27/06/2013
22:50:42
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ℹ️ [HRP] Comprendre la Maronhi

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Comprendre la Maronhi (pas tout à fait en 5 minutes)

ℹ️ L'objectif de cette page est de dévoiler l'essence de la Maronhi en condensant ses préceptes fondamentaux, tout en partageant les sources d'inspiration qui ont guidé mon cheminement, avec l'intention de vous éclairer dans votre appréhension. Il convient toutefois de noter que la totalité des informations exposées ici ne saurait être considérée comme publiques, bien que nombre d'entre elles puissent être des faits bien connus de vos sociétés, notamment dans les domaines culturel, historique, géographique, etc. Ce document se présente essentiellement comme un témoignage hors-jeu, dont l'objectif premier est de faciliter le jeu de rôle.

❗ Il est envisageable que de futurs ajouts puissent surgir si d'importants aspects venaient à émerger au fil du récit de la Maronhi, ou a simplement remonter à la surface de ma mémoire. Ceux-ci seront notifiés sur la seule base de votre sollicitation.
(J'ai aussi besoin de points alors certaines choses viendront plus tard.)




INDEX

一 : HISTOIRE
二 : CULTURE
三 : SOCIÉTÉ & MENTALITÉ
四 : SPIRITUALITÉ
五 : RÉGIME


Questionnaires thématiques

Consommation de boissons
Automobile
Culture funéraire (à venir)
Système juridique (à venir)
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Maronhi : Histoire

« Cultiver la nostalgie du passé est une erreur. Mais ceux qui n'ont de considération que pour l'instant présent et affectent de détester le passé font figure de gens bien superficiels. » Jocho Yamamoto


Histoire :

  • Période précoloniale

  • Avant la colonisation burujoise, la région du plateau maronhien était peuplée par différentes sociétés autochtones vivant dans des structures politiques appelées chefferies. Les chefferies dites "maronhos" étaient des organisations sociales et politiques caractérisées par des systèmes de leadership hiérarchiques et des structures communautaires bien définies. Ces chefferies étaient souvent organisées autour d'une structure sociale en couches avec, au sommet de la hiérarchie, un chef de tribu. Celui-ci était généralement considéré comme le leader spirituel, politique et militaire de la communauté. Sous le chef, il y avait d'autres membres de l'élite, tels que les guerriers, les chamanes et les conseillers, qui jouaient des rôles importants dans la prise de décisions et l'exercice du pouvoir. Le chef était généralement choisi parmi les membres d'une lignée ou d'une famille étendue, et la succession se faisait souvent de manière héréditaire. La parenté jouait également un rôle crucial dans la structuration sociale et politique de la communauté, car elle déterminait souvent les droits et les devoirs des individus au sein de la société. Il s'agissait de sociétés hautement communautaires, où l'entraide et la coopération étaient essentielles à la survie de la communauté.

  • Colonisation

  • Avant même l'an 1525, date à laquelle l'explorateur et samouraï Sekura Kobayashi revendiqua le plateau maronhien au nom du trône burujois, les chefferies maronhos du littoral commerçaient déjà avec des marchands étrangers, principalement francophones, hispanophones et lusophones, et qui ne s'installèrent jamais durablement. Ainsi, certains mots desdits marchands sont encore perceptibles dans les langages autochtones-maronhos, voire même créoles-nazumis, du fait des emprunts. Cette période de colonisation marque une ère semi paisible dans l'histoire maronhienne, dû moins pour les colons, favorisant l'intégration de la colonie paltoterranne à travers la "route carmine", un circuit commercial maritime reliant Karaimu à Siwa. Les réformes impériales transforment la colonie en un territoire intégré et bureaucratique. La ville de Fujiao devient le centre administratif, abritant le Palais des Lucioles, symbole d'unité et de prise de décisions. Au XVIIe siècle, la colonie connaît une croissance démographique sans précédent grâce à l'abondance des terres qui ne rend pas le droit d'aînesse aussi restrictif. La colonisation offre de vastes possibilités et une abondance qui contraste avec les limites du Nazum, conduisant à une multiplication des naissances et à la formation de groupes puissants, les jizamuraïs, mélange de petits propriétaires terriens, de nobles guerriers et de paysans, alors fortement attachés au pouvoir impérial et qui, préserveront, avec le temps, le culte impérial malgré son interdiction.

