lorsque l'homme interpella la Reine par Ma foi madame, le chef d'état-major, écarquilla les yeux, un diplomate déguisé en conseiller rougi en voyant l'oublie du ministère des affaires étrangères et donc de son ministère. On interpelle la Reine par "Votre Majesté" sauf indication contraire. Toutefois, la Reine ne semble pas lui en tenir rigueur contrairement aux hommes et femmes de la délégation teylaise. Sa Majesté semble trop occupée à être impressionnée par la beauté de cette pièce, elle doit aussi se remettre du choc de la puissance du Pharois. Mais il y avait clairement autre chose.

Le jeu de cour qui se joue était rafraîchissant, s'avoue la Reine intérieurement. Cela avait fait des années que la noblesse s'était modernisée oubliant les manières et mots anciens. Elle ne le regretterait jamais, car elle avait participé à cette modernisation. Mais par moments, cela lui manquait dû à la nostalgie. Cela lui rappelle son défunt mari parti, il y a déjà dix ans. Lui seul par moment, sûrement pour la taquiner et pour plaire à sa Reine et femme, reprenait les manières anciennes de la monarchie teylaise. Elle avait bataillé durement, pendant tout son règne pour ouvrir son pays diplomatique obtenant des petites victoires jusqu'à l'ouverture totale. Mais jusqu'ici, personne n'avait capté l'attention réelle de la Reine. Le langage que porte les deux capitaines semble viser si juste que la Reine s'étonna de vouloir rentrer dans ce jeu. Sous le regard de plus en plus ébahi du chef d'état-major de la marine au fur et à mesure de ses réponses, la Reine se prend à jouer et entrer dans le jeu voulu très certainement des Pharois. Tout en regardant le Capitaine Kalevi droit dans les yeux, elle déclare :

Cher Capitaine Kalevi, si Sa Majesté vous éblouis que dois-je dire de vous ? La beauté n'a qu'un type, le laid en à mille disait un écrivain. Je tiens à rajouter que la beauté est à l'évidence première dans cette pièce.

Au Capitaine Antii elle répond sur un ton humoristique :

Tant dis que vos tenues sont archaïques à Teyla c'est le régime qui est archaïque. Une monarchie n'est telle pas l'exemple de l'archaïsme ? Elle reprend sur un ton sérieux. Je ne doute pas que l'appel d'offres de ma nation a ouvert des perspectives à vous comme à d'autres. Mais dites moi, dit elle en regardant le perroquet, Quelle est l'histoire derrière ce perroquet si je me permettre de poser cette question ? Comment avez vous-finit avec cet animal qui somme toute est ravisant.

Temps troublé, oui effectivement, nous vivons dans des temps troublés. Mais je pense que chaque période de l'humanité est une période de temps troublé. Nous n'avons jamais vécu de période de paix sur tout le globe et longue. Hélas, c'est ce constat qui pousse votre nation à proposer une organisation et c'est ce même constat qui pousse ma nation à s'armer.
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Le Capitaine Kalevi semblait bien s'amuser de la situation - et pour cause, dans l'imaginaire des Pharois, rencontrer reine et charmer princesses (ou l'inverse ?) figurait parmi les plus insignes hauts faits des gentilshommes de fortune. La mythologie pirate était pleine de récits ou de petits marins qui, à force de ruse et d’audace, arrachait le coeur des puissants... ou les dépouillaient de tous leurs trésors. Parfois les deux à la fois.

N'ayant pas manqué la réaction confuse des services de sécurité lorsqu'il s'était adressé à la reine, l'homme se fendit d'un baise main gracieux, non sans adresser un clin d'oeil au chef d'état-major. Une basse naissance dans un pays autrefois pauvre et sous-développé avait fait naitre chez ces hommes des tempérament canailles et pour qui voguait sur les mers à la tête d'un équipage, effaroucher un peu quelques diplomates en costumes cravates était fort loin d'être intimidant.

Il reprit la parole d'un ton suave.

- "Nous sommes donc tous d'affreux poussiéreux il faut croire, raison de plus pour bien s'entendre, n'est-ce pas ?"

Sa dent rutilait sous les lumières de la pièce, donnant à son sourire une espèce d'éclat bizarre. D'un geste badin, l'homme vint caresser le cou de son perroquet qui se mit à siffloter.

- "Une sacrée histoire que ces bestiaux là pour sûr. Figurez vous qu'une des premières expéditions de la flotte noire eut lieu au Paltoterra, un putain d'échec, ah ! la queue entre les jambes qu'on est rentré, mais pas sans ramener quelques uns des animaux de là bas et va savoir pourquoi, ils se sont pas mal acclimatés au pays, maintenant c'est une espèce endémique."

- "Miiique !" hurla le perroquet.

Le capitaine Antii hocha la tête, accoudé à sa fenêtre.

- "Je suis certains que Kalevi se fera un devoir de vous en faire parvenir une cage, à titre de cadeau."

- "Les plus beaux du monde pour une reine qui l'est encore plus."

Derrière son ordinateur, la capitaine Jaana haussa un sourcil.

- "Peut-être messieurs quand vous aurez cessé de comparer Sa Majesté à un perroquet pourrons nous parler affaire ?"

