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Tsardom de Samara | Lore

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"Fiat iustitia, et pereat mundus"
Ferdinand I, Empereur du Saint-Empire Romain





Nouveau vent ?
22 Décembre 2011, 20h04

*La télévision grésilla pendant un cours instant*

"Bonsoir, nous venons de recevoir un flash spécial depuis Novossamara..."

Le choc allait s'abattre sur la Nation toute entière.

"Nous venons d'apprendre que le Vozhd Kazanbekov, grand guide et chef de la Révolution, nous a quitté. Laissant le sort de notre pays incertain. Nous laissons notre envoyé spécial à Novossamara prendre la parole."

Une course contre la montre est lancée.

"Effectivement, je me trouve actuellement dans la capitale devant la Douma où les députés ont été convoqués en urgence pour résoudre la crise interne suivante : qui assurera la succession de notre Vozhd."

Les révolutions sont-elles toujours vouées à finir mal ?

"On nous signale que tous les chefs du Parti sont présents dans la Douma et débattent au sujet de la convocation du Congrès..."

La lutte pour le pouvoir ne faisait que commencer.


"L'Armée a été mobilisée pour éviter toute tentative de Coup d'Etat ou de soulèvements populaires contre le gouvernement."

https://imgur.com/rFNB0TH

Le pouvoir rend fou les hommes.


"On nous signale des attroupements populaires devant la Douma, des individus constitueraient une menace existentielle pour notre État national ?"

https://imgur.com/OeCTF9T

Un seul héro : le peuple.


"L'Armée a repris le contrôle de la situation, l'ordre est de nouveau maintenu."

Un seul sauveur : Dieu.

*La télévision s'éteint subitement...*


Le Vozhd est mort, vive le Vozhd !


Congrès du Parti National-Révolutionnaire
Palais d'Automne, siège du Congrès du Parti National-Révolutionnaire.
30 Décembre 2011


Tous les éléments les plus brillants de la société samare était dans les rangs du Parti. De l'artiste à l'ingénieur. Du diplomate à l'officier. Le vote était assez ironiquement utilisé pour nommer un nouveau dictat-, umm, "chef". Même si la corruption et les magouilles internent rongent la politique du pays, et tout le monde le sait, un espoir de changement au règne assez brutal et répressif du précédent régent. Le peuple n'avait qu'un seul voeu : ne pas être "représentés" par des c*ns.


"Messieurs il reste encore 50 votes pour les élections du Vozhd, veuillez procéder à vos droits."

*La salle se rempli d'impatience.*


"Plus que 20 votes !"

*Les membres du Parti commencent à s'agiter, la tension monte. Comme si le destin de leur Nation importait plus que leurs intérêts personnels.*

"Monsieur Zionev, vous êtes le dernier vote."

*Des ricanements, des mouvements agités, et les yeux rivés sur le camarade Zionev. Officier supérieur dans l'armée, en quête de gloire, il est probablement très satisfait de voler la vedette à de nombreuses personnes du Congrès. Mais cessons les enfantillages, l'avenir du pays et de la Révolution est entre ses mains.*

"Au nom du peuple, du Tsar et de Dieu. Le Vozhd Kazanbekov s'est éteint en ayant servi la Nation dans les plus haut degrés possibles et inimaginables. Nous nous devons de suivre son exemple et marcher sur ses pas. La gloire viendra, nous-a-t-il assuré avant de lâcher son dernier souffle. Merci à tous d'être venus pour l'occasion, nous sommes en train d'écrire l'histoire messieurs."

*L'assemblée était silencieuse et anxieuse, comme si le a vie tournait au ralenti.*

"Ainsi, nous avons votés en considération. Le nouveau Vozhd qui guidera notre Nation, avec l'aide de Dieu, sera...

*Ce jour-là, Samara s'en souviendra sûrement.*

"Andrei Valensky !"


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Novossamara, inauguration du Vozhd, 1er Janvier 2012.

La parade était grandiose, une foule immense était venue assister à cette démonstration militaire. Les drapeaux jaunes du Parti étaient agités et l'armée défilaient comme des guerriers glorieux. Valensky apparut au grand public, l'hymne du Tsardom retentit une dernière fois dans toute la capitale.

Et l'hymne retentit, au bruit des bottes.

Valensky s'avança et s'exprima...

"Le peuple samare ne sera jamais esclave ! Je le jure devant Dieu, qu'Il me brule immédiatement si j'échoue dans cette tâche divine. Je prends la responsabilité de la Nation, je l'incarne totalement, pour l'intérêt du peuple et de la Patrie. Camarades, Kazanbekov n'est pas mort pour rien, ses martyrs ne sont pas morts pour rien. Mais il faut que je vous dise, ô mon peuple : je déclare, en toute considération des épreuves que nous avons pu confronter, que la Révolution est terminée. La place est à l'ordre et à la stabilisation. Nous devons nous diriger vers la prospérité pour le bien commun de notre Civilisation et le salut National. C'est ainsi que j'appelle tous les éléments de notre société à se retrousser les manches et à se mettre au travail tous ensemble, pour garantir notre sécurité et notre liberté. Il est temps de démontrer au monde entier le pouvoir de la race slave ! Produisez, récoltez, transformez, camarades ! L'objectif de mon gouvernement sera d'assurer à mon peuple, vous, tout le confort nécessaire pour sa jouissance. N'oubliez pas que le monde a besoin de Samara, et Samara a besoin de son peuple ! Vous êtes les véritables héros, et Dieu, le Tout-Puissant, est notre sauveur..."

La foule applaudit et chérit le moment présent. Alors que le peuple est en extase face à ce jour heureux. Valensky réfléchit déjà à ses plans pour le pays. Il est passé de membre du Parti à Vozhd assez rapidement, personne n'aurait pu penser qu'il accéderait au pouvoir avec autant d'aisance. Pour autant, il l'est, et il doit assumer. Le salut d'une nation est entre ces mains. Il doit se concentrer sur beaucoup de choses. L'autarcie économique, la création d'une force armée crédible, des relations diplomatiques stables. La fin de la Révolution avait donc désormais une date, Valensky y a mis fin. "Les révolutions sont condamnées à toujours finir mal", pas cette fois ! Un premier problème de réglé pour le nouveau Vozhd. Il n'avait pas l'habitude de Novossamara, étant lui-même de Kazangrad. Il devait s'y faire désormais. Alors qu'il pénétra dans son bureau, il fit directement connaissance avec son conseiller politique, Stefan.

"- Monsieur Valensky ! Je me présente Stefan Ahmadov, je suis votre nouveau conseiller politique, je me chargerais de vous transmettre tous ce qui concerne la politique de notre pays.

- Très bien...

- Oui, à vrai dire, j'ai déjà un petit rapport oral à vous transmettre.

- Allez-y.

- Eh bien, la situation économique du pays est fragile, les plans de notre ancien Vozhd n'ont pas assez été bénéfiques pour notre économie. Sans compter la corruption qui explose dans notre pays. Les forces armées sont dans un état pitoyable, une véritable réforme sera nécessaire pour constituer une armée, au moins pour peser dans les questions régionales. Vous avez rendez-vous avec les Corporations la semaine prochaine pour effectuer un bilan et énoncer vos plans. Nos services de sécurité et de renseignements doivent aussi nécessiter plus de fonds, nous faisons face à une hausse d'activités terroristes dans les zones rurales et reculées, les forces de l'ordre n'arrivent pas à démanteler des réseaux car trop bien cachés et peu infiltrés. En gros c'est ça... Pour la semaine.

- ... (Que Dieu ait miséricorde de mon âme)"

"Сейчас я работаю так, как работал всегда: лицом к ветру... Я лишь инструмент, который Бог использует в данный момент. Потом все будет так, как хочет Бог." Mikhail Kazanbekov.
9479
"Que va-t-il m'arriver, à moi et à toute la Russie ? Je ne suis pas prêt à être tsar. Je n'ai jamais voulu le devenir. Je ne connais rien au métier de gouvernant. Je ne sais même pas comment parler aux ministres."
Tsar Nicholas II


https://imgur.com/NjMaGaR
Château de Sainte-Mère, Sent-Julian, 7h27

Le Tsar Dimitri IV était assis dans son bureau, où il contemplait la vue des vignes depuis son humble demeure qui lui sert d'exil. A des kilomètres de chez-lui. L'espoir de revenir, c'est ce qui le maintien encore debout. Mais cet espoir est en train de s'estomper. La résistance est désorganisée et le pouvoir en place est trop puissant, Dimitri doit faire preuve d'habilité politique et de ruse afin de revenir sur le trône. Une lettre peut changer l'avenir du pays. Pour l'instant, il est face à la fenêtre, une feuille vierge sur son bureau, et un stylo dans sa main droite.

*Le Tsar prit une inspiration, et laissa son cœur écrire*

À mes sujets, à mon peuple,

Que cette missive parvienne à vos mains avec l'espoir qu'elle résonne dans vos cœurs, tels les battements d'ailes d'un oiseau cherchant sa liberté dans le ciel vaste et sans entrave. C'est avec une humilité sincère et une détermination inflexible que je m'adresse à vous aujourd'hui, non en tant que Tsar, mais en tant qu'homme aspirant à voir notre patrie bien-aimée, Samara, délivrée de l'ombre oppressante de la dictature fasciste de Kazanbekov.

