14/06/2013
17:14:27
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[Rencontre] Communaterra (Présidente Xaïomara) - Negara Strana (Kawaya Haryanto,Siska Widiastuti,Calista Yulianti)

Les rues insurgées de Nekompromisa pulsaient d'une ferveur révolutionnaire, prêtes à accueillir les déléguées du Negara Strana. Des bannières rouges flottaient dans le vent, portant des slogans ardents pour la solidarité et l'émancipation. L'agitation des marchands ambulants ajoutait une note prolétaire à l'atmosphère, offrant des mets simples et revigorants à la classe ouvrière rassemblée.

Sous une arche métallique, symbole de la résistance ouvrière, une procession de travailleurs en bleu de travail et de militants vêtus de rouge avançait, scandant des chants de lutte. Des artistes de rue pratiquaient leurs arts, rassemblant les foules heureuses autour d'eux.

Une fois des plus, les travailleur-euse-s libre de la Communaterra avait décrété-e-s une journée "sans travail" pour célébrer la rencontre. Il n'est pas faux de dire, que toute raison est bonne à prendre pour pouvoir se reposer et se retrouver dans les rues de Nekompromisa.

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Si l'année 2012 n'était même pas encore terminée, il est aisé de dire que l'évènement le plus marquant de cette année est la grande révolution ayant eu lieu en Communaterra. Après la chute de l'ancien Empire paltoterran, une République des Comités fut établit à une vitesse remarquable. Basé sur une révolution permanente teintée d'un fort matriarcat, cette République avait, dès ses débuts, recueilli le soutien de la République Socialiste du Negara Strana. Effectivement, il est indéniable que la création d'un nouvel Etat socialiste, sous toutes ses formes, était une victoire idéologique et un partenaire certain. De plus, il est difficile de fermer les yeux sur la diaspora stranéenne présente sur place, représentant près de 90.000 personnes. Il fut évident pour la diplomatie stranéenne que le Communaterra pouvait devenir un allié clé.

Lors d'échanges diplomatiques, les Etats s'étaient accordés pour organiser une rencontre à Nekompromisa, capitale de la République des Comités. Les travailleur.euse.s de la ville, dans l'euphorie de la rencontre, s'étaient mis en grève selon les dires rapportés par l'ambassadrice présente sur place.

Le soleil était de plomb quand l'avion attérit sur le tarmac. En ouvrant ses portes, l'avion laissait entendre les chants des travailleur.euse.s, enjolivant l'arrivée des stranéennes. Pour cette rencontre, la Première Commissaire du Peuple Kawaya Haryanto, la Commissaire aux Affaires Etrangères Siska Widiastuti et la Commissaire déléguée à la coopération socialiste Calista Yulianti avaient fait le déplacement. En sortant de l'avion, elles furent accueillies par la Présidente Xaïomara.
Les déléguées du Negara Strana furent accueillies sur le tarmac par Xaïomara. L'atmosphère était électrique, chargée de l'énergie révolutionnaire qui caractérisait la Communaterra. Des drapeaux rouges flottaient dans le vent, porteurs de l'idéal socialiste qui unissait ces nations sœurs.

Xaïomara, arborant un sourire chaleureux, s'avança pour saluer les représentantes du Negara Strana. Sa poigne était ferme, exprimant sa détermination à renforcer les liens entre les deux nations.

"Kawaya Haryanto, Siska Widiastuti, Calista Yulianti, bienvenue à Nekompromisa, la cité de la révolution. C'est un honneur de vous accueillir ici, au cœur de la lutte pour l'émancipation. Les rues insurgées célèbrent votre présence, et nos travailleurs ont suspendu leurs activités pour participer à cette journée de solidarité. Je ne doute que cela vous ravisse."

Elle fit un geste en direction de la Maison des Peuples, un édifice imposant au loin, symbole de l'unité et de la coopération entre les nations socialistes. "Nous avons préparé un itinéraire qui vous conduira à la Maison des Peuples. C'est là que nous pourrons échanger et discuter de l'avenir de notre coopération. Si vous êtes prêtes, empruntons la route ensemble. Le peuple de la Communaterra attend avec impatience de célébrer cette rencontre historique avec vous."

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Il n'y a pas de faux char devant.

