03/08/2013
18:07:00
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Rencontre Apex Enegy-CRENWA

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Rencontre Apex Enegy-CRENWA 




L'engouement suscité par la forêt de Padure était indéniablement immense. Des dizaines de pays s'étaient précipités pour faire partie des premiers à découvrir ses secrets. Cependant, même si le désir scientifique de découvrir cette forêt était incontestable, tout comme l'étaient les fonds nécessaires pour financer de telles expéditions, car, quoi qu'on en dise, l'argent demeure le nerf de la guerre.

C'est dans ce contexte que les chercheurs de la CRENWA ont dû faire appel à des financements extérieurs. Car, bien que le talent et l'ingéniosité de ces chercheurs ne fassent aucun doute, il faut admettre que leur budget est plus que limité.

C'est dans ce contexte délicat que la société raskenoise Apex Energy s'est proposée de financer, dans des proportions encore à négocier, l'expédition de la CRENWA à Padure. De plus, Apex Energy, en plus de disposer des fonds nécessaires pour une telle expédition, possède également une certaine expérience, car elle possède elle-même un avant-poste en lisière de la forêt.



Chauffeur – Nous sommes arrivés, Monsieur .

Oskar Brötzmann – Bien, dépêchons-nous. Je n'aime pas arriver en retard aux réunion.



Le PDG d'Apex Energy, Oskar Brötzmann, descendit du véhicule et monta les marches du bâtiment où se déroulerait la réunion entre la CRENWA et Apex Energy. Une fois guidé par les employés de l'accueil, les membres de la société se dirigèrent vers la salle de réunion.



Oskar Brötzmann – Chers membres de la CRENWA, j'espère que vous allez bien. Vous devez être le directeur du projet d'expédition et d'exploration de Padure, Monsieur Ranjan Ayyar. J'espère sincèrement que cette rencontre sera l'opportunité de nouer des partenariats bénéfiques pour nos deux entités.

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L’avion avait quitté Sivagundi depuis un peu plus d’une heure et demie lorsque les grattes-ciels d’Agartha se profilèrent par les hublots. Ranjan Ayyar, membre important du CRENWA - le Centre de Recherche National du Wanmiri - et directeur de la mission d’expédition à Padure, se pencha vers la fenêtre à sa gauche pour observer la ville. Cela faisait de nombreuses années qu’il n’était plus revenu dans la cité. Il y a avait pourtant passé toute son enfance, toute sa scolarité, et surtout il y avait décroché tous ses diplômes. Il avait longtemps pensé qu’il y resterait toute sa vie, mais tout avait changé quand il avait appris que la révolution menée par les Tymeri avait aboutie.

Cette révolution, quand ils en avaient discuté en 2002, il n’y avait pas cru. « C’est un canular », s’était-il dit. Le rêve idéaliste d’un fou, une entreprise utopique. Et pourtant… Et pourtant elle avait réussie. Alors il s’était empressé de revenir au pays de ses parents. Il avait tout plaqué pour ça, pour revoir les terres qu’il avait à peine connues avant la Purge. De retour, on l’avait remercié, et on lui avait offert un poste de choix dans le nouveau complexe scientifique de ce pays à reconstruire. Et maintenant, on l’avait chargé d’un projet encore plus fou : gérer une mission d’expédition dans la mystique forêt de Padure. Et pour cela il avait besoin d’argent, de beaucoup d’argent, car on refusait de lui en donner.

L’avion atterrit en douceur sur le tarmac de l’immense aéroport. Il descendit de l’appareil, et se dirigea au travers du dédale de couloirs, se repérant à l’aide des panneaux indicateurs et des plans mis à disposition des visiteurs qui, comme lui, étaient absolument perdus. Son adjoint, Simarta Delun, était sur ses talons, ne le quittant pas des yeux une seconde pour ne pas risquer d’êtres séparés par la foule.

