06/08/2013
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GEOGRAPHIE - Les villes de la Jurade de Sent-Julian

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Les villes de la Jurade de Sent-Julian


La Jurade de Sent-Julian, malgré sa petite taille, comporte un certain nombre de villes et villages importants. En dépit de la supériorité démographique de Vinascole, et de la côte océane de Pilarque, l'intérieur des terres est lui aussi peuplé, dans une moindre mesure, de saint-julianais fier de leur pays, de leurs traditions. Car Sent-Julian, au-delà de sa côte touristique, et de ses vignobles mondialement connu, c'est aussi un pays, avec des habitants, qui y vivent et travaillent chaque jour de l'année. Voici donc ici un récapitulatif des villes les plus importantes de la Jurade.
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Les villes de la Jurade de Sent-Julian - Ordre décroissant


Voici ici les villes et aires de peuplement de la Jurade de Sent-Julian.
Nom original en gascon ; (nom traduit en français) ; population

Vinascola (Vinascole) : 220 000 habitants
Pilarca (Pilarque) : 110 000 habitants
Senta Crotz (Sainte-Croix) : 25 000 habitants
Los Monts (de Barant) (Les Monts de Barant) : 17 000 habitants
Linorva (Linorve) : 15 000 habitants
Brageirac (Brageirac) : 13 000 habitants
Salvaterra (Salveterre) : 10 000 habitants
Capian (Capian) : 4 100 habitants
Monflanquin (Monflanquin) : 1 600 habitants
Escassefort (Escassefort) : 1 400 habitants
Eymet (Eymet) : 1250 habitants
Castilhón (Castilhon) : 1 200 habitants
Monségur (Monségur) : 1 100 habitants
Sent-Julian (Saint-Julian) : 800 habitants (capitale)

On constate de très importants écarts de population entre Vinascola et Pilarca, et le reste du pays. Cette différence est encore plus visible avec les villes de Castilhón, Sent-Julian et Monségur. Bien que ces villes et leurs alentours n'aient jamais été très peuplées historiquement, c'est la crise de 1976, qui a plongé la Jurade, ainsi que le Milois, dans la pauvreté, causant un exode massif des campagnes saint-julianaise vers le reste du Milouxitania. Pilarca quant à elle est une ville très peuplée, mais ces données n'incluent pas les résidents estivaux résidents dans leur résidence secondaire. En effet, ville très touristique du bord de mer, elle attire chaque années des millions de personnes, dont plusieurs centaines de milliers qui viennent y passer l'été. Ce chiffre gonfle donc en été à plus du million d'habitant, pour une ville qui, pourtant, reste une ville de taille moyenne, si on la compare aux villes milouxitanes voisines.
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Sent-Julian, la capitale


Sent-Julian est une charmante petite ville qui donne son nom à l'Etat de la Jurade de Sent-Julian. Située au centre du pays, Sent-Julian est renommée pour son histoire riche, son architecture médiévale relativement bien préservée et, surtout, ses vins exceptionnels de renommée mondiale. Elle est est la capitale officielle de la Jurade, malgré le fait qu'elle n'accueille ni le Conseil des Trente, ni le Conseil des Trois-Cents, ni la plupart des ministères. Seul le jurat délégué à la présidence, les jurats délégués aux affaires intérieures, et les jurats délégués aux affaires internationales y ont un ministère, relativement modeste, bien qu'ils aient tous un ministère annexe à Vinascole, qui accueille les instances du pays.



D’après les historiens de la Jurade, la culture de la vigne est pratiquée sur ces terres depuis les années 800 avant notre ère. Des peuples sédentaires y auraient vécu, et auraient commercé par voies terrestres et fluviales dès lors. D’autres traces antiques démontrent la présence significative du succès de l’époque de l’exploitation viticole, avec notamment des pièces d’or et d’argent frappées sur la pile de grappes de raisins. Les historiens ne constatent cependant pas de traces durables de ville ou de village sur le territoire de Sent-Julian, et ses alentours, et supposent donc que les populations qui y vivaient vivaient séparément et éparpillées.