Les déléguées, escortées par des membres de la Garde Révolutionnaire de la Communaterra, se dirigèrent vers la voiture officielle qui les conduirait à travers les rues animées de Nekompromisa. La ferveur révolutionnaire imprégnait chaque coin de la ville, créant une toile de fond vibrante pour cette rencontre diplomatique.
Kawaya Haryanto: "Bonjour madame la Présidente ! Merci pour votre accueil ! Quel plaisir d'arriver enfin en terre komunterano depuis la Grande Révolution !"

Plus timidement, Calista Yulianti salua la Présidente Xaïomara d'un signe de tête et d'une poignée de main suivi d'un bref, mais chaleureux, "Camarade". Siska Widiastuti, plus sobre, serra la main de la Présidente avec le respect dont elle sait faire preuve.

La délégation fut escorté jusqu'à la Maison des Peuples. Dans le convoi, les stranéennes apperçurent un nombre incroyable de komunteranos s'étant rassemblés pour célébrer l'arrivée de la diplomatie stranéenne. La plupart brandissait des drapeaux rouges mais on pu appercevoir quelques drapeaux stranéens, souvent tenu par ce qui semblait être des stranéens de paltoterra. La vie dont respirait la ville de Nekompromisa était palpable à travers la foule, jusque dans le convoi. Les Commissaires ne pouvaient être mieux accueillis, étant mise à l'aise pour cette recontre.

Arrivé à la Maison des Peuples, Kawaya Haryanto, passionnée d'architecture à ses heures perdues, ne put s'empêcher de complimenter l'impressionante bâtisse. La Présidente Xaïomara les firent rentrées, avant de débuter la rencontre.
La Présidente Xaïomara, pleine de détermination, conduisit les invités à l'intérieur de la Maison des Peuples. Son visage arborait ses célèbres peintures, teintés de la couleur rouge des révolutions pour ne pas juste dire qu'elle était pleine de sang. Avant de débuter la rencontre officielle, elle s'excusa brièvement et quitta la pièce pour se nettoyer le visage, laissant planer un moment de suspense.


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Elle ressemble à ça.

Lorsqu'elle revint, son visage était frais, débarrassé du symbole de ses combats passés. Elle prit place à la table, faisant signe aux représentantes stranéennes de s'installer confortablement.


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Puis ainsi.

"Mesdames, bienvenue à la Maison des Peuples. Je suis honorée de vous accueillir ici, en terre de Communaterra. Avant de commencer, je tiens à saluer votre soutient dans la Grande Révolution et à exprimer ma gratitude pour votre présence. Nous partageons le même idéal de justice sociale et de libération des opprimés, et cette rencontre est une opportunité de renforcer nos liens et de discuter des moyens de promouvoir nos idées communes."

Xaïomara fixa son regard sur Kawaya Haryanto, Calista Yulianti et Siska Widiastuti, chacune représentant une facette essentielle du Negara Strana.

"C'est vous qui avez sollicité cette rencontre, et je suis curieuse de connaître les sujets que vous souhaitez aborder. Avant de commencer, s'il vous plaît parlons ouvertement et sincèrement, comme des camarades unis par une vision commune de l'avenir et non pas comme de vulgaires diplomates des contrées bourgeoises.
La Présidente Xaïomara était un personnage aussi intéressant que surprenant. Représentante du prolétariat komunateranos, cette femme était avant tout une guerrière. Cependant, elle n'était pas le genre de guerrière auquel on peut d'abord penser. Loin d'être une brute, elle avait l'esprit fin et cela se ressentait dans ses paroles, parfois davantage similaire à des envolées lyriques. L'ambassadrice du Negara Strana au Communaterra avait pourtant prévenue les Commissaires, mais cette rencontre ne faisait que confirmer ses dires.

Après s'être démaquillé, la Présidente revint vers ses hôtes qu'elle fit assoir. Après qu'elle ait introduite la rencontre, Kawaya Haryanto prit la parole, arborant son sourire habituel toujours aussi radieux.

Kawaya Haryanto: "Madame, nous sommes également honorées d'être en votre présence. Après avoir tant entendu sur cette Grande Révolution ayant eu lieu dans votre contrée, nous étions heureuses que curieuses de pouvoir vous rencontrer. Après avoir entendu le renversement de l'Empire Catholique de Muzeaĵ par la Grande Révolution, soutenir cette dernière nous paru comme une évidence. Je ne peux que vous exprimer mes félicitations pour l'avoir faite durée sans subir de revers de la bourgeoisie.

[Elle prit une gorgée de thé qui avait été mis à disposition].

Vous savez, une Révolution n'est réussi qu'après avoir perdurée.

