Bureau du Maître des balances
Bilan économique, perspectives de développement national et régional: Rapport de janvier-avril 2013
Conformément aux attentes du Sénat des Mille, j'adresse à ses membres un rapport dans la lignée globale du dernier bilan de perspective économique publié au Sénat au mois de novembre 2012. Cependant, ce dernier comprendra des nouveautés qui je suis sûr, ne manqueront pas d’apporter satisfaction au Sénat. Encore une fois, il convient de faire une emphase sur les évènements de l’actualité économique affectant nos voisins et concurrents. Les points d'étude de ce rapport figurent comme suit :
- .Nations à forte croissance et à faible croissance, de la nécessité de l’élaboration d’un outil sophistiqué de compréhension des mécanismes économiques de l’étranger.
- Lumière sur l’OND, nouveau poids-lourd économique de l’Eurysie.
Dans le cadre de ce rapport adressé au Sénat, il convient de rendre compte à mes confrères sénateurs du bilan de tous ces points dont la compréhension semble pour moi essentielle à la prospérité de notre République.
I) Mise en place du CEV (Classification économique velsnienne)
En premier lieu, il est de mon besoin de faire part au Sénat du contexte économique de plus en plus complexe dans lequel se situe notre République. Pour ce faire, notre bureau a exprimé la nécessité de la mise en place d’un nouvel outil de calcul de croissance, non pas fondé sur un simple taux de croissance annuel, mais sur la combinaison de facteurs que nos instruments actuels ne nous permettent pas de percevoir, fondé sur la valeur étalon du pays à la plus forte croissance du moment, qui est pour ainsi dire un système comparatif. A cette fin, nous devrions mettre en place un système de classification des puissances en délaissant la notion de PIB, et en nous appuyant davantage sur celle du dynamisme, couplé à d’autres facteurs comme les perspectives géopolitiques. Ainsi, je propose de distinguer plusieurs catégories qui nous permettront de distinguer les dynamiques qui nous intéressent. La valeur étalon de ce classement correspondra au dynamisme économique observé chez le pays le plus productif sur une année. Le classement suivant couvre ainsi une période allant de janvier à avril 2013. La catégorisation se fait comme suit :
- Pays à forte croissance, s’échelonnant sur une valeur de 1 à 2
- Pays de faible à moyenne croissance, s’échelonnant sur une valeur de 2 à 10
- Pays à économie stagnante, s’échelonnant sur une valeur de 10 à 100
- Pays à récession économique, situés hors classement
Ainsi, basé sur ce système, nous pouvons dresser le tableau suivant, en prenant compte les vingt-cinq premières puissances économiques mondiales :
Pays à forte croissance :
1) Teyla : indice 1
2) Velsna : indice 1,4
3) Grand Kah : indice 1,5
4) Alguarena : indice 1,7
5) Miridian : indice 1,9
6) Tanska : indice 1,9
7) Loduarie Communiste : indice 2
8) Empire du Nord : indice 2
Pays à faible et moyenne croissance:
9) Lofoten : indice 2.2
10) Loduarie Communiste : indice 2,8
11) Fortuna : indice 3,9
12) Jashuria : indice 4
13) Saint-Marquise : indice 9
14) Sylva : indice 10
Pays à économie stagnante:
15) Banairah : indice 11
16) Manche Silice: indice 12
17) Fujiwa : indice 19
18) Empire Burujoa : indice 21
19) ¨Péronas : indice 23
20) Althalj : indice 24
21) Canta : indice 27
22) Maronhi : indice 53
23) Youslévie : indice 85
24) Shuharri : indice 89
25) Cémétie : indice 91
Analyse des résultats:
Plusieurs éléments sont à retenir des résultats de cette analyse. En premier lieu, nous pouvons nous féliciter d’appartenir au premier groupe de pays à forte croissance. La croissance velsnienne est au beau fixe depuis l’année dernière et je ne pense pas qu’il faille s’en étonner, et notre cas a déjà été analysé lors de bilans économiques précédents. Il convient dans un second temps de noter que nous pouvons constater des surprises notables. En effet, le classement ne prenant pas simplement compte du taux de croissance mais des perspectives à long terme, nous pouvons être étonnés de voir la présence de Fortuna aussi haut dans le tableau, et Sylva aussi bas.