Kalevi roula des yeux en direction de la reine avant de murmure d'un air complice.

- "Nous voilà rappelé à l'ordre comme des gamins, n'est-ce pas malheureux ?" puis en frappant dans ses mains. "Bien bien Jaana, parlons affaires, oui. S'il me semble bien avoir regardé une carte, votre nation possède un unique accès à la mer après un long corridor maritime. Ce n'est pas l'idéal, sauf à avoir des amis comme nous pour le surveiller."

Antii hocha la tête à nouveau.

- "Votre militarisation est compréhensible, toute personne censée agirait de même. La flotte pharoise se modernise, le retour à la piraterie démultiplie la demande en navires, nous sommes parfaitement disposés à vous céder à un prix arrangeant des modèles déclassés comme vous l'avez demandé. Bien sûr, nous pourrions également vous en construire des neufs, de la meilleure qualité qui soit, mais ce serait cher."

Kalevi se fendit d'un nouveau sourire brillant.

- "Pas si cher, si nous étions amis. Le Pharois a toujours besoin d'amis... intimes. On ne reste pas longtemps pirate sans un peu de jugeote et nous savons apprécier les bonnes alliances. S'il ne tenait qu'à moi, ma reine, je vous les offrirai ces bateaux, ah mais je finirai pendu avant l'aube par mon équipage, c'est certain. Mais peut-être pouvons nous nous arranger malgré tout pour nous satisfaire mutuellement...?" Il eut un regard lubrique avant de ricaner. "En tout bien tout honneur, évidement. Allons m'sieurs dames, je me demande bien quelles sont les ambitions de Manticore pour l'avenir ? Votre pays est bien actif sur la scène politique internationale, ça a de quoi intriguer. Les Pharois sont toujours heureux d'aider, nous sommes un peuple, hm... généreux."

- "Reuuux !"
La Reine elle aussi est amusée par la situation. Elle ne pensait pas que la visite officielle tournerait ainsi. Toutefois, cela la change des longs sommets diplomatiques ou encore des visites d'Etat plus formelle. Les conseillers et le chef d'état-major eux, non habitués de voir leur reine ainsi, ils restent de marbre face aux diverses scènes observable de leurs propres yeux. Le service de sécurité avait déjà listé un nombre de menaces potentielles et de non-respect du protocole royal. L'un d'eux à longuement réfléchit à simuler un malaise, mais après réflexion, il comprit que cela n'aurait rien changé en dehors d'un mal de tête s'il se loupe. Toutefois, le service de sécurité royale était vêtu d'un costume du plus banal et non armé par respect.

D'un ton amusé mais en même temps cordial Sa Majesté répond aux prises de parole de ses interlocuteurs :

-Dans ce cas, je vous saurais gré de ne pas amener le vent à des fins de survie. En voilà une histoire déprimante par certains aspects, mais réjouissante par d'autres.

En mon nom et au nom du peuple Teylais je vous remercie de ce cadeau. À ce propos.


Elle détourne le regard vers son chef d'état-major, qui prit la mallette à ses pieds puis mit la mallette sur une table ou autre. Une fois la clé en main, il se mit à genoux et ouvrir la mallette. Il fait un pas de côté pour permettre aux hôtes de voir l'intérieur.

On y voit une maquette entière d'un groupe aéronaval de la marine pharoise naviguant sur un drapeau pharois faisant office de mer. Les navires étaient représentés aussi fidèlement que possible. Que ce fut compliqué d'avoir une représentation fidèle. Obligé de fouiller partout, de demander à des contacts pour avoir une photo non classifiée des navires. On avait dû enlever un navire du groupe aéronaval, la faute au manque de photo. Cela avait pris cinq mois entiers. La reine remercie le ministère des affaires étrangères d'avoir anticiper des cadeaux pour la majorité des nations en cas de besoin. L'homme qui avait eu cette idée brillante recevrait sa bénédiction à vie.

Cela n'était pas tout, sur une face de la mallette est accrochée une épée. Une épée dont le tranchant est des plus mortelles. Le Royaumes s'étant donné pour mission de garder l'artisanat comme une compétence acquise au sein du Royaume. La Couronne, les nobles commandent donc régulièrement des objets ( meuble, épée, instrument, etc ) pour préserver l'artisanat. L'Assemblée nationale a même doté le gouvernement d'un budget pour que lui aussi commande auprès des artisans de la capitale. Sur la lame de l'épée, on a gravé les quatre noms des Grands Capitaines actuels. Deux noms sur chaque face de la lame. En même temps que l'homme ouvrit la mallette, la reine déroule un mini-discours :

-Par ses présents, le Royaume représenté par Sa Majesté, souhaite, sans ambiguïté, dire sa volonté d'amitié et de renforcement des liens entre deux entités. Mais aussi par ses présents le Royaume vous considère au champ de l'honneur du Royaume.

À l'énonciation des mots "Champ de l'honneur du Royaume" tous les militaires Teylais présents, dont les membres du service de sécurité, se mirent au garde-à-vous durant trois secondes. Quiconque n'aurait pas respecté cette tradition aurait été mis au bagne et aurait été déshonoré.