[Elle reprit une plus longue gorgée, et remercia son hôte pour la qualité du thé].

Comme vous venez de l'indiquer, nous voulions vous rencontrer. Notre but premier était de pouvoir échanger face à vous pour pouvoir penser des coopérations entre nos Etats. Plusieurs leviers se présentent à nous. Peut-être pouvons nous parler des coopérations éducatives pouvant être mise en place ? Le Negara Strana a toujours valorisé son éducation, notamment son système universitaire. Nous pensons que la production de connaissance est l'un des pilliers de nos sociétés, peut-être seriez-vous d'accord avec moi pour le dire. Votre pays serait-il ouvert à ce genre de coopération ?"
La Présidente Xaïomara, regardant Kawaya Haryanto avec une intensité révolutionnaire, prit la parole d'une voix ferme et déterminée.

Xaïomara: "Camarade Kawaya Haryanto, je vous remercie pour vos paroles et vos félicitations. La Grande Révolution en Communaterra a été le fruit du courage et de la détermination du prolétariat. Nous sommes ici pour bâtir des alliances, pour étendre les lueurs de la révolution à travers le monde, et votre présence ici est un pas significatif dans cette direction.

En ce qui concerne les coopérations éducatives, nous partageons votre vision sur l'importance de l'éducation comme pilier de nos sociétés. Nous proposons la mise en place de programmes d'échanges universitaires entre nos deux nations, permettant à 12 000 étudiant-e-s d'être reçu-e-s et envoyé-e-s par an, favorisant ainsi un enrichissement mutuel de nos savoirs.

Par ailleurs, je saisis cette opportunité pour vous présenter une proposition plus audacieuse. Nous souhaitons offrir au Negara Strana l'accueil d'une Unité de l'Institut Universitaire Autogérée de Melpomène sur son sol. Cet Institut, fervent défenseur de la culture et des arts révolutionnaires ainsi que de l'Espéranto, est conçu pour réunir des étudiant-e-s et des travailleur-euse-s dans une structure autogérée.

Les membres de cette Unité auront l'occasion de suivre des cursus en Espéranto et dans la langue locale, avec des matières telles que le Matérialisme Historique Dialectique, la Philosophie Marxiste, la Représentation Artistique de la Révolution Prolétarienne, et l'étude des genres dans les Révolutions. De plus, des cours théoriques et pratiques sur les méthodes révolutionnaires seront dispensés, formant ainsi une nouvelle génération de militant-e-s éclairé-e-s.

Nous proposons non seulement la création d'une Unité complète, mais également l'intégration de classes optionnelles dans certaines de vos Universités, favorisant la diffusion de ces enseignements au sein de votre système éducatif.

En ce qui concerne le bien-être de vos étudiant-e-s y participant, nous garantissons des conditions optimales. Des logements gratuits, un accès à un restaurant étudiant gratuit, un budget pour les vêtements, les loisirs, et la fourniture complète des matériaux d'étude. Ainsi, vos étudiant-e-s pourront se consacrer entièrement à leur apprentissage et à la compréhension des idéaux révolutionnaires, sans devoir travailler.

Camarade Kawaya Haryanto, cette proposition va au-delà de simples échanges éducatifs, elle vise à forger une nouvelle génération de camarades éclairés et engagés dans la lutte pour un avenir prolétarien. Nous sommes ouverts à toute autre proposition ou modification que vous jugerez nécessaire dans le cadre de cette collaboration fructueuse."
Quoique l'on puisse dire sur la Présidente Xaïomara, il était impossible d'avoir à redire sur sa détermination. Ses prises de paroles semblaient toujours plus sincères et engagées que les précédentes. Cette sincérité était quelque chose que l'on retrouvait habituellement, et malheureusement, peu chez les dirigeants d'Etat. Peut-être était-ce l'esprit révolutionnaire du moment qui causait cela ?

Kawaya Haryanto: "Ah Camarade ! Je suis heureuse d'entendre que vous nous suivez sur nos idées, bien que cela m'étonne peu. Des collaborations éducatives et socialistes ne peuvent que permettre l'avènement d'un futur lui-même socialiste et révolutionaire, étant donc radieux."

Pendant que les femmes parlaient, Siska Widiastuti prenait en note ce qui était conclut, comme à son habitude. Calista Yulianti se concentra également pour prendre des notes mais elle semblait davantage subjuguer par l'éloquence et la prestance de la présidente Xaïomara.

