Département de l'EnergieGénéralité :Tout aussi vital que le Pôle Pétrolier, c'est un secteur d'une importance stratégique majeure pour la souveraineté d'un pays. L'énergie et le pétrole étaient à eux deux des raisons d'établir et formaliser les secteurs industriels. Il était d'ailleurs pendant un moment envisager de ne faire qu'un seul organisme regroupant les deux domaines, bien que la distinction fut établie de par les implications organisationnelles et les fonctions propres des deux secteurs.
Le Secteur de l'Énergie est comme indiqué chargé de centraliser l'ensemble du réseau électrique de Sylva, en incluant aussi bien la production que la distribution. Le stockage de l'électricité étant complexe, il était indispensable de rationaliser sa gestion en coordonnant les centrales de base (produisant constamment de l'énergie) et centrales de pointe (produisant uniquement pour ajuster la production aux besoins), ainsi que les barrages hydroélectriques qui sont une façon de stocker l'énergie.
Au-delà de la coordination, la distribution de l'énergie dans l'ensemble de Sylva est un autre enjeu qui nécessitait une centralisation des infrastructures. Il aurait été autrement un enfer de gérer l'ensemble des réseaux communiquant ainsi que les prix différents en fonction des fournisseurs.
Filliales :Le Département des Charbonniers regroupe l'ensemble des mines et centrales de charbon, toutes indépendantes et gérés par leur propre entité. C'est historiquement le premier modèle de production d'électricité de Sylva (et le quatrième derrière les moulins à vent, à eau ou à bétail en terme d'énergie plus globale), issu de la révolution industrielle.. Le domaine étant en pleine perte de vitesse dans le Duché, employé uniquement le temps d'effectuer la transition énergétique, il est peu compétitif et n'intéresse pas les gros investisseurs.
Le Conglomérat des Centrales à Pétrole est un secteur assez proche du Département des Charbonniers dans le fonctionnement. Il partage notamment son ancienneté dans une moindre mesure, et sa perte de vitesse à une plus grande échelle. Non contentes d'être polluantes, les centrales à pétrole fournissent également une énergie coûteuse dévaluant d'autant plus son intérêt que le charbon. N'étant pas un pays particulièrement riche en hydrocarbure, Sylva n'a jamais eu d'intérêt à développer ce secteur autrement que pour l'hyper pointe (ajustement de la production de dernières minutes).
Le Pôle Nucléaire est un large secteur en plein développement avec les dernières décisions politiques. Il est l'incarnation du nouveau modèle énergétique centralisé et performant promu par le Duché, alliant un impact environnemental limité avec une énergie abordable. Il est ainsi prévu d'assurer la plus grande part de la production de base du Duché (le nucléaire étant en réalité peu pilotable, les variations de puissance étant difficiles à opérer).
Etant un domaine très vaste et distinct de ce qu'il se fait, le PN doit compter un ensemble de filiales assurant l'intégralité des étapes pour son bon fonctionnement, tel que :
-L'extraction et raffinage du combustible nucléaire.
-La construction, entretien et opération des centrales à fission.
-La gestion des déchets.
-La recherche et développement.
Le Groupe des Barrages Hydroélectriques est le second composant du nouveau programme d'énergie centralisé du Duché, dédié à la production de pointe. Il est prévu notamment que les barrages puissent assurer un stockage des excédents de production des centrales durant la nuit en pompant l'eau de l'aval à l'amont des fleuves.
Toutefois le développement des barrages restent très balbutiant malgré l'importance que le Duché y apporte pour son programme. Ce sont en effet des infrastructures très impactantes, qui modifieraient drastiquement l'activité fluviale à laquelle attache beaucoup d'importance les mounakaz. Si des chantiers sont établis sur certains sites, le potentiel maximal de Sylva sera malgré tout très loin d'être atteint face à ces débats.
Le Secteur des Centrales à Gaz regroupe l'ensemble de ces unités de production, fournies par le Groupe Gazier Gigantor. C'est un secteur très diversifié politiquement, puisque géré à l'origine essentiellement par la noblesse et les groupes privés avant d'intéresser les partis collectivistes aussi. Ces derniers cherchent notamment à établir des centrales de moindre envergure pour les petites bourgades, bien que la tâche soit loin d'être aussi aisée qu'elle ne le laisse paraître.