Concernant Fortuna, si sa croissance économique a été quasi-nulle au cours de la période de janvier-avril, d’autres indicateurs nous font penser que cette situation est de courte durée, et qie l’activité économique risque de reprendre sous peu. En effet, plusieurs initiatives gouvernementales actuelles, couplé à une reprise des contacts diplomatiques avec certains pays, sont pour notre bureau interprétés comme des signes de reprise dont il convenait de prendre compte. En revanche, Sylva a droit au traitement inverse. Nous avons prit en compte l’activité économique récente, qui est intense, mais l’inflation galopante (et sur laquelle nous revenons en partie II) constitue pour nous un très sérieux facteur d’effondrement économique futur, si bien que nous avons décidé de placer ce pays dans la liste des nations à faible croissance. Nos inquiétudes semblent fondées lorsque nous voyons que les mesures actuelles du gouvernement sylvois visant à générer de la croissance par le biais des industries lourdes et militaires ne fait qu’aggraver le problème. Ce gouvernement semble avoir adopté une stratégie profitable à court-terme, mais catastrophique sur le très long terme.
Dernier point sur lequel il convient de s’inquiéter : le nombre d’économies importantes qui semblent être la proie d’une véritable stagnation à long-terme, et pour lesquels notre bureau ne se fait pas d’illusions. Le problème n’est pas tant le déclin économique qui frappe ces pays que les conséquences que cela pourrait avoir pour leurs voisins. En effet, une contagion d’inactivité économique n’est pas à exclure en raison du degré d’interdépendance particulièrement important depuis le développement de la mondialisation des années 1970-1980. Certains pays en sont davantage affectés que d’autres, le Grand Kah présente ainsi un marché intérieur suffisamment important pour ne pas subir un effondrement éventuel de la croissance mondiale.
II) OND : Futur géant aux résultats économiques contrastés :
Ce dernier point constitue sans doute le point d’intérêt principal de ce bilan. En effet, j’ai jugé opportun d’informer le Sénat des opportunités que présente ce marché de plus en plus important, mais également des possibles dangers que cette organisation constitue pour la Grande République. Il convient également d’en décrire les composantes, leur dynamisme économique et l’explication de leurs difficultés ou de leurs succès.
II.1) Le Royaume de Teyla : locomotive de l’OND
Un premier enseignement qu’il faut tirer de ces derniers mois est la croissance économique impressionnante affichée par Teyla, qui si elle partageait ce rôle prépondérant de puissance économique principale de l’OND aux côtés de Tanska, fait désormais cavalier seul, d’une part du fait de son propre dynamisme mais également du ralentissement de croissance de la République de Tanska que l’ont peut observer depuis peu. Nous pouvons interpréter les conséquences de cette réalité géopolitique qui se dessine sous deux angles : positifs et négatifs. D’une part, au-delà de représenter une bonne nouvelle pour Teyla, cela consolide le rôle de puissance économique importante d’Eurysie de l’ouest, si bien que l’on pense que Fotuna pourrait sous peu être détrônée de sa place indéboulonnable de deuxième force économique eurysienne. Aussi, le Sénat se doit d’adapter sa position vis-à-vis de ce Royaume en prenant compte de cette évolution de rapport de force. Il est évident qu’une politique de libre échange telle que nous la pratiquons avec cet Etat ne peut nous être profitable que si elle se traite d’égal à égal. Or, la croissance économique de Teyla semble s’être accompagnée dernièrement par un changement d’attitude sur le plan diplomatique. En effet, la tentation d’un impérialisme est à prévoir dans une telle situation où l’enrichissement d’un Etat lui donne des moyens nouveaux de poursuivre son développement. Il est de notoriété publique que ce pays s’intéresse de plus en plus aux affaires strictement internes de la Grande République, à un point qui dépasse le cadre du politiquement acceptable. Je tiens donc à mettre désormais en garde tous les acteurs publics et privés des transferts de capitaux et des investissements provenant d’acteurs natifs de cet Etat. Il en va de l’intérêt souverain de notre cité et de notre République.