  • Shogunat

  • Alors qu'au du XVIIIe siècle, le pouvoir burujois faiblit sur la Maronhi pour des raisons externes, les grands seigneurs se constituent en véritables forces sur le plateau maronhien qui viennent bientôt à s'affronter, formant et reformant des petits États durant une période nommée "l'ère des provinces combattantes". Finalement, c'est le daimyo de Siwa, Ashijin Susano, dit le "jaguar borgne" qui finit par unifier les territoires de la colonie burujoise à force d'alliances et de conquêtes, à prendre le titre de seiitaishōgun et à signer avec l'empereur Burujoa de l'époque, la déclaration d'indépendance de la Maronhi. Son fils et son petit fils, qui prendront à leur tour le titre de seiitaishōgun à la succession, repousseront les frontières intérieures, entrant donc parfois en conflit avec des tribus maronhos. Bien que le contexte géographique de la Maronhi l'ait toujours poussé à progresser techniquement, son opposition à l'occident la ralentira à telle point de se retrouver affaiblie par l'esprit des lumières de son voisin kah-tanais et de sa révolution. Une fois le seiitaishōgun affaiblit par ses défaites militaires, un vent de révolte mené par la bourgeoisie créole marchande soulève les cités du littoral pour reprendre les choses en main en opposant à cette pression étrangère, une modernisation de la société, en partie à l'occidentale, mais très largement en adaptant celle-ci.

  • Première république

  • La première république ou "République maronhienne", se divise en deux périodes distinctes. Une allant de 1852 à 1878, nommée "ère de la fumée noire", marquée par la modernisation, la révolution industrielle, l'ouverture au monde occidental et le pouvoir contenu par des familles d'aristocrates formant une oligarchie bourgeoise. Une autre allant de 1878 à 1962, nommée "ère de la soumission", marquée par l'ouverture complète à l'occident, l'ingérence de forces étrangères impérialistes et libérales occidentales, la démocratisation des institutions couplée à une corruption massive, l'accaparement progressif de la production nationale par et pour des intérêts étrangers, notamment par des pègres pour une consommation de sucre, de tabac, de banane et de riz à moindre coût dans les sociétés proto-consuméristes.

  • Seconde république

  • La seconde république ou "République Nationale-Socialiste de Maronhi" est le résultat d'une insurrection ayant muté en guerre civile et opposant les partisans et soutiens de la République corrompue aux anti-impérialistes de la période, soit principalement les anti-démocrates de gauche comme de droite, mais plus largement tous ceux opposés à la corruption actuelle de l'État et/ou à l'ingérence étrangère. Ainsi, la Maronhi, sous la direction de Khoro Kouyouri (1962 - 2002), a eu un impact majeur sur la politique nationale et internationale. Cette insurrection a conduit à l'avènement d'un régime fondé sur l'instauration de la mystique bouddhique mahāyāna dans la politique et sur l'union des différentes factions insurgées, adoptant dans un premier temps des politiques économiques ultra-protectionnistes et anti-impérialistes. Malgré les embargos étrangers, le pays a réalisé des progrès notables. Cependant, le régime a été critiqué pour ses restrictions politiques et son manque de liberté d'expression. Malgré ces défis, la Maronhi a consolidé son identité nationale et sa résistance face aux influences extérieures, notamment en renforçant ses liens avec d'autres pays tiers-mondistes. La succession de Khoro par sa petite-fille Awara Kouyouri a suscité de grandes attentes dans un pays toujours imprégné de la mémoire de Khoro, le considérant comme un symbole d'espoir pour la poursuite de la politique de libéralisation du pays entamée dans les années 80.
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    Maronhi : Culture

    « Ne cherchez pas à suivre les pas des hommes qui vous ont précédés. Cherchez ce qu’ils cherchaient. » Bashô


    Culture :