Toutefois, c’est vers la fin du IXe siècle que ce qui deviendra la ville de Sent-Julian évolue pour se diriger lentement mais sûrement vers la cité que nous connaissons aujourd’hui. A cette époque, un intendant nommé Julian, venant de la ville de Rouilhan, dans l'actuel Milois, aurait entendu des voix divines lui dictant de trouver une terre où se dédier corps et âme à Dieu. Convaincu de sa mission divine, il partit ainsi en quête d’une telle terre à travers tout le pourtour du Lidos. La fatigue l’obligea à s’arrêter dans un monastère bénédictin, non loin du futur Sent-Julian, où il exerça comme boulanger. Il quitta par la suite le monastère, au bout d’une saison, poursuivant son idée de vivre dans la plus profonde solitude afin de se dédier à la foi. Il creusa ainsi un ermitage troglodyte dans une falaise, dans ce qui deviendra plus tard l'église de Saint-Julian. L'ermite ne resta pas longtemps ermite, puisque certains locaux, ayant eu vent de son dévouement à Dieu, vinrent s'établir dans des masures autour de son ermitage troglodyte. Le temps passa et l’ermitage devint un hameau, à quelques kilomètres d’un bourg seigneurial, l'actuelle Linorve. La viticulture continua à se développer en parallèle, et l’essor du vin, tout comme la réputation de Julian (qui ne sont pas corrélés), grandirent à toute vitesse.

La période des grands pillages, causés par des barbares venus du nord de l'Eurysie, vint cependant en même temps que l'établissement de Julian dans son ermitage. Les historiens en sont certains, grâce à des registres datés et signés du monastère bénédictin, aujourd'hui détruit, qui eut accueilli Julian. Ces registres témoignent de la violence et des maux qu'ils ont causé, pas seulement à Sent-Julian, mais tout autour du golfe du Lidos. Une chronique anonyme, retrouvée avec les mêmes registres susmentionnés, qui n'est ni datée ni signée, évoque quant à elle des faits qui sont largement discutables et dépassent l'entendement. Cette chronique décrit un raid survenu à la fin de vendanges tardives en 896, qui aurait ravagé les environs, et massacré ses habitants. Le seigneur de Linorve, dont dépendait les terres de Sent-Julian, aurait ainsi, toujours selon la chronique, demandé secours à Julian, espérant un miracle divin. Il vint ainsi à la rencontre des pillards, établis sur les berges du Lestòt (fleuve local). La chronique raconte que Julian, priant pour le salut des habitants de ces terres, fit appel à la Vierge Marie. Celle-ci serait alors apparue, et aurait provoqué d'immenses vagues, coulant les embarcations pillardes. Les eaux seraient devenues pourpres, telles du vin, et auraient ensuite déferlé sur les pillards établis sur les berges, les noyant dans leur intégralité. Naturellement, ces faits sont contestables, mais cette légende est encore aujourd'hui très populaire au sein de la Jurade, et fait office de "mythe fondateur" de la ville de Sent-Julian.