Les Collectifs Solaires regroupent l'ensemble des centrales héliothermiques et photovoltaïques. Loin de particulièrement intéresser le Duché, le développement du solaire se fait avant tout avec des initiatives locales, surtout portée par les mouvements collectivistes. Il s'agit d'une volonté d'établir des centrales possédées et gérées non pas par l'état même (et donc la noblesse) mais par des communautés de moindre ampleur. Toutefois les moyens à cette échelle sont restreints et c'est conséquemment que les avancées sont plus lentes, portées davantage sur des panneaux solaires très décentralisés. Les ambitions d'ériger à l'avenir de grandes centrales héliothermiques persistent malgré tout.
Le Groupement des Éoliennes est très semblable aux Collectifs Solaires, avant tout gérés par des collectifs collectivistes plutôt que la noblesse. Le GE est divisé en deux filiales, partageant la gestion des éoliennes terrestres et marines.
Les éoliennes ont ça de particulier qu'elles constituent une multitude de petites centrales indépendantes, particulièrement affectionnée par les collectivistes pour cette raison : on peut en mettre en place à très petite échelle. Cela facilite d'une part les choses puisque leur développement peut se faire très progressivement avec des moyens limités, et d'autre part elle conviendrait parfaitement aux petites bourgades pour fournir une énergie de base.
Les Équipes Hydrauliques sont un secteur distinct du Groupe des Barrages, regroupant l'ensemble des énergies hydrauliques qui ne sont pas prises en charge par ce dernier. Celà inclut les hydroliennes, centrales houlomotrices et moulins à eau (bien que ce dernier cas soit marginal à l'extrême). Il s'agit là encore de secteurs n'interessant pas les grandes institutions ducales, portées par les mouvements collectivistes.
Appartée sur l'opposition entre centralisation et décentralisation :Le programme actuel sur la question de l'énergie est de baser la production sur un mix nucléaire-hydroélectrique, le premier s'assurant de la production de base et le second des pointes et du stockage des excédents. C'est un modèle très centralisé, contrôlé avant tout par la noblesse quand bien même il fait appel à des contractuels privés, et ce avec toutes les implications politiques qui en découlent.
En parallèle les mouvements collectivistes portent une doctrine bien plus décentralisée cherchant à s'abolir du gouvernement et à laisser la charge et les bénéfices de la gestion des infrastructures aux collectivités à l'échelle locale uniquement. C'est dans ce sens que ce sont avant tout des énergies renouvelables qui sont promues par ce modèle : solaire, éolien et hydraulique (hors barrages). Si ces énergies non pilotables assureraient la production de base, les pointes seraient tenues par des centrales à gaz (d'autant que le développement des biogaz permettrait d'en limiter l'impact).
Cette doctrine est sujette à énormément de débats pour des raisons très variables :
-Déjà, le mouvement collectiviste est encore très jeune, loin d'avoir maturé, les idées proposées sont perpétuellement questionnées et remises en cause de l'intérieur par un parti qui doit encore construire intégralement sa politique et idéologie. Nombreux sont les partisans à clamer que sur le plan de l'énergie, il serait par contre souhaitable de rester sur un modèle centralisé. Il y a également tous les questionnements au sujet du nucléaire et des énergies renouvelables, parfois sujet à des passions plutôt que des raisons rationnelles.
-Ensuite la volonté de décentralisation est en opposition frontale et assumée avec le programme centralisé du Duché, amenant intrinsèquement à une concurrence entre les deux doctrines qui se livrent à des batailles médiatiques intenses.
-Et finalement pour des raisons pragmatiques, la volonté de décentralisation se heurte aux problèmes que la centralisation apportée par le Département de l'Énergie devait résoudre : distribution et communication des réseaux entre les provinces, équilibrage de la production entre base et pointe, gestion des coûts et responsabilités. Établir des réseaux électriques indépendants et à petite échelle est un défis particulièrement coûteux, avec au final un questionnement sur les bénéfices réellement apportés.
En conclusion, tant la volonté de centralisation que les courants collectivistes opposés à cette idée sont loin d'avoir pleinement maturé, et se mêlent à d'autres questions de luttes sociales et politiques teintés des sempiternelles questions ethniques qui s'y mêlent en Sylva. La question va dès lors nécessiter encore des compromis pour finalement arriver à une forme qui contentera au mieux chaque acteur tout en restant pleinement fonctionnel.
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