Ce n'est pas l'idéal à surveiller, je vous le concède. Toutefois, cela reste tout à fait possible en ayant des moyens adaptés. Deux corps d'armée peuvent réaliser cette mission. L'armée de l'air et la marine. Une interopérabilité entre les deux corps tout en ayant les moyens nécessaires et nos adversaires seront coincés dans ce long corridor. De plus on peut rajouter les gardes côtés et les services des douannes. Cette voix n'était pas celle de la Reine mais du chef d'état-major de la marine de Teyla. Voyant que la discussion devenait sérieuse, il avait décidé d'intervenir. Le Reine répondit au reste :

- Votre position est tout à fait respectable. Dans un premier temps, votre organisation est intéressante. Je peux comprendre cette envie, elle est même louable dans certains aspects. Toutefois, elle est contraire envers les traités que porte le Royaume de Teyla. Imaginons une nation d'Eurysie soit allié défensivement à une nation du Nazum. Cette nation subit donc une attaque. Je trouve cela injuste de dire non à la nation du Nazum sur les prétextes évoqués bien que nous les comprenons. Nous pouvons envisager une entrée dans l'organisation en cas de flexibilité sur ce sujet.

Toutefois, je peux assurer la volonté non-impérialiste de mon gouvernement. Vous l'avez sûrement remarqué, ma nation est très regardante concernant les droits humains, respect des engagements internationaux de ses partenaires.

La vraie menace à nos yeux reste l'Empire Listonien avec cette attaque barbare. Vous concernant quelles sont vos ambitions sur la scène internationale ?


Malette
Illustration des dorures de la mallette et de sa taille.
Les Pharois, comme tous les pirates, étaient attirés par les trésors. En tout cas, les deux hommes qui portaient le titre de capitaine observèrent avec attention l'ouverture de la malette et la présentation des présents. Si Kalevi semblait d'avantage intéressé par l'épée, son comparse accorda une longue attention admirative à la maquette ouvragée.

- "Superbe ouvrage, et qui aura toute sa place dans la salle des coffres. Le nom que nous donnons au ministère des finances" expliqua-t-il avec un sourire.

- "Champ d'honneur, c'est un honneur oui."

Le Capitaine Kalevi intima de nouveau une sorte de révérence, laissant son chapeau balayer le sol de la pièce. Antii eut un sourire poli.

- "A notre grand regret, le Pharois n'a pas pareil titres à rendre, notre pays ne goutte au prestige que depuis peu, nous fument longtemps une nation de princes en guenilles et de nobles mendiants. Toutefois Votre Majesté, et tout autre membre de votre état-major, considérez que notre amitié vous est acquise. Cela peut sembler peu de chose, mais l'amitié des pirates peut valoir de l'or."

Il hocha cependant la tête aux explications.

- "Vos ennemis n'y seront coincés que si vous avez les moyens de le refermer par ailleurs. Pour ça il vous faut une seconde base dans la Manche Blanche. Une base que le Pharois peut offrir. Canta, Zélandia, Kotios, nous ne manquons pas d'alliés dans la région. Et si ces noms ne vous plaisent pas, une médiation serait parfaitement possible. Nous n'avons pas d'autres ambitions que de faciliter la prospérité de cette route commerciale et contribuer à sa sécurité militaire est un prérequis. Je connais également quelques équipages qui, pour peu qu'on mette des choses attrayantes dans la balance, seraient ravis de se proposer comme une force d'appoint à votre nation et ainsi faire peser une épée de Damoclès sur tout hypothétique ennemi qui chercherait à vous nuire."

- "Si vous parlez du projet de conseil de défense, c'est avec le Capitaine Gabriel qu'il faut traiter." maugréa Kalevi.

Antii le gronda du regard. "Allons. Les projets de Gabriel sont tout autant les notres."

- "Les tiens peut-être, j'ai pas voté pour lui moi."

- "Pardonnez cette scène. Je puis sans doute vous éclairer malgré tout pour le cas que vous évoquez. Le projet de conseil de défense ne vise en aucun cas à tenir les pays de la Manche Blanche éloignés du reste du monde, mais il prévient des intrusions militaires dans cet espace. Si Teyla souhaite faire la guerre à l'autre bout du monde, que nous importe ? Mais il nous semble toutefois souhaitable que cette guerre ne s'importe pas chez nous. Au final, vous bénéficiez d'un parapluie pour ce qui concerne votre métropole."

Antii se passa la main dans la barbe, pensif.

- "Les droits humains sont assurément une priorité pour quiconque a du coeur, et la Listonie inquiète à juste titre."

- "J'ai jamais aimé Estrella" ajouta Kalevi.

