Dans le cas de l'élaboration d'une résolution pour cette bataille, plusieurs éléments seraient a prendre en compte.
Une partie d'entre eux proviennent de l'étude des ordre de bataille respectifs. En effet, au vu des effectifs et matériels engagés, ont peut dors et déjà affirmer qu'a moins d'une erreur critique dans l'élaboration de plan de bataille de l'un des deux belligérants, aucun d'entre eux ne sera en mesure de gagner une victoire décisive. Cette analyse se justifie par le fait qu'aucun des deux ne possède de l'armement en qualité ou quantité suffisante qui puisse permettre de mener une action décisive. A titre d'exemple, l'armement en question serait de l'artillerie en grande quantité, une aviation ou tout autre élément qui serait considéré comme étant de haute valeur ajoutée. En conséquence, a la fois la victoire et la défaite pour nos protagonistes seront très probablement en demi-teinte. Autre élément intéressant a relever, la différence d'effectifs entre l'attaquant et le défendeur. De manière générale, l'organisation d'une défense demande beaucoup moins d'hommes que ce qui serait nécessaire pour une attaque. Chez les penseurs militaires, les estimations en vogue affirment qu'une attaque en terrain ouvert nécessite un rapport de force 3 fois supérieur a celui du défenseur, en revanche, il monte a 6 (ou plus) pour l'attaque d'une zone urbaine. Il ne s'agit bien entendu pas d'une science exacte, et un attaquant habile ou bien entrainé/équipé peut outrepasser cette règle. Les 4000 soldats de la seigneurie de guerre Mamangy ne seront donc pas de trop face aux 2500 hommes des Jaonarison. A vrai dire, au vu du niveau équivalent de l'équipement et de l'entrainement des deux clans, ils risquent même d'être insuffisants. Cela restera a pondérer avec l'utilisation de l'équipement par les deux belligérants et des stratégies adopter. A propos des équipements justement, les ordre de bataille nous montrent que le clan Jaonarison possède un armement bien adapté pour une défense. Je pense notamment aux mitrailleuses lourdes qui restent le béabas des armes de soutiens, mais également l'artillerie. Cette dernière est, contrairement aux idées reçues, bien plus léthale en ville qu'en terrain ouvert, et elle infligera sans aucun doute des pertes lourdes aux Mamangy. Ces derniers n'ont par ailleurs pas d'avantage comparatif marquant, sinon leurs blindés qui devraient pouvoir leur permettre de couvrir leur avancée vers la ville et éventuellement leur progression dans le milieu urbain. Un blindé seul est néanmoins vulnérable et une bonne coordination est nécessaire pour les utiliser efficacement. C'est probablement un niveau de compétence au delà de ce que l'on pourrait attendre de seigneurs de guerre. On remarquera également l'absence de logistique chez les Mamangy, ce qui risque de poser problème si l'assaut doit se prolonger en raison d'une défense efficace, par exemple. Dernier point, et pas des moindres, les deux blindés légers du clan Jaonarison. Comme les mitrailleuses lourdes, ce seront des atouts défensif important de par leur capacité à engager les véhicules blindés adverses et avec leurs obus HE contre les charges d'infanteries.
L'étude des ordres de bataille donne a priori un avantage au clan Jaonarison, malgré la supériorité numérique des Mamangy.
Le deuxième élément a prendre en compte pour déterminer l'issue de la bataille est la comparaison des stratégies des belligérants. Ces stratégies n'ayant pas été développées, on peut tenter de spéculer sur les mouvements que chacun pourrait tenter d'exécuter afin de remporter la victoire. On peut néanmoins déjà estimer que la nature des Jaonarison et des Mamangy, en tant que milices claniques, rend leurs forces respectives extrêmement prône a la désorganisation en cas de revers militaire. Leur loyauté idéologique devrait cependant en faire des combattants aptes et motivés, du moins initialement. La clé de toute stratégie repose dans l'effet de surprise que cette dernière infligera sur l'adversaire. La disposition et l'équipement des forces en présence laisse cependant peu de place a des manœuvres qui pourraient impacter considérablement l'issue de l'engagement. Une des stratégies idéales pour les Jaonarison défenseurs serait d'entrancher des positions bastionnées aux points clés des approches de la ville, ces dernières pourraient être notamment dotées de mitrailleuses lourdes et de lance roquettes, afin de rendre leur approche aussi difficile que possible. Ces bastions seraient en mesure de bénéficier de la mobilité des chars légers qui pourraient les appuyer périodiquement et se retirer a souhait. Le but étant de choisir les engagements qui permettront de causer le plus de pertes chez l'adversaire. Les Jaonarison gagneraient également a positionner des éclaireurs en amont des bastions, afin de suivre l'avancée des Mamangy. Ces éclaireurs pourraient également renseigner l'artillerie qui aurait pour mission de pilonner les tentatives d'attaques Mamangy. L'artillerie gagnerait a se positionner en ville ou dans sa périphérie, proche du centre de décisions et a l'abris relatif des attaques adverses. Les Jaonarison n'ont pas la masse nécessaire pour organiser des contre offensive efficaces, ces dernières devront donc se limiter au cas peu probable ou l'offensive Mamangy se briserait complétement et serait en état de déroute. Pour les Mamangy a présent, il sera impératif d'agir dans un contexte qui favorisera au maximum la surprise. Si possible, un début d'offensive de nuit, autour de 4h du matin serait l'idéal. Il se dit que c'est a cette heure que l'attention humaine est la plus basse. La nuit compliquera également les efforts de reconnaissance Jaonarison. Le prix d'une attaque de nuit se payant pour les Mamangy en des difficultés d'organisation prévisibles au vu du niveau des troupes engagées. Le choix d'un axe d'attaque évitant la confrontation frontale sera a privilégier, sous peine de devoir subir des pertes lourdes que la supériorité numérique Mamangy très relative risque de ne pas être en mesure d'encaisser. Au vu de l'absence de logistique et du danger que représente un assaut prolongé, les Mamangy devront également opter pour une exécution rapide des opérations. Pour ce faire, ils devront tirer parti de leur motorisation en approchant autant que possible leurs troupes. Les blindés Mamangy devront également se placer en tête de convoi afin de protéger au mieux l'avancée des troupes. Les derniers mètres devront cependant s'effectuer a pied, même avec le soutiens des véhicules blindés, afin de limiter l'exposition des véhicules a des équipes Jaonarison isolées équipées de lance roquette qui seraient fatales. Les Mamangy devront également user au maximum de leur supériorité numérique pour concentrer leurs attaques sur des points précis, et ainsi bénéficier d'un rapport de force aussi favorable que possible.