  • Créole

  • Bien que le terme de créole dans ce Rp ne s'appuie pas sur les cultures qui forment ce que nous appelons couramment "le créole" IRL, il suit cependant la même évolution. Désignant donc à l'origines les Nazumis, principalement Burujois Ymlasiens (région d'Ylma inspirée du Japon), nés sur le supercontinent aleucio-paltoterran, il désigne pour les Maronhiens contemporains une nouvelle culture, une acculturation fluide de cultures diverses, principalement nippone et amazonienne. La Maronhi, en tant que colonie, est pensée pour être, dû moins dans sa sphère la plus populaire, un mélange de cultures dites "nazumis", ici principalement japonaise, coréenne, han et hmong, avec les cultures dites "maronhos" : entendre par là amazoniennes. Pour représenter cette créolité, mon choix pour les inspirations, notamment visuelles, se porte sur la culture okinawaienne (Okinawa) qui reflète parfaitement les influences japonaises et chinoises sur une culture plus tropicale. Le créole maronhien, langue officielle de Maronhi, est une langue influencée par ce carrefour de cultures qui se veut, dans sa prononciation, se rapprocher davantage de l'ancien ymlasien (japonais) du Burujoa, à la manière du québecois avec le vieux français. Pour se faire, l'accent IRL choisi pour illustrer le créole maronhien standard est le kansai-ben, dialecte du Kansai au Japon, région de Kyoto et Osaka, et qui est parfois réarrangé afin de coller au vocabulaire propre de l'environnement amazonien.

  • Archaïsme et techno-sciences

  • La Maronhi est marqué depuis une volonté historico-politique de construction de civilisation à la fois enracinée dans l'archaïsme (ou éloignée des standards de l'Occident moderne) et tournée vers l'avenir, qui cherche constamment à concilier les traditions culturelles et les valeurs locales avec les avancées technologiques et les possibilités futures. L’archaïque ne doit pas être confondu avec le passéisme puisque c’est bien ce même passé qui a découlé sur une modernité imposée. Est archaïque ce qui est créateur et pérenne, un fondement qui répond à des questionnements et des valeurs éternelles. Si les enjeux du siècle sont d’ores et déjà d’ordre archaïque (batailles pour les ressources, dévastation de l’environnement, survie de certaines civilisations, défis religieux, etc), les siècles à venir verront la résurgence de ces questions, solutions et valeurs archaïques car elles sont conformes à la nature humaine et considèrent l’homme pour ce qu’il est  profondément : « un animal social et organique inséré dans la ville communautaire », et non pour ce qu’il n’est pas, « un atome asexué isolé pourvu de droits abstraits, universels et imprescriptibles. » Les valeurs anti-individualistes de la société maronhienne sont ainsi censées permettre la réalisation de soi, la solidarité active, la paix sociale, là où l’individualisme dit "émancipateur" des doctrines égalitaires est perçu comme débouchant sur l'anomie. L'objectif de cette éthique permettrait de liquider l’humanitarisme, perçu comme un dispositif de désarmement moral imposant ses interdits, ses tabous ; qui culpabilise, empêche les acteurs de faire face aux réalités du temps.

    Il s’agit donc de conserver une certaine dureté, le bon sens, le goût de l’orgueil et de l’honneur, une éthique légitimant le recours à la force lorsque cette dernière est nécessaire, une conception de la justice selon laquelle les devoirs fondent les droits et non l’inverse, l’acceptation d’une organisation inégalitaire et plurielle du monde, de l’idéal communautaire, pouvoir établir une claire distinction entre l’étranger et nous et refuser toute organisation sociale non sélective. La perpétuation de la société marohienne est perçue comme devant passer par reconstruction des communautés organiques, de la sphère familiale au peuple ; la séparation sexuelle des rôles ; l’inégalité explicite et idéologiquement légitimée des statuts sociaux (chacun a sa fonction, vitale à la communauté) ; la proportionnalité des devoirs aux droits, donc une justice rigoureuse qui responsabilise les hommes ; la définition du peuple comme communauté diachronique de destin ; la transmission des traditions ethniques et populaires ; la spiritualité et l’organisation sacerdotale ; les hiérarchies sociales visibles et structurantes ; le culte des ancêtres, les rites et les épreuves initiatiques ; la désindividualisation des individus dans le cercle familial et des familles dans le cercle communautaire ; le prestige de la classe guerrière, etc. Varier, créer de nouvelles formes et expressions, mais restant fidèles à sa base immuable ou pérenne, tel est le défi.
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    Maronhi : Société & Mentalité

    « Dans le "Vide" il y a le bien et non le mal. L'intelligence est "être". Les principes sont "être". Les voies sont "être". Mais l'esprit est "Vide". » Musashi


    Société & Mentalité :

  • Autorité

  • Dans la société maronhienne, l'autorité est traditionnellement perçue d'une manière positive et valorisée comme un pilier essentiel de la stabilité sociale et du bien-être collectif. Cette vision de l'autorité puise ses racines dans l'influence des enseignements du confucianisme, qui ont profondément façonné la culture et la mentalité maronhiennes depuis la colonisation burujoise. Le confucianisme enseigne l'importance du respect des aînés, des parents, des enseignants et des autorités gouvernementales. L'autorité est considérée comme un moyen de maintenir l'ordre et l'harmonie dans la société, en établissant des normes de comportement et de conduite qui renforcent les liens familiaux, communautaires et nationaux. Cette vision de l'autorité est enracinée dans l'idée que les dirigeants doivent être des modèles de vertu et de sagesse, et qu'ils doivent agir dans l'intérêt supérieur de la société et du peuple.