Les années passèrent et l'ermitage du sauveur de Linorve devint un bourg. Julian, désormais très âgé, avait passé les 15 années suivant le Miracle des Eaux pourpres à évangéliser les populations locales non converties. A sa mort, le bourg prit son nom, et Julian fut canonisé sur ordonnance pontificale quelques décennies plus tard. Le désormais bourg de Sent-Julian devint ainsi un haut lieu de pèlerinage dans la région, accroissant sa richesse et son influence. Quelques siècles plus tard, en 1180, sur ordonnance princière clovanienne, le bourg acquit des privilèges relatifs à son organisation territoriale, économique et juridique, pour bons et loyaux services envers la couronne, et devint ainsi une jurade, à l'instar d'autres villes comme Linorve, Brageirac et Vinascole. Le bourg se dota ainsi de fortifications en pierre, et lui permit de jouir d'une reconnaissance absolue par les autres seigneurs de l'Empire. Sent-Julian continua par la suite à se développer, jusqu'à son rattachement au Milois lors de son indépendance. La jurade de Sent-Julian fut supprimée quelques temps sous le régime du Milois, avant d'être rétablie, à l'instar des autres jurades du Barant. En 1789, toutes les jurades du Barant se réunissent en une seule entité, et font de Sent-Julian, malgré sa faible population, capitale du territoire, pour son histoire légendaire et par sa position géographique centrale. Elle le restera jusqu'à aujourd'hui, devenant la capitale officielle de la Jurade de Sent-Julian lors de l'accession à l'indépendance de cette dernière, en 1992.



Entre vignes et cours d’eau, le long de coteaux boisés et de routes pittoresques, la juridiction de la ville de Sent-Julian s’étire sur 130 km2 autour de la cité médiévale particulièrement bien préservée. C’est un ensemble de huit villages organisés et unis dès le Moyen Âge autour de la ville libre de Sent-Julian. La ville se trouve non loin du Lestòt, principal cours d'eau du pays, et est à une altitude moyenne de 80 mètres. Elle est l'une des capitales les moins peuplées du monde, si ce n'est LA moins peuplée du monde.

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Sent-Julian, capitale de la Jurade, vu du ciel

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Sent-Julian, vu depuis la Tour de Marie

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Parvis de l'église monolithe de Sent-Julian, vu de dessus

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Parvis de l'église monolithe de Sent-Julian, vu de devant

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Intérieur de l'église monolithe de Sent-Julian

Sent-Julian est très célèbre pour ses vignobles, et ses vins. Son économie est donc naturellement tournée vers ce secteur économique, en plus de celui du tourisme. La forte demande pour ses vins a provoqué une inflation du prix de ces derniers, atteignant pour les millésimes des plus grands crus les prix ahurissants de la vingtaine de milliers de dollars pour certaines bouteilles. Le prix moyen des vins est toutefois estimé autour de 1500$, prix bien en-deçà des bouteilles les plus chères, mais demeurant hors de prix pour la majeure partie de la population mondiale. Cela n'est cependant qu'une moyenne, pour les vins rattachés à la juridiction de Sent-Julian.

Les châteaux viticoles qui produisent ces vins d'exception sont visitables pour tous, sous conditions de paiement. Ils permettent ainsi de découvrir tous le processus derrière la fabrication du vin, tout au long de l'année. Chaque visite est généralement conclue par une dégustation, qui permet de s'imprégner du savoir-faire de la cité. Leurs vins sont essentiellement des vins rouges, la production de rosé et de vin blanc étant plus marginalisée. Trois cépages prédominent largement le marché vinicole et viticole de Sent-Julian, le merlot, le cabernet franc et le cabernet sauvignon. Ces trois cépages sont très populaires à l'international, bien que les marchés eurysiens se tournent de plus en plus vers le vin blanc et le vin rosé. Un effet de mode qui, pour l'instant, n'affecte en rien les propriétaires des châteaux viticoles.

Bien que très populaires parmi les classes les plus aisées du monde entier, et très haut de gamme, le vin saint-julianais n'est que très peu consommé par les buveurs les plus modestes, à cause des prix très élevés. Ces prix sont notamment dus au prix de l'hectare de vignes à Sent-Julian. La concurrence est très rude, et certains hectares de vignes se sont déjà vendus à plus de 14 millions de dollars. La spéculation, par l'intérêt incessant des investisseurs locaux et étrangers, est telle que cela se répercute sur les prix, expliquant ces chiffres hors de prix. Les prix de l'immobilier dans tout le secteur se retrouvent également impactés, avec des prix de 120 000 dollars du mètre carré dans la cité de Sent-Julian, et des prix élevés autour de 80 000 dollars du mètre carré pour les biens immobiliers de la juridiction. Les habitants sont donc, à moins d'être propriétaires depuis plus d'un siècle, des investisseurs millionnaires, étrangers ou locaux.

