12/08/2013
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Armées du Duché de Sylva

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Généralité :

L'armée de Sylva a pour fonction d'assurer la sécurité de Sylva, de ses sujets et de ses intérêts. Elle est pensée avant tout pour de la guerre conventionnelle de haute intensité, avec des capacités de contre-insurrection et guérilla dans une moindre mesure. Sa fonction est défensive, mais aussi de représenter une force dissuasive de par ses habiletés à représenter une menace apte à se projeter.

L'organisation de l'armée sylvoise est particulière puisque très décentralisée, héritage de l'époque féodal. Chaque comté a pour responsabilité de constituer et entretenir son armée et de la mettre à disposition du Duché si nécessité. L'état-major ducal mené par la Maréchale Léa Boisderose a pour fonction de centraliser le commandement des différentes armées lors des conflits, mais également de transmettre des directives sur les développements à respecter de façon à garder des ensembles cohérents et uniformes. Elle se charge aussi de régulièrement organiser des exercices conjoint de manière à assurer une coopération optimale des forces en conflit.

Sommaire :
I) Les missions de l'armée Sylvoise et la coopération interarmées (partie 1)
I) Les missions de l'armée Sylvoise et la coopération interarmées (partie 2)
II) Armée de Terre
III) Armée de l'air
IV) Marine
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I) Les missions de l'armée Sylvoise et la coopération interarmées (partie 1) :

La doctrine sylvoise repose sur la coordination étroite des différents composants de l'armée pour un résultat optimal. Elle tend dans ce sens à favoriser du matériel performant mais abordable, comptant plutôt sur les synergies et complémentarité que l'efficacité individuelle. Il est à noter qu'un matériel moins couteux à l'opération et entretien peut être davantage utilisé en conflit, mais également en entrainement. C'est un détail décisif pour assurer une armée formée et accoutumée à son matériel et au travail en équipe.

De façon à répondre aux guerres conventionnelles et conflits de haute intensité, les armées sylvoises sont entraînées et équipées pour opérer conjointement dans divers types de missions détaillés ci-dessous

Interdiction aérienne :

Il s'agit de l'une des deux phases de la supériorité aérienne, permettant à terme le contrôle du ciel pour empêcher l'adversaire d'en bénéficier, et réciproquement en tirer profit pour de l'appui aérien au sol. L'objectif est de contraindre l'ennemi à quitter l'espace aérien, que ce soit par la pression exercée, ou des affrontements directs.
L'interdiction aérienne se fait systématiquement en coordonnant un réseau de détection avec des moyens d'interception. Sur la terre ferme, cela comprend dans l'idéal un ensemble de radars mobiles ou fixes couplés à des avions de type AWAC. Le dispositif se coordonne ensuite avec les unités armées, opérant la détection, désignation et verrouillage des cibles. Ce sont alors les DCA lance-missiles au sol et les aéronefs dédiés qui prennent en chasse l'aviation adverse.

Concernant le combat air-air, Sylva emploi notamment deux appareils :
-Un avion de chasse monomoteur léger avec un emport limité en termes de radar et missiles,
-Un chasseur-bombardier bimoteur lourd bien mieux pourvu.
Le second dispose particulièrement d'une capacité de détection accrue grâce à son plus gros radar, tout en étant lui-même détectable de plus loin de par sa signature supérieure. Cette compétence de détection peut toutefois être mise à profit à la façon d'un petit AWAC pour les avions de chasse, leur permettant de détecter de plus loin tout en continuant de profiter de leur profil radar moindre. Il est à noter que cet avantage est a un impact plus limité lorsque l'aviation est appuyée par un réseau de détection suffisamment développée, dès lors bien plus efficace.

Deux doctrines sont alors employées en combat air-air pour assurer l'interdiction aérienne :
-En premier lieu le combat à longue portée, nécessitant d'une part une détection précoce de la chasse adverse grâce à un AWAC notamment, et d'autre part des missiles adaptés. Sylva utilise en ce sens un missile air-air à statoréacteur, avec une propulsion bien plus efficiente que les moteurs fusées classiques. De plus le chasseur-bombardier peut notablement mettre à profit la puissance de sa propulsion pour gagner en altitude et vitesse, et ainsi grandement accroitre l'élan de ses missiles.
-Se trouve en second lieu le combat à moyenne et courte portée, comptant davantage sur les appareils eux-mêmes que leurs appuis. Il s'opère avec des missiles dédiés généralement envoyés par pair (un premier à guidage infrarouge et un second à guidage radar) plus léger et avoir moins d'autonomie. Ils sont plus souples dans leur usage que les missiles à statoréacteur, spécialement en combat tournoyant où ils peuvent être tirés en effectuant un virage et manœuvre avec agilité jusqu'à leur cible.
L'avion de chasse et le chasseur-bombardier sylvois sont tous deux performants en combat tournoyant (le premier grâce à sa légèreté et plan canard, le second avec sa configuration d'aile dite à trois surfaces combinée à une poussée vectorielle pour compenser sa masse importante). Si le canon est loin d'être l'arme principale, il garde son utilité dans les dernières étapes du combat où les deux escadrilles se sont ultimement rapprochées.

Si l'aviation peut servir aussi bien dans des missions d'interdiction offensives comme défensives, les DCA au sol sont avant tout axées vers ce second point. Ne pouvant évoluer que sur des terrains sécurisés, il est plus difficile de projeter leur menace sur un environnement contrôlé par l'adversaire.
Deux types d'équipements sont employés par la défense aérienne au sol :
-Les DCA lance-missiles pour l'interdiction sur une longue distance, profitant notamment des réseaux de détection radar. Elles sont bien plus efficace (voire les seules défenses au sol efficaces contre les aéronefs à haute vitesse et altitude) mais souffre d'un certain manque de souplesse. Leurs cibles doivent systématiquement être détectées et verrouillées au radar, réduisant leur efficacité lorsque pris par surprise. C'est particulièrement une difficulté lorsque les nefs adverses volent à basse altitude, profitant des reliefs pour se dissimuler des radars, d'où l'importance d'également disposer d'un réseau de détection aérien (AWAC, avion de chasse, voire des hélicoptères avec des radars embarqués).
-Les DCA au canon secondent à courte portée les missiles dans l'interdiction aérienne. Souffrant d'un manque de portée et de l'incapacité de leurs munitions d'ajuster leur trajectoire, ils profitent par contre d'une souplesse inaccessible aux protections lance-missiles. C'est ce qui contribue à leur importance en ultime ligne de défense, notamment contre les cibles volant proche du sol tel que les hélicoptères.

L'interdiction aérienne en mer suit les mêmes principes de détection puis neutralisation, l'équipement étant adapté à l'environnement. Dès que possible, la chasse aérienne peut toujours opérer (dans un groupe aéronaval ou à proximité des côtes) pour suppléer les bâtiments de surface. Ces derniers peuvent compter pour la détection sur deux éléments :
-leurs propres radars, puissants, mais limités en portée par l'horizon.
-des hélicoptères embarqués équipés de radar dédiés, moins puissant, mais pouvant être employés en altitude pour moins souffrir de la limite de l'horizon. Un hélicoptère permet par ailleurs de projeter le système de détection sans que le navire se fasse repérer. Si l'hélicoptère reste exposé à la chasse adverse, cette dernière n'est pas systématiquement informée de la position du bâtiment de surface alors libre d'opérer ses lancements de missiles.

Les navires sylvois opèrent notamment deux types de missiles : le premier à longue portée tiré verticalement depuis un silo, et un second à portée intermédiaire tirée depuis une tourelle dédiée. En ultime recours (aussi bien contre des missiles que des aéronefs), les navires peuvent employer des munitions à fragmentation tirées au canon. Il s'agit toutefois de la dernière défense avec impact.

Suppression des défenses antiaériennes ennemies :

Également connu sous l'acronyme SEAD (pour Suppression of Ennemy Air Defenses en anglais), il s'agit de la seconde partie de la domination aérienne. Il s'agit d'un exercice très différent, les cibles étant bien moins mobiles et difficiles à atteindre, et en même temps moins aisée à détecter. Profitant des reliefs voir de la végétation, la localisation des DCA et radar avec lesquelles elles fonctionnent demandent un important dispositif.

La doctrine de Sylva compte sur deux axes en particulier pour assurer cette détection :
-L'emploie d'avion de guerre électronique avec à la fois les capteurs adaptés pour localiser les sources d'émission radar et les brouiller, permettant aux autres unités d'opérer en toute sécurité. Les drones sont aussi des outils potentiels pour repérer les différents radars.
-L'usage de missiles “leurre”, pensés pour avoir les mêmes trajectoires et signatures radar (notamment grâce à des matériaux réfléchissant les ondes radio) que l'aviation. Tirés dans les espaces aériens contestés, ils attirent alors les DCA et deviennent les cibles des radars alors mis en évidence.

Une fois les radar et DCA repérés, l'armée sylvoise se repose avant tout sur des missiles antiradiations avec des têtes chercheuses programmées pour cibler les sources d'émission radar. Ils sont redoutablement efficaces, tirés après les missiles leurres, pour repérer, verrouiller et neutraliser un radar en toute autonomie. Contre les cibles dépourvues de radar ou les ayant désactivés, les missiles et bombes à guidage laser ou infrarouge sont une alternative. Il est à noter que contraindre les DCA à désactiver leurs radars est déjà une étape dans l'opération, permettant aux diverses autres unités d'opérer librement pour les neutraliser.

Concernant l'emploi même des missiles et bombes, deux méthodes sont employées par Sylva :
-La première déjà explicitée consiste à accroitre la portée des missiles en les tirant à haute vitesse et altitude depuis un chasseur-bombardier. Cette méthode permet dans certains cas de figure de surpasser la portée des DCA et d'assurer aux aéronefs d'opérer en toute sécurité.
-La seconde peut se faire aussi bien avec des avions d'attaque au sol, chasseurs bombardiers et hélicoptères de combat, en volant sous les radars pour rester dissimulés. Cette tactique est efficace dans les cas de figure où l'adversaire ne dispose pas de dispositif de détection aérien (que ce soit par manque de moyen ou succès des opérations d'interdiction aérienne), mais est bien plus vulnérable aux défenses à courte portée tel que les canons. Ce type de mission, et plus généralement la pénétration en profondeur à basse altitude, doit se faire avec un important travail de renseignement en amont pour repérer et éviter (ou neutraliser préalablement) les défenses à courte portée capables de représenter une menace.

L'artillerie au sol est également employable pour la SEAD, que ce soit en appuie avec l'aviation, ou seul quand le ciel est trop contesté pour que se fasse par voie aérienne la mission. Bien que d'une souplesse inférieure à l'aviation (moins de mobilité, impossibilité d'opérer sur un terrain occupé, portée parfois inférieure à l'aviation malgré de plus gros missiles), l'artillerie au sol a l'avantage de ne pas être la cible des DCA à combattre. C'est essentiellement le lance-roquette multiple avec des missiles adapté qui est employé dans ce cas là, les DCA étant généralement trop profondément enfouie derrière les lignes ennemies pour que les canons puissent l'atteindre. L'emploi simultané de missiles leurres et antiradiation permet au LRM d'opérer en toute autonomie, bien que les tirs doivent idéalement être guidés.