    Dans la société maronhienne, l'autorité est souvent associée à la notion de filialité, qui est un principe clé du confucianisme. La filialité implique le respect et la gratitude envers les parents et les aînés, ainsi que la reconnaissance de leur autorité sur les membres plus jeunes de la famille. Cela se traduit par des valeurs telles que l'obéissance, le dévouement et le soutien envers les parents et les aînés, qui sont considérés comme les gardiens de la sagesse et de l'expérience. Par ailleurs, l'autorité est également vue comme un moyen de garantir l'efficacité et la stabilité du gouvernement. Dans la tradition maronhienne, les dirigeants sont perçus comme des figures paternelles qui veillent au bien-être de leur peuple. Lorsque les dirigeants sont perçus comme justes et compétents, leur autorité est largement acceptée et respectée par la population. Cette vision positive de l'autorité se reflète également dans la culture du travail et dans le système éducatif maronhien.

  • Pression sociale

  • Dans la société maronhienne, à l'image de certaines sociétés asiatiques IRL, notamment au Japon, la pression sociale joue un rôle essentiel et omniprésent, influençant la vie quotidienne, les relations interpersonnelles et les choix individuels. Cette importance de la pression sociale découle de valeurs culturelles profondément ancrées, de normes sociales strictes et d'une forte cohésion communautaire. Comprendre ce concept est crucial pour appréhender le fonctionnement de la société maronhienne. L'une des raisons principales de l'importance de la pression sociale en Maronhi est le principe de "wa", qui se traduit par l'harmonie et la cohésion sociale. Cette valeur fondamentale met l'accent sur le bien-être collectif et l'unité de la communauté plutôt que sur l'individualisme. Ainsi, la pression sociale s'exerce pour maintenir cette harmonie en conformant les comportements individuels aux normes sociales établies qui n'ont aucunement besoin de l'État pour se maintenir. Cette pression sociale commence dès le plus jeune âge, avec un système éducatif qui met l'accent sur la discipline, le respect des enseignants et l'uniformité dans les écoles. Les élèves sont encouragés à travailler dur, à être disciplinés et à respecter les règles établies pour le bien de la classe et de l'école dans son ensemble. Au travail, la pression sociale est également prédominante. La culture du travail en Maronhi est marquée par des hiérarchies strictes, où les employés sont encouragés à se conformer aux attentes de leur poste et à faire de leur mieux pour atteindre les objectifs de l'entreprise. De plus, le salaire est souvent rémunéré, non au temps de travail, mais à la qualité de celui-ci ou au remplissage des objectifs de la journée. Cette pression pour réussir est liée à la peur de décevoir ainsi qu'au surpassement, tout deux très ancrés dans la société maronhienne.

    Dans les relations sociales, la pression sociale joue également un rôle crucial. La Maronhi est une société basée sur les relations interpersonnelles, et les individus sont souvent jugés en fonction de leur capacité à s'adapter aux attentes sociales et à maintenir l'harmonie dans les interactions. Les normes régissent la manière de se comporter dans différentes situations, qu'il s'agisse d'une réunion formelle ou informelle, d'un dîner d'affaires ou d'une rencontre entre amis. La pression sociale influence les choix de vie des individus, tels que le mariage, la carrière ou le mode de vie. Les attentes familiales et sociales pèsent souvent sur les décisions individuelles, et le non-respect de ces attentes peut entraîner des conséquences sociales et familiales importantes. Il est important de noter que la pression sociale en Maronhi est loin d'être perçue comme une contrainte négative. Pour beaucoup de Maronhiens, cette dernière fait partie intégrante de leur identité culturelle et de leur sens du devoir envers la communauté, sinon quoi elle s'effondrerait ou serait tenue artificiellement un certain temps. Elle contribue également à renforcer le sentiment d'appartenance à un groupe (État, région, ethnie, commune, famille, entreprise, etc) et à favoriser la coopération entre les individus.