« Alors… La sortie numéro 6… Par là! »

Une fois à l’extérieur, ils montèrent dans un taxi préalablement réservé qui les attendait à l’heure dite à la sortie. Celui-ci les conduisit en une vingtaine de minutes jusqu’au bâtiment qu’ils avaient choisis pour la réunion. « Vous êtes arrivés messieurs » leur dit le chauffeur. Ils ne s’encombrèrent pas de régler le trajet, celui-ci ayant été prépayé par les services du CRENWA.

En entrant dans l’édifice, ils se dirigèrent vers l’accueil. Une personne charmante les accueillit et leur donna les clés de la salle qu’ils avaient réservée. Ils rentrèrent dans la pièce et s’installèrent en attendant le PDG d’Apex Energy, Oskar Brötzmann, avec qui ils avaient réunion. Celui-ci ne tarda pas à arriver, et les salua en rentrant dans la pièce. Ranjan se dirigea vers lui et lui serra la main :

« Bonjour ! Oui, il s’agit bien de moi, et je suppose que vous êtes monsieur Oskar Brötzmann, dirigeant d’Apex Energy. Je suis tout à fait d’accord avec vous, et espère également, et même probablement plus que vous, que cette réunion sera profitable à tous. » dit-il d’un ton enjoué.

Il invita l’homme à s’asseoir, et prit lui même une chaise à la table qui occupait le centre de la pièce.

« Maintenant que nous sommes tous là et installés, je pense que nous pouvons commencer. Comme nous vous l’avons exposé par correspondance, nous souhaitons obtenir des financements pour une mission d’exploration à Padure. Cette expédition visera à cartographier les sols de la zone adjacente au camp, à réaliser diverses analyses de l’eau et des sols et à répertorier l’ensemble de la faune et de la flore de la forêt observables dans la région où nous nous installerons. Nous prospecterons également pour chercher des matières minérales ou énergétiques à exploiter, comme des métaux et des terres rares, ou encore du gaz naturel ou du pétrole. Cette exploitation aura d’abord pour but de faciliter l’implantation d’une petite colonie en lui fournissant énergie et financement. Mais vous savez tout ceci et, comme je vous l’avais dit dans ma missive, je ne fais que me répéter. Aussi, je n’irai pas par quatre chemins, et je ne perdrai pas un temps qui nous est probablement aussi précieux l’un qu’à l’autre en futilités et en répétitions. Que voulez-vous savoir précisément ? Y a-t-il des points que vous souhaitiez que j’éclaircisse ? » demanda-t-il.
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Tout d'abord, je tiens à vous exprimer ma satisfaction que nous puissions nous réunir en personne pour discuter de cette passionnante mission d'exploration à Padure.

En effet, nos emplois du temps respectifs sont précieux, mais il y a néanmoins plusieurs points à éclaircir.

Par exemple, en ce qui concerne le financement,

Nous sommes convaincus que cette mission a le potentiel de faire progresser nos connaissances sur Padure et d'ouvrir de nouvelles perspectives dans le domaine des ressources naturelles et de la recherche scientifique. C’est pourquoi nous sommes disposés à financer votre expédition. Ce montant servira à couvrir, dans des proportions non définies, une partie des coûts liés à l'expédition, y compris les équipements, la logistique, les analyses, et le développement initial de l'infrastructure pour la colonie. Cependant, même si Apex Energy dispose d’un budget conséquent, nous ne sommes pas du genre à jeter l’argent par la fenêtre. C'est pourquoi nous aimerions que vous nous indiquiez quel est le budget à votre disposition et quel serait le financement total dont vous auriez besoin, afin de voir si nous les prenons en totalité ou en partie, sous forme d'un certain pourcentage.

En outre, je souhaite discuter des aspects opérationnels, tels que le calendrier de la mission et les ressources humaines nécessaires.

Enfin, je propose que nous abordions également les modalités de partage des découvertes potentielles, notamment en ce qui concerne les ressources minérales et énergétiques. Apex Energy, en tant que partenaire financier, a un intérêt légitime à être impliqué dans ces discussions. De plus, nous aimerions à terme pouvoir envoyer notre propre équipe dans votre camp et prendre en charge la partie hydrocarbures de l’expédition. Nous espérons pouvoir trouver un arrangement à ce sujet.

