SUJET DU JOUR : PROPOSITION DE LOI DU PARTI LIBERAL : PERMETTRE AUX PATRONS D'INSTALLER DES INSTALLATIONS DE LEUR ENTREPRISE HORS DU TERRITOIRE ASTERIEN
Petit contexte :
En Astérie, la libre-entreprise est tolérée. Il n'est pas interdit de lancer sa propre entreprise : mais contrairement à un fonctionnement capitaliste pur, tout le monde est payé de la même manière en fonction de ses heures (ce qui insinue qu'une personne travaillant quarante heures dans une semaine touche logiquement deux fois plus qu'une personne travaillant vingt heures). De plus, les revenus générés par une entreprise (chiffre d'affaire, entendons par là tout l'argent restant après paiement des locaux, électricité, eau, etc...), sont reversés au Bureau Économique Confédéral, qui reverse à part égale l'argent à toute la population, en fonction du nombre d'heures travaillés. Les professions reconnues "pénibles", notamment les professions manuelles ou qui demandent parfois de travailler dans des conditions climatiques peu confortables, reçoivent une aide supplémentaire. Cela peut paraître injuste, mais un maçon qui travaille en plein été sous la canicule ou en plein hiver dans de basses températures a droit à un salaire plus élevé qu'un secrétaire travaillant dans un bureau climatisé. Cela dit, les subventions restent contrôlées (dans ce cas, le maçon ne touchera pas non plus deux fois plus que le secrétaire).
Ce système insinue forcément que si un patron (dans le sens de "créateur ou héritier de l'entreprise". Les entreprises sont en réalité dirigées par un comité de salariés correspondant à 10% du nombre total de salariés, changeant tous les six mois, sauf pour celles ayant moins de 10 salariés où tous les salariés, sauf incapacité physique et/ou morale, constitue le comité de direction) donc que si un patron décide d'installer une installation hors du pays, cela signifiera qu'il pourra s'enrichir au dépens (car l'argent généré n'est alors plus celui de l'Union), et que les ouvriers ne seront pas payés convenablement.
Mme. Dorotea Alcancer (Petite-Malévie, Parti Libéral) : Ce que nous voulons, c'est ni plus ni moins que la liberté d'entreprendre (applaudissements dans le camp libéral). Les citoyens astériens devraient pouvoir créer comme ils le chantent ! C'est nécessaire au développement de notre économie, c'est primordial pour les investissements étrangers !
Mr. Xherdan Kariouqi (Chqipère, Parti des Socialistes et des Démocrates) : Mme. Alcancer, ce que vous préconisez donc, c'est l'esclavagisme non de citoyens astériens, mais de pauvres ouvriers déjà harassés de travail par des états capitalistes ? Car c'est bien dans des états comme ceux-là que vous voulez implanter les honnêtes entreprises astériennes ? Quand ce n'est pas la classe ouvrière astérienne que vous voulez asservir, c'est celle des autres ? Ce que vous préconisez, c'est la baisse d'emplois en Astérie, la délocalisation d'entreprises pourvoyeuses d'emploi, un danger pour le savoir-faire astérien ? Vous parlez des capitaux étrangers, mais qui dit que nous en avons besoin ? Nous sommes en pleins pourparlers avec les Kah-Tanais, c'est avec eux que nous voulons coopérer ! C'est avec le Liberalintern et ses membres que nous voulons échanger ! Pas des dirigeants richards qui s'en mettent plein les poches en regardant la misère s'abattre sur leurs classes populaires, pendant que leurs familles royales ou impériales se gavent de l'argent du peuple ! Je propose le refus immédiat et sans appel de cette loi et j'appelle au référendum !
Mr. Marin Corciu (Tararomérie, Parti Libéral) : Monsieur Kariouqi, je sais que vous vous amusez à questionner le peuple dès qu'il s'agit de calibrage de bananes ou de tailles conventionnelles de chariots, mais je suis au regret de vous annoncer qu'une partie non négligeable de la population ne sait même pas de quoi on parle ! Je propose de faire un vote ici-même !
Mme. Ana Montela (Quemara, Parti Communiste Astérien) : Vous devriez avoir honte de vos propos, Mr. Corciu. Vous osez insulter le peuple d'inculture, d'ignorance. Le référendum populaire est une tradition astérienne ! Nous sommes une démocratie, le pouvoir, au peuple ! C'est aux citoyens de décider s'ils veulent voir leurs emplois disparaître, les patrons s'enrichir et les capitalistes prendre le contrôle de notre économie.
Comme toujours, un vote sur la tenue d'un référendum est tenu. Avec une majorité de 81% de oui, le référendum populaire aura bien lieu.
Comme à l'accoutumée, un vote symbolique aura lieu (qui n'a aucune importance à part connaître l'avis général de la Diète).
Oui : 15.2 %
Non : 84.8%
Résultats du référendum (deux jours plus tard :
Oui : 11.4%
Non : 88.6%
Le projet de loi est rejeté.
Terminé.