Kawaya Haryanto: "Ainsi, je ne peux qu'approuver les propositions que vous venez de faire. La mobilité internationale étudiante est primordiale à l'ouverture d'esprits et à l'internationalisation des luttes. Le Negara Strana suivra donc totalement les politiques d'accueil kommunateranos et accueillera également plusieurs milliers d'étudiants venus de la Communaterra. Les infrastructures universitaires stranéennes leurs seront mise à disposition, au même titre que leurs camarades stranéens. En outre, nous sommes également favorables à l'installation d'une Unité de l'Institut Universitaire Autogérée de Melpomène, et de tous les cours pouvant y être dispensé. Pour ceux, je préconniserais de l'installer d'abord à Kotarakyat où se trouve l'Université Nationale du Peuple, pionière internationallement sur les questions des sciences de l'Humanité*. Ainsi, l'Institut bénéficiera du vivier de chercheurs et de connaissances que peut fournir l'Université Nationale du Peuple."

Elle s'arrêta brièvement pour reprendre son souffle, et une gorgée de thé.

Kawaya Haryanto: "Comme déjà évoqué précèdemment, ces coopérations ne peuvent être que bénéfique pour nos pays et sont à la base de notre relation. Cependant, je pense que nous pouvons être d'accord sur le fait que nous pouvons l'approfondir à travers d'autres aspects, comme celui du commerce. Je pense que le Negara Strana peut être aussi bien un potentiel fournisseur qu'un potentiel client pour le Communaterra."

Calista Yulianti, Commissaire déléguée à la coopération socialiste auprès du Commissiariat des Affaires Etrangères mais également auprès du Commissariat du Socialisme Economique, du Commerce et des Mers, sortit une tablette avec de nombreuses données collectées sur le commerce.

Calista Yulianti: "En tant que nations socialistes avant tout, favoriser le commerce entre nos pays s'avère être une excellente idée pour renforcer nos liens mais aussi permettre la prospérité des peuples. Le Negara Strana met un point d'honneur sur la coopération socialiste comme ma présence ici le confirme. Nous ne comptons pas nous en arrêter là."

Kawaya Haryanto: "Alors, qu'en dites vous camarade ?"


*HRP -> les "sciences de l'Humanité" correspondent aux sciences sociales. Cette dénomination populaire est priviligiée au Negara Strana.
Xaïomara se leva majestueusement de son siège pour se diriger vers la fenêtre, captant l'attention de tous les présents dans la salle par sa présence.

"Madame Yulanti," commença-t-elle d'une voix ferme et déterminée, "observez cette ville de Nekomprima, où les ouvriers dansent sur la place du Palais, symboles vivants de la libération de l'oppression capitaliste. Et contemplez ces usines où ce sont les travailleurs qui assurent la sécurité de leurs lieux de travail, où la classe ouvrière est maîtresse de ses propres moyens de production. Voilà ce qu'incarne le socialisme : la vie du travailleur heureux, libre et épanoui, où chacun dispose de ses propres moyens de subsistance."

Elle fit une pause, laissant ses paroles résonner dans la pièce avant de reprendre avec une conviction encore plus intense.

"Marx nous a montré la voie vers cette société égalitaire, débarrassée de l'exploitation et de l'oppression. J'ai entendu dire que certains secteurs financiers chez vous étaient en voie de privatisation/privatisé, que certaines nationalisations ne visaient pas la collectivisation des biens communs. Je vous le dis, camarades, nous n'accepterons pas ces produits dévoyés. Nous ne saurions commercer, avec vous, uniquement sur vos productions qui sont les fruits du travail libre et autogéré."


Elle tendit un document à ses interlocutrices.

"Voici la liste de nos surproductions et de nos besoins en matières premières minières. Nous accepterons d'échanger nos surplus contre vos propres surproductions, correspondant aux métaux et terres rares dont nous avons besoin. Seuls ces échanges doivent être discutés ici. Quant aux produits manufacturés et autres, nous devrons les examiner au cas par cas. Je propose la création d'un Comité Partagé de Planification des Exportations et Importations pour coordonner nos échanges de manière équitable."