Lorsque j'ai été contraint de quitter notre terre natale, je n'ai pas seulement abandonné un trône, mais j'ai laissé derrière moi un peuple, fier et vaillant, qui mérite bien plus que les chaînes d'une existence sous le joug de l'oppression. Vous, mes frères et sœurs, vous avez été le pilier de ma force, et c'est à vous que je m'adresse aujourd'hui, avec l'espoir que le vent de la liberté souffle à nouveau sur les terres du Tsardom.

Le vent de la démocratie doit balayer les vestiges d'un régime tyrannique qui a plongé notre nation dans les ténèbres. C'est le moment de vous lever, de vous unir et de résister à l'injustice qui a détourné notre destinée commune. La liberté n'est pas un concept étranger, mais plutôt l'essence même de notre héritage, une flamme sacrée qui brûle dans le cœur de chaque Samars.

Je vous exhorte à vous rassembler, à former une alliance inébranlable, transcendant les barrières de la peur et de la résignation. Nos ancêtres ont versé leur sang pour que nous puissions jouir des fruits de la liberté, et il est de notre devoir sacré de préserver cet héritage pour les générations futures.

N'oublions jamais que la véritable grandeur d'une Nation réside dans la force et la volonté de son peuple. Ensemble, nous pouvons briser les chaînes qui nous entravent et ouvrir la voie à un avenir où la voix de chaque Samars compte, où la justice prévaut et où la démocratie prospère.

Mes frères, mes sœurs, je vous invite à rallier cette lutte avec la fermeté de ceux qui savent que la liberté est un droit inaliénable. Que notre unité soit le phare qui guidera notre nation hors des ténèbres vers la lumière éclatante de la démocratie.

Je vous prie, ceux qui le peuvent, de me rejoindre directement sur-place à Sent-Julian, ou dans d'autres pays où nous pouvons nous organiser en résistance. Ceux qui ne peuvent pas partir, je prierais pour vous chaque soir et je vous encourage à détruire le régime de l'intérieur.

Avec un esprit inébranlable et une foi indomptable en l'avenir du Tsardom,
Sa Majesté le Tsar Dimitri IV.


Les larmes se firent sentir sur les joues du Tsar déchu, il ne pouvait s'imaginer que la situation allait dégénérer de cette manière. Mais il faut être réaliste : la Résistance est trop peu puissante pour pouvoir espérer renverser le pouvoir au pays. Et la légitimité du Tsar est en train de diminuer drastiquement : le gouvernement Samare actuel peut abolir le Tsardom ou bien couronner un nouveau Tsar, plus docile et collaborateur. Dimitri doit donc agir, au plus vite... Mais alors qu'il était en plein questionnement intellectuel, un de ses officiers loyaux frappa à la porte pour rapporter au Tsar des nouvelles.

*toc toc toc*

Dimitri IV "Entrez !

Officier - Majesté, je viens vous apporter des nouvelles.

Dimitri IV - De quoi s'agit-il ?

Officier - Nous sommes parvenus à entrer en contact avec des "résistants" auto-proclamés. Ils semblent s'organiser en différentes milices, mais essayent de centraliser leur commandement.

Dimitri IV - Comment êtes-vous parvenus à établir le contact ?

Officier - Nous avons encore des agents au pays qui nous retransmettent des informations. Nous devons cependant rester discret, il suffit que les services secrets du régime découvrent nos réseaux, et s'en est fini de nos rares informations disponibles depuis le sol national.

Dimitri IV - Quelle grâce ! Mais alors, comment sont-ils organisés ? Qui sont les chefs ?

Officier - On sait qu'il s'agit d'opposants politiques, des libéraux, des monarchistes et même des socialistes. Cela va être compliqué de les unir, mais nous le devons face à un ennemi commun. Cependant, je suis navré mais nous ne connaissons point les dirigeants de ces milices.

Dimitri IV - Avez-vous leurs contacts ?

Officier - Oui, Majesté.

Dimitri IV - J'ai écris une lettre à destination de notre peuple, imprimez-la, donnez là à vos contacts et essayez de distribuer cela au plus de monde possible. Et aussi, prévoyez l'extraction de leurs chefs et donnez leur rendez-vous, ici à Sent-Julian. Nous devons nous organiser, et faites des promesses quant à leurs revendications politiques.

Officier - Très bien, Majesté.

Dimitri IV - Oh et, comment vous appelez-vous ?

Officier - Anatoly.

Dimitri IV - Je vous nomme chef du commandement de la résistance à l'étranger, Anatoly.

Anatoly - C'est un honneur..."

L'officier disposa, et le Tsar fut soulagé. Soulagé d'apprendre qu'il n'était pas seul et que l'espoir était encore possible. Il ne savait pas qu'un semblant d'unité existait entre ces différentes milices, unis contre leur ennemi fasciste.

https://imgur.com/me3Y8Nc

"Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi."
Friedrich Nietzsche


Gloire au Vrai Tsar ! Gloire au Tsardom libre !

Vernoye Soprotivleniye Yego Velichestva

La Résistance Loyale de Sa Majesté

La VSYV est composée de nombreux membres, tous ayant des convictions politiques et des chemins différents. Mais ce qui est sûr, c'est que tous sont unis contre la tyrannie imposé par le gouvernement et veulent se battre pour la liberté de leur Patrie meurtrie par la haine et les ténèbres. Cependant, ils ne disposent pas assez d'hommes et leurs moyens sont limités. Leur principal objectif est de faire pression pour que le gouvernement démissionne. Cela prendra du temps, beaucoup de temps, mais ces hommes et femmes sont remplis d'espoirs pour contrer les loyalistes du régime en place.

Des socialistes, sociaux-démocrates, libéraux, conservateurs et royalistes se sont alliés pour restaurer l'ordre, le vrai. Même si les conceptions d'un futur gouvernement voir même de la démocratie peuvent varier selon les groupes, ce qui risque d'être un véritable problème sur le long terme. Pendant que les socialistes et les sociaux démocrates réclament une République sociale, les libéraux réclament quant-à-eux l'établissement d'une démocratie libérale, républicaine ou monarchique, et les royalistes/conservateurs sont pour la monarchie constitutionnelle et la mise en place d'une démocratie contrôlée, afin d'éviter les mêmes erreurs qui ont conduit les national-révolutionnaires au pouvoir.

Mais avant d'aller aussi vite, il est important que la résistance garde à l'esprit que le combat vient de commencer et que les chances ne sont pas réellement de leurs côté...


Quelques jours plus tard...

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Conférence de Vinascola, Sent-Julian

"Messieurs, en compagnie de Sa Majesté le Tsar Dimitri IV, nous nous sommes réunis afin de discuter à propos de l'organisation de la résistance."

Les débats durèrent plusieurs jours, et les différentes factions qui composent la résistance tentaient à tout pris d'arriver à des compromis, le temps au moins de terminer la lutte.

C'est alors que le 18 Février 2012, à 7h45 du matin, devant de nombreux journalistes du monde entier, la Résistance déposa sa première déclaration au peuple et au monde. La déclaration de Vinascola allait être historique :

VSYV a écrit :
Au nom du peuple et du Tsar,

Nous, la Résistance Loyale de Sa Majesté, composée de socialistes, libéraux et royalistes, unis dans notre quête commune pour libérer notre Patrie bien-aimée du joug tyrannique qui l'opprime, proclamons aujourd'hui nos revendications fondamentales. Bien que nos idéaux puissent différer, nous sommes liés par notre engagement envers la liberté, la justice et la démocratie. En cette période cruciale, nous affirmons haut et fort nos objectifs communs :

1. Démocratie et État de Droit : Nous exigeons la mise en place immédiate d'un gouvernement démocratique basé sur les principes fondamentaux de l'égalité, de la justice et de la représentation populaire. Nous appelons à la création d'institutions fortes, indépendantes et responsables, garantes de l'État de droit.

2. Libertés Individuelles et Droits de l'Homme : Nous défendons ardemment les droits fondamentaux de chaque citoyen de Samara, y compris la liberté d'expression, d'association et de religion. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques détenus illégalement et appelons à la fin de la répression politique.

3. Justice Sociale et Économique : Nous sommes résolus à éradiquer les inégalités sociales et économiques qui ont proliféré sous le régime tyrannique. Nous appelons à la mise en œuvre de politiques garantissant l'accès équitable à l'éducation, à la santé, à l'emploi et à d'autres opportunités, mettant ainsi fin à la marginalisation de certains secteurs de la société.

4. Réconciliation Nationale : Nous appelons à la création d'un processus de réconciliation nationale, permettant à tous les citoyens de Samara de participer à la construction d'un avenir commun. Nous rejetons la vengeance et encourageons le dialogue entre les différentes factions de notre société.

5. Souveraineté Nationale et Respect des Institutions : Nous insistons sur le respect de la souveraineté nationale de Samara et appelons à la restauration et au renforcement des institutions démocratiques. Nous rejetons toute ingérence étrangère et appelons à la coopération internationale dans le respect mutuel et la promotion de la paix.

En cette heure sombre, nous nous tenons ensemble, socialistes, libéraux et royalistes, unis par la conviction que la diversité de nos idées est notre force. Notre engagement envers ces principes communs transcende nos différences idéologiques. Ensemble, nous sommes la voix de la liberté et de la résistance contre l'oppression qui étouffe notre nation.