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Vignobles de Sent-Julian

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Château viticole de Saint-Julian



En plus du vin, Sent-Julian possède également certaines spécialités culinaires. Quelques rares fromages sont produits aux alentours, ainsi que des macarons, spécialité même de la cité. En outre, au bord du Lestòt, qui n'est qu'à 5 kilomètres de la ville même, la pêche de la lamproie est pratiquée, sorte d'agnathe migrateur de passage chaque année de l'hiver au printemps. Elle y est cuisinée avec du vin rouge local, faisant d'elle un met délicat, raffiné, et recherché. Ses œufs sont eux aussi consommés.



Enfin, la culture est une part importante de la vie à Sent-Julian. De nombreux festivals ont lieu tout au long de l'année pour mettre à l'honneur chaque type d'art que sont la peinture, la sculpture, l'architecture, la littérature, la musique, le théâtre, et le cinéma, généralement couplés avec le vin, véritable pilier de la vie au sein de la capitale de la Jurade, Sent-Julian.
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Pilarca, entre plages et forêts


Pilarca, Pilarque en français, est LA ville côtière emblématique de Sent-Julian. Elle est de loin la plus peuplée, et attire chaque été des centaines de milliers de touristes. Connue pour son bassin emblématique et ses villas luxueuses au milieu de la pinède, elle est l'incarnation de la popularité croissante de la Jurade auprès des classes supérieures du monde entier. Créée de toutes pièces il y a 150 ans, elle affiche aujourd'hui un patrimoine très orienté vers le tourisme. On peut voir notamment un grand nombre de salles de spectacle, de cabarets et de casinos, répartis autour du bassin.



Située au sud du pays, Pilarca offre une vue imprenable sur le bassin éponyme, véritable joyau du secteur. Pendant très longtemps, Pilarca n'est qu'un petit village de pêcheurs et d'ostréiculteurs, coupé du reste de la région si ce n'est par la mer. Dans les années 1860, la ville se métamorphose pour devenir une petite station balnéaire calme, loin du brouhaha des villes du Milois. C'est l'arrivée des chemins de fer à la fin du siècle qui créera un véritable engouement pour Pilarca, la faisant passer peu à peu d'une petite station balnéaire à une ville clé du tourisme mondain. Dans les années 1920, elle est ainsi LA ville à la mode, celle qu'il faut absolument visiter pour ne pas être rejeté de la haute société. De nombreuses villas d'époque sortent ainsi de terre dans ce court laps de temps, tout autour du bassin, faisant de Pilarca la ville avec le plus de résidences secondaires du Lidos. Refoulées à l'entrée, les classes les plus populaires sont quant à elles exclues de cet engouement pour la ville, à moins d'y être embauché pour une bouchée de pain. Les classes moyennes viennent pour leur part ponctuellement, grâce aux chemins de fer, mais rares sont ceux à y posséder une résidence, même petite.

Pilarca continue ainsi son développement au fil des années, jusqu'à subir de plein fouet la crise de 1976. Fuyant le territoire, la ville se retrouve ainsi désertée de toute vie. Seuls quelques propriétaires y restent, mais 95% de la vie mondaine a disparu. Les casinos, ferment, tout comme les cabarets, les restaurants. Pilarca se remet donc doucement de cette crise dans les années 1980, avec la croissance économique de Sent-Julian. L'accession à l'indépendance de la Jurade, et l'application de nouvelles politiques économiques et fiscales viennent attirer une nouvelle clientèle, plus jeune, qui souhaite faire du secteur un eldorado pour la jeunesse, se basant sur une ville historiquement touristique. Des festivals voient ainsi le jour, et des discothèques s'installent, à quelques kilomètres. Cet engouement attire de nouveau les investisseurs, devenus riches depuis peu, qui investissent dans ces projets, et amènent avec eux des DJ très célèbres. Voyant que le bassin de Pilarca reprend vie, les propriétaires et les héritiers de résidences à l'abandon reviennent, permettant à Pilarca de se rebâtir une réputation dans la sphère mondaine.

