Pilarca,
Pilarque en français, est LA ville côtière emblématique de Sent-Julian. Elle est de loin la plus peuplée, et attire chaque été des centaines de milliers de touristes. Connue pour son bassin emblématique et ses villas luxueuses au milieu de la pinède, elle est l'incarnation de la popularité croissante de la Jurade auprès des classes supérieures du monde entier. Créée de toutes pièces il y a 150 ans, elle affiche aujourd'hui un patrimoine très orienté vers le tourisme. On peut voir notamment un grand nombre de salles de spectacle, de cabarets et de casinos, répartis autour du bassin.
Située au sud du pays, Pilarca offre une vue imprenable sur le bassin éponyme, véritable joyau du secteur. Pendant très longtemps, Pilarca n'est qu'un petit village de pêcheurs et d'ostréiculteurs, coupé du reste de la région si ce n'est par la mer. Dans les années 1860, la ville se métamorphose pour devenir une petite station balnéaire calme, loin du brouhaha des villes du Milois. C'est l'arrivée des chemins de fer à la fin du siècle qui créera un véritable engouement pour Pilarca, la faisant passer peu à peu d'une petite station balnéaire à une ville clé du tourisme mondain. Dans les années 1920, elle est ainsi LA ville à la mode, celle qu'il faut absolument visiter pour ne pas être rejeté de la haute société. De nombreuses villas d'époque sortent ainsi de terre dans ce court laps de temps, tout autour du bassin, faisant de Pilarca la ville avec le plus de résidences secondaires du Lidos. Refoulées à l'entrée, les classes les plus populaires sont quant à elles exclues de cet engouement pour la ville, à moins d'y être embauché pour une bouchée de pain. Les classes moyennes viennent pour leur part ponctuellement, grâce aux chemins de fer, mais rares sont ceux à y posséder une résidence, même petite.
Pilarca continue ainsi son développement au fil des années, jusqu'à subir de plein fouet la crise de 1976. Fuyant le territoire, la ville se retrouve ainsi désertée de toute vie. Seuls quelques propriétaires y restent, mais 95% de la vie mondaine a disparu. Les casinos, ferment, tout comme les cabarets, les restaurants. Pilarca se remet donc doucement de cette crise dans les années 1980, avec la croissance économique de Sent-Julian. L'accession à l'indépendance de la Jurade, et l'application de nouvelles politiques économiques et fiscales viennent attirer une nouvelle clientèle, plus jeune, qui souhaite faire du secteur un eldorado pour la jeunesse, se basant sur une ville historiquement touristique. Des festivals voient ainsi le jour, et des discothèques s'installent, à quelques kilomètres. Cet engouement attire de nouveau les investisseurs, devenus riches depuis peu, qui investissent dans ces projets, et amènent avec eux des DJ très célèbres. Voyant que le bassin de Pilarca reprend vie, les propriétaires et les héritiers de résidences à l'abandon reviennent, permettant à Pilarca de se rebâtir une réputation dans la sphère mondaine.
Pilarca entre dans le XXIe siècle en plein renouveau, porteuse d'une nouvelle popularité qui bénéficie indirectement au reste de la Jurade. Dès 2001, elle s'ouvre à toutes les classes de population, et des hôtels, de grands immeubles face à la mer, poussent comme des champignons. Des appartements à prix réduits séduisent les classes moyennes d'Eurysie, qui viennent y passer chaque été. Peuplée de 9 000 habitants en 1976, Pilarca et son bassin passent alors à 110 000 habitants en basse saison à 1.1 million d'habitants en période estivale à l'été 2010. Les casinos observent depuis l'année dernière des chiffres records en matière de popularité, de clientèle, et de chiffre d'affaires. Ces bénéfices partent donc directement dans les poches du gouvernement, à travers le très contesté Ministère des Jeux d'argent et de hasard.
Photos d'époque de Pilarca, en 1920
Quartier est de Pilarca-centrePilarca et son bassin disposent de paysages très diversifiés et très maritimes, avec un bassin d'eau salé, très marécageux, bordé par une pinède qui longe toute la côte océane de la Jurade. Plantée au XIXe siècle, cette forêt de pin, plantée à l'époque avec le but d'assécher les marécages, constitue une part emblématique de la ville et de ses alentours. Ses plages de sable fin à perte de vue, entre dunes et vagues, attirent chaque année de nombreux baigneurs, souhaitant s'amuser et profiter de la plage. Mieux encore, à proximité immédiate du bassin se trouvent les dunes parmi les plus grandes d'Eurysie. Leur ascension est très sportive, mais le jeu en vaut la chandelle : au sommet, les dunes offrent de magnifiques points de vue sur le Lidos, le bassin de Pilarca, et la forêt de pins. Cette côte de dunes se prolonge jusqu'à la pointe sud du pays : lo Cap deus lugranhets,
le Cap des lucioles.
Dune de Pilarca, plus haute dune de la côte
Forêt de pins des alentours de PilarcaSusmentionné plus tôt, Pilarca est très connue pour son activité de plaisirs mondains. Entre autres, le plus connu est et restera son nombre très élevé de casinos au kilomètre carré, répartis tout autour du bassin, avec le but d'attirer un maximum de clientèle étrangère. Ils sont généralement bien entourés, par des hôtels tous plus luxueux que les autres, mais également des restaurants gastronomiques, des cinémas, etc. Ce faste superficiel est l'incarnation même de la politique nationale déployée par les jurats ces dernières années. Tout miser sur l'apparat et l'opulence, en dépit du reste. Ne vous y trompez pas, la qualité de services est au rendez-vous, mais c'est sans aucune préoccupation pour les dangers et conflits de ce monde. Venir à Pilarca, c'est vouloir oublier les tracas du moment et s'amuser à n'en plus pouvoir. Boire et manger à volonté, tant que l'on peut payer. Se divertir et sourire, en consommant des produits douteux qui vous font voir de toutes les couleurs.
Casinos de Pilarca sud, centre-est, et nord-estParadoxalement, de l'autre côté du bassin
(Pilarca étant du côté sud du bassin), le calme et la tranquillité règnent. C'est ici que les familles historiquement riches, déjà propriétaires de villas et résidences secondaires, viennent de génération en génération. Le style des années 1920 s'y retrouvent tout autant, mais dans un faste plus explicite. Le nord du bassin, et son Cap Pilat, proscrit toute fête, discothèque, en dehors de celles organisées officiellement, comme les feux d'artifice l'été, ou lors de la fête nationale. On y retrouve des restaurants raffinés, des magasins de tailleurs, des bijouteries, tout ce qui pourrait plaire aux richissimes les plus "conservateurs". Le bassin de Pilarca est quelque part l'incarnation de l'adage "deux salles, deux ambiances", seulement ici, les salles sont juxtaposées.
Villa typique du Cap Pilat, au nord du bassin de Pilarca
Pointe du Cap Pilat, embouchure vers le LidosEnfin, dans une moindre mesure, Pilarca est également connue pour sa production ostréicole. En effet, les huitres constituent le pilier de la gastronomie du bassin, historiquement tournée vers l'océan. Il n'est ainsi par rare de retrouver ce met délicat dans les restaurants les plus raffinés. Actuellement, leur exportation est très limitée car la presque entièreté de la production est consommée sur place, ou dans le reste de la Jurade. C'est donc un met rare, gage de qualité et d'exception, dont tous raffolent.