Que cette déclaration serve de testament à notre détermination commune, et que l'histoire retienne que dans l'adversité, le peuple de Samara s'est levé.

Un seul héro : le peuple.

Dimitri IV

Да здравствует царь !
3490
Novossamara
Centre ville de Novossamara, 17h11

C'était l'heure de pointe dans les rues de la capitale : les routes étaient bouchées par les voitures empressées de rentrer dans leurs baraques, et les trottoirs étaient jonchées de passants, tous vacants à leurs occupations. Se tenait ainsi un homme, habillée d'un beau costume trois pièces, très sûrement un fonctionnaire. Il tenait dans la main un petit garçon, lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. Le père et le fils discutèrent de leur journée mais la conversation était dirigée par la curiosité du jeune garçon. A cet âge là, on est cynique et on se pose beaucoup de questions ! Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi il y a des pauvres et des riches ? Mais vint ainsi une question que le père n'a pas pu anticiper...

"Papa, pourquoi on a pas de Tsar ?

- Hmm ?

- Ben, à l'école on nous a dit qu'on est censé en avoir un, pourquoi ça fait longtemps qu'on en a plus ?

- Uhm, notre ancien Tsar était incapable de bien gérer notre pays fiston, c'est pour cela qu'on l'a forcé à partir.

- Oui mais pourquoi on lui a pas trouvé un remplaçant depuis ?

- Je ne sais pas... Il y a sûrement des raisons, peut-être que personne ne veut le devenir.

- Je serais Tsar un jour !"

*Le père se mit à rire et ils changèrent de conversation*

N'empêche, il n'a pas tord ce petit, pourquoi n'y a t-il pas de nouveau Tsar ? En vérité, c'est une question que se pose beaucoup de Samars. La monarchie était assez populaire et nul n'avait vraiment la volonté d'abolir le Tsardom. Mais qu'en est-il du gouvernement en place ? Était-il pour le rétablissement d'un monarque, ou contre ? C'était plus compliqué que ça... En effet, le Parti est totalement divisé sur la question, et n'arrive pas à se mettre d'accord. Mais il s'agit là d'une question essentielle, doit-on conserver le Tsardom ? Et si on l'abolit, on le remplace par quoi ?
En attendant, le peuple de Samara ne se prive pas de démontrer leur loyauté au Tsar...

https://imgur.com/ucbx08x
Affiche monarchiste "Vive le Tsar !"

"Pour qu'une démocratie fonctionne, il faut qu'un peuple tout entier soit sage. Pour qu'une monarchie fonctionne, il faut qu'un seul homme ait de la sagesse. Lequel des deux est le plus envisageable ?"

La Douma était déchainée et le Parti déchiré en deux : les monarchistes d'un côté, et les abolitionniste de l'autre. Les monarchistes étaient représentés par une majorité de conservateurs et de modernistes. Tandis que les abolitionnistes étaient essentiellement des travaillistes et avant-gardistes, considérant que le Tsar n'était pas nécessaire à l'avancée de la Nation, et qu'il serait mieux pour le bien du peuple d'abolir le Tsardom et d'établir une République Nationale. Les modernistes et les technocrates ont une vision un peu plus particulière, la plupart sont pour le rétablissement du Tsar, mais que ce dernier soit sans pouvoir et qu'il ait l'unique rôle de fédérer le peuple slave.

C'est ainsi que ce déroula la séance n°2447 de la Douma du Tsardom. Des débats qui durèrent des jours, retranscrits par la télévision nationale : démontrant ainsi une forme de démocratie à l'intérieur même du Parti unique. Le 28 Mars 2012 à 10h, le vote eut lieu, sous la vision paternaliste du Vozhd, se présentant comme le médiateur de cette question nationale.

Résultat de la résolution n°2447
https://imgur.com/VaEqJLi

Rassemblements monarchistes

Un rassemblement monarchiste fut organisé pour fêter le rétablissement du Tsar, il y avait des milliers de personnes. Novossamara, Kazangrad... Toutes les villes étaient en véritable euphorie monarchiste, n'en déplaise aux travaillistes, aux extrémistes et aux quelques abolitionnistes qui erraient dans les rues. Une nouvelle ère sonnait donc ainsi pour le Tsardom : la fin de la Régence.

La nomination d'un nouveau Tsar permettait aussi de questionner la légitimité de Dimitri IV en exil. En effet, si il y a déjà un Tsar sur le trône, cela posera problème au noble déchu pour rallier le plus de partisans à ses côtés.

Un problème en ramène un autre : qui ? Qui sera nommé Tsar ?

Les aristocrates ont fuit Samara dans la peur d'être purgé par le gouvernement. Quel noble laissera donc son honneur de côté pour collaborer avec l’État ?
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https://imgur.com/u0w0oB0
Boris Zaytsev, Commissaire de l'économie nationale.


Samara est un grand pays. Pas seulement d'un point de vu de grandeur historique abstraite, mais grande de superficie. L'économie du Tsardom fut longtemps un véritable casse-tête économique. Depuis la Révolution, le Parti National-Révolutionnaire essaie cependant de mettre en place un système révolutionnaire, une alternative aux économies socialistes et libérales : le Corporatisme. Revenant à l'essentiel d'une société, un monde corporatiste serait un monde où les classes sociales ne seraient pas en lutte permanente, mais en collaboration. Le patron a besoin de l'ouvrier, et l'ouvrier a besoin du patron, tous œuvrent pour le salut de la Nation toute entière, administrée et organisée par l'état. L'économie est donc centralisée et une sorte de capitalisme d'état se met alors en place pour tirer un maximum de profits. D'un point de vu social, cette doctrine promet l'élimination des inégalités sociales. Nous sommes face à une véritable révolution économique. Samara ambitionne d'être le chef de file d'un bloc corporatiste qui érigerait un nouveau modèle face aux capitalistes égoïstes et aux communistes idéalistes. Les économistes du Tsardom ont passé des nuits blanches à théoriser et perfectionner cette doctrine. Zaytsev, professeur d'économie à l'Université de Kazangrad est l'un d'entre-eux. Il a été nommé chef du Commissariat de l'économie nationale et des ressources exploitables. Ses travaux ont inspiré de nombreux économistes du pays et il a désormais pour mission de mettre en place le modèle corporatiste, de la théorie à la pratique.

https://welcometostudy.com/sites/default/files/higher-education/150/glavnayaspbguglobaleducation.jpg
Université d'Etat de Kazangrad

Après des semaines de travail acharné, les économistes du Projet "Troisième Voie" ayant pour objectif la mise en pratique d'une économie corporatiste, ont terminé leur dossiers. Tout allait être envoyé au Commissaire Zaytsev qui allait ensuite rédiger un rapport pour le Vozhd. Vingt-six chercheurs, tous animés par une seule et même foi : la suprématie de leur Nation. La recherche allait être enfin résultante et beaucoup étaient convaincus que cela allait changer le monde à jamais.


RAPPORT ZAYTSEV


"Il n'y a pas de retour en arrière lors d'une révolution." Lev Kamenev (1883-1936)


A l'intention de notre bien-aimé Vozhd,
Au nom du peuple, de la race, et de Dieu,


J'ai l'honneur de vous soumettre ce rapport concernant la mise en place d'un modèle économique corporatiste au sein de notre cher Nation, Samara. Le corporatisme, en tant que système économique, offre de nombreux avantages en termes de stabilité, de croissance et de prospérité, et sa mise en pratique pourrait constituer un levier puissant pour l'épanouissement économique de notre pays. De nombreux grands hommes y ont vu le potentiel de cette forme économique, des visionnaires comme notre ancien Vozhd : Kazanbekov. Il a su décrypter une nouvelle opportunité pour notre peuple, voir même l'humanité toute entière. Nous devons nous organiser en classes collaboratrices pour le salut de notre Nation, voici en place mon rapport évoquant les bienfaits de ce système et nos futurs plans pour le pays et pour le monde. Ce rapport établira de nombreux points que je développerais avec vous lors de notre prochain rendez-vous.


Les Fondements du Corporatisme

Le corporatisme repose sur la collaboration étroite entre les différentes composantes de la société, notamment le gouvernement, les entreprises et les travailleurs. Il vise à établir un partenariat solide entre ces acteurs afin de favoriser un développement économique harmonieux et équilibré entre tous.

  • Renforcement des Relations Gouvernement-Entreprises-Travailleurs : La mise en place des comités de concertation regroupant des représentants du gouvernement, des entreprises et des travailleurs pour favoriser le dialogue et la prise de décision collective.

  • Stabilité Économique : Le corporatisme permet de minimiser les conflits sociaux en instaurant des mécanismes de négociation collective, assurant ainsi une stabilité sociale propice à l'investissement.

  • Planification Économique Intégrée : Développer des plans économiques à long terme basés sur une vision partagée entre les acteurs économiques, favorisant ainsi une croissance durable et cohérente.

  • Mise en Pratique du Corporatisme

    La question de la pratique est le cœur de ce rapport, en effet, nos économistes ont travaillé durs pour pouvoir préparer une éventuelle mise en pratique de ce système économique. Je suis donc honoré de vous remettre nos conclusions concernant cela :

  • Création d'Organes de Concertation : Nous devons établir des organes de concertation sectoriels impliquant les représentants du gouvernement, des entreprises et des travailleurs pour discuter des enjeux spécifiques à chaque secteur. Cette formation permettra dans un premier temps, d'établir une connexion plus étroite entre les classes sociales.