Frappes air-sol :

La finalité de la domination aérienne selon la doctrine sylvoise est d'assurer les capacités de frappes air-sol tout en empêchant l'adversaire d'en effectuer. Divers types d'assaut aériens sont opérés selon la doctrine sylvoise, listés ci-dessous.

Le bombardement est l'un des assauts aériens possibles, qui revêt un caractère stratégique. L'objectif est à l'échelle macroscopique et consiste à affaiblir à l'échelle de la guerre l'adversaire. Divers objectifs sont dits stratégiques : nœuds logistiques, centres de commandement, camps et aéroports militaires, industries, entre autres tout ce qui dirige et approvisionne le dispositif militaire adverse.
Le bombardement a donc pour fonction de déployer une importante puissance de feu sur une longue distance, dans des zones aériennes potentiellement toujours contestées. Trois approches peuvent être opérées selon les doctrines sylvoises :

-La première approche emploie des bombardiers stratégiques spécifiquement dédiés pour cette mission : important emport de munitions, autonomie et vitesse élevée, contre-mesures variées pour se prémunir des DCA. L'opération d'un bombardier stratégique nécessite une importante préparation préalable au niveau du renseignement, pour identifier et localiser les menaces et assurer une trajectoire maximisant la sécurité de l'avion et de sa mission. Au-delà d'éviter les DCA, il est surtout question de maintenir suffisamment de distance avec les aéroports et patrouilles adverses pour laisser au bombardier le temps d'accomplir sa mission et de se replier. Il n'est pas exclu d'escorter les bombardiers stratégiques avec des chasseurs. Mais étant moins pensés pour l'autonomie (notamment au niveau du repos des pilotes pouvant se relayer et reposer), leurs capacités de projections sont plus limitées.

-La deuxième approche compte sur l'emploi de missiles de croisière air-sol pour projeter la puissance de feu sans exposer l'aviation. Leur emploi peut se faire aussi bien depuis des chasseurs-bombardier que des bombardiers stratégiques. Bien que nécessitant des munitions plus coûteuses, cette approche offre davantage de sécurité aux appareils et pilotes pour des résultats comparables.

-La troisième approche finalement compte sur l'emploi de chasseurs bombardiers, et dans une moindre mesure d'avions d'attaque au sol, en combat direct (sans missiles de croisière). Ces appareils sont capables de plus de souplesse dans leur mission en plus de pouvoir assurer leur propre défense contre la chasse adverse lors de tentatives d'interception.

Quelle que soit l'approche choisie, un important travail de planification doit être effectué sur plusieurs point pour assurer le succès d'une frappe stratégique :
-De toute évidence le renseignement déjà cité, avec l'appui d'avions AWAC ou de guerre électronique pour suivre, anticiper et répondre aux mouvements adverses.
-La logistique, d'autant plus lors de l'emploi de chasseurs à moindre autonomie sur des missions à longue distance, comptant alors des avions ravitailleurs pour procéder en vol au réapprovisionnement de carburant.
-L'escorte, qu'elle accompagne directement le groupe de bombardement stratégique ou reste disponible en retrait pour contrecarrer l'interception lancée par des appareils adverses.

L'attaque au sol, ou appui aérien rapproché, est un second type d'assaut aérien possible. Il répond à un objectif tactique, local. Il peut aussi bien s'agir d'une mission purement offensive visant la destruction d'une unité ennemie, ou plutôt une opération de soutien dans l'objectif d'appuyer les troupes au sol que ce soit en couvrant leur progression ou en éliminant les unités avec lesquelles elles sont engagées. Là encore, Sylva opère diverses doctrines en fonction du matériel et des missions :
-Une première approche, typiquement dans l'appuie aérien rapproché, implique l'emploi d'aéronefs volant à basse altitude (avions d'attaque au sol, chasseur-bombardier, ou encore hélicoptères d'attaque), restant disponibles et à l'écoute des demandes de soutien des troupes au sol. L'objectif est là de rester flexible et réactif aux évolutions en temps réel des combats, assauts adverses ou poches de résistance. Les armes employées doivent permettre un engagement "réactif", ne nécessitant pas nécessairement une longue procédure de verrouillage : canons, roquettes, ou encore bombes lisses avec aérofreinage.
-Les méthodes restent proches à moyenne altitude mais les armes s'adaptent : moins de tirs au canon, les bombes lisses n'ont pas d'aérofreinage (ou alors employées en piqué), les roquettes sont toujours utiles, et les missiles ou bombes guidées commencent à être utiles.
-Et finalement, l'attaque au sol à haute altitude implique des protocoles complètement différents. Hélicoptères et avions d'attaque au sol y sont entièrement supplantés par les chasseurs bombardiers, opérant alors des armes de précision guidée (missile comme bombe).

Déploiement aéroporté :

Il s'agit d'une des formes de projection de force, présentant l'avantage de la mobilité (tant en termes de vitesse que de liberté par rapport aux contraintes environnementales) au détriment de la capacité d'emport et du cout des voyages.

A l'échelle stratégique, le déploiement aérien se fait essentiellement avec des avions de ligne ou tactiques de façon à acheminer en peu de temps du matériel. De par la vulnérabilité des appareils employés, il ne peut se faire dans un espace aérien contesté, et doit se faire avec l'appui d'une escorte de chasseurs. Des avions ravitailleurs sont souvent employés au moins pour soutenir l'escorte, les opérations de ce genre se faisant généralement sur de grandes distances.
Il est à noter que les contraintes d'emport sont importantes, tous les avions n'étant par exemple pas capables de transporter un char d'assaut, et très peu pouvant en embarquer deux à la fois. Les forces aéroportées doivent par conséquent être adaptées sur le plan logistique, avec une attention portée sur le matériel léger et peu encombrant.
Une autre contrainte importante nécessitant un travail de préparation en amont concerne les aéroports : si certains avions sont pensés pour la rusticité avec des moteurs à hélice et des trains d'atterrissage renforcés pour se poser en terrain non préparé, tous ne le sont pas et doivent parfois disposer de pistes "propres".
La constitution de pistes, et plus habituellement d'aéroports, constitue une branche entière du génie et de la préparation pour assurer des déploiements aériens sur de longues distances avec un flux important.

Le déploiement tactique se fait également selon de toutes autres méthodes, de façon à acheminer rapidement sur le front (occasionnellement en première ligne, voire profondément dans le territoire adverse) des troupes. Le Duché dispose de plusieurs doctrines sur la question :

-Le parachutage, aussi bien d'hommes que de véhicules légers, se fait avec des avions. Pour les raisons déjà citées, cette opération est déraisonnable dans un espace aérien contesté.

-Par hélicoptère, peut se faire un déploiement dans un espace aérien contesté en volant à basse altitude pour éviter les radars et DCA. Cette méthode permet le transport rapide de troupes au cœur des combats, mais présente plusieurs contraintes. La première est la nécessité d'opérer un important travail de préparation, pour repérer et neutraliser ou éviter les DCA et autres menaces. La seconde est la limitation du matériel transportable par hélicoptère. Si le volume du matériel peut être augmenté en le suspendant en dessous des aéronefs, le vol à basse altitude s'en retrouvera compliqué.

Les déploiements aériens justifient également les efforts pour assurer la domination aérienne au même titre que les frappes air-sol, de par les avantages offerts. Ils peuvent s'opérer à divers échelons avec une initiative et proximité variable auprès des troupes. Les déploiements parachutés via des avions nécessitent un très haut degré de planification et se font essentiellement pour des offensives d'importance. Déployer des troupes par hélicoptère peut se faire dans une moindre mesure avec davantage de souplesse, notamment pour répondre à des besoins de renfort, retraite ou encerclement émis dans l'immédiat par les troupes au front. Une communication directe entre hélicoptères et troupes en première ligne est une chose bien plus envisageable qu'avec des avions tactiques, répondant généralement à des échelons supérieurs uniquement.

Les missions auxquelles peuvent répondre les déploiements aériens sont nombreuses, à l'échelle tactique comme stratégique, et peuvent répondre aussi bien à des enjeux militaires qu'humanitaires, avec l'acheminement de secours et matériels médicaux pour venir en aide à des populations sinistrées aussi bien par la guerre ou des catastrophes naturelles.

Frappes d'artillerie :

Il s'agit d'une très vaste gamme de missions visant autant d'objectifs, que ce soit le tirs de suppression pour contraindre l'adversaire à se dissimuler, les tirs de couverture pour appuyer la progression de troupe, les tirs de barrage pour restreindre les déplacements de l'ennemi.

Le Duché emploie trois types d'artilleries sol-sol :

-Les canons tractés, avec une mobilité stratégique importante. Ils sont relativement légers et petits, permettant un transport aisé sur de longues distances en avion, hélicoptère ou navire, ainsi que des déploiement rapides sur le front.
Ils souffrent en contrepartie d'une mobilité tactique moindre, faute de motorisation pour se mouvoir librement sur le champ de bataille. Cela réduit par ailleurs leur résilience à la contrebatterie (incapacité de procéder à des tactiques de "hit and run", absence de blindage).

-Les canons automoteurs, à la mobilité opposée à leurs homologues tractés : ils ont une mobilité moindre à cause de leur masse et encombrement contraignant leur transport, mais se déplacent aisément sur le front en plus de bénéficier d'un blindage.

-Les lance-missiles mobiles, profitant des mêmes atouts et contraintes de mobilité que les canons automoteurs. Ils se différencient avec des munitions à la portée effective bien supérieure, assurant des frappes chirurgicales.

L'artillerie sylvoise fonctionne principalement sur deux échelons tactiques :
-Un premier à l'échelle globale de la bataille, opérés pour des objectifs bien précis et planifiés. Ce sont généralement les lance-missiles ou canons tractés déployés par voie aérienne. Ils répondent avant tout aux directives du commandement affecté à la bataille.
-Un second échelon plus local, basé sur la flexibilité et initiative. Ce sont habituellement des groupes de canons automoteurs davantage en contact avec des unités de reconnaissance ou en première ligne, pour appuyer en temps réelle la progression.

La doctrine sylvoise accorde de l'importance sur les frappes de précision, rechignant aux bombardements indiscriminés. Cela nécessite la coordination de dispositifs de détection et de communication étroits de nombreux types :
-Dans le cadre de la suppression des défenses antiaériennes déjà évoquée, la détection se fait par l'intermédiaire de l'aviation apte à détecter les radars et fait appel aux lanceurs de missiles.
-Lors de l'appui en temps réel des troupes engagées, ce sont ces dernières qui se chargent de désigner les cibles en transmettant leurs coordonnées via divers matériels de géolocalisation. Même les unités d'infanterie dotées d'équipements radio, de localisation et de pointage sont aptes à guider des frappes d'artillerie.
-l'aviation et les hélicoptères pourvus de dispositifs de détection et localisation au sol sont également capables de coordonner les frappes d'artillerie.