  • Volonté

  • Au sein de la société maronhienne, la psychologie individuelle occupe une place prépondérante et exerce une influence profonde sur les comportements, les interactions sociales et les dynamiques culturelles. Dans cette psychologie, l'individu est considéré comme un être social et créatif, cherchant à réaliser son potentiel et à trouver un sens à sa vie au sein de sa communauté. Ainsi, que ce soit entre quidams ou entre psychiatres, l'on croit que les comportements humains sont en grande partie façonnés par le désir d'appartenir, de contribuer et de surmonter les défis de la vie. Par conséquent, les actions d'une personne sont guidées par sa quête d'accomplissement personnel et de reconnaissance sociale. Dans la société maronhienne, cette approche psychologique trouve un écho significatif. Les Maronhiens accordent une importance considérable à la réalisation personnelle et à la contribution positive à leur communauté. La culture maronhienne valorise la collaboration, l'entraide et le sens de la communauté. Ainsi, la psychologie individuelle résonne avec ces valeurs culturelles en mettant l'accent sur le rôle de chaque individu dans la construction et le maintien d'une société équilibrée et harmonieuse.

    La place prépondérante de la psychologie individuelle dans la société maronhienne se manifeste aussi à travers plusieurs aspects. Tout d'abord, le système éducatif maronhien intègre des principes de psychologie individuelle pour encourager les élèves à développer leur confiance en eux, à définir leurs objectifs et à contribuer positivement à leur éducation et à leur communauté. Logiquement, les interactions sociales en Maronhi sont influencées par la compréhension des motivations individuelles et des aspirations. Les Maronhiens ont tendance à soutenir et à encourager les autres à contribuer à la société de manière significative, la psychologie individuelle étant censée motiver les individus à prendre des rôles actifs dans la société. Les expressions artistiques et culturelles maronhiennes reflètent souvent l'importance de l'accomplissement personnel et de la contribution à la société. Les programmes sociaux et les initiatives de bien-être en Maronhi sont conçus pour favoriser l'autonomie, l'estime de soi et l'engagement pour la communauté, alignés sur les principes de la psychologie individuelle.

    Ainsi, en Maronhi, la plupart des pathologies sociales des classes populaires des pays développés sont considérées comme trouvant leurs origines dans les idées des élites intellectuelles. Tout découlerait du concept selon lequel, ce n'est pas la conscience des Hommes qui détermine ce qu'ils sont, mais au contraire, leur appartenance sociale qui détermine leur conscience. L'idée selon laquelle personne n'est acteur mais une victime des circonstances d'occultes forces sociales et économiques n'est pas jugée comme venant naturellement. Les criminels ne sont alors aucunement considérés comme des victimes de la société. La déresponsabilisation de ces derniers est perçu comme une manière d'offrir une excuse d'avance à ceux qui commettront des méfaits en justifiant leurs actes par les sciences sociales. L'obsession du laxisme, les plaidoyers en faveur de la réduction des peines, la clémence et les manies de toujours trouver des excuses, sont considérées comme parties intégrantes du problème enfermant les défavorisés non dans des classes sociales, mais dans des castes dont ils ne pourront s'extraire. En Maronhi, l'on ne considère pas les individus comme des objets qui ne répondraient qu'à des règles extérieures, ne niant donc pas qu'ils puissent avoir une volonté propre malgré la pression sociale.

  • Pessimisme

  • Si pour les Maronhiens il existe une division à faire des hommes et des sociétés, c'est bien entre les optimistes et les pessimistes. Ainsi, d'après ce schéma, les premiers croiraient fermement que l'accomplissement de l'Homme passera par l'établissement d'une certaine société, les seconds qu'il est une quête d'abord individuelle et/ou intérieure, et que donc la société n'est là, au mieux, que pour servir ce but. La quête individuelle et intérieure du péssimisme zen, largement diffusée sur le plateau maronhien, observe que l’espérance entraîne avec elle la déception ; que la jouissance produit la satiété et le dégoût ; que dans la vie, la somme des peines est supérieure à celle des plaisirs ; que chercher le bonheur, ou seulement le plaisir, c’est donc chose vaine et contradictoire, puisqu’en réalité, on trouvera toujours un surplus de peines. Ce à quoi il faut tendre et ce que la société maronhienne cherche à faire tendre, c’est seulement à éviter la peine ; or, pour moins sentir la peine, il n’est qu’un moyen : se rendre indifférent aux plaisirs mêmes et à ce qui les produit, émousser la sensibilité, anéantir le désir. L’indifférence, le renoncement, voilà donc le seul palliatif de la vie. On peut autrement résumer ce pessimisme par les quatre propositions suivantes : l'existence est inséparable de la douleur ; la douleur est la conséquence du désir ou de la « soif de vivre » ; l'existence et la douleur peuvent cesser par le nirvana ; le nirvana s'obtient par la destruction du désir et l'absolu détachement de soi-même. Le zen consiste seulement à rentrer en soi et à adopter l’attitude, la posture et la pensée d'un bouddha, à faire ressortir le bouddha que chacun possède en soi, et que l'on révèle par cette pratique.