- "Un pirate Listonien de chez nous, il tient Porto Mundo à cette heure. En tant qu'allié de Port-Hafen et de Saint-Marquise, le Pharois ne peut que sanctionner avec une extrême sévérité les agissements de l'Empire. Toutefois nous nous devons de tenir une position nuancée, même face à de telles horreurs : les crimes de la Listonie ne doivent pas servir de prétexte à être dépecée par des puissances impérialistes, chaque nation doit y veiller. Je crois que plusieurs équipages se sont portés volontaires pour intégrer les forces militaires régulières de Saint-Marquise, cela devrait limiter les risques d'un nouveau drame. Pour le reste, le Pharois apportera son plein et entier soutien aux anciennes colonies de l'Empire menacées par lui, la Commune de Jadida en premier lieu."
Au fur et à mesure des réactions des différents capitaines, la Reine fut satisfaite du ministère des affaires étrangères et des personnes y travaillant. Il fallait rivaliser d'ingéniosité pour trouver les bons cadeaux, pas chose aisée. Mais ici, sans soupçon de manipulation, les hôtes sont réceptifs aux deux cadeaux qui coûte une petite fortune au ministère.

-Ne vous inquiétez pas. Nous savons que vous n'avez pas de pareils titres à rendre, nous ne prenons pas cela aucunement pour une insulte. Nos sociétés fonctionnent différemment, nous en avons conscience. Nous prenons votre amitié avec tout l'honneur qu'il se doit.

Je vous remercie de votre proposition de médiation, mais nous avons déjà de très bonnes relations avec la Fédération de Zélandia. Le Royaume est fort de perspicacité et fort d'initiative pour pouvoir sécuriser ses intérêts et ceux de ses alliés, partenaires.


La Reine apprit en direct que le grand capitanat était élu directement. Cela la soulage, et la réconforte de son choix et celui de son gouvernement de venir ici pour voir la proposition. Toutefois, elle ira vérifier l'information une fois de retour au Royaume pour s'assurer que cela n'est pas un leurre.

Nous ne sommes pas ici pour cela, bien qu'une entrée se négocie toujours. Toutefois, je doute que le Royaume entre dans l'organisation proposée. Mais nous étudierons la copie finale, et comme le réclame notre constitution, la question sera mise au vote, à la ratification à l'Assemblée nationale.

Vous êtes allié de Port-Hafen et Saint-Marquise. Je suppose que vous êtes au courant de la mission humanitaire du Royaume de Teyla qui a eu lieu sur place donc. Je comprends vos inquiétudes, mais des sanctions économiques visant les personnes, les responsables politiques militaires n'est en rien une volonté de dépeçage, mais de punition après un acte barbare.

Toutefois, que proposez-vous concernant l'appel d'offres de Teyla ? Je rappelle à des fins utiles que chaque offre passera devant la commission de la défense du parlement, devra recevoir l'approbation de celle-ci puis du parlement. Le Royaume se doit d'étudier toute les offres. D'autant plus qu'actuellement l'état-major semble content des diverses offres reçues.
D'un geste badin, le Capitaine Kalevi balaya le contre-argument d'un revers de la main.

- "Bonnes relations aujourd'hui, mauvaises demain, la diplomatie va comme les marées, un coup haute un coup basse, le tout est d'anticiper."

- "Toutefois, ajouta Antii il n'appartient pas au Pharois de s'imposer dans quelconque négociations bilatérales. Mais en tant qu'acteur de la Manche Blanche, sachez simplement que nous serons heureux, le cas échéant, d'offrir aux camps en présence une médiation pacifique. La paix est un trésor plus précieux que l'or."

Le Capitaine Kalevi sembla toutefois se renfrogner légèrement lorsque la Reine expliqua sa réticence à accepter les propositions du Grand Capitaine Gabriel.

- "Il vous appartient toujours d'en négocier les détails, nous sommes ouverts au dialogue."

Antii semblait, pour sa part, plus insondable.

- "C'est une excellente chose de vous savoir alliés de Port-Hafen voilà qui rapproche nos deux nations. Je sais que des camarades à nous ont, encore récemment, choisi de s'engager aux côtés des forces de Saint-Marquise pour veiller sur la sécurité de la région afin de prévenir de tout nouveau drame. Il en irait sans doute également de même pour le Royaume de Teyla si vous en faisiez la demande. Toutefois, nous devons vous avertir : l'Empire est loin d'être une puissance militaire secondaire et jouit, contre les apparences, d'une solide assise diplomatiques chez certaines nations. En cela la prudence est de mise dès lors que nous parlons de s'en prendre à lui, vous l'avez vu à Port-Hafen, personne n'est à l'abri d'une attaque éclaire et dévastatrice."

- "Personne, sauf les gens bien équipés. Équipés pharois, par exemple." sourit Kalevi.

Antii hocha la tête d'un air entendu.

- "D'où notre réponse à votre appel d'offre. Les prix des navires militaires sont chers, personne ne le niera. Certains pays s'endetteront des années pour se constituer une flotte digne de ce nom, cependant... il fit mine de réfléchir. Tout ne se paye pas en pièces sonnantes et trébuchantes. Ou en billets verts. Le Pharois a une longue tradition de négociation de privilèges et accords diplomatiques contre une aide militaire stratégique. Nous pourrions envisager de vous faire une offre qui ne se monnaye pas."