Les tirs de contrebatterie font aussi partie des missions de l'artillerie, contre l'artillerie. Ils nécessitent leurs propres protocoles et dispositifs. La localisation des artilleries adverses peut se faire via différentes méthodes :
-Usage de radar de contrebatterie spécifiquement dédié à suivre la trajectoire des munitions adverses pour en retracer l'origine. Ce dispositif peut être combiné à des instruments acoustiques pour trianguler la position des points de départ des détonations.
-Les unités aériennes équipées d'optroniques peuvent repérer les émissions thermiques des tirs, en plus d'en confirmer la position avec un contact visuel.
-Des unités de patrouille spécialisées peuvent assurer la localisation des artilleries.
-L'ensemble du renseignement via l'interrogation des prisonniers ou espionnage est un autre outil de détection.
L'ensemble des informations acquises de cette façon sur la position, activité, déploiement et ordre de bataille au sujet de l'artillerie inverse permet ensuite de coordonner les tirs de contrebatterie à partir des ressources disponibles.

En parallèle, diverses méthodes permettent de se prémunir de la contrebatterie :
-Disposer d'un meilleur dispositif de contrebatterie pour empêcher l'adversaire de procéder.
-Blinder les unités d'artillerie pour accroitre leur résilience.
-Procéder à des tactiques de hit and run, où chaque salve est succédé par un redéploiement de l'artillerie à une position différente pour ne pas laisser le temps à la contrebatterie d'opérer.

Patrouille intérieure :

La reconnaissance et surveillance au sein de Sylva requiert une adaptation particulière des dispositifs, tenant notamment compte des deux éléments principaux du pays : les forêts denses et les fleuves.

Les forêts tropicales sont particulièrement difficiles à surveiller, à cause de l'épaisse canopée qui masque les observations aériennes, tandis que la végétation entrave les déplacements des véhicules. Les routes sont également assez peu nombreuses, faisant de Sylva une importante surface où tant la surveillance que les déplacements sont difficiles.
S'il est de ce fait difficilement envisageable que des véhicules d'ampleur traversent la forêt et représentent une menace pour le Duché, des groupes à pied ou avec des véhicules légers (moto ou quad) peuvent malgré tout circuler et mener des opérations de harcèlement. Attaquer des régions isolées, ou piéger chemins et ponts devient alors à la fois accessible, peu coûteux en ressources, et redoutablement efficace pour déstabiliser le dispositif interne, d'où l'importance d'une patrouille forestière adaptée. Au-delà des groupes militaires, peuvent aussi se réfugier dans les bois des groupes criminels ou terroristes.

La réponse apportée par le Duché est l'emploi d'infanterie monté parfois sur de petits chevaux adaptés au climat tropical, et principalement sur des lamas. Ces montures permettent une circulation relativement rapide au cœur même de la végétation ou des reliefs, ainsi que l'emport de matériel adapté (notamment des dispositifs de communication, géolocalisation, et désignation). Ces patrouilles s'accompagnent également de chiens, pour pister ou repérer par-delà la portée visuelle (souvent très courte) des individus et véhicules.
Ces patrouilles montées disposent de leurs propres unités militaires, incluant des camions de transport pour le déploiement depuis la route.

Les fleuves et cours d'eau de moindre importance sont pareillement un point à surveiller, s'agissant d'un axe de circulation par lequel peuvent passer des menaces. Si des unités aériennes (drones et hélicoptères légers particulièrement) sont aptes à effectuer une surveillance depuis les airs, leur efficacité n'est pas absolue. Marécages et mangroves représentent de nombreuses cachettes pour les petites embarcations, capables alors de se dissimuler d'observateurs aériens le temps de leur passage. Sont alors employées des patrouilles fluviales en vedette pour assurer une observation maximale directement sur place.

Si les patrouilles doivent avant tout effectuer de la surveillance ou reconnaissance, elles sont fréquemment les seules à pouvoir directement intervenir. Cela implique une certaine capacité d'engagement direct, appuyée par certaines armes lourdes (lance-roquettes, lance-grenades, mitrailleuses lourdes et mortiers) adaptées au contexte. Dès lors que l'engagement prend une ampleur impossible à contenir avec des armes d'infanterie, ce sont alors généralement des unités aériennes (de l'hélicoptère léger au chasseur-bombardier) qui sont appelées en renforts selon les doctrines classiques. Les patrouilles ont alors pour mission de transférer les coordonnées précises des unités ennemies et diriger les frappes air-sol. Des équipes d'artilleries disposées à proximité peuvent également être appelées en renfort, notamment dans les cas de figure suffisamment proches des routes.

Patrouille côtière :

Cette mission inclut la surveillance et sécurisation de la mer sylvoise et de ses intérêts. Cette tâche vise aussi bien à lutter contre les invasions que la piraterie (contre des navires ou infrastructures offshore).

Le principal outil employé est le radar, limité avant tout par l'horizon. Il peut être employé par voie marine depuis des patrouilleurs ou plus rarement des vedettes, avec en conséquence une portée limitée. Ces capteurs sont autrement employés par voie aérienne depuis des hélicoptères, drones voire des avions AWAC à haute altitude pour prolonger la distance de l'horizon et donc la portée de détection. Les radars ont également l'intérêt d'assurer la détection d'appareils aériens passant à proximité.

Les instruments optiques (optroniques notamment) sont par ailleurs une alternative employée essentiellement par voie aérienne. Ils permettent spécifiquement une observation des navires furtifs ou encore de sous-marins submergés à faible profondeur. L'observation assure aussi une identification de la cible.

Dans une moindre mesure sont pareillement utilisées les bouées acoustiques, petits instruments d'écoute sonore flottant. Leur principale fonction est la surveillance des sous-marins à trop forte profondeur pour être observés par voies visuelles. Les bouées sont dispersables par une très large gamme de moyens : vedettes, hélicoptères, navires ou encore avions. Cela permet de quadriller et sécuriser efficacement une vaste zone avec des moyens somme toute limités.
Les sonars tractés sont aussi employés, depuis des navires ou hélicoptères, pour effectuer des écoutes à une certaine profondeur. Il s'agit d'un complément aux bouées acoustiques, permettant d'affiner les résultats, notamment dans un milieu où le son évolue de façon fluctuante en fonction de la profondeur, avec les différentes strates.

Les unités de patrouille disposent pour la plupart d'une relative capacité de combat, suffisante contre les menaces de moindre envergure. Dans les cas hors de portée pour leur équipement, sont alors à disposition des unités de combat aptes à intervenir plus ou moins rapidement : aviation côtière, navires de combat, ou encore sous-marin.

Une des étapes les plus délicates de la patrouille est de déterminer les intentions de l'élément détecté et donc la posture à adopter : ne doit pas être traité de la même manière le bâtiment d'un pays adverse en guerre ou en paix, un contrebandier, ou un pirate.
L'interception d'engins d'États souverains reconnus par Sylva est particulièrement complexe et dépend de nombreux facteurs : posture, intentions, approche, réponses apportées, relations avec la nation d'appartenance. Dans la plupart des cas, et sauf attitude ostensiblement hostile et menaçante des unités interceptées ou de leur nation, il n'est pas dans les procédures de les neutraliser.

Lutte anti-navire :

Les batailles navales disposent de leurs propres mécaniques de par l'environnement, desquelles découlent les tactiques et méthodes employées. L'une des parts importante des batailles navales concernent la neutralisation des navires, ou l'établissement d'une menace suffisante pour les contraindre à la retraite.

La première étape indispensable est, comme toujours, d'assurer la détection des bâtiments adverses avant d'être détecté, selon les mêmes procédés décris dans la patrouille côtière. Doivent alors être organisés des patrouilles et missions de reconnaissance, généralement avec des aéronefs (le plus souvent les hélicoptères embarqués par les frégates, avec des instruments adaptés), projetés à une certaine distance. Cette projection offre deux avantages :
-Couplée à l'altitude, elle permet de décupler considérablement la portée de détection et de couvrir une zone bien plus importante.
-Elle assure la projection de la zone de détection des navires bien au-delà des capacités de verrouillage de l'adversaire.

Cette mission de reconnaissance doit se coordonner avec des opérations de lutte antiaérienne puisque, comme dit, les radars en altitude sont capables de détecter de bien plus loin les navires que les radars au niveau de la mer. La priorité étant de détecter avant d'être détecté, il est donc vital de neutraliser les aéronefs adverses en patrouille, en accompagnant avec des appareils dédiés à la détection d'aéronefs embarquant des radars aériens adaptés.
En synchronisation avec des missiles anti-aériens longue portée, les aéronefs projetés peuvent alors guider les frappes contre les appareils de reconnaissance adverses et assurer l'aveuglement des forces ennemies.
La manœuvre n'en reste pas moins délicate, la trajectoire des missiles pouvant être suivie pour extrapoler la position des navires.

Une fois le dispositif de détection adverse compromis et restreint aux radars des navires, est alors assuré un avantage certain. De là est assuré le repérage des navires adverses tout en restant hors de portée de leurs radars, soigneusement dissimulés par-delà l'horizon. Toutefois, cette reconnaissance reste à effectuer de façon minutieuse, les éclaireurs étant visibles par les navires dès lors que la réciproque est vraie. Il est important de ne pas perdre l'avantage de la portée de détection en perdant ses appareils équipés de radars. L'idéal est de coordonner les opérations de détection et neutralisation de manière à minimiser le délai à disposition des cibles pour repousser les éclaireurs avant d'être mis hors de combat.

Or cette neutralisation peut s'effectuer de deux manières : avec l'emploi de missiles mer-mer, de torpilles (notamment tirés par des sous-marins, parfois des navires), ou de missiles air-mer depuis des avions (les hélicoptères sont trop vulnérables pour ce genre de mission) depuis un porte-avion ou les côtes.

Dans le cas des missiles mer-mer, Sylva emploie particulièrement des missiles longue portée élaborés combinant deux dispositifs de guidage : un système inertiel permettant à la fusée de déterminer sa position à partir de ses changements de trajectoire, et un radar de fin de course. La méthode d'emploi habituelle est alors la suivante :
-Détection du bâtiment adverse avec un aéronef,
-Transmission de la position des ennemis aux navires en anticipant son évolution à partir des trajectoires adoptées, avant que les aéronefs ne réduisent leur altitude pour se dissimuler derrière l'horizon,
-Lancement d'une salve de missiles sur la position ennemie, progressant jusque-là avec leurs centrales inertielles,
-Une fois à proximité de la zone localisée, les missiles activent leurs radars de fin de course pour verrouiller les cibles et les neutraliser.
-Les aéronefs peuvent se coordonner pour reprendre ponctuellement de l'altitude à mesure que les missiles progressent, et régulièrement assurer les correctifs de trajectoire. Sylva travaille également sur des missiles travaillant en essaim de façon automatisée, l'un volant à plus haute altitude de façon à verrouiller les navires et coordonner les missiles à raz de la mer qui se répartissent en toute autonomie les cibles.

De manière à maximiser leurs chances de succès, les missiles volent à très faible altitude pour se dissimuler sous l'horizon et être détectables au dernier moment. La tactique est réciproque puisque les missiles ne peuvent détecter les navires avant une faible distance, d'où l'importance d'anticiper avec précision la trajectoire des navires et d'effectuer des correctifs de trajectoire avec l'appui des aéronefs.