Pilarca entre dans le XXIe siècle en plein renouveau, porteuse d'une nouvelle popularité qui bénéficie indirectement au reste de la Jurade. Dès 2001, elle s'ouvre à toutes les classes de population, et des hôtels, de grands immeubles face à la mer, poussent comme des champignons. Des appartements à prix réduits séduisent les classes moyennes d'Eurysie, qui viennent y passer chaque été. Peuplée de 9 000 habitants en 1976, Pilarca et son bassin passent alors à 110 000 habitants en basse saison à 1.1 million d'habitants en période estivale à l'été 2010. Les casinos observent depuis l'année dernière des chiffres records en matière de popularité, de clientèle, et de chiffre d'affaires. Ces bénéfices partent donc directement dans les poches du gouvernement, à travers le très contesté Ministère des Jeux d'argent et de hasard.

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Photos d'époque de Pilarca, en 1920

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Quartier est de Pilarca-centre



Pilarca et son bassin disposent de paysages très diversifiés et très maritimes, avec un bassin d'eau salé, très marécageux, bordé par une pinède qui longe toute la côte océane de la Jurade. Plantée au XIXe siècle, cette forêt de pin, plantée à l'époque avec le but d'assécher les marécages, constitue une part emblématique de la ville et de ses alentours. Ses plages de sable fin à perte de vue, entre dunes et vagues, attirent chaque année de nombreux baigneurs, souhaitant s'amuser et profiter de la plage. Mieux encore, à proximité immédiate du bassin se trouvent les dunes parmi les plus grandes d'Eurysie. Leur ascension est très sportive, mais le jeu en vaut la chandelle : au sommet, les dunes offrent de magnifiques points de vue sur le Lidos, le bassin de Pilarca, et la forêt de pins. Cette côte de dunes se prolonge jusqu'à la pointe sud du pays : lo Cap deus lugranhets, le Cap des lucioles.

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Dune de Pilarca, plus haute dune de la côte

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Forêt de pins des alentours de Pilarca



Susmentionné plus tôt, Pilarca est très connue pour son activité de plaisirs mondains. Entre autres, le plus connu est et restera son nombre très élevé de casinos au kilomètre carré, répartis tout autour du bassin, avec le but d'attirer un maximum de clientèle étrangère. Ils sont généralement bien entourés, par des hôtels tous plus luxueux que les autres, mais également des restaurants gastronomiques, des cinémas, etc. Ce faste superficiel est l'incarnation même de la politique nationale déployée par les jurats ces dernières années. Tout miser sur l'apparat et l'opulence, en dépit du reste. Ne vous y trompez pas, la qualité de services est au rendez-vous, mais c'est sans aucune préoccupation pour les dangers et conflits de ce monde. Venir à Pilarca, c'est vouloir oublier les tracas du moment et s'amuser à n'en plus pouvoir. Boire et manger à volonté, tant que l'on peut payer. Se divertir et sourire, en consommant des produits douteux qui vous font voir de toutes les couleurs.

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Casinos de Pilarca sud, centre-est, et nord-est

Paradoxalement, de l'autre côté du bassin (Pilarca étant du côté sud du bassin), le calme et la tranquillité règnent. C'est ici que les familles historiquement riches, déjà propriétaires de villas et résidences secondaires, viennent de génération en génération. Le style des années 1920 s'y retrouvent tout autant, mais dans un faste plus explicite. Le nord du bassin, et son Cap Pilat, proscrit toute fête, discothèque, en dehors de celles organisées officiellement, comme les feux d'artifice l'été, ou lors de la fête nationale. On y retrouve des restaurants raffinés, des magasins de tailleurs, des bijouteries, tout ce qui pourrait plaire aux richissimes les plus "conservateurs". Le bassin de Pilarca est quelque part l'incarnation de l'adage "deux salles, deux ambiances", seulement ici, les salles sont juxtaposées.