A leurs côtés, ce fut la Capitaine Jaana qui, restée discrète, prit la parole :

- "Le Pharois se montre intéressé par plusieurs closes :
  • droit de mouillage "universel" ce qui inclue un passe-droit de nos navires vis-à-vis de vos garde-côtes et l'autorisation sans condition de nos navires de mouiller en sécurité dans vos ports
  • droit à la discrétion, impliquant l'effacement systématique de la présence des navires pharois identifiés de vos bases de données et non divulgation de notre présence à l'internationale
  • accord de non-coopération systématique avec les garde-côtes et marines nationales étrangères quant aux exactions pirates commises envers des ressortissants non-Teylais
  • et plus généralement, un alignement sur les positions géopolitiques pharoises en ce qui concerne le droit de la mer, le droit de circulation et les reconnaissances des ZEE dans la Manche Blanche et l'océan du nord."

Son regard était froid, le Capitaine Antii se racla la gorge.

- "Bien entendu il ne s'agit pas de souscrire à tout. Mais considérez que l'acceptation de chacune de ces closes ferait significativement baisser nos prix."
Chez les conseillers, les portables et les ordinateurs sont de sortie. En effet, ils tentent de simuler un traité qui mettrait par écrit les conditions souhaiter par les capitaines. Les bruits de claquement sur les claviers sont intenses et continues. Pendant ce temps un conseiller envoi un SMS au Premier ministre détaillant la discussion qui vient d'avoir lieu avec son avis personnel sur le traité. Son avis personnel est "Modéré" pour l'instant. Le Premier ministre qui étudie les plans des futurs lanceurs teylais lu le message avec un sourire. Il ne doute pas de la capacité de la Reine pour négocier ce fichu texte. Elle sait les limites du Premier ministre et des partis devant donner leurs accords.

-Ne voyez pas le malheur partout très cher. Ma nation est prête à faire face à toute sorte de situation. Toutefois, nous sommes heureux d'apprendre que votre offre tient toujours.

Elle mentait éhontément, mais elle ne peut pas faire autrement. L'achat de navire prouve que le Royaume ne peut faire face à toute menace actuellement. Elle fit un signe de la tête pour répondre à la partie sur Port-Hafen montrant qu'elle est totalement d'accord sur ce sujet avec son interlocuteur.

-Vos deux premiers points sont tout à fait acceptable semble-t-il. Concernant le droit de mouillage cela va de soit, mais la Marine Teylaise sera prioritaire dans ses ports qu'importe les circonstances.

Concernant le dernier point, il peut être acceptable sous la forme suivante : un traité, qui oblige nos nations à être en communication permanente sur les sujets du droite de la mer, ZEE et le droit à la circulation. De plus une clause peut-être introduite permettant la consultation de l'autre nation quand un des sujets doit être traité par une nation. Que cela soit à travers un traité avec une tierce nation ou autre. Chaque nation reste maître de sa politique extérieure tout en renforçant nos liens et la coopération entre nos deux nations.

Concernant le troisième point nous ne l'acceptons pas. Toutefois, nous pouvons vous proposer un pacte de non-agression en contrepartie.
La dent en or du Capitaine Kalevi s'était remise à briller alors qu'il souriait de manière entendue. Alors qu'il n'était que flamboyance et exubérance, la Capitaine Jaana, était glaciale. Entre eux, Antii soufflait le chaud et le froid.

- Il est bien entendu que vos navires seront toujours prioritaires précisa ce-dernier. En vérité, la plupart des nôtres n'ont guère besoin d'infrastructures militaires pour être accueillis, ce sont pour la plupart des pêcheurs honnêtes et des commerçants modestes. Simplement, il arrive qu'au détour d'un voyage, le besoin de faire une escale improvisée s'impose. Notre devoir en tant que représentants du gouvernement Pharois, est de nous assurer que nos compatriotes trouveront partout à travers le monde un port où s'attacher."

La Capitaine Jaana approuva ces paroles, et Antii poursuivit.

- Si vous nous proposez d’entamer un dialogue plus réguliers afin de tenter au maximum d'harmoniser nos positions respectives, je pense que personne n'y trouvera à redire. La question des ZEE semble revenir sur le devant de la scène ces derniers temps et plus nous parlerons d'une même voix, mieux ce sera.

Il ne laissa rien paraitre au refus du dernier point, hochant simplement la tête.

- Bien sûr nous comprenons. Il marqua une pause, échangea un regard avec Kalevi celui-ci sourit de nouveau et prit la parole :

- Sans vouloir offenser qui que ce soit, ce type d'accord n'a pas besoin d'être "officiel" si vous voyez ce que nous insinuons. La parole est importante au Pharois, nous sommes des gens fidèles en amitié - quoique promptes à la vengeance quand celle-ci est déçue - tout n'a pas besoin d'être toujours couché sur papier. En fait, votre Royaume pourrait parfaitement participer activement à la lutte contre la piraterie... tout en nous renseignant par ailleurs.

Il laissa un moment ses paroles en suspend.