L'emploi de torpilles se fait de manière similaire, en transmettant au préalable aux vecteurs (sous-marins ou navires) la position des bâtiments adverses et leur trajectoire. Sylva n'a pas pour doctrine d'employer des bâtiments de surface pour tirer des torpilles anti-navires, préférant les missiles. Ce n'est donc que dans des cas très marginaux que des navires peuvent être employés à pour cette mission, alors réservée à des modèles de moindre envergure et surface radar.
De là les vecteurs se rapprocheront au plus près de la position estimée des bâtiments adverses. Il est à noter que la communication avec les sous-marins en plongée (qui se fait essentiellement par transmission acoustique) est impossible depuis les aéronefs, tandis que les navires l'évitent pour ne pas se faire localiser par des sonars. Les sous-marins devront donc opérer en autonomie pour suivre l'évolution de la trajectoire des bâtiments adverses, avec l'aide de leurs sonars notamment.
Si les sous-marins profitent de la furtivité que leur offre l'immersion, les navires de moindre envergure bénéficient également d'une relative discrétion. Alors capables de se rapprocher jusqu'à une certaine distance sans être détectés, ils peuvent opérer sous la direction d'aéronefs.

Une fois à portée, les torpilles sont tirées. La doctrine sylvoise est similaire à celle des missiles, impliquant que les torpilles usent de leur sonar passif et central inertiel uniquement jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment proches des cibles avant de passer aux sonars actifs. Il s'agit là de restreindre au strict minimum la distance à partir de laquelle elles seront détectées (sachant qu'elles émettent déjà du bruit avec leur hélice).

L'emploi de l'aviation est quant à lui semblable au combat air-sol, bien que diverses adaptations s'opèrent. La première différence majeure est la très rare application du lancement de missiles air-mer depuis une altitude et vitesse élevée pour en accroître la portée. Les navires disposant de radars surélevés particulièrement puissants et de missiles potentiellement plus imposants avec une meilleure autonomie, ils ont la capacité de surpasser la portée des avions même selon les conditions les plus optimales. De plus, leurs DCA disposent de délais accrus pour neutraliser les missiles, réduisant leur efficacité dans ce cas de figure.
Le vol à très basse altitude pour être détectable au dernier moment est alors favorisé. La tactique consiste généralement à coordonner les différents aéronefs, l'un assurant la détection et transmettant à ses alliés la position des navires, tout en veillant à sa propre sécurité face au potentiel de riposte des navires. L'avion éclaireur (et donc détecté) veillera toujours à avoir une position éloignée de ses alliés pour ne pas trahir la leur, puis replongera à basse altitude (en employant si nécessaire des leurres, voir un missile-leurre) tout en changeant de trajectoire pour fausser les estimations sur sa position.
L'emploi de missiles leurres reste par ailleurs très important, même dans la lutte anti-navire, de façon à guider les missiles ou avions à raz de l'eau sans qu'ils ne soient détectés.

La guerre électronique et le brouillage des radars adverses (que ce soit via des avions ou navires) est également un outil redoutable pour tant préserver ses propres bâtiments, que menacer ceux de l'adversaire en les empêchant de détecter les missiles en approche.

Dans le cas où un navire est à portée de détection d'une unité adverse (que ce soit par erreur, surprise ou manque de moyens aériens de détection), sa survie dépend avant tout de sa réactivité à brouiller l'adversaire, tirer en premier, et neutraliser les missiles adverses.
Un navire pris au dépourvu dispose de différents ressorts pour assurer sa survie, même en mauvaise posture :
-Dès qu'est détecté un aéronef adverse (avion comme hélicoptère), doit immédiatement être lancé un missile mer-air vers sa position. Le missile devra être capable de se rendre en toute autonomie sur place, même si sa cible se dissimule sous la ligne d'horizon, puis de la verrouiller une fois assez prêt. Le navire doit simultanément changer de trajectoire pour fausser les estimations sur sa position et contribuer à éviter missiles ou torpilles. L'aéronef aura en effet probablement transmis la position du navire à un bâtiment doté de munitions longue portée, au-delà de la zone de détection.
-Contre les torpilles en approche, la priorité est de les détecter au préalable (via des bouées acoustiques, sonars tractés depuis hélicoptères, ou le sonar du navire en dernier recours) puis de lancer dans leur direction des torpilles anti-torpille. Également, doit être opéré un changement de trajectoire pour éviter les prochains tirs.
-Contre les missiles, le processus est le même : détection avec le radar du navire en dernier recours, ou des radars aériens idéalement, puis emploi de missiles anti-missiles. Les navires sylvois ne disposent pas de DCA de type CIWS dédiés, mais leurs canons peuvent servir d'alternative improvisée en tirant des obus à fragmentation.
-Dans le cas où le navire est à proximité d'un autre navire adverse, la priorité est essentiellement de combiner les tous les points précédents pour répondre aux frappes adverses tout en ripostant pour neutraliser la menace : brouillage, changement de trajectoire, suivis des missiles et torpilles pour les intercepter, et lancement de missiles mer-mer.

Lutte anti-sous-marine :

Les sous-marins représentent une menace extrême pour les bâtiments de surface de par leur furtivité et le milieu dans lequel ils évoluent. Couplés à leur autonomie, ces avantages leur permettent aussi bien de "rôder" dans une région pour y compliquer voir interdire l'accès, ou encore d'accompagner une opération navale. Dès lors, la lutte anti-sous-marine est une priorité pour les groupes navals et implique le développement de matériels et techniques adaptés.

En premier lieu, les moyens à disposition pour détecter les sous-marins sont multiples :
-Sonar tracté, depuis un hélicoptère (dans ce cas appelé radar trempé) ou un navire voir un sous-marin. Il peut être passif (se contente "d'écouter" le bruit) ou actif (émet du bruit pour avoir des échos).
-Bouées acoustiques (généralement des sonars passifs) déployées en masse pour quadriller une zone.
-Les sonars des navires ou sous-marins eux-mêmes.
-Les radars aéroportés depuis des hélicoptères ou avions, permettant de détecter les antennes ou périscopes des sous-marins s'ils dépassent.

C'est à partir de ces instruments que peuvent être mises en place plusieurs tactiques pour détecter les sous-marins adverses. Soit les moyens sont employés pour patrouiller dans une région ou effectuer une reconnaissance, ou alors escorter un groupe naval. La finalité est de pousser dans un piège les sous-marins adverses avec des sonars actifs, les contraignant à se replier vers une direction souhaitée ou les attendraient des radars passifs (depuis un sous-marin allié ou une bouée acoustique).
L'un des objectifs est de pousser à l'erreur la cible (changement trop brusque de trajectoire, vitesse ou profondeur) qui lui ferait émettre une quantité excessive de bruit, permettant alors de "l'entendre" puis de le verrouiller avec les sonars actifs.

La détection de sous-marins peut aussi se faire avec l'emploi de leurres, typiquement tirés depuis des torpilles. Ce sont alors de véritables sous-marins miniatures équipés de sonars actifs et pensés pour avoir la même signature acoustique que les bâtiments sylvois. L'objectif est de pousser l'adversaire immergé à employer ses torpilles contre le leurre, et ainsi localiser la source du bruit pour le détecter.

L'emploi de sonars tractés depuis les bâtiments de surface ou immergés permet également de jouer sur l'évolution des propriétés acoustiques de l'eau en fonction de la profondeur, et ainsi assurer une détection améliorée.

Une fois un sous-marin détecté, de nombreuses armes sont à disposition pour le neutraliser, sous la forme de torpilles tirées depuis un navire, sous-marin, ou encore un missile (on parle de missiles à changement de milieu, passant du vol à l'immersion). Toutefois, la coordination entre la détection et la neutralisation est une étape difficile et cruciale, nécessitant une formation approfondie des marins pour aboutir. Si le bruit du sous-marin adverse est capté par des sonars de navires, hélicoptères ou bouées acoustiques, alors le relais jusqu'aux navires et aéronefs peut se faire par radio et ainsi permettre la conduite de tirs.

Or si la détection du sous-marin ennemi se fait par un sous-marin allié, les choses se compliquent, et ce, d'autant plus selon la doctrine sylvoise concernant la manœuvre des sous-marins :

-Le premier cas de figure est considéré comme standard : la domination aérienne ou marine n'est pas absolue et des radars ou optroniques pourraient détecter le périscope ou l'antenne du sous-marin allié. Dans ce cas il lui est spécifié en début de mission de rester en immersion suffisamment en profondeur pour rester indétectable. Il est dans ce cas de figure incapable de communiquer avec ses alliés autrement que par téléphone sous-marin, impliquant de faire du bruit et de risquer de se faire remarquer. La doctrine est alors de laisser le sous-marin allié procéder à l'interception, puis de suivre une succession de procédures avant que ne soit identifié le sous-marin allié et confirmer la neutralisation de l'adversaire.
Cela se fait généralement avec le rapprochement des navires et aéronefs attirés par le bruit des affrontements, qui déploient alors massivement leurs sonars actifs. Le processus sécurise la zone et permet ou sous-marin allié d'employer son téléphone pour s'identifier et rendre compte de la situation.

-Dans le second cas de figure où est confirmée l'absence d'aéronefs et navires adverses capables de détecter un sous-marin allié proche de la surface, il leur est alors possible de s'immerger à faible profondeur et laisser dépasser leur antenne. Là peuvent alors communiquer par radio les différentes unités et se coordonner pour neutraliser la cible et se tenir mutuellement informées de la situation.

L'identification des sous-marins ennemis est par ailleurs une autre à opérer avant la neutralisation. Cela nécessite une importante collecte d'informations en amont et durant la traque pour avoir une idée des engins présents (alliés, ennemis et neutres). De là peut s'effectuer un rapprochement entre les signatures acoustiques, l'attitude du sous-marin qu'elles témoignent, et la concordance entre les sous-marins connus sur la zone selon les renseignements et planifications préalables.
C'est à partir de là que peut se faire un croisement des informations, combiné au verrouillage de la cible avec des sonars actifs et un décorticage de son bruit avec le sonar passif, que peut être confirmée la nature du sous-marin puis initiée la procédure de neutralisation.

Il est à noter que l'interception d'un sous-marin peut viser à le contraindre à remonter à la surface, chose toutefois délicate selon les cas de figure. Si la supériorité est assurée, les unités peuvent se risquer à employer le téléphone et révéler leur position, mais transmettre des indications claires au sous-marin détecté. Si le danger reste présent, ou que l'équilibre des forces est précaire, c'est alors une torpille sans charge utile qui est employée pour atteindre le sous-marin. L'objectif est de le heurter sans l'endommager substantiellement, de façon à faire comprendre qu'il est dans la "ligne de mire" et dans l'incapacité de battre en retraite. Cependant, si ce coup de semonce ne saurait être convaincant, alors serait initié le lancement de torpilles armées et létales.