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Villa typique du Cap Pilat, au nord du bassin de Pilarca

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Pointe du Cap Pilat, embouchure vers le Lidos



Enfin, dans une moindre mesure, Pilarca est également connue pour sa production ostréicole. En effet, les huitres constituent le pilier de la gastronomie du bassin, historiquement tournée vers l'océan. Il n'est ainsi par rare de retrouver ce met délicat dans les restaurants les plus raffinés. Actuellement, leur exportation est très limitée car la presque entièreté de la production est consommée sur place, ou dans le reste de la Jurade. C'est donc un met rare, gage de qualité et d'exception, dont tous raffolent.
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Monségur, la bastide recluse


Monségur est l'une des localités majeures les moins peuplées de Sent-Julian. Etant essentiellement un bourg constitué en bastide sur les hauteurs de la plaine saint-julianaise, Monségur est aujourd'hui une ville assez isolée du reste du pays, malgré qu'elle soit desservie par voie autoroutière à quelques kilomètres de là, et que le train depuis Salvaterra et Sent-Julian y passe plusieurs fois chaque jour. Comme d'autres villes du pays, Monségur dispose également de sa propre jurade, qui assure l'administration de la ville et de ses environs, soit le nord du pays, longeant la frontière pour presque atteindre Vinascola. Elle constitue la principale ville de son secteur, du haut de ses 1200 habitants, la ville importante la plus proche étant Brageirac, à une vingtaine de kilomètres. Monségur reste l'une des villes les plus "pauvres"* du pays, de par son éloignement des pôles économiques majeurs, situés sur la côte, mais aussi car sa population vieillit est n'est pas remplacée.
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Le niveau de vie reste supérieur à l'autre côté de la frontière, au Milouxitania




La fondation de la bastide de Monségur est datée au 13e siècle, fondée par ordonnance princière clovanienne, qui régnait alors sur le Milois et donc également le Barant, où les nécessités de l'époque impliquaient la construction d'une place forte en hauteur, où les habitants locaux pouvaient s'abriter des brigands et autres pillards, mais aussi pour prévenir toute révolte locale. Bâtie sur un format quadrillé, comme toutes les bastides, Monségur, littéralement le Mont Sûr, n'a jamais été prise, pas même par les révolutionnaires du Milois qui chassèrent les clovaniens à la fin du 13e siècle. Formée dès ses débuts en jurade, la ville n'a jamais eu la même popularité que toutes les autres jurades du Barant. Alors que celles de Vinascola, Sent-Julian, Brageirac entre autres, s'enrichissaient exponentiellement, Monségur resta dans l'ombre la majeure partie de son existence, et son vin de même. Ainsi, la ville ne montre pas autant de signes de richesses que ses rivales de la plaine du Lestòt, et les façades de ses bâtiments, véritables démonstrations de la richesse d'une ville, demeurent aujourd'hui encore assez simplistes.



Contrairement à d'autres villes de la plaine du Lestòt, Monségur ne produit pas autant de vin, bien qu'elle en ait le potentiel. Historiquement peu populaire en la matière, la localité s'est ainsi tournée sur la culture de céréales, de maïs, ou l'élevage de bovins, tout en conservant une production viticole, bien qu'assez modeste. La ville est ainsi, depuis ses hauteurs, entourée de champs, de prés, étendus sur les côteaux alentours.

Bastide de Monségur
Bastide de Monségur

Monségur vue du ciel
Monségur vue du ciel
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