- Nous sommes mêmes prêts à vous lâcher quelques équipages pour faire bonne figure. Tout les Pharois ne sont pas de parfaits gentlemen comme nous. Votre beau royaume s'en couvrirait de gloire sur la scène internationale et nos capitaines, ma foi, s’enrichiraient d'autant plus qu'ils bénéficieraient de votre discrète et... intime amitié, conclue-t-il en adressant un clin d'oeil à la Reine.
À la dernière phrase du pirate, tout le monde arrêta de taper sur son clavier. Le monde semble s'arrêter, les conseillers regardent fixement l'homme qui a sorti cette phrase. Le chef d'état-major sourit au vu du culot de l'homme. Le Royaume avait pris pour habitude, dans sa folie administrative, de tout mettre sur un traité, une loi ou décret. Bref un texte ayant une valeur juridique. Un tel accord allait être une première s'il avait lieu.

- Tout cela peut rester entre nous, ne vous en faite pas. Toutefois, la réponse à l'appel d'offres devra répondre à un acte officiel, car il devra passer par le Parlement. Il faudra des arguments solides qui justifieront un prix aussi. Mais je suis certain que vos équipes juridiques, d'ingénieurs etc, trouveront des arguments plus que solide.

Toutefois, la Reine était contrariée de ne toujours pas avoir ce foutu prix sous ses yeux. Elle compte bien montrer aux hommes qu'ils avaient trop parlés sur certains sujets, dont l'anarchie d'une nation naissance. Elle se lève, va regarder à travers un hublot s'il y a un. Mit ses mains jointes sur sa taille, elle déclare sur un ton ferme :

Nous remarquons tous d'ailleurs que vous autres capitaines n'avez toujours pas fournit aucun prix. Attendez-vous l'accord d'un homme ou d'une femme plus haut gradé que vous ? Je suis sûr que je puis m'entretenir avec les hommes qui me fourniront un prix. Bien que cette pièce est de toute beauté. Toutefois, ça serait regrettable de faire profiter de tout ce prestige à d'autres capitaines.

Elle ravala sa salive immédiatement après la fin de sa phrase pour éviter de rajouter " et donc à vos concurrents".

Illustration
"Le prix pardon, le prix bien évidemment ! C'est que Votre Majesté ne se laisse pas berner, maudits marchands de tapis que nous sommes ! Parlons prix alors. Considérant votre collaboration sur les deux premiers points évoqués et votre intérêt pour le dernier, une remise est attendue. Après tout, puisque nous voilà amis, il vous faut un prix d'ami. Capitaine Jaana nous avons une liste je crois...?"

La femme hocha la tête et présenta aux Teylais un papier sobre à deux colonnes : les navires et une somme corrigée.

  • porte-avion de niveau 1 : (140 000 de base) = réduit à 100 000
  • six frégates de niveau 4 : (6x60 000 de base) = réduites à 30 000 unité
  • trois destroyeurs de niveau 4 : (3x80 000 de base) = réduits à 50 000 unité
  • un sous-marin d'attaque de niveau 4 : (70 000 de base) = réduit à 50 000 unité
  • un sous-marin lance-missiles de niveau 4 : (90 000 de base) = réduit à 60 000 unité
  • deux remorqueurs de niveau 3 : (2x20 000 de base) = réduits à 15 000 unité et surclassés niveau 8
  • deux pétroliers-ravitailleurs de niveau 3 : (2x15 000 de base) = réduits à 7 000 unité
  • six vedettes de niveau 4 : (6x3 000 de base) = surclassés au niveau 11 pour le même prix
  • trois patrouilleurs de niveau 4 : (3x20 000 de base) = réduits à 10 000 unité
  • trois corvettes de niveau 4 : (3x40 000 de base) = réduites à 25 000 unité et surclassés niveau 5

  • Construction/agrandissement de port militaire : (30 000 de base) offert en échange des accords négociés
La réflexion de la Reine fut longue, le temps de faire des calculs qui la ramènent à sa scolarité. Elle eut ensuite une petite entrevue avec ses conseillers avant de répondre aux différents protagonistes de cette rencontre. Elle ordonna de mettre au courant des prix le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale.

-Je vous remercie pour avoir exposer les prix.
  • Le porte avions de niveau 1
  • six frégates de niveau 4
  • trois destroyeurs de niveau 4
  • six vedettes de niveau 4
  • trois patrouilleurs de niveau 4
  • trois corvettes de niveau 4

Si je n'ai pas perdu mes mathématiques, cela fait un total de deux cent vingt-deux mille unités internationales. Mais je pense sincèrement que tout cela peut-être réduit. Après tout, nous sommes amis ? Il me semble correct et factuel de dire que votre nation n'a pas reçu de chef d'état ou de gouvernement sur son sol depuis une certaine période. Je dirai même depuis que le régime au pouvoir a changé. Il me parait rationnel qu'une visite d'Etat, dont une Reine ferait le déplacement, pourrait renforcer la légitimité à l'international de ce nouveau régime. Bien que d'évidence le régime actuel est légitime selon le Royaume de Teyla. Nous reconnaissons sa légitimité, sa souveraineté totale et entière.
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Silencieusement, la Capitaine Jaana nota la commande des Teylais. Cela faisait une sacrée somme, pour une sacrée livraison, mais qui propulserait en un achat le Royaume de Teyla parmi les puissances maritimes de ce monde.

La proposition de la Reine produisit toutefois comme un moment de flottement au sein des Pharois. Brisant le silence, le Capitaine Kalevi se fendit d'une sorte de révérence.