  • Politiques d'Incitation : Nous devons encourager les corporations à adopter des pratiques de gestion responsables, notamment en matière de partage des bénéfices et de responsabilité sociale. Ces politiques d'incitations pourront ainsi être un levier de menace envers ces mêmes corporations pour limiter leur influence et garantir le rôle de l'état central.

  • Formation et Éducation : Nous devons investir dans la formation et l'éducation pour doter la main-d'œuvre des compétences nécessaires à l'économie moderne corporatiste. Nous devons nous doter des meilleurs économistes, des meilleurs scientifiques, des meilleurs intellectuels du monde afin de développer ce système complexe.

  • Investissements dans les secteurs clés : Nous devons identifier et promouvoir les secteurs stratégiques pour stimuler l'innovation et la compétitivité sur le marché mondial. Ces subventions étatiques renforcera notre présence dans l'économie nationale, qui ne doit pas être détenu par des individus mais bien par l'état et les collectivités.

  • Développement des Infrastructures : Nous devons lancer des projets d'infrastructures majeurs pour renforcer la connectivité et faciliter le commerce intérieur. La stimulation inter-corporation étatique semble être une véritable mine d'or économique et permettra la fabrication de produits toujours plus qualitatifs et à plus haute valeur que nous pourrons ensuite exporter.

  • Politique d'Exploitation Ressources

    Nous devons exploiter tout ce qui est exploitable dans notre territoire. Les politiques écologistes ne devraient être appliquées que dans des secteurs et des zones protégées par l'état lui-même. L'essor de l'humanité ne doit pas être obstrué par la Nature et nous nous devons de la maîtriser. Cela rentre évidemment en conflit avec d'autres économistes corporatistes qui souhaitent un respect total de l'environnement, mais l'avis majoritaire de nos économistes, et de moi-même, rejetons cette hypothèse. J'encourage ainsi notre Vozhd à se ranger du côté des corporatistes productivistes à l'instar des corporatistes écologistes.

    Établissement du Corporatisme à l'Échelle Internationale

    Même si nous devons nous concentrer sur la suprématie de notre état, nous devons étendre l'influence du corporatisme à travers le monde. Il s'agit là du seul modèle économique viable pour notre époque et pour une optimisation totale des échanges et pour une pacification des idéologies mortifères comme le communisme ou le libéralisme économique, nous nous devons de partager nos travaux à l'ensemble des économistes du monde. C'est pour cela que je sollicite notre Vozhd à l'établissement d'un Congrès International corporatiste à Samara où des économistes du monde entier pourront débattre et essayer de perfectionner ce modèle pour le salut du genre humain et des différentes races qui la composent.

    Conclusion

    Monsieur le Président, l'instauration du corporatisme dans le Tsardom constituerait une étape cruciale vers un avenir économique florissant pour toute la région. En adoptant cette approche collaborative, nous renforcerons la cohésion sociale, stimulerons la croissance économique et contribuerons à la construction d'un monde plus équilibré et prospère.

    Je reste à votre disposition pour discuter plus en détail des mesures suggérées et des implications de cette transition économique majeure.

    Un seul héro : le peuple. Un seul sauveur : Dieu.


    Un seul héro : le peuple.
    Toute vie est une expérience. Chaque décision importante est prise avec des connaissances insuffisantes par des hommes et des femmes imparfaits que l'avenir confondra. Pourtant, nous agissons.
    Philip Bobbitt (1948-...)
    5305
    Port de Kazangrad
    Port de Kazangrad, Samara.

    "La bonne politique est de faire croire au peuple qu'ils sont libres."

    Napoléon Bonaparte (1769-1821)


    Les nuages étaient gris et le vent commençait à s'abattre sur les côtes. Les marins avaient l'habitude de ces temps peu avantageux. Alors qu'une pluie légère s'abbatait sur le port de Kazangrad, les gardes se protégèrent à l'abri dans leur box attribuée à l'entrée de l'infrastructure portuaire. Des tas de gens entrent et sortent du plus grand port commercial et militaire du pays. Un des gardes jeta un coup d’œil au large. Une étendue bleue à perte de vue, Samara n'était pas une nation portée vers la mer durant son histoire et quel dommage. Tant d'aventures et de contes oubliés. Malgré l'imagination débordante du garde, il fut immédiatement interpellé.

    "Bonjour Monsieur."

    Il s'agissait d'une voiture noire, vitres teintées. Le chauffeur était vêtu d'un costume de haute-couture, de manière assez élégante. L'intrigue empara le garde, ce n'est pas une tenue appropriée pour entrer dans un port.

    "Bonjour, hum, que faites-vous ici ?"

    Un silence assez court ponctua la conversation. Le chauffeur répondit qu'il avait un passager très important, et qu'il devait le laisser entrer au port sans poser de questions. Le garde, pris de court sur la situation s'opposa.

    "Monsieur, montrez-moi vos papiers. Qui êtes-vous ?"

    Le passager à l'arrière du véhicule était dissimulé. Il prit son téléphone portable et passa un appel bref.

    Le garde fut interpellé par un de ses supérieurs. Après plusieurs minutes de sermons, le garde revint auprès de la voiture banalisée.

    "Veuillez m'excuser messieurs, vous pouvez passer."

    La voiture s'avança assez lentement vers une partie du port assez reculée et loin des regards.

    Un navire étrange était à quai. Personne ne se trouvait autour de celui-ci.

    La voiture s'est arrêtée au niveau de l'entrée du navire. Le passager mystérieux sort du véhicule en s'assurant d'avoir en sa possession tous ces effets personnels. Il s'agissait du Commissaire des Affaires aristocratiques et de la Noblesse. Il pénétra dans le bateau après qu'un membre de l'équipage lui ait ouvert la porte.

    Un officier en tenue cérémonielle se tenait devant une porte blindée, café en main.

    "Longue vie au Vozhd." déclara l'officier.

    Le commissaire le salua et entra dans la salle.

    L'homme mystique était assis, cigarette à la main, tremblant dû à sa vieillesse et sa folie.
    Kolchak.

    C'était Vladimir Kolchak.


    Commissaire "- Vladimir ! Quel plaisir de vous voir...

    Kolchak - De même, mais si vous êtes ici c'est pour une bonne raison.

    Commissaire - Quelle idée de se rencontrer sur un navire de guerre, non ?

    Kolchak - C'est pour notre sécurité, tu sais bien que je n'ai plus l'âge pour confronter toutes ces violences politiques. Il paraît que des actes terroristes se prépareront.

    Commissaire- Oui j'ai entendu ça, c'est inquiétant.

    *Kolchak tapota sur sa cigarette.*

    Kolchak - Les RB s'occuperont de cette situation, je n'en ai aucun doute. La Révolution vivra, j'en suis certain.

    Commissaire - Bon, voici nos dossiers.

    *Le commissaire sortit des papiers confidentiels de son attaché-case.*

    Commissaire - Nous devons choisir un Tsar pour apaiser le peuple et retrouver un symbole d'unité allant plus loin que le Vozhd. La nomination du Tsar s'accompagnera du projet de la nouvelle constitution. Je suis venu vers vous parce que vous êtes un spécialiste de notre noblesse.

    Kolchak - En effet, nous devons trouver un Tsar qui s'accorde à se confondre à notre nouveau système. Un nouveau Tsar pour un nouvel État.

    Commissaire - Exactement, mais où allons-nous trouver le Tsar ?

    Kolchak - La plupart des aristocrates ont fui le pays. Nous devons trouver un nouvel homme, un Tsar représentant le nouvel homme Samar : un surhomme.

    Commissaire - Qui peut répondre à ces critères ?

    Kolchak - Il nous faut un homme ayant des origines nobles, mais qui ait été contraint à la labeur de la vie. Attaché à la vie de famille et aux traditions, un monarque jeune est préférable. Surtout, un jeune est facilement manipulable. Nous le soumettrons à nos ordres.

    Commissaire - Je pense qu'un prétendant est acceptable...

    Kolchak - Qui cela ?

    Commissaire - Vladislav Andronikov. Issu de famille noble, 26 ans. Non-marié mais ingénieur de carrière, il a eu des expériences ouvrières en travaillant sur des chantiers, plus jeune. Croyant et attaché aux traditions. En quête de gloire et de prestige pour le blason de sa famille, qui n'a eut le droit qu'au titre de Duc. Sympathisant de l'aile moderniste.

    Kolchak - Ça a l'air d'être un bon candidat. Il sera aimé par les travaillistes, les modernistes et les conservateurs. Et je pense que l'on peut le manipuler.

    Commissaire - Je le contacte ?

    Kolchak - Allez-y, Monsieur le Commissaire."


    Le rendez-vous se termine et le commissaire convient d'une rencontre avec ce Vladislav.

    Vladislav.

    Vladislav devait devenir Tsar

    Pour la Race,

    Pour le Peuple,

    Pour la Patrie,

    Pour Dieu.



    Deux mois plus tard.

    *Le Vozhd était dans son bureau, concentré sur sa paperasse.*

    *toc, toc, toc*

    Le Vozhd indiqua à l'individu qui toqua d'entrer. Il s'agissait de Vladislav.