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Ranjan Ayyar sortit quelques papiers de sa sacoche, puis prit la parole :

« En ce qui concerne le financement tout d’abord. Nous avons calculé un budget prévisionnel, que voici. »

Il tendit une liasse de feuilles sur lesquelles était rédigé un rapport d’analyse, qui présentait l’ensemble du budget prévisionnel nécessaire à l’expédition.

« Ce budget inclut les coûts des équipements, de la logistique - tant pour le transport des hommes que du matériel et des ravitaillements - et des analyses. Nous avons également inclus les salaires des membres de la mission pour une durée de six mois et les dépenses relatives à l’établissement d’un camp de base en pleine nature. En tout, nous sommes arrivés à une somme de 150 millions de dollars internationaux. Bien évidemment, ceci n’est qu’un premier investissement, qui ne prend pas en compte le fait que l’expédition pourrait durer dans le temps : cette analyse a simplement pour but de donner une idée du coup de départ de la mission, et elle sera probablement complétée au fur et à mesure des avancées réalisées. »

Il se tut, se servit un verre d’eau et but un peu. Son assistant prit la parole pour continuer :

« Nous savons que cette somme n’est pas anodine, mais nous savons également qu’Apex Energy dispose de moyens importants. Nous avons conscience que vous êtes une multinationale de premier plan, et nous ne doutons pas que vous disposiez des fonds nécessaires à financer l’ensemble de l’expédition. Mais, rassurez-vous, vous n’aurez pas à fournir une telle somme. Nous avons réuni les deux-tiers de la quantité requise, et nous vous proposons de vous charger du dernier tiers, ce qui représente environ 50 millions de dollars internationaux. »

Il s’arrêta un court instant, chercha un document que Ranjan lui passa puis, l’ayant lu, il se remit à parler.

« En ce qui concerne les ressources humaines, nous avons préparé une équipe de quelques trois-cents personnes qualifiées, venues de tous les corps de métiers : scientifiques, laborantins, militaires affectés à la protection du campement, explorateurs confirmés, ouvriers, logisticiens et administrateurs de talent, ou encore ingénieurs, techniciens et médecins en cas de difficultés. Nous ne sommes pas opposés à l’idée qu’Apex Energy envoie sa propre équipe : nous ne mettons pas en doute le talent de vos membres et ils seraient une aide précieuse, malheureusement nous ne pensons pas qu’ils puissent se joindre à nous dès le début de l’expédition, et ils devront probablement attendre la deuxième vague de départs. Nous voudrions d’ailleurs savoir s’ils rejoindront le Wanmiri pour partir avec nos hommes, ou s’ils partiront directement de l’Empire raskenois ? Quant à savoir s’ils pourront prendre la direction des recherches en matière d’hydrocarbures, cela sera probablement le cas, mais nous laisserons toute liberté à notre logisticien sur place pour attribuer les rôles comme il l’entendra. »

Il se tut, laissant Ranjan continuer :

« Enfin, concernant le calendrier de la mission. Une pré-expédition d’une dizaine d’hommes est déjà partie de Sivagundi en bateau le 10 avril 2011. Ils ont débarqué et ont traversé un peu plus d’un millier de kilomètres en territoire inexploré pour rejoindre l’emplacement choisi, et y installer un petit campement, et surtout aménager une piste correcte pour nos avions. Celle-ci devrait être prête aux alentours du 10 juillet. Là partira la première vague de départs, probablement depuis le Mokhaï, récemment stabilisé, ou le Rousmala en cas de rechute mokhaïenne. Nous commencerons dans un premier temps par garantir la pérennité du campement de base et lui assurer une autonomie relative, afin qu’il ne soit pas dépendant des ravitaillements. Ensuite, cette première phase accomplie, nous pourrons commencer les travaux d’exploration à proprement parler, en commençant par les abords de la forêt, puis en nous y enfonçant progressivement. Ces informations vous conviennent-elles ? Y a-t-il d’autres points que vous souhaitiez que nous éclaircissions ? »
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Oskar Brötzmann écouta patiemment ses interlocuteurs parler. Cinquante millions de dollars étaient certes une somme conséquente, mais rien d'inaccessible pour Apex Energy.