A noter qu'il s'agit ici de scénarios idéaux, et qu'il est probable que des problèmes d'organisation vienne contraindre leur exécution. Ainsi, les stratégies adoptées par les joueurs seront évaluées sur leurs capacité a produire un plan d'action cohérent et en adéquation avec les moyens employés. Un plan simple est par ailleurs souvent supérieur a tout plan complexe. De même, la faculté d'aller chercher la surprise et de maintenir l'initiative seront grandement valorisées.
Au vu des éléments précédents, une proposition de résolution intermédiaire a la bataille verrait les Mamangy se retrouver en difficulté dans leur assaut. La puissance de feu Jaonarison qui leur est opposée ralentirait considérablement leur avancée et couterait cher humainement et matériellement parlant. Les Mamangy seraient néanmoins en mesure de prendre des positions Jaonarison et d'avancer vers la prise de leur objectif grâce a leur supériorité numérique et leur rapidité d'exécution. Ces avancées seraient cependant minimes et le potentiel logistique des Mamangy s'épuiserait au fur et a mesure de la progression. Les combattants des deux cotés seraient également frappés par une baisse de morale liée a la fatigue des combats.
A l'issue de cette résolution intermédiaire, la balle retournerait dans le camp des joueurs, leur laissant l'occasion de capitaliser sur leurs victoire ou minimiser leurs pertes. Ainsi, deux choix seraient essentiellement donnés aux belligérants. Pour les Mamangy, les options étant soit de continuer l'assaut, soit de se retirer en bon ordre pour tenter un assaut ultérieur ou attaquer un autre objectif. Pour les Jaonarison, le retrait de la ville reste possible si la défense est estimée trop couteuse. Au contraire, la poursuite de la défense de la ville verrait la poursuite des combats pour tenter d'emporter la victoire. Plusieurs scénarios sont ainsi accessibles aux joueurs qui auraient a charge de décider de la suite de l'affrontement en fonction de leurs priorités et au vu des éléments évoqués dans la résolution intermédiaire.
4 scénarios seront évoqués pour donner un aperçu de la résolution finale en fonction des choix adoptés par les joueurs.
Cas 1 : Les Mamangy se retirent et les Jaonarison continuent la défense. Les deux camps auront subi des pertes modérées mais les Jaonarison sortiront victorieux de l'engagement en gardant la ville sous leur contrôle. Les Mamangy auront néanmoins limité les pertes sur leurs forces et conserveront un potentiel militaire suffisant pour se consolider ou enchainer sur une action ultérieure.
Cas 2 : Les Mamangy continuent leur attaque et les Jaonarison se retirent. Les Mamangy remportent la victoire en saisissant l'objectif, les deux camps auront néanmoins subi des pertes modérées a importantes, ce qui limitera fortement leur potentiel d'action a courte échéance. Les Jaonarison, par leur retrait, permettent néanmoins en grande partie la sauvegarde de leur équipement, ce qui relativise pour eux les pertes matérielles.
Cas 3 : Les Mamangy continuent leur assaut et les Jaonarison continuent également la défense de la ville. Des pertes lourdes seront a déplorer dans les deux camps, autant sur le plan humain que matériel. Les Jaonarison conservent néanmoins la position dominante et remportent la victoire en conservant l'objectif, au prix d'un affaiblissement considérable de leur potentiel de combat. Les Mamangy risquent quant à eux la désorganisation de leurs forces, ce qui compliquera considérablement la poursuite de la campagne contre les Jaonarison.
Cas 4 : Les Mamangy et les Jaonarison se retirent de la zone. Les pertes sont minimes mais aucun des deux ne parvient a remporter le dessus. Leur potentiel de combat étant resté largement intact, il est fort probable qu'un deuxième engagement suive sous peu pour tenter de départager les belligérants. Les deux clans souffriront probablement d'une baisse de morale légère liée a l'issue indécisive de ce combat.
Exemple de pertes "modérées" pour les deux camps :
Seigneurie de guerre JaonarisonTroupes engagées:2200 (-300) soldats professionnels
2000 (-500) armes légères de niveau 1
45 (-15) mitrailleuses lourdes de niveau 1
9 (-1) mortiers légers de niveau 1
100 (-100) lance roquette de niveau 1
5 (=) canons tractés de niveau 1
25 (-5) camions de transport de niveau 1
2 (=) camions citerne de niveau 1
2 (=) chars légers niveau 1
Seigneurie de guerre MamangyTroupes engagées:3500 (-500) soldats professionnels
3000 (-1000) armes légères de niveau 1
8 (-2) mortiers légers de niveau 1
25 (-25) lance roquette de niveau 1
75 (-15) véhicules légers tout terrain de niveau 1
7 (-3) transports de troupes blindés de niveau 1