L'identification et de manière générale, la lutte anti-sous-marine se confronte par ailleurs à une autre difficulté : les leurres employés par l'adversaire. Sylva n'a pas le monopole de la technologie et doit adapter ses techniques selon deux points :
-Le premier concerne la détection et le discernement entre une émission acoustique / écho sonar d'un sous-marin ennemi et d'un leurre, notamment lors de duels entre sous-marins. Il est capital de tirer une torpille (et donc se dévoiler) pour toucher, autrement l'initiative et l'avantage sont perdus.
-Le second est au sujet du guidage des torpilles en fin de course. Elles se dirigent via une combinaison de sonars actifs et passifs. Or les deux peuvent être déjoués par des leurres de toutes formes. Le travail de verrouillage d'un sous-marin requiert une véritable expertise, entre l'identification la plus précise qui soit de la signature acoustique de la cible, sa trajectoire estimée, et éventuellement l'usage de plusieurs torpilles pour toucher le sous-marin et ses leurres.

Reconnaissance tactique et stratégique :

L'acquisition d'information à l'échelle micro et macro est un élément capital durant et avant les conflits. Il ne s'agit pas seulement d'identifier les moyens militaires et industriels de l'adversaire, mais aussi et surtout ses intentions. L'interprétation des intentions est un exercice délicat, prenant en compte d'une part les déclarations officielles, les informations véhiculées dans les médias, et le climat politique. D'autre part, doivent être observés les indices de décisions et actions concrètes allant plus loin que le discours : mouvement de troupes, déploiement de logistique, mobilisation de matériel, ainsi que certains détails mais d'une importance capitale, tels que l'acheminement de poches de sang. C'est l'observation des intentions et ambitions concrètes d'un pays qui permet d'anticiper et répondre de façon appropriée à l'avenir, de façon à éviter inutilement une mobilisation coûteuse en ressources, ou inversement, une absence de mesure tangible pour prévenir un danger imminent.

Diverses méthodes peuvent être employées pour avoir une observation claire des décisions politiques prises sur place, en fonction du niveau d'ouverture de la nation ciblée :

-L'emploi de "l'humain", priorisé par Sylva. Cela comprend l'envoi d'espions et les échanges avec des décisionnaires. Les espions peuvent faire de l'observation à divers niveaux, d'abord en tant que simple citoyen relevant les mouvements de troupes visibles et informations libres d'accès sur place. De manière plus approfondie, ils peuvent chercher à intégrer les services administratifs ou décisionnaires, même à des niveaux inférieurs, pour avoir accès à certaines informations. Se rapprocher de personnels importants (pouvant par exemple être préalablement identifiés par des agents infiltrés à des niveaux inférieurs) permet par la suite d'obtenir diverses méthodes.
L'humain comme élément à part entière se voit accorder une grande importance par les services de renseignement sylvois. De nombreux agents sont ainsi formés pour s'intégrer dans des sociétés aux cultures parfois très opposées, et se faire une place dans le système. Au-delà de leur capacité d'adaptation, ces agents sont également entrainés à procéder à des techniques de manipulation sociale pour se rapprocher et obtenir des informations d'individus plus ou moins haut placés.

-La surveillance des canaux de communication peut pareillement se faire via diverses méthodes. La première consiste en l'emploi de matériels adaptés pour capter les émissions, tels que des avions espions, des stations terrestres, des antennes sur place employées par des agents infiltrés, voire des satellites. L'opération est délicate puisque ne garantit ni de pouvoir intercepter un signal suffisant, ni de le décrypter. C'est à cette fin que des équipes entières du service de renseignement sont affectées à étudier les réseaux de communication du pays ciblé pour mieux planifier les opérations d'espionnage et de traitement des informations captées.

-Le pirate informatique permet un accès parfois très direct, que ce soit à des services spécifiques ou à des individus en particulier, permettant d'affiner les observations et compléter les renseignements. Les opérations de piratage sont généralement combinées à l'interception des communications et à des rapprochements auprès de personnels agréés pour mettre en place des opérations tenant compte de chacune des faiblesses du système.

De façon plus générale, le renseignement macroscopique a également pour fonction de suivre les évolutions stratégiques, industrielles et militaires. Il ne s'agit pas uniquement d'effectuer un suivi de l'activité des forces armées, mais aussi de ce que témoignent les tendances industrielles : accroissement des stocks de munitions, constitution de stocks stratégiques, hausse des commandes d'armes. Tous ces éléments aident à visualiser une volonté de consolider des défenses, développer des capacités de projection, voire cibler des objectifs spécifiques.
À cela s'ajoutent les mouvements spécifiques des troupes qui, au-delà de leurs déplacements, peuvent effectuer des exercices de sorte à se former à des missions en particulier. Doit aussi être observé si ces entrainements sont accompagnés d'une campagne de propagande soutenant une certaine légitimité, voire nécessité d'initier une opération militaire.

La préparation sur le plan politique est en effet un élément décisif témoignant de la volonté ou non de mener une opération. Que ce soit auprès du peuple, des voisins et partenaires, voire du monde en général, une guerre ne peut s'improviser sans un travail de communication pour "promouvoir sa légitimité". Autrement, davantage de résistance et de friction auprès des différents acteurs se feraient. De là, les déclarations et ambitions clairement affichées d'un gouvernement, corrélées avec ses tendances militaro-industrielles et ses mouvements de troupes sont déjà un élément concret pour déterminer la plausibilité d'une guerre.

Sur un plan purement militaire, dans le cadre de l'établissement d'une stratégie pour remporter une guerre, des informations spécifiques doivent être collectées tel que :
-La position des centres de commandement,
-Le réseau de renseignement, que ce soit les relais de communication, ou les plateformes de détection, surveillance et patrouille,
-Les nœuds logistiques (gars, aéroports, ports, ponts, entrepôts),
-Les bases militaires.
-La géographie, avec les différents reliefs et axes de circulation entre les agglomérations.
Combinées à la surveillance des mouvements de troupes, ces informations permettent l'établissement d'une planification globale du conflit, avec l'interprétation des différents objectifs, menaces et tactiques à adopter pour atteindre l'état final recherché.
Ces informations peuvent être observées via divers axes :
-Des agents infiltrés, non pas seulement sous la forme d'espions parmi les civils et militaires, mais aussi d'agents spéciaux déployés dans la nature.
-Des avions espions et missions de reconnaissance pour capter les diverses sources d'émissions radar et radio de façon à localiser avec précision le réseau de détection et coordination.
-Des satellites d'observation avec des instruments adaptés pour le repérage en surface (optronique ou radar).
-La collecte d'informations en sources ouvertes.

Sur le plan tactique, les informations sont collectées par des services intégrés dans les forces armées. Les troupes influent des unités de reconnaissance et patrouille pour assurer l'acquisition d'information à différent en niveau selon les nécessités.
Selon le contexte, les méthodes employées pour la reconnaissance tactique peuvent grandement varier :
-Dans le cas où la supériorité aérienne est assurée, l'emploi massif de l'aviation est alors opéré pour effectuer un suivi des mouvements adverses. Que ce soit par la simple observation, ou la détection des sources d'émission radio, une localisation précise de l'ennemi et une coordination des forces peuvent se faire sans difficulté.
-Si le ciel est contesté, l'aviation sera utilisée avec davantage de parcimonie. Les opérations de reconnaissance peuvent toujours se faire à distance en haute altitude pour accroître le champ de vision des avions. En fonction de la portée des instruments, et des capacités de réponse de l'ennemi, cette méthode peut trouver plus ou moins de succès. La surveillance peut se faire avec plus de proximité, mais également de risque. Avions et hélicoptères peuvent alors être employés pour voler en rase-motte sous les radars, brièvement reprendre de l'altitude pour opérer leurs instruments (éventuellement en libérant quelques leurres pour réduire les risques de verrouillage par un missile) puis redescende en très basse altitude.
Une acquisition progressive d'information sur la position des radars et DCA adverses permet ensuite d'affiner et approfondir les observations en jouant sur les défauts du réseau adverse, d'autant plus si combinée avec une opération localisée de suppression des DCA.
-En fonction de la liberté de circulation au sol et du contrôle adverse du terrain, peuvent être déployées des équipes de reconnaissance terrestre. Que ce soit à pied ou en lama, avec des véhicules tout terrain, voire des chars légers, ces unités peuvent progresser en territoire plus ou moins hostile et tâter les défenses sur place, la réactivité de l'ennemi, et le terrain en général. Ces collectes d'information peuvent s'intégrer en direct à une offensive, en coordination avec des troupes blindées, de l'artillerie, ou de l'aviation.

Commandement décentralisé :

La doctrine sylvoise accorde une grande importance à la flexibilité de ses armées et à leur habilité à s'adapter sur le terrain lors des opérations. Cela passe par une capacité d'initiative importante chez les différentes unités, pour qu'elles puissent réagir d'elles-mêmes aux différentes situations auxquelles elles sont confrontées. Il s'agit notamment de ne pas avoir à attendre les retours d'une hiérarchie n'ayant pas nécessairement les informations suffisantes pour prendre les décisions les plus adaptées.
L'armée sylvoise comprend en conséquence une succession d'unités de commandement tactique à divers échelons pour l'ensemble des unités, de manière que les opérations soient dirigées de façon organique : chaque unité de commandement répond aux directives de l'échelon supérieur et dirige en conséquence, avec une relative autonomie, son unité au front.

Les unités de commandement disposent à cette fin de divers instruments pour assurer leur fonction :
-Nécessaire de communication pour assurer la liaison dans l'ensemble de l'unité avec les autres.
-Un véritable petit quartier général mobile sous forme variée. Il peut s'agir d'un avion de ligne, transport blindé ou camion, voire navire en fonction de l'armée à laquelle il appartient. Ces QG mobiles doivent surtout inclure de quoi assurer le traitement des nombreuses informations véhiculées entre les différentes unités : GPS, radio, nécessaire de désignation. Le QG doit être capable d'établir une carte des opérations en temps réel à relayer aux échelons supérieurs, et recevoir des échelons inférieurs.
-Des meneurs tactiques pour diriger les plus petites unités, reliés directement à des unités de commandement.

La répartition des différentes responsabilités de commandement se fait ensuite de la façon suivante :
-Les unités de commandement globales, ou stratégique, se chargent de définir le type d'activités/missions/tâches réalisables, la doctrine et les directives concernant l'espace et la durée sur laquelle se déroule l'engagement, le déploiement des troupes et leur emploi sur le front, et la répartition des unités de commandement d'échelons inférieurs.
-Les unités intermédiaires ont ensuite pour mission de diriger sur le terrain les opérations sous la directive du commandement global, en définissant et attribuant les missions.
-Les unités inférieures prendront tour à tour la responsabilité de diriger les missions définies par les unités intermédiaires, puis les mouvements et manœuvres pour y répondre, tout en effectuant les évaluations et retours aux échelons supérieurs.

Ce type d'organisation assure une capacité décisionnelle agile, c'est-à-dire la capacité de l'armée de prendre des initiatives de façon adaptée pour répondre aux réalités du front avec un délai minimal et une précision maximale. Il s'agit d'une mission à part entière, nécessitant des unités pleinement dédiées avec le matériel et la formation requise.