    Vladislav "- Que Dieu vous protège, Vozhd.

    Vozhd - Amen. Vladislav, comment allez-vous.

    Vladislav - Très bien et vous ?

    Vozhd - Oui merci, si je vous ai fait venir, c'est qu'après des semaines de réflexions, j'ai décidé que vous êtes le meilleur prétendant au trône qualifié au rôle sacré de Tsar des Samars et des Slaves.

    Vladislav - Je ne sais pas quoi dire, merci, merci pour tout.

    Vozhd - Je dois vous admettre que votre rôle ne sera pas une tâche facile. Tous vos mouvements seront contrôlés et calculés, vous serez le symbole d'une nouvelle nation, accompagnée de mon nouveau projet de constitution.

    Vladislav - Oui, je pense en être capable.

    Vozhd - C'est ce que je souhaite entendre, nous sommes sur la même longueur d'onde. Mais, n'oubliez pas ce qui est arrivé à Dimitri durant son règne. Un conseil : restez à notre écoute.

    Vladislav - Oui... Je tâcherais d'être coopératif.

    Vozhd - Super ! Bon alors beaucoup de choses doit être préparée : votre couronnement, votre mariage...

    Vladislav - Mariage ?

    Vozhd - Oui, vous devez assurer la succession ! Nous tâcherons de s'en occuper si vous ne trouvez pas.

    Vladislav - Très bien.

    Vladislav commença à quitter la pièce, mais le Vozhd l'interpella avant qu'il ne franchisse la sortie.

    Vozhd - Quel sera votre nom de règne ?

    Vladislav - Matvei."

    Vive le Tsar.

    MATVEI I, Tsar des Samars et des Slaves.
    4641
    We can bring to birth a new world from the ashes of the old,
    For the union makes us strong.

    "Solidarity Forever", chant de l'American Workers Party.

    Bureau du Saint-Régent, le Vozhd
    Bureau du Vozhd

    Valensky et son conseiller étaient autour du bureau discutant de futurs projets politiques (notamment la constitution "Valensky"). Le Vozhd avait l'air joyeux ce jour-là, il a convoqué le jeune et ambitieux Valery Melitov dans son bureau afin de discuter d'un futur projet titanesque. Melitov était ce que l'on appelle un moderniste. Une sorte de technocrate corporatiste souhaitant un État fort mais libéralisé économiquement et très impliqué dans la recherche et l'innovation. Les modernistes sont composés d'intellectuels idéalistes, d'oligarques, de scientifiques et de cadres. Le Vozhd voyait en eux des alliés, il voulait moderniser le pays, c'était la solution, moderniser.

    Un nouveau monde basé sur le système de Samara allait émerger dans le monde, il fallait une base idéaliste et moderne pour réaliser ce rêve. Mettre de côté les travaillistes et les avant-gardistes.

    Mais alors que Valensky se perdait dans ses idées, Melitov entra dans le bureau.

    "- Hail ! Vous m'avez convoqué ? Le Vozhd l'invita à s'asseoir aux côtés de son conseiller.

    - Monsieur Melitov, quel plaisir de vous voir. Je dois vous faire part d'un de mes projets les plus importants.

    - De même. De quoi s'agit-il ?

    - Voyez-vous... Nos résultats économiques sont prometteurs, tout se porte à merveille. Ce n'est qu'une question de temps avant que le Tsardom s'érigera en grande puissance économique, croyez-moi.

    - Quelles bonnes nouvelles ! Mais où voulez-vous en venir ?

    - Attendez... Nous avons le potentiel d'être une grande puissance mondiale. Mais, regardez nos villes, nos infrastructures.

    - Oui ?

    - On dirait que nous sommes bloqués au siècle précédent enfin ! Melitov, nous devons lancer la modernisation du Tsardom. Je veux des projets de constructions à en couper le souffle, une industrialisation massive, une libéralisation des marchés, des investisseurs, des autoroutes !

    - Oh je vois, où allons-nous trouver l'argent ?

    - Ne vous en fait pas, nous sommes sur la voie de la prospérité. Faites-moi confiance. Vous aurez les fonds nécessaires Melitov.

    - Hum... "Vous" ?

    - Oui, je vous nomme chef de ce projet.

    - Hum... C'est à dire que...

    - Quoi ? Vous ne voulez pas ?

    - Non pas du tout... Mais je vous avoue que je ne sais pas ce que cela entraîne.

    - Melitov, vous êtes ambitieux et moderniste, je veux que vous apportez votre pierre à l'édifice. Vous avez ma confiance.

    - Très bien...

    - Super, cette nomination se fait immédiatement. Envoyez-moi votre liste pour votre cabinet et je signerais.

    - Reçu."

    La folie des grandeurs avait touché le Tsardom tout entier.

    s i l i c o n d r e a m s

    https://i.imgur.com/Jx4nHkE.jpg
    Le corporatisme autoritaire allait prendre une forme moderne.
    Un enfer capitaliste sur Terre.

    PROJET "S I L I C O N D R E A M"

    Melitov a pris ce projet à cœur. Il allait bâtir le nouveau Tsardom à sa manière : prospère, grand, puissant. Ces projets étaient simples : s'entretenir avec les corporations pour s'arranger les investissements, une ouverture au tourisme et au commerce, la création de nouvelles infrastructures et de nouveaux quartiers modernes et d'affaires dans les grandes villes, et son dernier projet, la création d'une nouvelle ville, moderne, futuriste, à l'image de ce projet. Cette nouvelle ville serait le fer-de-lance de la future toute-puissante économie de Samara. Ce projet ambitieux allait prendre du temps mais Melitov en était conscient.

    Dans un premier temps, il fallait s'assurer le soutien des corporations. Puis éliminer les opposants et les terroristes mettant à mal le projet.

    https://imgur.com/JQDce23
    "SVD" est un ensemble d'entreprises qui constituent le complexe militaro-industriel de Samara. Ces corporations sont les seules à dominer le marché du Tsardom et sont en soif d'influence, d'argent et de pouvoir.

    Après de longs entretiens, le groupe SVD était prêt à collaborer entièrement avec le gouvernement, en échange de compromis... très profitables à ces géants économiques.

    Viktor Orianorsk
    Victor O R I A N O R S K

    Orianorsk est un milliardaire Samar ayant fait fortune dans avec son entreprise d'électronique. Fabrique toute sorte d'électronique, de l'électroménager, armement, spatial.
    Entreprise : Distoriy

    https://pbs.twimg.com/media/ErYWqwjXMAMYKmc.jpg
    Grigori S I L O V I K I

    Siloviki est le chef d'une entreprise portant le même nom. Fabrique de l'armement, exploitation minière...
    Entreprise : Siloviki

    Sergueï Voïstoï
    Sergueï V O Ï S T O Ï

    Voïstoï a lancé son affaire avec un associé. Il lance son entreprise d'automobile dans les années 70. Aujourd'hui, il domine le marché de l'automobile, des infrastructures routières etc...
    Entreprise : Voïstoï-Boria

    Ces trois grandes corporations n'étaient pas les seules, mais elles dominaient le marché. Elles avaient des filiales dans tous les domaines de l'économie. Dans l'immobilier, la finance, l'hôtellerie, le transport : tout les appartenait. Elles avaient cependant un certain problème : l’État était un actionnaire important dans toutes ces corporations. En échange d'une domination économique totale, elles devaient se soumettre au pouvoir suprême du gouvernement. Les corporations voient en Melitov un espoir d'un recul de l'intervention de l'état dans l'économie du Tsardom, mais le Vozhd, assez conservateur, reste opposé à une privatisation totale.

    Ces corporations auront leur temps pour briller, mais elles veulent régner...
    3136
    "Je démolis les ponts derrière moi, alors il n'y a pas d'autre choix que d'aller de l'avant."

    Fridtjof Nansen


    Un soir à Romsk

    Cher journal,

    Aujourd'hui marque un tournant crucial dans ma vie. Dans quelques semaines à peine, je serai couronné Tsar de tous les Samars. Le poids de cette responsabilité pèse lourdement sur mes épaules, plus lourdement que n'importe quel autre fardeau que j'ai pu porter auparavant.

    Depuis que j'ai été élu pour occuper ce poste, les doutes et les angoisses ne cessent de me hanter. Suis-je réellement prêt à diriger un pays rongé par la haine et la dictature ? Suis-je capable de changer les choses, de guider cette nation sur la voie de la démocratie ? Ou bien vais-je succomber aux mêmes tentations de pouvoir qui ont corrompu tant de dirigeants avant moi ? J'ai peur de connaître le même sort que Dimitri...

    Ces questions tournent en boucle dans mon esprit, me laissant épuisé et tourmenté. Chaque nuit, je me couche avec le poids de l'incertitude et de l'anxiété, me demandant si j'ai fait le bon choix en acceptant ce rôle.

    Pourtant, malgré mes doutes, je sens également un profond sentiment de responsabilité envers mon peuple. J'ai été élevé dans la conviction que ceux qui ont le pouvoir ont aussi le devoir de l'utiliser avec sagesse et compassion. Et c'est cette conviction qui m'a poussé à accepter cette couronne, à espérer que je pourrais être celui qui apportera le changement, qui brisera les chaînes de l'oppression et de l'injustice.