Oskar Brötzmann : Comme vous l'avez dit, Apex Energy dispose de moyens conséquents, et le budget prévisionnel que vous venez de mentionner ne pose donc pas de problème. En fait, avant de venir, nous avions aussi de notre côté estimé le budget nécessaire à votre expédition en nous basant sur le nôtre, bien sûr, et en l'adaptant à votre expédition.

Oskar Brötzmann fit signe à l'un de ses assistants de transmettre le document à Ranjan Ayyar. Une fois en main, il commença à le lire, puis au bout d’un moment, il sembla choqué.

Oskar Brötzmann : Comme vous avez pu le lire, cette enveloppe est le budget que nous avions initialement prévu pour les années 2011 et 2012.

Ranjan Ayyar reprit ses esprits et dit.

Ranjan Ayyar : Vous vous moquez de moi ? C'est bien trop, 450 millions de dollars, ça représente trois fois le budget que nous avons rassemblé.

Oskar Brötzmann : Calmez-vous. Comme je vous l'ai dit, ce budget est prévu pour une durée de deux ans. Donc, si les dépenses restent les mêmes sur ces deux ans, il restera donc 250 millions qui pourront servir en cas de dépenses supplémentaires non prévues ou au cas où des investisseurs se retirent, nous pourrons compenser en partie ou en totalité. Bien sûr, cette enveloppe fera l'objet de renégociations si vous le souhaitez.

Ranjan Ayyar : Je vous remercie, avec ça, nous n'avons plus à nous inquiéter pour le budget.

Oskar Brötzmann : Pour ce qui est du personnel, nous sommes ravis d'entendre que vous n'êtes pas opposés à ce que nous envoyions notre propre personnel. Nous sommes conscients que nous ne pourrons pas les envoyer dès le début, donc partir avec le deuxième lot de personnes ne nous pose pas de problème.

Pour ce qui est de savoir si le personnel d’Apex Energy partira avec vous depuis le Wanmiri, j’en suis désolé, mais ce ne sera pas le cas. Même si je reconnais que ce pays n’est pas forcément recommandable, nous avons des accords avec le Tahoku afin de louer l’une des pistes de l’aéroport de la capitale pour une certaine durée. De plus, nous avons déjà des avions de transport présents sur place qui assurent le ravitaillement de notre camp. Donc, nous partirons depuis le Tahoku avec nos avions et nous poserons sur les pistes construites par votre personnel.

Pour ce qui est de savoir combien de personnes nous enverrons et si vous acceptez les personnes qui s'occupent de la sécurité chez Apex Energy, j'aimerais vous demander votre avis.
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Ranjan Ayyar était - presque - en état de choc. Peu s'en fallait qu'il ne s'évanouisse. Il avait lutté durant plusieurs mois pour obtenir l'autorisation de mener une expédition, fait jouer ses relations, contacté nombre de politiques, bref : joué un jeu qu'il détestait dans le seul but de pouvoir explorer Padure de son vivant, et voilà qu'on lui offrait les moyens d'y aller dix fois, comme ça, sans contrepartie notable. Il s'était épuisé durant longtemps pour chaque avancée, aussi minime soit-elle, et voilà qu'on lui offrait son rêve sur un plateau d'argent. Il était submergé par l'émotion, et il allait presque se mettre à pleurer, avant de parvenir à reprendre ses esprits. "Soit calme, Ranjan. Inspire, expire, inspire, expire... Voilà, c'est mieux." se répétait-il en son for intérieur. Il n'empêche que c'était à peine s'il entendait - et pire, comprenait ! - ce qu'on lui disait. Il répondait instinctivement, regardant de l'extérieur l'être qui occupait son corps, sans savoir ce qu'il disait. En état de choc, donc. Au bout d'un moment, il parvint à suffisamment redescendre intérieurement pour prendre part à nouveau à la discussion.