  • Vide et non-attachement

  • Le Vide, élément primordial dans les pensées maronhiennes dont les origines sont attestées avant la colonisation du territoire mais qui fut particulièrement mis en avant par le régime "Nationale-Socialiste", n'est pas simplement un concept intellectuel, mais nécessite des années de pratique, que ce soit par la méditation ou par la pratique d'un art, qu'il soit martial ou professionnel du moment que le travail puisse être adapté à la pratique de l'excellence dite de "l'esprit de l'artisan" ou "shokunin kishitsu". Lorsque l'esprit est clair et vide de pensées, il est libre de l'ego et peut agir spontanément et avec fluidité. L'objectif est de ne pas se fixer sur un objet particulier, de ne pas contrôler ses pensées, mais de les laisser venir et partir librement, sans être entraîné par elles. Cette idée trouve ses racines dans le bouddhisme, particulièrement zen. On enseigne que la peur est un sentiment qui n'a pas d'existence réelle et que pour vaincre, il faut d'abord vaincre la peur intérieure qui provient de nos pensées. Ainsi, le Vide représente la capacité à surmonter cette peur et à agir sans être entravé par des pensées conscientes. Comme l'eau d'un étang calme qui reflète une image claire, l'esprit doit être apaisé et sans fixation pour percevoir avec justesse. L'eau ne cherche pas à retenir l'image qui s'y reflète, de même notre esprit ne doit pas s'attacher aux pensées qui le traversent. Le Vide imprègne ainsi de nombreux aspects de la vie quotidienne, y compris dans les domaines de l'entreprenariat, de l'art, de l'artisanat et du travail en général. Au sein de la sphère du travail, sa pratique encourage la concentration sans entraves, favorisant ainsi la productivité et la créativité des individus, tout en les libérant au mieux des limitations mentales et émotionnelles.
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    Maronhi : Spiritualité

    « Se connaître soi-même, c'est s'oublier. S'oublier soi-même, c'est s'ouvrir à toutes choses. » Dōgen


    Spiritualité :

  • Croyances et éthiques

  • En Maronhi, tout comme dans plusieurs pays d'Asie, notamment au Japon, le modèle "religieux", si religion veut dire la moindre chose au sens large, est éloigné des standards monothéistes que vous connaissez sûrement davantage et qui, comportent dans leur corpus, aussi bien un système de croyances qu'un système éthique (Voire définitions au second paragraphe). Ainsi, les croyances en Maronhi découlent de systèmes polythéistes issus de croyances animistes et chamaniques. Ces systèmes de croyances sont cependant, dans leur essence même, dépourvues du moindre message éthique. Le champ de l'éthique n'étant comblé par les divers systèmes de croyances à l'échelle civilisationnelle, c'est bien sûr, le bouddhisme et le taoïsme qui s'en sont chargés. Ces derniers ont cela de particulier de ne proposer qu'un éventail très réduit de croyances sur l'existence même si, selon les courants, cet éventail peut s'en trouver élargi. Ainsi, du fait d'absence de propositions sur l'existence de divinités, de vie après la mort, etc, le bouddhisme et la taoïsme remplissent dans la société maronhienne le champ de l'éthique. La société maronhienne, d'autant plus créole, est donc baigné dans ces spiritualités éthiques du taoïsme cathayen et du bouddhisme mahāyāna tout droit venu du Nazum, pour ce dernier au travers du courant zen (japonais), aussi nommé chán (chinois) ou son (coréen).