- Majesté, je ne serais point un gentilhomme si je laissais une dame monnayer des navires avec ses charmes.

Son comparse roula des yeux et reprit la parole d'avantage sirupeux.

- Une visite de la famille royale serait sans aucun doute un grand honneur pour notre petit pays. Vous savez, le Pharois a beau être pétri de tradition anti-monarchique, il l'est tout autant de récits de pirates et de princesses, ou de reines. Parlons franchement réduction, dès lors...

Il adressa un coup d'oeil à la capitaine Jaana qui hocha la tête.

- Puisque nous sommes amis, peut-être le Royaume de Teyla pourrait-il nous recommander auprès de ses sphères d'influence ? Et nous ferions de même avec les nôtres, le Liberalintern et l'OND sont, je crois, faits pour s'entendre. Nous partageons d'ailleurs, outre de nombreuses valeurs, des pays en commun à commencer par la Fédération des Communes Zélandiennes. Le Pharois et ses alliés, le Canta, Kotios, a des grands intérêts dans la Manche Blanche. Je pense qu'un rapprochement entre votre organisation et la nôtre serait profitable à tous et nous épargnerait d'éventuelles frictions si d'aventure nos intérêts respectifs devenaient concurrents.

Le perroquet agita ses plumes.

- Voici notre prix. Nous aimerions que le Royaume de Teyla soutienne, lorsque celle-ci aura lieu, la candidature pharoise et albienne à l'espace Noordcroen. Ensuite, et c'est important, plaider la cause d'un déplacement des intérêts de l'OND vers l'est de l'Eurysie et la bien nommée route du nord reliant la Manche Blanche et l'océan du nord par le Détroit d'Albi. L'ouverture trop prononcée de la Manche Blanche vers l'Aleucie n'est ni quelque chose de souhaitable, ni quelque chose de viable et un recentrement de l'OND vers l'est serait au bénéfice de tout le monde, tout en évitant par avance des frictions, de quelque nature qu'elles soient.

Il se frotta le nez, manifestement content.

- Enfin et pour finir, un geste d'une grande amitié serait que le Royaume de Teyla reconnaisse officiellement la République Sociale du Prodnov comme seule et unique entité politique légitime sur ce territoire, ce qu'elle est. Vous n'ignorez rien du coup d'Etat de Staïglad, une aventure sanglante dont nous tournerons bientôt la page. Monsieur Malyshev, sous les oripeaux du communisme, est un homme raisonnable et tout à fait ouvert aux échanges. D'ailleurs le Canta collabore d'ores et déjà avec la RSP, tout comme nous et la plupart des pays de la région.

A nouveau un regard vers la capitaine Jaana qui hocha la tête, Antti reprit.

- Pour l'ensemble de ces bonnes oeuvres et de ces gestes concrets, sans aucun doute, nous serons immensément honorés de recevoir Votre Majesté à Pharot où la transaction pourra être officialisée au prix déversoir de 150 000 écailles, soit une réduction de plus de 30% sur un prix déjà bas.
C'est une somme conséquente pour le Royaume en entier, mais le Premier ministre fut très clair. Il faut une marine au plus vite à Teyla pour que le Royaume puisse défendre ses intérêts dans les plus brefs délais en mer blanche. Toutefois, le prix est plus qu'élevé et cela dérange la Reine. Une somme conséquente pour un Royaume qui investit des milliards pour moderniser son économique.

La capitale du Royaume se transformant en son cœur, mais gardant son charme. Les premiers buildings sont rénovés et sont mis aux différentes normes. Les rénovations ne gardent pas les façades traditionnelles, mais prennent un tout nouveau style d'architecture. C'est le projet soumis par l'architecte Benoit Milau qui fut accepté par le Conseil municipal et l'état. Dès les premiers instants, le projet a soulevé les foules et les passions dans la capitale, mais aucune institution n'a reculé une fois la décision prise et actée. Benoit Milau propose un mélange entre le modernisme des immeubles en verre et le modernisme des immeubles qui seront dans un style bois sans être construit avec du bois pour des questions de norme et d'entretien. La majorité des immeubles seront en verre, au milieu de cela quelques immeubles seront dans un style bois pour éviter la répétition du style moderne-verre. L'intérieur des bâtiments ? Chaque bâtiment aura un style intérieur différent qui représentera les diverses cultures à Manticore et au sein du Royaume de Teyla. D'autant plus qu'il s'ajoute aux rénovations la construction d'une dizaine de nouveaux gratte-ciel sur la rive droite, dans le centre-ville. Ainsi naîtra petit à petit le nouveau quartier des affaires de la ville qui sera le cœur économique de la capitale du Royaume.