Elle enfile un tissu sur la tête

Xaïomara
A l'entente de ses paroles, Kawaya Haryanto voulu répondre elle-même au reproche fait par la Présidente Xaïomara à la politique économique stranéenne. Cependant, Siska Widiastuti lui pausa doucement sa main sur son bras, lui indiquant de laisser la parole à Calista Yulianti, avant tout communiste. Elle savait que Yulianti était davantage en mesure de parler avec Xaïomara en ce qui concerne les sujets sensibles. Dans ces conditions, les kommunateranos n'hésitent pas à piquer leur interlocuteur avec la franchise qui leur est propre. Bien qu'assez jeune, la Commissaire délégué à la coopération socialiste avait l'expérience requise à ce genre de situation. Pendant ce temps, elle prit le temps de regarder le dossier qui lui avait été fournit avant de reprendre.

Calista Yulianti: "Camarade, j'entends vos critiques. Elles sont légitimes et peuvent inquiéter. Nous respectons les choix qui sont votre, et nous échangerons avec vous seulement les produits issus du travail libre et auto gérer. Cependant, je tiens à préciser que seul le secteur touristique est en voie de libéralisation et de privatisation par l'unique entreprise stranéenne dans ce secteur, Boyaji!. Cette même entreprise n'est pas privatisé entièrement. En effet, dans les accords conclut avec l'entreprise et nos partenaires étrangers, le gouvernement a affirmé vouloir conserver au moins 55% des actions de l'entreprise afin qu'elle reste sous contrôle étatique. Ainsi, les autres secteurs demeurent publics et ne sont pas en vue à des privatisations sur le court et moyen terme."

Elle fit une légère pause. Kawaya Haryanto regarda Siska Widiastuti, toutes deux satisfaites d'avoir laissé parler la jeune Yulianti, qui reprit.

Calista Yulianti: "Une fois encore, nous entendons tout à fait vos inquiétudes. Nous sommes donc favorable à la création d'un Comité Partagé de Planification des Exportations et Importations dont vous faites la proposition ici même. Il vous assurera la sécurité nécessaire d'avoir des produits conformes à vos attentes. Pour ce qui est de l'instant présent, nous pouvons effectivement commencer par les échanges de métaux et terres rares. [elle regarda le document qui lui avait été fournit et continua]. Nos deux nations peuvent intéresser l'autre par plusieurs productions, mais l'échange de fer kommunateranos contre le cobalt stranéen semble être celui le plus évident au vue de la rapide analyse que je peux tirer de nos productions respectives."
Xaïomara écouta attentivement les paroles de Calista Yulianti, le regard pénétrant, analysant chaque mot avec une acuité particulière. Lorsque Yulianti eut terminé, Xaïomara se redressa, le regard brûlant d'une détermination sans faille.

"Camarades," commença-t-elle d'une voix empreinte de gravité, "je vous remercie pour votre réponse franche et honnête. Cependant, permettez-moi de souligner que même une légère libéralisation, même une once de privatisation, est un recul dans la lutte pour l'émancipation des travailleurs et travailleuses. Le secteur touristique, aussi minime soit-il dans l'économie de votre pays, ne doit pas être abandonné aux mains des capitalistes voraces. Nous devons rester vigilantes face à toute tentative de compromis avec l'exploitation capitaliste. Cependant, j'ai confiance en votre bonne gouvernance, et j'espère savoir compter sur vos cœurs révolutionnaires."

Elle fit une pause, laissant ses paroles résonner dans la pièce, avant de poursuivre avec une fermeté accrue.

"Quant à la création du Comité Partagé de Planification des Exportations et Importations, je me réjouis de votre approbation. Ce comité sera l'instrument de notre coopération équitable et solidaire, garantissant que nos échanges commerciaux reposent sur des bases justes et transparentes."

Elle tendit la main vers le document contenant la liste des échanges proposés, son regard ne quittant pas celui de ses interlocutrices.

"Pour ce qui est des métaux et terres rares, nous sommes prêts à entamer ces échanges dès que possible. Le fer communateranos contre le cobalt stranéen représente en effet une opportunité prometteuse, un premier pas vers une collaboration fructueuse et bénéfique pour nos peuples respectifs. Nous aimerions également vous proposer un programme spatial conjoint pour la création d'un Télescope spatial infrarouge de dernière génération, un grand défi qui permettrait de créer des premiers échanges scientifiques entre nos deux nations."
A l'entente des remarques de Xaïomara attendues par les stranéennes, Calista Yulianti fit simplement signe de la tête affrontant le regard perçant de son interlocutrice. Ce regard n'a probablement nul autre pareil. A travers, Xaïomara laissait transparaitre un feu. Un feu nourrit, celui de la Révolution. Cette flamme qui l'animait, les représentantes stranéennes en furent rapprochées par la passion de la kommunateranos. Une fois la création du Comité Partagé de Planification des Exportations et Importations ainsi que les échanges acceptés, Siska Widiastuti s'empressa de noter l'avancée de la discussion. A l'entente d'un programme spatial conjoint, elle releva sa tête, jettant un regard à Haryanto. N'étant pas un point anticipé par la petite équipe, la Première Commissaire pris la parole.