Dissuasion :

La dissuasion militaire consiste grossièrement à prévenir plutôt que guérir, en mettant en place une force conventionnelle suffisamment importante pour rendre trop couteux toutes actions militaires à l'encontre du Duché. Cela passe par trois points :

-Une force de défense efficace et adaptée à répondre à toutes tentatives d'invasion du Duché. Cela passe notamment par une bonne maitrise des enjeux du territoire pour y adapter le matériel et la formation des troupes. Sylva a particulièrement établi une importante analyse sur la question, insistant spécifiquement sur l'importance de maitriser les chemins forestiers, les forêts en elle-même, et les cours d'eau.

-Des capacités de projection, incluant le nécessaire pour déployer et soutenir des forces à l'étranger, mais également une armée adaptée à des environnements variés et différents de Sylva. Il s'agit là de pouvoir défendre les intérêts de Sylva en dehors du pays, mais aussi de pouvoir assurer un soutien auprès d'alliés (qui doivent par ailleurs bénéficier de cette force de dissuasion).

-Une force de réaction rapide apte à infliger des dommages intolérables à l'adversaire et rendre une guerre inexorablement coûteuse. La doctrine sylvoise implique notamment trois axes, incluant les bombardiers stratégiques ou furtifs, missiles de croisières (tirés essentiellement par avion) et les missiles balistiques (tirés par sous-marins).
L'objectif dans ce cas-là peut alors être de viser des centres logistiques, industriels, militaires voir politiques, de façon à ébranler l'effort de guerre voir le moral et la stabilité même de la nation adverse. L'emploi de cette force de dissuasion reste toutefois délicat en pratique, car la menace devant décourager sans donner d'argument pour une guerre, il s'agit d'en faire un usage médiatique parcimonieux. Autrement, une communication permanente sur le potentiel de destruction des missiles balistiques risquerait de motiver des opérations préventives à l'égard du Duché, perçu dans ce cas-ci comme belliciste et justifiant une guerre.

De manière plus générale, les capacités de dissuasion des forces sylvoises dépendent également de son image et de la démonstration de ses capacités, qui relèvent également d'un exercice délicat. Une armée peut essentiellement faire ses preuves en conflit, ou donner un semblant d'aperçu lors d'exercices. Ces deux cas de figure impliquent un juste milieu de la même façon que la force de réponse rapide, autrement le Duché arborerait une image impérialiste et va en guerre à l'encontre de ses objectifs.

Les alliances constituent un autre axe de dissuasion, assurant des soutiens dont dispose le Duché et de l'accroissement des conséquences aussi bien militaires que politiques. Les pactes défensifs ont qui plus est l'avantage de renvoyer une image bien moins négative et agressive, tout en pouvant à l'occasion frapper fort sur le plan médiatique via des exercices conjoints (toujours dans une certaine mesure).

Sommaire
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I) Les missions de l'armée Sylvoise et la coopération interarmées (partie 2) :

Combat urbain :

La prise des agglomérations représente une part importante des guerres, que ce soit pour occuper le terrain, l'industrie capable de soutenir l'effort de guerre, ou encore les axes de circulation. L'environnement particulier des villes implique des combats drastiquement différents avec des tactiques et du matériel adapté. L'armée sylvoise a pour doctrine d'opérer en plusieurs points lors des combats urbains.

La première phase concerne le renseignement, de façon à estimer les effectifs militaires et civils, le matériel (armes comme nécessaire de survie), les plans de la ville et son organisation. Un des éléments capitaux concerne la distribution d'eau et de vivres pour les populations civiles qui seront les premières victimes. La difficulté du siège sera de neutraliser les forces armées sans infliger excessivement de dégâts collatéraux aux civils. C'est à cette fin que doit être planifié un assaut capable d'occuper la zone et y neutraliser les menaces sans nuire aux dispositifs d'approvisionnements et de distributions.

Une étape entière de négociation et gestion des civils peut également être opérées. L'objectif ne serait pas systématiquement d'obtenir la reddition des forces adverses, mais au moins d'assurer la sécurité des civils. Cela nécessiterait notamment leur évacuation de la ville, via une entente sur un corridor surveillé pour laisser passer les civils mais empêcher les ravitaillements. L'imperméabilité de ce corridor est un détail à prendre en compte : il doit assurer le blocage des ravitaillements, sans empêcher la fuite des défenseurs, auquel cas ils continueraient d'être approvisionnés en munition ou seraient contraints de sa battre jusqu'à la mort plutôt que de fuir.
L'établissement de camps de réfugiés avec le nécessaire (particulièrement sur les questions de l'eau, nourriture, soin et hygiène) est un excellent d'encourager les civils à quitter l'agglomération avant les combats. La question est là humanitaire, mais aussi pragmatique sur le long terme : chaque civil tué est un argument de propagande pour l'adversaire, ainsi qu'une source de motivation pour d'autres civils de rejoindre la lutte.
Dans le cas où les défenseurs s'opposent à toutes solutions pour mettre en sécurité les civils, alors la propagande devra s'en emparer du sujet pour assurer deux objectifs :
-D'une part se déresponsabiliser des dommages collatéraux à venir en mettant en avant les efforts effectués pour les prévenir.
-Et d'autre part transférer cette responsabilité sur l'adversaire de façon à le faire perdre tant le soutien d'autres nations que du peuple.
La propagande doit en effet recevoir une attention particulière, avec une utilisation méthodique des images. Si le défenseur utilise les civils comme boucliers humains, cela doit être enregistré et diffusé auprès des populations concernées pour leur donner d'autant plus de raison de fuir et de se désengager du conflit.

Une fois fait le nécessaire pour éviter les pertes civiles, vient l'assaut de la ville. Les combats urbains sont notablement meurtriers, avec un net désavantage pour l'assaillant. S'emparer d'une ville nécessite systématiquement du volume en troupes et matériels. La première étape sera de pénétrer dans la ville, disposant potentiellement d'un réseau de fortification tour autour combinant mines, artilleries, tranchées, barbelés et blindés embusqués. Il s'agira alors d'opérer une bataille rangée selon des moins conventionnels pour briser la ligne de défense (suppression des DCA adverses, contrebatterie, frappes aériennes ou d'artilleries).
Une ville ne dispose pas nécessairement de fortifications importantes, puisqu'elles requièrent de mener une guerre conventionnelle ne permettant pas de bénéficier des atouts défensifs du combat urbain.

Vient ensuite la prise des différents quartiers, en milieu pleinement urbain. C'est à partir de là que l'environnement exige une adaptation des tactiques. Les bâtiments représentent une importante masse de cachettes pour les tireurs embusqués employant aussi bien des armes antipersonnelles qu'anti-matérielles. Ils peuvent être aisément barricadés au niveau des entrées ou des pièces mêmes, de façon à en compliquer l'offensive. La circulation dans les rues est extrêmement dangereuse de par leur exposition aux tirs depuis les bâtiments, mines, et barricades pour y compliquer la circulation.

La doctrine sylvoise implique en conséquence diverses méthodes pour s'adapter au milieu et progresser avec un coût humain et matériel modéré :

-Le combat doit se faire parallèlement le long des routes et des bâtiments, de manière à appliquer un soutien mutuel, se couvrir et multiplier la puissance de feu. La coordination entre les deux axes permet d'exercer une pression constante de toutes les directions à l'adversaire, et ainsi assurer une évolution rapide et efficace sur le terrain.

-La progression dans les rues se fait avec une avant-garde de véhicules blindés suffisamment souples pour s'adapter au combat urbain. Les véhicules de combat d'infanterie ou véhicules blindés légers surmontés d'une mitrailleuse lourde offrent à la fois mobilité et puissance de feu, avec une importance notable accordée à la capacité d'élévation du canon pour frapper les étages supérieurs depuis la rue.
Ces blindés sont encadrés de colonnes d'infanteries, armées notamment d'armes d'assaut, lance-grenades et lance-roquettes (avec une appréciation particulière pour les munitions thermobariques). L'objectif est de pouvoir déployer une très importante puissance de feu contre les bâtiments depuis la rue, pour obliger les défenseurs à se mettre à couvert, voire neutraliser ceux dans les pièces exposées à la rue via les munitions thermobariques. Les armes de ce genre sont en effet remarquablement efficaces dans les environnements du genre, où sont cloisonnées l'onde de choc et la chaleur, en plus de généralement étouffer les survivants.
Si les chars d'assaut ne peuvent quant à eux s'illustrer en combat urbain à cause de leur lenteur et encombrement restreignant d'une part leur circulation, en plus de l'élévation restreinte de leur canon réduisant leur efficacité contre les étages supérieurs à proximité. Ils sont malgré tout aptes à fournir un appui en seconde ligne, en suivant à une certaine distance l'avant-garde de blindés légers. Là, la faible élévation du canon n'entrave pas les tirs en direction des bâtiments à une certaine distance, assurant dans ce cas une redoutable puissance de feu (combinée aux mitrailleuses lourdes montées sur le char).

-L'assaut des bâtiments nécessite des troupes spécifiquement formées à passer outre les mines, explosifs improvisés et barricades, tout en nettoyant les pièces. Ils progressent habituellement en trinômes serrés, se répartissant la couverture des différentes directions pour riposter de façon optimale à des embuscades. L'invasion d'un bâtiment se fait alors le long des couloirs, via un ensemble de trinômes progressant conjointement et se partageant les différentes pièces à nettoyer. Les grenades à main thermobariques sont là encore une arme très appréciée pour neutraliser avec un coût en homme modéré l'ensemble des défenseurs retranchés dans des pièces généralement barricadées. Ces troupes doivent être formées à répondre à l'ensemble des points sensibles d'un bâtiment : couloirs, escaliers, pièces barricadées. Il s'agit d'un ensemble de zones aisées à fortifier, piéger et défendre avec un nombre limité de troupes, d'où l'importance capitale de former les troupes à se couvrir mutuellement et surveiller l'ensemble des directions.

-Les bâtiments pris peuvent contribuer à appuyer la progression des troupes, en disposant des tireurs sur les fenêtres pour apporter davantage de puissance de feu. La mitrailleuse lourde, difficile à transporter par l'infanterie, révèle là toute son efficacité une fois mise en batterie. Les lance-roquettes sont à l'inverse proscrits à cause de leur souffle arrière contradictoire avec l'emploi en intérieur (sauf conception particulière du lanceur).

-Les bombardements aériens ou d'artillerie non guidés sont à proscrire sur les points de conflit, face à l'extrême difficulté de suivre la progression des troupes et d'éviter les tirs amis. Toutefois, une infanterie correctement pourvue en matériel de localisation et désignation peut guider des tirs de munitions guidés ou de précision en direction de fortifications.
Artillerie et aviation peut également procéder à des frappes en profondeur contre les points les plus fortifiés, ou les zones identifiées par les renseignements comme regroupant d'importantes réserves de troupes et munitions.

L'importante consommation en munition mise en évidence nécessite une logistique tactique lors des combats urbains, de façon à alimenter en nécessaire (notamment en explosifs tel que les grenades, obus et roquettes particulièrement demandées) les troupes. Les différentes unités doivent dans ce sens se relayer à un rythme régulier et rapide pour assurer le repos et rechargement de chacun, ainsi que la réorganisation des unités inexorablement entamées par les engagements.