"Oh, et bien, tant mieux si vous pouvez partir par vos propres moyens. Le Tahoku... effectivement : peu recommandable, mais bon, chacun doit faire des sacrifices pour obtenir ce qu'il veut. Nous vous préviendrons lorsque le développement du camp sera suffisant pour permettre à vos hommes d'arriver. Ainsi, ils s'éviteront les difficultés premières de l'installation, et pourront commencer leurs missions au plus tôt."

Il fit une petite pause pour boire, et s'entretenir quelques instants avec Simarta Delun. Il reprit rapidement la parole :

"Quant à savoir combien d'hommes vous pourrez envoyer... Je dirais qu'une trentaine de personnes serait un chiffre déjà conséquent, que je vous invite fortement à ne pas dépasser. Au delà, il nous sera en effet difficile de maintenir un ravitaillement correct pour tous. Nous ne voyons pour le moment pas de problème à ce que des membres de la sécurité d'Apex Energy se joignent à nous, mais je vous demanderait de ne pas en envoyer en trop grand nombre : nos services de sécurité sont compétents, et ils pourraient se sentir vexés, ou menacés, que vous souhaitiez que les vôtres participent à l'expédition. D'autant que la compréhension entre les équipes risque d'être difficile, aussi je vous conseille d'envoyer du personnel ayant un bon niveau en anglais ou en jashurien. Enfin, rappelons-nous que ceci n'est pas une expédition militaire, et que malgré les sombres rumeurs et superstitions qui courent sur Padure, il ne s'agit de fait que d'une forêt. Y a-t-il des points que vous souhaitiez encore que j'éclaircisse ? N'hésitez pas, nous répondrons à toutes vos questions.
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Pour nos agents de sécurité, ne vous inquiétez pas, ils seront au nombre de 3 ou 4, au grand maximum. De plus, même si les rumeurs sur la forêt peuvent faire froid dans le dos, ce n’est pas cela qui m'inquiète, mais plutôt les autres organisations ou pays qui mènent, comme vous, des expéditions.

En ce qui concerne le nombre maximal de personnel que nous pouvons envoyer, je comprends tout à fait que vous ne souhaitiez pas que ce nombre dépasse la trentaine. Avec notre expédition, nous savons très bien que l’on ne ravitaille pas une campagne aussi reculée comme un magasin de supermarché.

En ce qui concerne la barrière de la langue, ne vous inquiétez pas. Parmi le personnel que nous allons envoyer, il y aura un certain nombre de scientifiques qui parlent couramment l’anglais. Nos agents de sécurité sont également formés à cela, ce qui devrait réduire les risques de dispute entre nos agents et les vôtres.

Enfin, si vous avez des suggestions ou si vous souhaitez que nos hommes se chargent de transporter du matériel pour vous, cela sera possible dans la limite de la capacité de nos avions.

Voici la liste du matériel que nous avons emporté pour notre expédition, par exemple :

    • 48 000 Rations
    • 35 m3 d’eau
    • 2 bulldozers
    • 1 générateur diesel (4 MW)
    • 1 camion vibreurs
    • 1 appareil de forage
    • 10,5 m3 de diesel en citerne
    • 181,5 m3 de diesel supplémentaire dans les réservoirs des avions
    • 68 panneaux solaires (34 KW)
    • 5 TTCAI

Les TTCAI sont des véhicules tout-terrain dérivé de l'armée que nos agents de sécurité utilisent dans les zones boueuses et marécageuses, si nous en emmenons tout l'armement sera bien entendue retiré.

D’ailleurs, même si cela n’a aucun rapport avec l’expédition, je préfère vous le proposer avant d’oublier : cela vous intéresserait-il de venir visiter nos installations à Rasken ?