    Ainsi, l'éthique se réfère aux principes moraux et aux valeurs qui guident les actions et les comportements des individus dans le contexte de leur pratique religieuse. Elle est étroitement liée aux croyances et aux enseignements religieux, et vise à promouvoir une conduite morale et vertueuse en accord avec ces principes. La croyance, quant à elle, fait référence aux convictions et aux doctrines auxquelles adhèrent les individus dans le cadre de leur pratique religieuse. Elle peut inclure des croyances sur l'existence de forces spirituelles, de divinités, de réalités transcendantes, d'âmes, de récompenses et de châtiments après la mort, ou d'autres concepts liés à la spiritualité et à la cosmologie

  • Religion d'État

  • L'ōkinakishintō, ou animisme maronhien, représente la principale religion en Maronhi ainsi que la religion d'État, issue d'une fusion de plusieurs traditions spirituelles. Enraciné dans les croyances hanaoïsme (dérivé burujois du shintoïsme), le bouddhisme mahāyāna, et le taoïsme, il puise également ses origines dans le chamanisme et l'animisme des croyances autochtones des Maronhos. Les sanctuaires locaux, lieu de vénération des esprits, jouent un rôle central dans la pratique religieuse quotidienne, soulignant l'absence de structures formelles ou d'institutions religieuses. Depuis l'instauration du nouveau régime en 1962, le Gran Man est devenu le "gardien des valeurs", responsable de l'organisation des célébrations païennes et du financement des sanctuaires. L'ōkinakishintō célèbre une variété d'esprits, allant des divinités élémentaires aux esprits locaux, reflétant ainsi la riche diversité des croyances maronhiennes.

  • Culte impérial

  • Le culte impérial au sein de la société maronhienne occupe une place complexe et multidimensionnelle, reflétant une tension entre la préservation des traditions et l'évolution de l'identité nationale. Pendant des siècles, il a été un pilier central de la vie religieuse et politique, mais a été strictement interdit lors de la création de la Première République maronhienne en 1852 pour promouvoir le nationalisme maronhien. Bien que cette interdiction ait perduré, des traces du culte impérial ont subsisté dans des foyers et des communautés spécifiques, notamment parmi les descendants de jizamurais. Suite à la rencontre entre l'Empereur Tadashi IV et Awara Kouyouri à Karaimu en été 2010, le gouvernement a annoncé la restauration du culte impérial, suscitant à la fois l'enthousiasme et le débat au sein de la société maronhienne. Certains voient dans cette décision un moyen de renforcer l'identité culturelle et de célébrer les traditions historiques, tandis que d'autres craignent les implications politiques et idéologiques de ce renouveau. Le gouvernement a souligné que cette restauration se ferait en harmonie avec la religion d'État, l'ōkinakishintō, et que l'empereur aurait un rôle symbolique sans intervention directe dans les affaires politiques. Il est à noter que le sentiment national né avec la guerre civile s'est largement développé pour contrer les forces dites "étrangères" de la période, à savoir principalement des acteurs de culture occidentale. Comme énoncé par Khoro Kouyouri, « la plus importante et insidieuse des colonisations, c'est celle de l'esprit ». L'idenditarisme maronhien, du fait de la situation géographique du pays en zone fortement occidentalisée, se mute volontiers en souverainisme, comme une éternelle terre nazumie piégée en Paltoterra cherchant à se préserver d'une partie de son environnement. Ainsi, dans l'esprit maronhien, il n'existe pas de contradiction entre l'opposition farouche à l'ingérence d'acteurs de cultures autres et le rapprochement avec des acteurs de cultures communes.
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    Maronhi : Régime

    « L'homme content de son sort ne connaît pas la ruine. » Lao-Tseu


    Régime :

  • Principat

  • Le mannat, forme de déguisement du principat romain, repose sur l'autorité du prince, ici du ou de la Gran Man, qui n'est autre que le chef de l'État maronhien. Les successeurs de Khoro Kouyouri, premier Gran Man, se doivent de maintenir un pouvoir politique centralisé et une autorité étendue sur l'administration, l'armée, la justice et la religion d'État. En raison des apparences républicaines, bien que la Gran Man ait le pouvoir ultime, elle cherche à maintenir une relation de coopération avec les représentants de communes, les Man, véritables voix de la population et avec le reste des institutions par une politique de consensus, qui passe notamment par une culture plébiscitaire. L'Assemblée des Man, qui existait avant même la République Nationale-Socialiste, conserve certains privilèges et responsabilités, et le Gran Man cherche souvent à obtenir l'approbation de l'Assemblée des Man pour ses décisions, voire celle de la population. Un des principaux objectifs du mannat est de garantir la stabilité politique et sociale, à tendre et à détendre sa politique selon les nécessités qu'imposent l'état de la société. Le Gran Man est théoriquement considéré comme le premier des sages, à l'image du premier des citoyens à Rome qui revêtait aussi la charge de premier pontife. De ce fait, il préside les grands évènements culturels et religieux et se fait même "grand prêtre" de la religion d'État, l'ōkinakishintō. Tout comme dans l'histoire romaine, le principat se doit de marquer une transition importante dans la société maronhienne, annonçant le début d'une ère dynastique plus assumée.

