CLASSIFICATION : SECRET-NE PAS DISTRIBUER
DIFFUSION : RESTREINTE AUX PARTENAIRES DE L'ORGANISATION DES NATIONS DÉMOCRATIQUES
NUMÉRO : ████-2012
RIS-PPLAN
ACC-EUR-CAR
le 06/06/2012
à Bryngaerdinas Pil
Toute mention supprimée du présent rapport se trouve dans l'annexe surclassifiée consultable à partir de l'accréditation de sécurité N4.
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La présente note a pour objet de planifier une intervention humanitaire hypothétique à Konstantinopolis (Valkoïnenland).
La
guerre civile du Valkoïnenland est encore extrêmement récente. Il aura fallu de quelques jours de chaos pour qu'une métropole atteignant quasiment la taille de Bryngaerdinas Pil soit assiégée. En l'état, un grand nombre de victimes civiles est à craindre. La famine et les maladies semblent être les principales menaces, davantage que les combats.
La note a été rédigé par les officiers du Royal Intelligence Service (RIS) à la demande directe du Ministre Royal des Armées. Il a été demandé au RIS de rédiger une note destiné à présenter uniquement les grands axes d'un plan d'intervention humanitaire, au cas où l'assentiment pour une telle intervention serait donné par le Parlement de Sa Majesté et le gouvernement légitime du Valkoïnenland. Afin de satisfaire à cette demande, le RIS a travaillé sur deux principaux axes :
1-Constitution d'une force humanitaire, internationale ou non. Premier cas de figure : intervention des seules Forces Armées des Couronnes Unies de Caratrad
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Second cas de figure : intervention caratradienne avec plusieurs partenaires de l'OND
Le JIC préconise fortement la coopération avec d'autres partenaires, ce qui aurait pour triple avantage le renforcement à long terme de l'OND elle-même, le surcroît de légitimité offert par une coalition ainsi que l'économie des moyens encore insuffisant de nos forces armées. Du fait de la proximité de la métropole, il paraît évident que Caratrad serait le terrain de départ de n'importe quelle intervention. Il semble donc urgent de préparer nos bases à accueillir un surplus d'activité et de matériel.
Terrestre : Étant donné la taille de Konstantinopolis, la constitution des forces humanitaires serait idéalement d'une brigade internationales mixte, constituée de bataillons ou régiments indépendants, un à deux par nation intervenante, avec un important accent mis sur les éléments de soutien logistique et médical. La mise sur pied d'un corps mixte de forces spéciales pour parer à tout type de crise n'est pas à exclure.
Aérien : La ville n'a pas d'aéroport visible sur les cartes officielles du gouvernement du Valkoïnenland. Néanmoins, nous pourrions envisager la création d'un aérodrome provisoire à l'est ou à l'ouest de la ville, mais celui-ci imposerait une augmentation drastique des moyens engagés, affaiblissant ainsi notre ligne politique actuelle. Un tel projet permettrait l'action des escadrilles de transport des membres de l'OND (éventuellement entre la ville et le territoire loyaliste, voire même vers les États membres pour les réfugiés), et nécessiterait celle de plusieurs corps du génie ainsi que de compagnies vouées à la défense de l'aérodrome. Les bénéfices humanitaires ne sont toutefois pas à négliger. Une zone de patrouille aérienne devra sûrement être mise en place au large de Konstantinopolis pour assurer en permanence la protection de la flotte.
Naval : En l'état, le corridor de ravitaillement devra être naval. Le statut de la
marine du Valkoïnenland est inconnu, mais quelques navires de guerres suffiront à la dissuader de toute activité hostile. Les navires pourront être basés en Caratrad, à une quinzaine d'heures de trajet. Considérant l'état actuel des marines de l'OND, nous recommandons l'usage du TMS Kænugarður comme navire amiral pour toute la durée de l'opération [il s'agit d'un TCD de 1ere génération], soutenu par l'ensemble de sa flottille d'escorte (frégate TMS Lýðveldið, corvettes Frelsi et Rétt), la corvette caratradienne HMS Dauntless, le sous-marin d'attaque caratradien HMS Rhyfelog, les patrouilleurs océaniques TMS Fiskur, HMS Sursson et HMS Eyrbyggja. L'effort logistique devra être massif : l'usage de l'ensemble des navires cargos à disposition des marines teylaises et caratradiennes, ainsi que le déploiement des Bâtiments Ravitailleurs de Forces (BRF) TMS Vestur et RFA Edifer sera nécessaire.
2-Plan d'intervention à Konstantinopolis. Le plan d'action le plus simple consiste à mettre en place une base directement proche des quais permettant l'évacuation de victimes (civiles d'abord, militaires ensuite), l'évacuation éventuelle des défenseurs si le gouvernement du Valkoïnenland l'autorise et surtout le ravitaillement en matériel médical et en nourriture pour les populations civiles. La brigade mixte assurerait les distributions et la sécurité des civils sur place, sans toutefois interférer dans les combats. La mise en place d'un aérodrome permettrait de fortement accroitre le débit entrant comme sortant.
Il ne faut pas négliger un potentiel scénario où les forces humanitaires seraient engagées par des forces hostiles : un bombardement de nos forces par l'artillerie milicienne est à craindre, de même que des tirs d'ATGM sur nos navires sont envisageables même si peu probables. La menace principale reste celle de tirs d'armes légères sur nos forces, dont la réponse devra être à la fois proportionnelle et adaptée. Le trafic maritime humanitaire sera protégé par les navires de la force, tandis que les bâtiments les plus importants (et en particulier le TMS Kænugarður) pourront croiser à une distance sûre du rivage, la liaison entre les navires et la ville pouvant être effectué par chalands ou hélicoptères.
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