Cependant, c'est la ville entière qui est repensée, la rive droite comme la gauche au style très haussmannien. En effet, la ville subit le "chantier du siècle" qui a plusieurs buts. Le but premier fait de la ville la première ville connectée du pays. La capitale fut toujours une ville test pour le pays dans son histoire. Cela permet de copier le modèle s'il marche, mais quand le modèle est un échec s'en suit souvent une crise économique régionale ou nationale. Le projet cherche la densification les infrastructures numérique, de télécommunication et de logistique tout cela dans un système ou les trois domaines sont interconnectés. L'un des ajouts du projet et la création des espaces "numrik". Un espace où il sera capable de louer, recharger ou réparer tout type de robot. Cela va du robot actuel ( aspirateur ) ou des robots dignes de film de science-fiction. Le groupe de travail imaginant un monde fortement robotisé dans le futur. Le groupe de travail avait pour mission d'imaginer la ville de demain, plusieurs scénarios furent proposés aux politiques. La mairie ainsi que l'état n'a pas prit toutes les positions du groupe de travail pour argent comptant, mais certaines positions sont jugées crédibles par les politiques. La volonté y met, le Royaume se devait de mettre les moyens pour assurer la rentabilité du projet. Tout cela est public sur les différents sites des ministères et de la mairie de Manticore.

Croquis proposés à la ville par un cabinet d'ingénieur concernant des bâtiments de recharge et de location de robot.

Croquis I

Croquis II

Croquis proposés à la ville par un cabinet d'architecte concernant les immeubles styles bois lié aux immeubles en verre.

Croquis III

Croquis IV

La reine était envahie par d'autres tournants et interrogations. Il était évidant selon elle qu'à l'heure actuelle le royaume n'a point l'industrie pour bâtir une marine neuve et qui soit prise aux sérieuse. À la limite, le Royaume pourrait avoir une marine neuve, mais qui sera moquée à travers les états-majors du monde. Que devait faire le Royaume ? Jusqu'où il devait se plier pour accepter de faire baisser le prix d'une telle commande qui allait être une aubaine pour la piraterie tout en étant décriée par les partenaires du Royaume sans doute. La Reine se doit de rassurer les partenaires de Teyla or les efforts demandés par les pirates ne vont pas dans ce sens. Une autre question traverse son esprit. À quoi bon être un membre de l'OND si Teyla ne peut défendre ses partenaires sur Mer ?

- Tout cela me rappelle bien des souvenirs et des souvenirs récents. Les négociations entre le gouvernement et la mairie de Manticore concernant le projet de la transformation de la ville pour inventer la ville de demain. Un projet qui se fera sur plusieurs décennies, mais un projet ambitieux. Pour une fois, les politiques qu'importe leurs camps se sont mis d'accord sur une notion simple. Il faut anticiper l'avenir jusqu'à un certain niveau pour éviter de résoudre les problèmes sur le moment. Vous savez ce que cela a donné ? Plusieurs années de débat et un document de plus de quatre cents pages de planification et d'urbanisation. Cela m'a permis de voir différentes choses, mais surtout de noter l'incohérence. J'ai bien peur d'en avoir relevé une ici.

Quand nous avons parlé défense, vous m'avez dit qu'il fallait traiter avec l'honorable Capitaine Gabriel . Aussi honorable que vous êtes, il me semble que nous parlons défense quand on parle de l'OND et de sphère d'influence à travers les diverses recommandations.

Toutefois, depuis l'ouverture diplomatique de Teyla à toutes les nations du monde, nous voyons un phénomène curieux. L'habilité de la diplomatie Teylaise a permis quelque chose d'unique, je le crois. Nous parlons à toutes les sphères d'influence, tous les camps.
Elle simule des guillemets avec ses doigts lorsqu'elle dit le mot "camp". Nous parlons à vous, mais tout autant qu'aux nations de l'ONC, mais aussi du Liberalintern, , etc. Nous avons une limite, le fascisme, le nazisme. Nous sommes devenus une nation d'équilibre régional dans l'Eurysie de l'Ouest. Au vu de notre position géographique, carrefour stratégique pour commercer entre l'Ouest et l'EST, il est évidant que le Royaume se fera courtisé par des nations afin que le Royaume cesse d'être une nation d'équilibre régionale.

Cela nous amène au Prodnov. Tout d'abord, je vous adresse les condoléances du royaume et personnel aux militaires, civils morts comme blessés. La mort d'un homme ou d'une femme est toujours une tragédie. Concernant une reconnaissance pour l'instant, je réponds par la négative. Toutefois, la situation humanitaire n'est pas des meilleurs, même catastrophique. Le royaume propose diverses choses en espérant qu'elles seront acceptées.

-La médiation du Royaume de Teyla pour obtenir un cessez-le-feu voir un traité de paix si nous avons de l'espoir. Les premiers contacts peuvent se faire sans la presse si c'est une nécessité.
-La médiation du Royaume de Teyla afin d'obtenir des cessez-le-feu localisés afin d'évacuer les civils des zones de combat, des villes assiégés en autre.
-Des missions humanitaires sur le terrain concernant les civils et les soldats blessés. Il est évidant que pour Teyla un soldat blessé n'est plus un soldat, mais un homme a soigner.
-La prise en à charge à Teyla pour les soins mentaux ou physique des soldats devant être retiré du front.

Bien entendu, nous proposons les mêmes propositions dans les mêmes termes à la République Libre.


La reine ne s'attendait pas à parler aussi profondément du Prodnov avec des pirates, la surprise quand le pirate a évoqué le Prodnov pu ce voir sur le visage de Catherine III.
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