Kawaya Haryanto: "Un programme spatial conjoint ? Nous serions intéressés. J'ai déjà pu le faire transparaitre dans cette rencontre, du moins je l'espère, mais le Negara Strana est très ouvert à la coopération. Le développement d'échange entre nos communautés scientifiques s'avère être une grande opportunité. Notre système universitaire est l'un des plus performants, mais la prépondérance des Sciences de l'Humanité au détriment des Sciences Dures est une réalité. Avec un tel projet conjoint, le Communaterra offrirait de grandes opportunités à nos ingénieurs et scientifiques parfois limités au Negara Strana. De plus, la portée de ce programme a le potentiel pour s'établir comme une aubaine pour le monde scientifique dans sa globalité. Je vous suis totalement dans ce projet, camarade."
Xaïomara ressentit un frisson de satisfaction parcourir son échine à l'écoute des paroles de Calista Yulianti et de Kawaya Haryanto. La décision de coopérer dans le domaine spatial était une avancée majeure, une porte ouverte vers un avenir de progrès et de collaboration entre les deux nations.

Elle fixa Yulianti et Haryanto avec un regard empreint de reconnaissance et d'enthousiasme. "Camarades," commença-t-elle d'une voix vibrante d'émotion,

"Nous savons l'importance de la formation et de la qualification des travailleurs et travailleuses dans ce domaine crucial. C'est pourquoi la Communaterra est prête à soutenir le développement des filiales du futur en installant une cellule de l'Institut Melpomène dédiée aux métiers de l'espace et du cyberespace au Negara Strana. Avec cette initiative, nous garantirons la formation d'une élite d'ingénieurs et de scientifiques capables de relever les défis de demain."

Son regard brillait d'une détermination sans faille alors qu'elle concluait avec une conviction palpable.

"Soyons les architectes de notre destinée commune, camarades. Ensemble, nous hisserons nos nations vers de nouveaux sommets, vers un avenir de prospérité et de justice pour tous."
La théâtralité de la Présidente Xaïomara fit sourire promptement la délégation stranéenne. La kommunaterano avait bien raison. Une coopération dans le domaine spatiale pouvait apporter beaucoup aux deux Nations.

Calista Yulianti: "Camarade, nos Nations pourront être fières de ce qu'elles accomplieront une fois nos projets mis en place. Elles peuvent déjà l'être maintenant. C'est en s'unissant que les peuples sont fort. Pour la liberté et la prospérité des peuples !"

Elle se leva et sera la main de Xaïomara, la regardant droit dans les yeux avec la même ardeur révolutionnaire. Après cette

Kawaya Haryanto: "Madame, vous soulignez bien les enjeux de la formation des travailleurs et travailleuses, sur lesquels j'aimerais revenir. Dès les premières politiques éducatives du Révolutionnaire Purwadi Pradipta, notre République Socialiste a toujours mis l'action sur les formations. Nous avons déjà pu évoquer tout à l'heure nos universités sur lesquelles nous avons fournies beaucoup d'efforts, efforts d'avérant payer aujourd'hui. Néanmoins, nous n'avons point négliger les formations plus professionnalisantes. Parallèlement à ses universités, le Negara Strana a développé des Ecoles Pratiques. Dans ces établissements, les professeurs sont issus de la main d'oeuvre national et bénéficient d'une grande expérience professionnel. Les grands groupes d'entreprises publiques participent également à la formation et offrent systématiquement des emplois à la sortie de la formation. Afin d'approfondir davantage notre coopération, nous vous proposons d'implanter la première Ecole Pratique Stranéenne Internationale au Communaterra. Les Ecoles ont déjà pu internationalisé leurs formations, notamment au Wanmiri, mais jamais de manière permanente. Ainsi, en établir une au Communaterra me semble être le parallèle logique à l'établissement de l'Institut Melpomène au Negara Strana. Faisons autant briller les practiciens que les théoriciens, pour une société juste et équilibré !"
Elle se contenta de répondre simplement : "Oui. C'est une bonne idée. J'accepte."
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