Une fois les quartiers envahis, il s'agit de les occuper. S'applique alors une tactique inverse reprenant les méthodes des défenseurs : déploiements de mines et barricades, et disposition de tireurs embusqués. C'est aussi à ce moment que sont prolongées les lignes de ravitaillement, mais aussi de rapatriement : nombreuses seront les pertes du côté des assaillants à cause de la configuration fondamentalement défavorable, mais aussi du côté des civils potentiellement coincés dans les affrontements. Il est à ce stade du conflit impossible d'assurer leur sécurité s'ils sont encore mêlés aux défenseurs. S'organise ensuite une véritable vie de siège dans la ville, où devront être gérés les conflits, les troupes, et les civils pris à partie.

Sur une échelle très locale, la progression se fait de bâtiments en bâtiments, de rues en rues, puis de quartiers en quartiers. Mais à une échelle plus globale, les plans pour envahir une ville sont très contextuels en fonction de son agencement. Le contrôle des principaux axes de circulation (avenues, ponts) assure la progression des forces d'occupation et l'isolement des défenseurs. De même, les centres de distribution de l'eau ou de l'électricité peuvent être des points importants, bien qu'ils soient la plupart du temps mis hors service par les affrontements.

Contre-insurrection et lutte contre la guérilla :

Il s'agit d'exercices délicats et complexes sortant du cadre des guerres conventionnelles. La plus grande force des guérilleros est leur capacité de se fondre parmi les populations et de recevoir secrètement leur soutien. Lutter efficacement contre les guérillas nécessite au préalable de comprendre leur fonctionnement.
Elles se basent sur l'embuscade, l'escarmouche, la razzia et le harcèlement pour affaiblir et démoraliser l'adversaire sur la durée. Les réapprovisionnements en vivres et matériels dépendent de leurs pillages, de la complicité des civils, et des réseaux de contrebande auxquels ils ont accès. Les terrains difficiles tels que les forêts ou montagnes offrent par ailleurs davantage de cachette où dissimuler le matériel et les trouples.
Il est à noter que le matériel est généralement léger, faute de logistique et dispositifs d'accueil. L'aviation, l'artillerie et les blindés sont plutôt présents dans des cas de guerre conventionnelle. De façon à répondre aux guérillas de façon efficace, l'armée sylvoise compte sur diverses méthodes pour assurer une traque efficace des insurgés, une privation de leur soutien, un blocage de leurs opérations, le tout jusqu'à les étouffer et tuer le mouvement.

Le premier élément à mettre en place pour lutter efficacement, est un dispositif de renseignement complet, approfondi et étendu, de manière à surveiller sur diverses strates (au sein des populations civiles, en zone sauvage...) la présence et influence des guérilleros.
La surveillance du terrain compte sur un ensemble de dispositifs classiques :

-Patrouilles aériennes d'hélicoptères, drones ou encore avions (notamment les avions radar). Il est à noter que certaines ondes radar passent aux travers des forêts, permettant d'y détecter des véhicules ou caches (via les toitures métalliques). Les optroniques infrarouges permettent également de détecter efficacement véhicules et individus si le terrain est dégagé.

-Les patrouilles terrestres et fluviales sont une autre solution pour assurer une surveillance constante. Ces unités-là, en collaboration avec d'autres ou en autonomie, permettent aussi de pister directement sur le terrain les traces de déplacements. Chemins dans la végétation, traces de roues ou de montures, nombreux sont les indices laissés par les guérilleros dans la nature.

Ces surveillances du terrain doivent être intensives et opérer un véritable quadrillage des lieux, de façon à ne laisser passer aucun mouvement rebelle.

Vient ensuite la surveillance des zones civiles, avec des réseaux de renseignements infiltrés : officier de renseignement se constituant une liste d'indicateur, complices se mêlant aux partisans, surveillance des réseaux de communication. Peuvent être de cette manière obtenue une large gamme d'informations sur les groupes civils soutenant les mouvements insurgés, que ce soit en les informant ou approvisionnant de troupes et vivres.

C'est à partir d'un solide réseau d'information que pourront par la suite se faire les opérations coercitives : assauts sur les cachettes en zone sauvage, arrestation des partisans et insurgés dissimulés dans les villes, saisies du matériel et des armes dissimulés.
La présence des forces de contre insurrection doit être importante, pour appliquer une pression constante sur l'adversaire, bloquer ses agissements et l'isoler. Chercher à protéger excessivement ses troupes en les retranchant dans des bases est généralement une mauvaise idée, puisque laissant libre cours à la guérilla de s'opérer et aux insurgés de se déplacer. Les troupes doivent au contraire être de sortie et s'imposer sur le terrain.

Une fois le dispositif de renseignement initié et les opérations armées lancées, peut s'enchainer un troisième aspect de la contre-insurrection : la guerre psychologique. Il est capital de démoraliser l'opposition en communiquant passivement sur ses échecs, et les réussites de la lutte contre la guérilla. Victoires, arrestations, embuscades interrompues, chaque avancé mérite d'être médiatisée.
La désinformation et la propagande font part intégrale du processus de guerre psychologique, pour toujours accentuer la mauvaise posture des insurgés, leur incapacité à lutter et l'inutilité de leur combat, perdu d'avance.

La progression de la lutte doit ensuite se faire en "tache d'huile", en sécurisant de façon localisée des zones, y prendre le contrôle, en chasser les rebelles puis en couper tous les soutiens en direction des rebelles. Une fois une zone "conquise" avec une administration d'occupation solidement établie, les opérations peuvent se tourner vers une autre zone.
Gagner l'approbation des civils occupés est une étape délicate, nécessitant beaucoup de communication et un traitement irréprochable des populations (maintenir disponibles les services et ressources vitales, éviter les violences). La chose est d'autant plus délicate, que cette compassion ne doit à aucun moment être synonyme de manque de fermeté.
L'occupation des zones est par ailleurs l'occasion de procéder à des interrogatoires nombreux, permettant notamment la capture de guérilleros et complices supplémentaires desquels pourront être tirés de précieuses informations.
La pression doit parallèlement être maintenue sur les zones contrôlées par les guérilleros, parfois sous la forme de guérilla, en adoptant les mêmes tactiques de harcèlement, embuscade et sabotage des infrastructures servant de supports.

C'est à mesure que les zones conquises s'étendront et constitueront un réseau cohérent, toujours avec un quadrillage intensif de la région pour ne laisser aucune liberté au passage des insurgés, qu'une pression réellement contraignante pourra s'appliquer à eux. Doublé d'une guerre électronique intensive pour brouiller les communications, d'une propagande constante et du renforcement du dispositif de renseignement, les groupes opérationnels rebelles se retrouvent progressivement isolés et contraints jusqu'à finalement éclats. Ce point de bascule est atteint lorsque la campagne de harcèlement menée par les guérilleros baisse en efficacité et ne devient plus visible. La motivation décroit alors, faisant perdre en attractivité et en membre le mouvement, amenant à une chute exponentielle où le manque de moyens suit le manque de résultat dans un cercle vicieux.

Ce point de bascule est toutefois très difficile à atteindre, les guérillas ne nécessitant pas d'importantes ressources pour avoir des résultats visibles. Pire, un simple relâchement pourrait suffire à faire les mouvements reprendre du souffle et se réorganiser pour revenir en force.

La lutte souterraine :

Bien que peu fréquent et tenant de l'exception dans les conflits modernes, l'établissement et l'emploi de tunnels pour fortifier une position, dissimuler des ressources ou encore mener des opérations de guérilla reste une éventualité très contraignante contre les armées mal préparées à ce cas de figure.
Il existe plusieurs types de tunnels en fonction de divers facteurs : localisés sous des agglomérations ou non, renforcés avec du béton ou creusés à même le sol.

Un réseau de tunnels offre plusieurs avantages :
-La dissimulation aux moyens d'observation directs,
-Une couverture contre les tirs,
-La possibilité de circuler de façon sécurisée, pour battre en retraite ou piéger un adversaire.

Les tunnels disposent également de divers moyens de sécurité :
-Le premier concerne évidemment les tunnels en eux-mêmes, étroits et aisés à obstruer, fortifier (avec des mitrailleuses et des barricades) ou encore miner.
-Les entrées en elles-mêmes peuvent être camouflées.
-Il est possible de faire des galeries en "U" et de les obstruer avec de l'eau sans noyer les zones intérieures, pour se protéger des attaques incendiaires ou chimiques depuis l'extérieur.

C'est à partir de ces éléments que l'armée sylvoise a élaboré plusieurs doctrines pour répondre à la menace des tunnels. Le renseignement est comme toujours la première étape, grand indispensable de toutes les opérations armées. Le repérage des tunnels nécessite par leur nature des dispositifs spécialisés avec un usage très spécifique pour en repérer les entrées et déterminer la cartographie des souterrains.
Encore une fois, l'humain est mis en avant pour ce genre de renseignements, avec une recherche d'informations depuis des infiltrés ou des prisonniers interrogés. D'autres instruments permettent depuis les airs de repérer les entrées de tunnels : optroniques et photographies multiples, lidar et radar. L'efficacité de ces outils reste relative et limitée en milieu "encombré".
L'ultime solution, et la plus pénible, consiste à mener des opérations de reconnaissance directement sur le terrain, avec des unités de pisteurs formés spécifiquement à se mouvoir discrètement et à repérer les entrées des tunnels.

Une fois les entrées repérées, la cartographie des tunnels peut essentiellement se faire avec des équipements acoustiques, voir directement à l'oreille (pour au moins s'orienter au niveau des zones d'activité). Des sonars et des sismographes dédiés permettent d'obtenir des cartes avec un degré de précision plus qu'acceptable sous certaines conditions. L'opération reste toutefois délicate et longue, avec des résultats parfois faussés sinon insuffisants. Les troupes devront alors se contenter d'informations approximatives.

Vient ensuite la neutralisation des tunnels une fois qu'ils sont repérés. Là, Sylva emploi quatre grandes doctrines. La première et la plus appréciée est le bombardement des sites avec des munitions anti-bunker. Lourdement chargé d'explosif, blindées et avec un retardateur, ces munitions (larguées par avion ou tirés depuis des canons au sol) sont conçues pour s'enfoncer profondément dans le sol de manière que leur explosion provoque une violente onde de choc et ébranle les tunnels.
Cette solution est séduisante sur plusieurs points pour l'armée : elle est sécuritaire en exposant très peu les troupes du Duché, et est très efficace même avec une cartographie approximative en vue de la puissance fournie par certaines bombes.

Une deuxième solution, également très appréciée par les officiers sylvois, est d'employer de façon abondante des armes thermobariques et incendiaires dans les entrées des tunnels pour y neutraliser les défenseurs et les effondrer, piégeant les défenseurs. Les noyer avec du napalm permet aussi d'asphyxier les soldats retranchés en consumant tout l'oxygène.
La plus grande faiblesse de cette méthode est l'éventualité où les entrées sont inondées. Les armes incendiaires deviennent alors inopérantes. Les armes purement explosives conservent par contre toute leur efficacité.