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Les visages de Ranjan et Simarta s'éclairaient au fur et à mesure qu'Oskar Brötzmann parlait. Somme toute, tout se passait exactement comme espéré, et même mieux. Ils allaient recevoir un financement bien plus que suffisant, qui leur permettrait de tenir un moment. Au moins un an ou deux. "Peinards quoi. Excellent." Ils allaient également recevoir l'aide d'agents compétents, et potentiellement leur matériel : de mieux en mieux. Et en plus, il n'y aurait pas de problème au niveau de la langue. "Parfait. Je sens qu'on y est : tout est bon, on va pouvoir terminer." Ranjan jeta d'ailleurs un coup d’œil dehors et constata que la journée était bien entamée. Ils pourraient repartir vite, s'ils avaient été assez malins pour réserver leur avion. Il prit la parole pour répondre à Oskar :

"Et bien, tout me semble en ordre. Nous n'avons pour le moment pas besoin que vous transportiez du matériel, mais cela se pourrait dans le futur, aussi je me permets de retenir votre offre. Nous vous préviendrons évidemment à l'avance si nous faisons appel à vous.

En ce qui concerne les... TTCAI,
fit-il avec une hésitation, comme s'il cherchait dans sa mémoire, nous apprécierons beaucoup que vous en ameniez effectivement. Nous souhaitons en effet nous fournir pour l'expédition, et cela serait pour nous l'occasion de tester votre matériel. Bien évidemment, si le coût du déplacement, bien que faible pour votre entreprise, vous dérange, nous le comprendrions aisément, et nous accepterions de le payer.

Si vos hommes pouvaient par ailleurs emmener leurs propres rations pour... disons... le mois suivant leur arrivée, cela faciliterait leur implantation au sein du groupe et éviterait les désagréments conséquents à l'augmentation brusque de la population du camp.

Enfin, concernant votre proposition de visite d'installations à Rasken... Et bien, cela m'intéresse grandement, mais je crains d'avoir un emploi du temps surchargé en ces temps-ci, notamment avec la préparation de l'expédition. Je tenterai de m'organiser pour pouvoir venir, car je suis évidemment très intéressé par vos capacités en matière de construction et d'ingénierie, mais je ne vous promets rien. Transmettez-moi une date dès que possible, et je verrai si ma charge de travail me permettra de m'absenter ce jour là.

Pour finir, si vous n'avez pas de questions supplémentaires ou qu'il n'y a pas d'autres points que vous souhaitiez soulever, je vous propose de terminer cette réunion. Nous avons abordé de nombreux sujets, et il commence à se faire tard. Qu'en pensez-vous ?"


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Je pense effectivement que nous avons abordé tout les sujets pour les quelles nous avons fait cette réunion.

Pour ce qui est de mon invitation et de votre emploie du temps chargé, que dite vous du mois prochain? Dison le 22 mai, cela vous conviendrait t’il?
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Ranjan se pencha vers Simarta Delun, son adjoint, afin de lui demander ce qu'il en était concernant son emploi du temps.

"Alors ? Est-ce possible ?
- Pas de rendez-vous particulièrement important ce jour là, ni dans la semaine d'ailleurs. Je pourrais facilement m'arranger pour reporter ou déléguer les tâches initialement prévues à cette date.
- Excellent."


Il se tourna vers Oskar Brötzmann, et prit la parole.

"Tout est bon, et nous retenons la date du vingt-deux mai pour une visite. Je suis évidemment enchanté de l'honneur que vous me faites. Par ailleurs, je suis heureux de voir que nous avons pu répondre à toutes vos interrogations, et que nous soyons parvenus à un accord. Sur ce, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne fin de journée et un bon retour au pays. Au plaisir de nous revoir dans un mois !"

Ils adressèrent le salut traditionnel wanmirien à Oskar (main ouverte mais doigts joints sur le front, puis en direction de la personne concernée, dans un geste signifiant "mes pensées vont à toi"), puis sortirent de la pièce. Dehors, ils hélèrent un taxi pour rejoindre l'aéroport. Leur avion, réservé à la dernière minute, décolla une heure plus tard, pour les ramener vers les jungle wanmiriennes.
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