    Mais le pouvoir a un côté obscur, un côté séduisant qui peut facilement corrompre même les âmes les plus pures. Et je crains que je ne sois pas à l'abri de cette tentation. Déjà, je sens les premières pincées de pouvoir me chatouiller, me poussant à prendre des décisions qui pourraient compromettre mes principes.

    Je ne peux qu'espérer que ma détermination à rester fidèle à mes convictions sera suffisante pour me guider à travers les épreuves à venir. Que je pourrai résister à la tentation du pouvoir absolu.

    Mais pour l'instant, alors que la date de mon couronnement approche à grands pas, je ne peux m'empêcher de ressentir un mélange de peur et d'excitation. Mon destin est entre mes mains, et je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas le laisser glisser entre mes doigts.

    Que Dieu ait pitié de moi.

    Vladislav, futur Matvei Ier



    Suite à la nomination du nouveau Tsar, publiquement, l'émotion se fit ressentir dans tout le Tsardom. Après des années de Régence, le Trône de l'Empire ne sera plus vacant. Vladislav fut choisi pour représenter ce poste saint. Mais cet apprenti-Tsar reste incompétent politiquement, et les haut dignitaires le savent pertinemment. Matvei Ier ne sera qu'une marionnette pour le Parti National-Révolutionnaire. Dans un contexte total de changement (économique, politique) et face aux instabilités que connaît l'Eurysie de l'Est, le peuple doit trouver une autre figure que le Vozhd pour se réunir : le Tsar. Tout sera calculé : ses discours, ses sorties, sa routine. Sa vie ne sera plus qu'une partition composée par le Parti.

    Mais alors que le Tsardom s'agite, les loyalistes de Dimitri et les émigrés voient le couronnement de Matvei comme une haute trahison au Tsardom et à la famille royale. Après que le couronnement ait été annoncé publiquement, les services de renseignements ont rapporté une hausse d'actes de rébellion, notamment dans les zones rurales. La résistance loyaliste se réorganise dans un pays en pleine effervescence.

    La date du couronnement a été annoncée, les invitations diplomatiques ont été envoyées, la cérémonie se déroulera dans la Cathédrale de Novossamara : un bras de fer est lancé entre les forces de sécurité et la résistance.

    L'histoire se répète



    4733
    "Taisez-vous, constitutionnalistes et parlementaires illusoires ! Quittez tous ceux qui s'opposent à la volonté de Dieu ! Il ne vous appartient pas de régner sur les trônes des rois sur Terre."

    Jean de Cronstadt (1829-1909)


    Place de la Révolution, Kazangrad.
    Place de la Sainte-Révolution, Kazangrad. Au fond, la Cathédrale Saint-Nicolas de Kazangrad.

    J-10 avant le couronnement.

    La nouvelle du couronnement fit reprendre un souffle au gouvernement du Tsardom. Le pays était mobilisé pour cet évènement historique, mais pas seulement le Parti National-Révolutionnaire. La Résistance Loyale de Sa Majesté compte bien mettre un coup en plein cœur à la dictature fasciste et au Tsar illégitime. Une course contre-la-montre se lance alors au Samara pour l'issue du futur du pays.

    Deux issues semblent possible : la Résistance réussit ses opérations et offre un nouvel espoir de renouveau; ou le Vozhd et le gouvernement triompheront et garderont la main sur la Nation.

    https://imgur.com/a/BX3czG6
    Conseil de sécurité du Tsardom de Samara.

    Le Vozhd Valensky convoqua un conseil de sécurité pour encadrer le couronnement qui a lieu dans dix jours. Valensky était de plus en plus paranoïaque, son état mental se dégradait au fur et au mesure que le couronnement approchait. Ses ministres et officiers l'ont remarqué. Il était virulent, méfiant et parlait beaucoup moins. Il ne mangeait plus avec ses officiers, une peur s'installa au sein du gouvernement, la peur d'une purge imminente. Il ne fallait pas que l'évènement se passe mal, cela porterait un grand coup au pouvoir et au Vozhd. Il était temps d'assurer la sécurité du jour J.

    "Valensky - Messieurs, veuillez prendre place.

    Le Vozhd était froid et la salle, habituellement ponctuée de bavardages, était silencieuse.


    Comme vous le savez, dans dix jours aura lieu le couronnement de Matvei Ier, celui-ci n'est pas présent parmi nous pour des raisons de confidentialité gouvernementales. Je vous ai réunis pour établir notre plan sécuritaire. Mon conseiller Stefan Ahmadov vous fera un rapport sur la situation. Allez-y, Stefan.

    Ahmadov - Merci monsieur le Vozhd. Messieurs les ministres, officiers, et hauts-fonctionnaires, je vous fais un rapport sur la situation. Dans dix jours se déroulera le couronnement du nouveau Tsar. Cela sera accompagné par la promulgation de la Constitution Valensky, il s'agit donc d'un évènement politique très important pour notre gouvernement et très symbolique. Je me suis entretenu avec les différents gouverneurs et commissaires de provinces et nous avons noté une hausse d'attentats et de tentatives de sabotages les jours qui ont succédé l'annonce du couronnement. La principale organisation terroriste est "La Résistance Loyale de Sa Majesté". Cette organisation est composée d'individus venant de tous bords politiques et de tous milieux sociaux, nous devons donc être très vigilant concernant ce groupe. Grâce à des sources et des espions envoyés en Eurysie, nous suspectons une opération clandestine de leur part à Kazangrad. Il est fort probable que leur objectif est l'assassinat du Tsar ou bien du Vozhd, les objectifs secondaires seraient sûrement de semer le chaos et des émeutes dans les rues pour démontrer nos faiblesses au monde entier.

    Commissaire des Forces Armées
    - Cela ne doit pas se passer, notre réputation internationale et l'intégrité du pouvoir est en jeu.

    Ahmadov
    - Exactement, c'est pour cela que nous devons mener un plan d'action.

    Valensky - Merci Ahmadov, veuillez disposer.

    Stefan Ahmadov se retira de la scène et se remit à sa place.

    J'ordonne la mobilisation totale des forces armées, et le contrôle total de la ville de Kazangrad, on ne doit rien laisser passer.

    Commissaire de la Sécurité Nationale - Je propose que l'Armée s'occupe de patrouiller aux frontières de la ville, et de contrôler les axes routiers importants. J'engage ma responsabilité sur les forces de Police, je compte installer des checkpoints, des barrages et de faire patrouiller mes hommes dans toute la ville.

    Commissaire des Forces Armées - Fermons l'accès au port pour éviter toute intrusion par la mer. Des sous-marins pourront passer sous notre nez, je mobiliserais la Marine et les Forces Aériennes.

    Haut-fonctionnaire du Commissariat de la Sécurité Nationale - Doit-on appeler les RB ?

    Valensky - J'y songe fortement.

    Une rivalité entre les RB et l'Armée empêchait les deux institutions de coopérer sereinement.

    Commissariat des Forces Armées - Sauf votre respect, Vozhd Valensky, mais je pense que l'armée est capable de gérer la situation seule.

    Valensky - Je ne doute pas des capacités de nos Forces Armées, mais un soutien de leur part pourrait nous aider fortement.

    Kolchak - Les RB sont entièrement à la disposition de l'état, je pourrais prendre les commandes des brigades sur Kazangrad pour assurer le maintien de l'ordre.

    Valensky - Je ne veux aucun incidents entre l'Armée et les Brigades, Kolchak, je suis très sérieux, les conséquences seront terribles pour vous les RB.

    Kolchak - Très bien.

    Valensky - De même pour les commissaires chargé de cette opération de sécurité, la moindre erreur de votre part résultera de conséquences.

    Un silence nerveux s'installa de nouveau dans la salle.

    Mettez également les équipements anti-émeutes en opération. La Police secrète aussi.

    Commissaire de la Sécurité Nationale - Nos agents sont déjà sur place.

    Valensky - Très bien, l'opération de maintien de l'ordre aura pour nom de code "Opération Émeraude".

    Vous pouvez disposer."

    OPÉRATION ÉMERAUDE

    Pour le Tsar, la Patrie et Dieu

    Dix jours avant le couronnement...
    3182
    ...
    Banlieu de Kazangrad, 5h39

    Les rues étaient calmes dans les banlieues sud de la ville. Trop calmes ? Peut-être. Alors que le quartier dormait, que certains travailleurs acharnés se réveillaient pour aller au travail, d'autres préparaient la "Contre-Révolution". Dans les caves de ces immenses barres résidentielles fades, se trouvaient de parfaits lieux de rendez-vous pour la Résistance. C'était ici, parfois avec la connaissance des habitants, qu'ils fomentaient leurs coups.

    Cinq jours avant le couronnement...

    "Lynda ? C'est toi ?"

    *Un silence nerveux s'empara de la cave, un des résistants prit son fusil par peur d'une embuscade par les forces de l'ordre*

    "C'est moi, baissez vos armes."

    La jeune femme entra avec son sac à main et y sortit des dossiers contenant des lettres.

    Le plus expérimenté de la troupe grilla une cigarette et s'empara du dossier, avant de lire les informations importantes à haute voix

    "Hmmm... Patrouilles intensives... Secteur nord déconseillé... Frontières infranchissables... Ces bâtards se sont bien préparés."