Les travaux de sape constituent un troisième d'action pour venir à bout des tunnels, à condition d'avoir été capable d'établir une cartographie suffisamment précise. Il s'agit alors de creuser des tunnels jusqu'à une certaine proximité des galeries pour le miner et provoquer des effondrements. La sape est une science de la guerre à part entière, dans laquelle les défenseurs chercheront à faire une contre sape pour piéger la galerie creusée par les assaillants. Se fait alors un jeu du chat et la souris où chacun cherche à piéger l'autre sans se faire piéger soi-même. L'assaillant peut par exemple creuser une galerie principale à destination de sa cible, mais également une secondaire pour piéger une tentative de contre-sape détectée chez les défenseurs.
Il est à noter que la contre-sape (et tous les dérivés employés par l'attaquant ou le défenseur pour défendre ses galeries) se font avec des camouflets. N'est alors pas employé une puissante charge explosive, mais au contraire une petite pour éviter les dommages collatéraux. Cette faiblesse est alors compensée en perçant un petit conduit avec une barre à mine pour uniquement y faire passer quelques explosifs, plutôt qu'une galerie entière capable de laisser passer des soldats.
La sape est toutefois très peu appréciée par les troupes sylvoises : elle est couteuse en effort, risquée, et ce, sans même nécessairement égaler en efficacité l'usage de munitions anti-bunker.

Ces trois méthodes ont pour principal défaut de faire des dommages indiscriminés, notamment si des civils ou des prisonniers sont également présents dans ces tunnels. Si la limitation des dommages collatéraux fait partie des impératifs, il existe alors peu d'autre solution que de prendre d'assaut les tunnels. Ce cas de figure est fortement réprouvé par les soldats sylvois (et pas que eux) tant elle est dangereuse, pénible et peu efficace.
Les tunnels sont aisés à défendre, de par la difficulté pour l'assaillant de circuler et son incapacité à emporter du matériel massif. Pire, les soldats les plus massifs sont eux-mêmes parfois incapables de circuler, obligeant la constitution d'unités uniquement composées de "rats de tunnels" : des soldats petits, sveltes, souples et surtout très courageux.
La progression dans les tunnels se fait ensuite très lentement en prenant en compte de nombreuses considérations, les deux plus importantes étant :
-Les mines et pièges laissés par les défenseurs.
-Les tireurs embusqués bloquant les allées.

Pour progresser malgré ces contraintes importantes, plusieurs solutions sont apportées par l'armée sylvoise. Déjà, le matériel est allégé en conséquence, les fusils d'assaut étant troqués la plupart du temps pour des pistolets mitrailleurs. Si possible, les soldats emportent des lunettes infrarouges. Autrement, ils se contentent de lampes frontales ou sur leur arme pour voir dans le noir en cas d'absence d'éclairage.
Le traitement simultané de mines et de défenseurs ne peut se faire d'une autre manière qu'en progressant doucement et minutieusement. Il est à noter que même équipés de lunettes infrarouges, les soldats emportent des lampes qui ont également un usage d'armes : les lampes militaires ont une option "aveuglante" avec de puissants flashs. En plus d'incapaciter un adversaire, elle attire l'attention et tend à focaliser les tirs, très bonne chose si elle n'est pas tenue en face, mais à côté de son utilisateur. Les tournants dans les tunnels étant des zones particulièrement dangereuses, il est aussi de cette façon possible d'aveugler des tireurs embusqués sans s'exposer.

Ces astuces sont malgré tout faillibles et les assaillants se retrouvent occasionnellement dans l'incapacité de venir à bout des défenseurs s'ils sont solidement retranchés. La solution est alors d'employer des grenades thermobariques et de battre rapidement en retraite. Les armes de ce genre sont exceptionnellement dévastatrices en milieu confiné ce qui a ses avantages (neutralisation des barricades les mieux défendues) mais son lot de contraintes (menace pour les lanceurs de la grenade eux même s'ils ne battent pas suffisamment vite en retraite après le lancement, risque d'effondrement du tunnel, dommage collatéraux si des civils et prisonniers sont à proximité). Cette solution est donc usée avec parcimonie et pour cause : l'assaut d'un tunnel ne se fait que s'il y a volonté d'éviter les dégâts, autrement les sylvois se contenteraient de tout ravager à coup de bombardement.

Enfin, existe une dernière solution aussi célèbre qu'infâme pour progresser dans les tunnels : une unité spécialisée surnommée de façon très appropriée "les Diables". Ce sont des soldats avec masque et bombonnes d'oxygène, tenue ignifugée et, surtout, des lance-flammes. Si ces unités ont été rendues célèbres par leurs interventions spectaculaires et traumatisantes, leur efficacité est toutefois très relative. Un lance-flamme est certes redoutable dans les tunnels, mais constitue un attirail lourd et encombrant, doublé de la tenue ignifugée qui n'arrange pas les choses. Cet équipement est conséquemment inapproprié pour la plupart des tunnels.
Le lance-flamme constitue qui plus est un danger pour son utilisateur lui-même dans ces conditions. Même avec une tenue adaptée, il reste vulnérable en cas d'exposition trop extrême aux flammes. Et enfin, des alternatives aussi efficaces et moins dangereuses pour les troupes sylvoises sont disponibles, tel que le déversement de napalm en profondeur dans les tunnels.

Enfin, l'aspect psychologique a son importance, et reçoit d'autant plus d'attention quand il s'agit de traiter des soldats retranchés dans les tunnels. Si les armées ducales favorisent autant les méthodes "brutales" du bombardement aux munitions anti-bunker pour annihiler toute résistance dans les tunnels, c'est pour des soucis d'efficacité, mais aussi et surtout de dissuasion. Massacrer systématiquement les ennemis retranchés dans les tunnels a pour but de faire passer un message : se terrer ainsi, c'est s'enterrer dans son tombeau. Si les troupes sylvoises se montrent très accueillantes envers les troupes ennemies se rendant, elles sont tout aussi implacables envers celles se retranchant dans des fortifications aussi pénibles et couteuses à traiter.

Déminage :

Les mines et les pièges constituent l'une des plus grandes nuisances en cas de conflit, aussi bien dans les offensives que lors de la circulation en général. C'est une contrainte d'envergure qui, si incorrectement traitée ou confrontée à des armées mal préparées, peut provoquer d'importants dommages et paralyser des opérations entières. C'est donc sans surprise que la chose est prise très au sérieux par le Duché, avec des unités spécialisées formées et équipées en conséquence pour traiter ce genre de menace et encadrer le reste des troupes pour éviter les dommages évitables.

Les mines se manifestent plus communément sur terre, dans les zones à défendre et où serait susceptible de passer l'adversaire. Les chemins sont donc des zones naturellement favorisées, mais les forêts et les zones escarpées inaccessibles aux véhicules ne sont pas non plus préservés des mines antipersonnelles.
La solution la plus commune dans les zones accessibles aux véhicules est l'emploi de chars de déminage dédiés. Leur conception est intégralement pensée pour traiter ces nuisance, et ce, en zone de guerre. Ils comptent, en plus de leur blindage "conventionnel" orienté contre les obus, une protection supplémentaire en dessous de la carrosserie. Il s'agit d'une épaisseur blindée supplémentaire, inclinée de manière à dévier au maximum les projections explosives venant du sol.
Le principal atout de ces véhicules reste malgré tout la "charrue" montée à l'avant, pour labourer le sol et provoquer l'explosion des mines. Les charrues de tout genre (certaines avec des rouleaux, d'autres des chaines dotées de poids, ou encore des lames) sont pensées pour être facilement remplaçables de manière à soutenir un rythme intensif de déminage.
Les chars de déminage voient également leur charrue doublée de détecteurs de métaux, afin d'anticiper la présence des pièges. Leur détonation peut alors se faire avec des explosifs pour préserver la charrue.

Un second véhicule est employé pour déminer de façon intensive : une pièce d'artillerie spécifiquement pensée pour cette mission. Elle utilise un ensemble d'explosifs attachés ensemble par une corde de manière à faire un long cordon explosif. L'une des extrémités du cordon est alors tirée pour déployer l'ensemble qui s'étendra sur la zone à déminer. L'explosion tout en longueur permet ainsi de faire détonner les mines le long d'un chemin alors tracé.

Les solutions disponibles s'amenuisent lorsque les zones sont inaccessibles aux chars de déminage. C'est alors à l'infanterie d'employer des détecteurs de métaux et de faire détoner les mines repérées avec de petits explosifs. La chose est notamment très difficile lorsqu'il s'agit de prendre d'assaut une zone peu accessible, dont les défenses sont doublées par des mines. Les fantassins doivent alors déminer tout en étant exposés aux tirs adverses.

Si des moyens de déminage dédiés ne sont pas disponibles, il reste alors des méthodes improvisées et rustiques pour traiter avec une relative efficacité les mines, tel que les tapis de bombe pour les faire exploser. Ces solutions alternatives ont toutefois une efficacité très limitée.

Sont sujets au minage les ponts, tunnels et autres infrastructures par lesquels les véhicules sont contraints de passer. Il s'agit là d'axes stratégiques et conséquemment sabotés la plupart du temps. C'est par ailleurs une raison pour laquelle l'armée sylvoise préfère éviter les chemins et ponts déjà existants pour directement établir les siens.
Dans le cas où le passage par ces points sensibles est obligatoire, des opérations de reconnaissance sont systématiquement menées, avec des petites unités d'éclaireurs formés au déminage, ou plutôt au repérage des mines et autres formes de piégeage.

Lors des combats urbains, les bâtiments et les rues sont d'autres cibles des mines et des pièges. Leur traitement est plus délicat et généralement sous la contrainte d'affrontements intensifs sur de courtes distances. Les chars de déminage sont alors inopérants, incapables d'accéder aux bâtiments, et trop exposés dans les rues aux artilleurs embusqués. Les mines sont toutefois plus difficiles à dissimuler faute de capacité de les enterrer (bien que les débris peuvent largement contribuer à leur discrétion). C'est alors aux troupes de mener leurs opérations en ayant conscience des pièges disposés. Un repérage méthodique doit se faire au gré de leur progression, les unités se complétant dans les rôles pour se couvrir mutuellement.

Et enfin, les mines sont également une nuisance sur les mers. Que ce soit en flottant à la surface ou en étant immergée, libre ou fixée au fond, elles peuvent provoquer le naufrage des plus imposants navires de guerre.
Le Duché dispose à cette fin de navires de déminage dédiés. Leur caractéristique principale est leur discrétion aux divers moyens de déclenchement des mines : coque en polymères non magnétiques et moteurs peu bruyants, doublés d'une résistance accrue aux explosions sous-marines.
Cette résistance aux mines est complétée d'une large batterie de sonar pour détecter les mines à proximité, et les détruire soit avec des grenades tirées à distance, sinon avec des robots sous-marins filo-guidés. Il arrive aussi que des plongeurs soient mobilisés pour désactiver les mines ou disposer des explosifs à retardement dessus.
Les navires de déminage sylvois peuvent également emporter des hélicoptères avec des dragues tractés pour faire exploser au contact les mines sans s'expo(l)ser.

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