Une autre conséquence probable d’une telle situation réside dans l’équilibre géopolitique même de l’Eurysie de l’ouest, à la fois en interne de l’OND et pour toutes les autres nations voisines. En premier lieu, au sein de l’OND, le duo économique de Tanska et de Teyla, dont les économies respectives étaient encore l’an passé considérées comme étant de la même importance, risque de chambouler de processus décisionnel de l’organisation, promettant à Teyla d’avoir une importance accrue dans les débats internes (même si Tanska se distingue autant par son économie que son importance diplomatique historique au sein de cette organisation).
Deuxièmement, sur le plan extérieur à l’organisation, cette situation pourrait conduire sous peu à un rebattage complet des cartes dans la géopolitique eurysienne. En effet, l’Eurysie occidentale se caractérise par l’existence de deux grands pôles géopolitiques : l’OND et la Loduarie Communiste. Or, si cet équilibre était il y a peu encore relativement sauf, la militarisation du Royaume de Teyla, et par extension des autres partenaires de l’OND, rend la position loduarienne de plus en plus complexe. Les risques que celle-ci devienne intenable d’ici à peu de temps sont sérieux. Et si cet équilibre de la terreur devait être brisé, il est dans mes craintes que cela ne soit pas à l’avantage de notre cité si un tel tremblement de terre géopolitique devait se produire. En effet, il est à craindre que l’OND, après avoir vaincu la Loduarie, se retrouve dans une position lui permettant de dicter des conditions faisant planer un danger sur notre capacité d’autonomie, y compris sur le domaine économique. En résumé, dans la même ligne que notre politique de neutralité, je recommande de restreindre nos relations avec Teyla à des activités commerciales et au traité actuellement en vigueur.
II.2) Sylva, l’homme malade de l’OND :
Il serait tentant d’associer l’OND à un ensemble uniforme et monolithique. En termes de dispositions sur certaines questions, il est vrai en effet, mais le modèle libéral de l’OND ne lui garantit pas des succès partout où il opère, c’est entre autres le cas du Duché de Sylva. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une inflation aussi fulgurante qu’inquiétante. Plusieurs explications peuvent en découler, bien que le gouvernement Sylvois ne communique que peu sur la question. En premier lieu, une croissance trop rapide telle que celle que Sylva a connu peut potentiellement conduire à cette situation d’emballement des flux monétaires. En second lieu, l’explosion du budget militaire a pu rendre le gouvernement réticent à revoir à la baisse la valeur inflationniste, dans un contexte où Sylva fait face à un pays instable à sa frontière. Quelque soit les causes de cette catastrophe économique qui n’est pas sans rappeler celle de Carnavale, ce cas doit servir au Sénat de leçon sur le bien-fondé du contrôle strict du flux monétaire.
Conclusion :
Pour conclure ce bilan, il est évident que notre outil de classification est perfectible et que ce classement évoluera sous peu, les prochains ajustements se feront da manière empirique. Concernant les perspectives et analyses du système économique de l’OND, j’insiste sur le sérieux avec lequel prendre l’évolution de ce bloc économique et idéologique. Subtilité et nuance sont les deux mots avec lesquels nous devons prendre cette relation qui risque de devenir déséquilibrée au fur et à mesure de l’ascension économique de ce dernier.
Par l’émission de ce document, je prie le Triumvirat et le Sénat de continuer à accorder sa confiance au Conseil Communal et à son Maître des balances.
Ainsi a été fait ce courrier à la date du 19 avril 2013 par le Maître des balances,
Anastasia Pedicini.