Youri Romanovich, l'un des économistes qui a réalisé ses travaux avec Zaytsev, défenseur du corporatisme s'avance pour être l'avocat de ce dernier."Monsieur Nuitnoire, permettez-moi de vous illuminer sur vos interrogations, je vous prie.
*Il prit un instant pour remettre ses fiches dans l'ordre avant de reprendre son argumentation.*Tout d'abord, la question du patronat dans le contexte corporatiste est intéressante. Dans le cadre du corporatisme économique, le terme "patron" peut se référer à un administrateur, à un gestionnaire ou bien à un entrepreneur. L'idée centrale est que l'industrie est mieux gérée par des professionnels compétents qui ont une connaissance approfondie de leur domaine. Cela peut inclure des entrepreneurs qui ont investi dans l'entreprise, des gestionnaires qualifiés ou des administrateurs choisis en fonction de leurs compétences. Ainsi, il n'est pas nécessairement question de propriété individuelle, mais plutôt de compétence et de responsabilité. La propriété individuelle peut être présente, mais l'accent est mis sur les atouts des administrateurs et gestionnaires plutôt que sur la simple possession de l'entreprise. Cette approche vise à assurer une gestion efficace, efficiente et éthique des entreprises au bénéfice de l'ensemble de la société.
Donc, nous parlons là d'administrateurs qualifiés et non de riches propriétaires, parfois incompétents.
*Il prit une gorgée d'eau de source afin de s'hydrater la gorge avant de toussoter, comme pour marquer une transition aux prochains propos.*Concernant l'interdépendance entre patrons et ouvriers, le corporatisme reconnaît que leurs intérêts peuvent parfois diverger. Cependant, il cherche à établir une collaboration harmonieuse plutôt qu'une lutte constante entre ces différents éléments. La gestion des inégalités se fait en partie par la négociation entre les représentants des travailleurs et ceux de l'entreprise, et ce processus est soutenu par des institutions corporatistes qui visent à garantir un partage équitable des fruits du travail. Nous parvenons alors à limiter les intérêts personnels des administrateurs et des gestionnaires pour garantir à l'ouvrier des droits. La négociation et le consensus est alors indispensable dans ce système économique, et donc, il y a une interdépendance qui se crée naturellement.
Concernant l'écologie, nous estimons que l'environnement qui nous entoure est un moyen pour l'Homme d'évoluer technologiquement. Ainsi, la Nature ne doit pas constituer un frein à l'essor de l'innovation humaine. La dégradation de l'écosystème est une réalité, mais nous trouverons d'autres alternatives à cela. Personnellement, je pense que la conquête spatiale résoudra ces problèmes. Mais bon restons dans le présent.
Tout ça pour dire que, dans le Tsardom, les parcs nationaux sont conservés et protéger par l'Etat. Hors parc national, les normes écologistes sont limitées pour ne pas entraver les plans économiques étatiques.
Mme Despalmier, laissez-moi vous répondre, en espérant que la doctrine corporatiste constituera une inspiration pour vos futurs travaux.
La distinction fondamentale entre le corporatisme et le capitalisme traditionnel réside dans la manière dont l'économie est gérée. Alors que le capitalisme repose souvent sur un marché libre et laissé à lui-même, le corporatisme introduit des mesures planificatrices significatives. Dans le corporatisme, l'État joue un rôle actif dans la régulation de l'économie, cherchant à atteindre un équilibre entre les intérêts des différentes parties prenantes, y compris les travailleurs et les entreprises. Je vois le corporatisme comme étant un entre-deux parfait entre le socialisme et le capitalisme, il prend les avantages des deux modèles en essayant de détruire les désavantages. Le principal désavantage du capitalisme c'est l'individualisme, le principal désavantage du socialisme c'est la lutte des classes. Ces deux actions sont rejetées par notre modèle économique. Et, le principal avantage du capitalisme c'est la compétition économique, et le principal avantage du socialisme c'est la planification. Ces deux aspects sont embrassées par notre modèle économique.
Pour mes collègues et moi-même, la finalité du corporatisme réside dans l'établissement d'une société équilibrée et stable où les intérêts des travailleurs, des entreprises et de l'ensemble de la société sont harmonisés. Contrairement au capitalisme, qui met souvent l'accent sur la recherche du profit individuel, et au communisme, qui cherche à éliminer les disparités économiques par la propriété collective des moyens de production, le corporatisme cherche à trouver un équilibre dynamique.
La finalité est donc de créer une économie dans laquelle la compétence et la responsabilité guident la gestion des entreprises, où les travailleurs sont considérés comme des partenaires plutôt que simplement comme des facteurs de production, et où l'État intervient de manière planifiée pour assurer une distribution équitable des richesses et la préservation du bien commun. Voici la finalité du corporatisme : acquérir du capital en tant que société, et non en tant qu'individu.