    Ils avaient un plan, leur objectif : assassiner le Tsar. Leur sous-objectif : démarrer des émeutes générales pouvant mener à une insurrection populaire. Des démarches assez ambitieuses compte tenu de leurs sous-effectifs et de leur matériel peu qualitatif.

    Les patrouilles étaient partout. L'armée et les RB se sont emparés de la ville entière pour la sécuriser des terroristes.

    Ils avaient un nom, ces résistants, leur escouade "La dernière torche" allait mener cette mission suicide.

    Lynda, Serguei, Konstantin et Miletyl, quatre jeunes contre-révolutionnaires étaient chargés de s’infiltrer dans la Cathédrale et d'y poser une bombe. Une fois la bombe explosée, profiter du chaos pour mener des fusillades avec les forces de l'ordre et appeler la ville à l'insurrection. D'autres escouades contre-révolutionnaires (cette fois de plusieurs centaines d'individus) devaient ensuite entrer dans la ville simultanément et s'emparer de la ville et renverser le Tsardom.

    L'espoir du succès de la contre-révolution pesait beaucoup sur l'esprit de nos quatre héros.

    "Konstantin - Ils attendent quoi pour nous donner des nouvelles le bureau extérieur ?

    Serguei - Je pense qu'ils galèrent déjà à entrer dans le Tsardom, alors dans Kazangrad laisse tomber.

    Konstantin - Comment on pourra savoir quand les autres escouades arriveront ?

    Serguei - On a reçu des ordres, on va essayer de les appliquer. Maintenant on prie Dieu pour que tout se passe comme prévu.

    Konstantin - Hmmm... Bancal comme plan.

    Miletyl - Est-ce qu'on a le choix de toute façon ? Le couronnement est dans cinq jours, on peut pas changer maintenant.

    Konstantin - Qui se charge de porter et de poser la bombe ?

    Serguei - Ce sera moi. Konstantin et Miletyl vous aurez les fusils. Lynda, je te passerais mon pistolet, tu seras en reconnaissance.

    Lynda - D'.. d'accord.

    Serguei - N'aies pas peur, tout se passera bien.

    Lynda - J'ai pas peur, arrêtez avec vos comportements de vieux sauveurs virils ça me met mal à l'aise.

    Konstantin - T'abuses, il te réconfortes c'est comme ça que tu le prends.

    Serguei - Laisse tomber, il est tard, elle est bizarre quand il est tard.

    Lynda - Bon, qui veux du thé ?"

    La dernière torche allait s'illuminer dans cinq jours dans toute la ville. Mais sans coordination entre les forces de résistance, cela allait s'avérer compliqué. Les exilés de toute l'Eurysie affluent pour porter main forte à la résistance. Malgré leur acharnement, ils ne faisaient pas le poids face au gouvernement. Il leur fallait une mini-victoire, pour se faire connaître, et bénéficier de soutiens extérieurs...

    Ami entends-tu les vols noir des corbeaux sur nos plaines ?
    Vive la contre-révolution ! Vive le VRAI Tsar !

    Cinq jours avant le couronnement...
    11056
    https://imgur.com/WSE7hKH

    "Ni une personne ni une nation ne peuvent exister sans une idée supérieure.
    Et il n'y a qu'une seule idée sur terre, et c'est l'idée de l'immortalité de l'âme humaine,
    car toutes les autres idées de vie "supérieures" par lesquelles les humains pourraient vivre
    dérivent de cette seule idée."


    Fyodor Dostoevsky (1821-1881)



    JOUR J : Le couronnement.

    Kazangrad s'éveilla aux lueurs de l'aube. Un nouveau jour, qui marquera l'avènement d'une nouvelle ère pour le Tsardom. Par ces manœuvres politiques, Valensky compte mettre un terme au passé de Samara, et d'en faire une renaissance. Le Tsar Matvei Ier sera couronné dans un contexte politique tendu, sa légitimité est contestée. Le commissariat de la Sécurité Nationale a reçu des avertissements : la menace d'une attaque terroriste est plus grande que jamais. C'est comme si le pays allait se déchirer pendant une journée, dans un lieu bien précis, Kazangrad. Autrefois cité éclairée par des penseurs et novateurs du monde slave, elle est désormais assombrie dans les ténèbres de l'autoritarisme et du fascisme. Le centre ville historique paraît désormais comme étant une tâche de luxe, face aux barres d'immeubles résidentiels gris dans la banlieue et aux centres d'affaires aux grattes-ciels monotones.

    Samara était enchaînée, et c'était sans doute trop tard pour y faire quelque chose. Bien que les mouvements de résistance vivaient toujours dans l'espoir d'un changement radical. Cela n'allait pas arriver. Le Parti National-Révolutionnaire dominait sur le pays tout entier, des villes aux villages, des plaines aux montagnes. Que fallait-il faire ? Prier, prier pour que le Tsardom s'écroule sous sa propre folie.

    Beaucoup se rappellent des mots de Kazanbekov, lors de la Révolution Brune. Lui qui semblait vouloir donner toute sa volonté pour sa Patrie et son peuple, a finalement trahit toutes ses valeurs pour le pouvoir. Tous, tous sont complices, voire coupable, de ce que l'on appelle déjà chez les émigrés "le Grand gâchis".

    Les mots de Kazanbekov résonnaient encore dans les cœurs des Samars : "Tous les slaves sont égaux. Vous êtes les seuls héros, guidé par notre Saint-Sauveur ! Samara est et sera la plus grande Nation qui ait foulée cette Terre."

    Avalée par les intérêts des grandes corporations, Samara s'est ouvert à un aspect qu'elle avait pourtant combattue : le libéralisme économique. Son corporatisme, unique au monde, témoigne d'une aliénation totale du travail. Le bien que produit chaque travailleur du Samara ne lui reviendra pas, il reviendra à la Patrie (et par extension à ceux qui la dirigent). Entre les loteries du Travail, les camps de travail forcés, les syndicats sous l'égide du Parti, rien ne permet à l'ouvrier lambda de réclamer des droits. Uniquement des devoirs, c'est la devise dans le Tsardom. Les plans de cinq ans s'avèrent être positifs cependant, le peuple Samar est courageux : il continue à travailler, même sous des conditions déplorables.

    Avaient-ils cependant le besoin d'être libérés ? Par qui ? Le Prodnov ou la Lutharovie ? Non, clairement pas, remplacer une dictature fasciste par une communiste n'était pas du goût de la population. L'ONC ? La population voit avec méfiances leurs ingérences et leurs positions. Il fallait que Samara se libère d'elle même, par la volonté de son peuple, ou bien, par la durée, car les Empires ne sont pas éternels.


    "Bonjour... Mon Vozhd, veuillez m'excuser du retard... Matvei était gêné et terrifié d'avoir pu mettre en colère Valensky, qui était très tendu.

    - Ce n'est rien, Matvei. Tâchez de ne pas reproduire ce manque d'assiduité la prochaine fois.

    - Oui, mon Vozhd.

    - Matvei... Aujourd'hui, tu entres dans l'histoire.

    - Oui.

    - Tu es prêt ?

    - Oui, enfin, je ne sais pas.

    - Je sais que tu y arriveras.

    - Je crains pour ma vie, Vozhd Valensky.

    - Appelle moi Andrei.

    - ...

    - Il ne t'arriveras rien, si ils touchent à un cheveu de toi, je les exécuterais sur le champ, devant tout le monde. Il buva un verre de vodka pour se détendre.

    - Bon, je retourne me préparer alors.

    - Oui et dépêche toi, la cérémonie commence bientôt.

    *Le Tsar sortit et le commissaire de la Sécurité nationale le remplaça*

    - Hail Vozhd Valensky !

    - Je vous en prie.

    - Nous n'allons pas tarder à partir. Vous serez dans une voiture avec le Tsar en direction de la Place de la Révolution afin d'assister au défilé militaire avec les autres représentants d'états présents.

    - D'accord, l'ordre est il maintenu ?

    - Pour l'instant, nous n'avons rien à signaler dans la ville. En dehors, nous avons procédés à des arrestations de grande ampleur, il y a la volonté d'apporter des hommes et du matériel dans Kazangrad.

    - Ne laissez personne entrer.

    - Oui mon Vozhd, nos troupes sont prêtes à toutes embuscades ennemies.

    - Si vous le dites.

    - Bon c'est l'heure, nous devons partir."


    Les membres du gouvernement se dirigèrent vers leurs voitures respectives, escortés par l'Armée. Les larges routes de la ville côtière étaient désertes, par décret spécial du Vozhd. Des milliers de personnes se trouvaient à l'abord des larges allées arborant des étendards. Valensky saluaient le peuple qui criait son nom simultanément, les RB, dans la foule, observaient chaque mouvements suspects et se permettaient d'arrêter les gens de manière arbitraire. Aucun incidents à déplorer.

    La place de la Révolution...
    La place de la Révolution était plus belle que jamais.

    Les invités se positionnèrent dans les tribunes aux côtés de Valensky et du futur Tsar, Matvei.

    La grande parade pouvait débuter, devant les yeux du monde entier, retransmis en direct par les chaînes d'informations du Tsardom. Des journalistes étrangers étaient également conviés afin de couvrir l'évènement.

    Huit coups de canons furent tirés, dans le silence total de la foule.

    Puis, une voix d'un officier rugissait :

    "POUR DIEU, LA RACE ET LE TSAR !"