  • Autoritaire

  • La Maronhi possède un système politique au pluralisme limité, politiquement non responsables, sans autre idéologie élaborée et directrice que celle que l'on puisse tirer du zen et des codes de classes, mais pourvus de mentalités spécifiques, sans mobilisation politique extensive ou intensive, excepté à certaines étapes de son développement, et dans lesquels le leader exerce le pouvoir à l’intérieur de limites formellement mal définies mais en fait plutôt prévisibles. La nature de ce régime autoritaire est marquée par une apathie des populations pour la politique, favorisant l'absence de mobilisations collectives ; un pouvoir aux mains de peu de personnes, et dont les frontières sont floues, particulièrement sur la séparation des pouvoirs ; l'absence de contrôle des pouvoirs ; l'absence de légitimité du principe de souveraineté nationale (le peuple possède un droit de vote reconnu et limité à l'élection de représentants communaux à l'Assemblée des Man, ainsi qu'aux élections communales et aux prises de décision concernant la communauté).

  • Distributionniste

  • Le distributionnisme en Maronhi est une idéologie économique et politique née des courants bouddhique et taoïstes sociaux, encore diffuse dans la politique réelle du pays, qui vise à encourager la distribution des ressources, et non des fruits de la production, en se focalisant sur le libre-arbitre et la volonté des acteurs. Il encourage une entraide entre les Maronhiens par le don ou le prêt afin de réduire les inégalités économiques et tenter, au travers des actions de l'État et des communes, de maintenir les systèmes d'entraide que sont les za (associations de métier) et les machiya (associations de quartier) dans une société moderne. La République Nationale-Socialiste met en place des politiques, de plus en plus libérales, qui permettent théoriquement à tous d'accéder à l'éducation, aux soins de santé, au logement, à l'emploi et à d'autres ressources essentielles et notamment la propriété (foncière & de moyens de production) par des mesures visant à multiplier le nombre de petits propriétaires ainsi que briser les monopoles et concentrations de pouvoirs trop fortes par des privés. Sont également mis en place de multiples systèmes de caisses d'entraide par les associations de métier et de quartier pour assurer la sécurité économique des individus. Le système organique d'entraide familiale est aussi largement pratiqué. Enfin, est encouragé la participation active des sages représentants de communes, les Man, dans les processus de prise de décision politique et économique, ainsi que les plébiscites et sondages réguliers. Ces mesures sont pensées comme mettant en avant la consultation des parties prenantes dans l'élaboration des politiques publiques afin de garantir la représentativité des intérêts de tous les membres de la société.

  • Union Nationale

  • L'Union nationale en Maronhi s'est développée à la suite de l'instabilité politique provoquée par l'insurrection transformée en guerre civile, achevée en 1962 avant l'établissement de la République Nationale-Socialiste de Maronhi. Initialement issue de l'opposition aux pratiques corrompues de la "Première république", l'Union nationale a réuni tous les principaux groupes politiques de gauche comme de droite opposées à la Première république et ensuite représentées au sein de l'Assemblée des Man, sur la base d'un projet politique promettant un compromis entre les leurs. Dans cette coalition hétérogène, on retrouvait des factions équivalentes aux communistes, monarchistes, péronistes, poujadistes, etc. Durant les premières années de la République Nationale-Socialiste ou "Deuxième république", l'Union nationale a donc cherché à dépasser, dans sa politique étrangère, les divisions traditionnelles entre les blocs "libéraux-démocrates" et "communistes" alors très importants à l'international. Elle a privilégié une approche diplomatique basée sur le dialogue avec des États souverains de petite envergure de tous horizons politiques afin de consolider la position de la jeune République Nationale-Socialiste et de favoriser des relations internationales équilibrées.
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