    Le bruit des bottes des soldats retentissaient tout à coup, il y avait tout. Une véritable démonstration de force de la part de Valensky et du Tsardom, sous les acclamations du peuple.

    L'Armée de Terre se tenait, fière, face au Vozhd.
    https://imgur.com/yBgdoZ1

    La Marine, sur le côté droit, et malgré son faible budget et la non-considération de leur département de la part du Vozhd, semblait vouloir défendre leur Patrie dans les mers jusqu'à la mort.
    https://imgur.com/6RWwKw1

    L'Armée de l'air était une force à ne pas sous-estimer. Représentant la modernité et l'innovation d'une armée, elle était une priorité pour Valensky.
    https://imgur.com/feHeT9c

    Au son de l'hymne du Parti National-Révolutionnaire, les soldats et les officiers paradaient dans un instant de grandeur total.

    Pendant que le Vozhd admirait les colonnes mouvantes de ses troupes en effectuant des saluts militaires, le Tsar, lui, était plus reservé. Il ne disait pas un mot et semblait être perdu dans ses pensées. Sûrement subjugué par ces manœuvres, il venait peut-être de se rendre compte de son importance symbolique. Les autres commissaires, eux, étaient également silencieux, ils craignaient le moindre incident. Bref, seul Valensky appréciait le moment.

    Après l'infanterie...
    https://imgur.com/jXOF75G

    C'était au tour des chars.
    https://imgur.com/uMRBxfC

    Puis le ciel s'assombrit pour laisser survoler les avions de chasse de la Garde Aérienne.
    https://imgur.com/oisxr8Q

    Le défilé touchait à sa fin. Mais à l'autre bout de la ville, la résistance s'apprêtait à frapper...


    Les quatre camarades étaient au centre ville, prêts à agir. Ils communiquaient avec des talkie walkies, volés pour l'occasion.

    "Konstantin -*tchhhh* Serguei, ici Konstantin tu m'entends ?

    Serguei - Oui je t'entends, je suis juste à côté de toi.

    Konstantin - *tchhhhhhhhh* Reçu 5/5.

    Miletyl - Oh arrêtez bande de c*ns, concentrez-vous. Lynda, situation ?

    Lynda - Je suis pas loin de la Cathédrale là.

    Serguei - Il y a du monde ?

    Lynda - C'est blindé et on dirait que l'Armée déconne pas.

    Serguei - Ok je rappelle le plan, quand Lynda nous signale qu'une entrée est libre, on entre à trois déguisés en soldats, on fait genre que l'on doit apporter du matériel supplémentaire à l'officier Glazov, retenez bien son nom.

    Miletyl - ... Officier Gla... Glazov, je note.

    Serguei - On pose la bombe et on part. Pas besoin de passer cent ans. Lynda, tu as le détonateur, tu actives la bombe quand Matvei se fera couronné.

    Lynda - Ou..Oui.

    Serguei - Bon, du coup ?

    Lynda - Y'a encore un peu de monde là, mais commencez à y aller ça devrait se libérer.

    Konstantin - Ça marche. "


    Le dispositif de sécurité était assez efficace, mais une petite inattention allait être l'opportunité de la résistance.

    "Miletyl - On a des nouvelles des camarades de l'extérieur ?

    Serguei - Rien, je suis inquiet.

    Konstantin - Qui nous dit qu'ils se sont pas déjà fait arrêté à l'heure où l'on parle.

    Serguei - Je ne sais pas. Mais restons concentrés et espérons le meilleur.

    Lynda - C'est bon, vous pouvez y aller mais dépêchez vous !

    Serguei - Ok, go.


    Les trois hommes se faufilèrent dans la Cathédrale, directement un soldat vient les interpeller.

    "Soldat - Vous allez où comme ça les gars ?

    Miletyl - On doit aller livrer une nouvelle caisse de matériel pour le lieutenant Gaznov.

    Soldat - Gaznov ? Ahhhh, Glazov, vous voulez dire ?

    Serguei - Oh le con...

    Soldat - Oui quel con celui-là, je peux pas me le voir.

    Konstantin- Ouais la même, un vrai trou du c*l ce mec.

    Soldat - Haha, c'est clair. Mais d'ailleurs, je vous ai jamais vu, vous êtes de quelle section ou régiment ?

    *Serguei observe sur l'écusson du soldat "2e Régiment d'Infanterie Héliportée"*

    Serguei - Hum, 2e régiment d'Infanterie héliportée, section du génie.

    Soldat - Mais non ? Je suis dans les transmissions moi, j'ai un collègue dans votre section, attendez que je l'appelle ça va lui faire tout drôle.

    Serguei - Bon, c'est pas tout, mais on va se dépêcher parce que tu connais Glazov, quand il s'énerve... voilà quoi.

    Soldat - ... Ouais t'as raison, vas-y.

    *Ils s'éloignèrent du soldat pour s'enfoncer dans la Cathédrale.*

    Konstantin- Il voulait pas nous lâcher.

    Miletyl - Heureuseme...

    Serguei - Chut, à cause de toi on a failli se faire cramer encore.

    Miletyl - ..."


    Les trois camarades repéraient les lieux afin d'y installer la bombe. Ils trouvèrent un endroit bien caché, non loin de l'endroit où le Tsar allait se faire couronner. Ils la placèrent et firent demi-tour.

    Mais alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, ils tombèrent sur le même soldat de l'entrée, avec le Lieutenant Glazov.

    Soldat - Ah, les voilà mon Lieutenant, ils vous cherchaient.

    Glazov - C'est en quel honneur messieurs ?

    Serguei - On est venu apporter du matériel.

    Glazov - Je n'attends pas de matériel, attendez que je prévienne ma hiérarchie...

    Konstantin - *chuchote* à trois, on court. Un, deux, TROIS."


    Les trois rebelles se précipitèrent en courant vers la sortie

    "Attrape-les !"

    La voix du Lieutenant a éveillé toutes les forces en train de patrouiller, s'en allant à l'interpellation des trois membres. Lynda, quant à elle, attendait le moment du couronnement. Elle reçu un dernier message de Serguei "On se rejoint demain en dehors de la ville à 21h, près de **********, bonne chance.". Peut-être qu'elle n'allait plus jamais les revoir.

    Mais elle ne devait pas se laisser distraire par la tournure des évènements, elle a un plan à exécuter.


    La Cathédrale de Kazangrad.

    Un son religieux orthodoxe retentit dans toute la Cathédrale, pendant le couronnement.


    Le cortège se rapprochait de la Cathédrale, tout était prêt. Le Vozhd Valensky sortit en premier suivi du Tsar. Ils s'avancèrent lentement, puis entrèrent dans la Cathédrale. Valensky alla se positionner à sa place, c'était à Matvei de faire le reste. Matvei était beau, le plus bel homme du monde. Vêtu dans ses habits de Tsar, il représentait enfin la grandeur de Samara.

    Sur le long tapis rouge, Matvei avança lentement, sous les yeux de la foule, et de Lynda. Le patriarche attendait au bout du tapis, où se situait un trône. Beaucoup de prières étaient effectuées, pendant que le monarque s'avançait. Un mélange de peur et d'angoisse traversait le corps de Matvei, mais il était trop tard pour faire un retour en arrière.

    Il était désormais à moins de deux mètres du patriarche, et Lynda n'en pouvait plus. Ses mains tremblaient, elle avait peur. Elle le cachait, mais elle avait peur, peur pour elle et sa famille. Si cette bombe explosait, et qu'elle se faisait attraper, elle risquait les camps de travail forcés, voire la peine de mort par pendaison.

    Le patriarche, maintenant à quelque centimètres du Tsar, prononçait les paroles suivantes :

    "Que Dieu bénisse notre Nation, notre Race, et notre Tsar. Matvei, par l'ordonnance de Dieu, l'être suprême, je vous nomme Tsar de tous les Samars, et de tous les Slaves. Puissiez diriger notre peuple vers la prospérité et le salut. Amen."

    Il déposa la Sainte-Couronne sur la tête de Matvei Ier.

    *click*







    *click*




    *click*


    La bombe n'a pas explosé.

    Lynda fut désemparée, ces mois de préparations n'ont servi à rien. Elle quitta la Cathédrale, discrètement, pour s'en allé rejoindre ses camarades. Elle regarda le pistolet que Serguei lui avait passé, elle y songea. Elle ne voulait pas finir sa vie dans ce pays, dans cet état, dans ce régime. Mais elle reprit conscience, il fallait continuer la lutte, peut-être ailleurs, mais un jour, le Tsardom sera libre.

    jjd
    Caméras interdites dans la salle, des journalistes dessinent le nouveau Tsar.

    La foule s'écria : Vive le Tsar ! Gloire à Dieu !


    Andrei Valensky se leva pour prononcer un discours. Il annonça la promulgation de la nouvelle constitution, une nouvelle ère pour Samara. Il invita les nations du monde à normaliser les relations avec le Tsardom. Les journalistes prenaient note de son discours. La journée fut longue, mais désormais, Samara avait un Tsar.





    La bombe n'a pas explosé.


    Le Tsar fut couronné.


    L'insurrection a échoué.


    La résistance a été vaincue.


    Le sort de Samara est peut-être scellé à jamais.


    https://i.imgur.com/pAozLyo.png
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