12/10/2015
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[RP fermé] VELESIE - Reconquête du territoire national

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Le temps de la reconquête, partie 1


"La reconquête du territoire nationale est notre priorité ! Pour accomplir la destinée de notre race, nous devons contrôler chaque millimètre de terre qui compose notre territoire national. Les peuples barbares du nord n'ont que trop eu d'autonomie. Notre faiblesse les a encouragées et aujourd'hui, ils menacent plus que jamais le cœur de la civilisation mondiale pure. Nos troupes doivent remonter vers le nord pour soumettre chaque tribu ! chaque village ! chaque ferme ! Nous devons en finir avec la débâcle morale et civilisationnelle des peuplades du nord. Nous soumettrons chaque habitant et purifierons les races impures sur notre passage. Les temples hérétiques seront brulés, les villages rebelles rasés et les tribus ne se soumettant pas à notre toute puissance, exterminées. Leurs territoires nous appartiennent et il n'est pas question que nous ne puisons pas en avoir le plein contrôle. Nous réduirons en cendre leurs cultures et leurs traditions hérétiques. Nous les convertirons de gré ou de force à la seule foi de ce monde, la nôtre !

Les races inférieures du nord ne sont bonnes qu'à nous servir et une de leurs vies ne vaut pas 1'000 vies bolekovices ! Ensemble, soldats, nous referons naitre la gloire de notre peuple et accomplirons la destinée que nous ont promis nos dieux. Allez à la guerre sainte, battez-vous pour la nation et soumettez ces ennemis de l'Église !"


Ça, c'est le discours qu'a tenu le Patriarche Omelyan devant l'armée. L'an 100 du calendrier vélèsien approché à grands pas. Et le Patriarche qui a maintenant 81 ans et qui a déjà 32 ans de règne, doit marquer le coup pour réaffirmer son pouvoir, sa puissance et son autorité. Il tente donc la voie militaire pour un succès plus important, mais en parallèle, tente la réussite économique. Passer la barre des 50 milliards de PIB serait symbolique et matérialiserait le retour de la puissance vélèsienne. Mais autant par envie de redorer son image, bien qu'il soit extrêmement populaire, de par la propagande, la désinformation et le dévouement religieux, ou par conviction personnelle, car il croit fermement à ses idées racistes et eugénistes.
Soumettre les peuples du nord permettrait d'amorcer la fameuse prophétie de domination du nord-nazuméen et permettrait de faire taire les voix dissidentes au sein du Conseil des Anciens.

Par les journaux, les discours et des messages plus subtils, il prépare le terrain de ses opérations militaires et fanatise la population et les troupes. Cette opération de soumission des peuplades du nord ne se fera pas sans encombre et il le sait. Certaines ont gardé des traditions militaires fortes. À cela s'ajoute le relief accidenté et le climat dur du nord, et la possibilité d'un enlisement, de maladie, de guérilla ou même de morts par le froid est fort. Il veut donc mettre en place une blitskryh (Blitzkrieg en allemand ou guerre éclaire en français). Dès les derniers préparatifs finalisés, il lancera ses troupes de manière rapide et concentrée dans le nord.

Environ 4'000 soldats seront envoyés dans un premier temps. Les premiers et deuxièmes bataillons d'infanterie, le premier bataillon de hussards et le premier bataillon ecclésiastique. Grâce à la remise en service de vielles armes des années 50, l'armée dispose de plus de moyens pour pouvoir mener sa blitskryh. Des véhicules blindés seront mobilisés, mais le pouvoir compte principalement sur sa cavalerie pour faire des ravages et mener une guerre psychologique. Le plan de base et le suivant :

Une colonne de cavaliers fond sur un village en allant tout droit et tue les personnes qu'elle croise. Puis une heure plus tard doivent arriver une troupe d'infanterie pour tirer un peu dans le tas et effrayer les populations du village. Ce sont eux qui doivent faire des prisonniers s'il en faut. C'est pendant la nuit que sonnent des cors extrêmement bruyants et que les moines soldats arrivent. Ils brulent certaines maisons, torturent et tuent certaines personnes et commettent d'autres atrocités puis partent enfin. Il doit toujours rester un minimum de 50% de survivants pour ne pas totalement dépeupler la zone et que les récits des meurtres et massacres se propagent dans le nord.

Un bataillon doit garder la frontière entre les peuples civilisés et non civilisés pour éviter que trop d'informations arrivent dans le sud. L'objectif final est la soumission totale du nord, l'épuration ethnique, voir le génocide des populations jugées impures, l'exploitation pleine et entière des ressources de ces territoires. L'acquisition de main d'œuvre corvéable et la reprise de reliques sacrées. Mais le Saint-Ordre est prêt à beaucoup de sacrifices pour arriver à ses fins, les tribus du nord on du souci à se faire...

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Le temps de la reconquête partie 2


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Deux heures et demie du matin. Leonid se réveille au son du clairon militaire. Cela fait trois semaines qu'il a été déplacé dans la caserne de Birvoskgrad. Dans cette caserne se trouve le 1ᵉʳ bataillon d'infanterie de l'armée vélèsienne. Leonid n'est qu'un jeune soldat de 26 ans qui s'est engagé par patriotisme. Les films de propagandes de l'armée avaient fait briller ses yeux quand il était enfant et son rêve était de devenir un grand officier de l'armée.

Les discours enflammés du Patriarche Omelyan exacerbaient encore plus son envie de se battre. Il était convaincu comme des centaines de ses camarades que le Patriarche Omelyan était une incarnation de la volonté de dieux et que ses paroles étaient la seule vérité possible. L'annonce de la reconquête du nord était un moyen pour lui de faire ses premières preuves et de servir son pays. Hier, le commandement du bataillon avait annoncé qu'il partirait pour la frontière et que le début de la campagne se ferait très prochainement.

Il se leva comme les autres membres de sa baraque et enfila une chemise chanvre et une tcherkeska. Il slaloma entre ses camarades pour arriver aux vestiaires à uniformes, pris ses bottes, sa veste militaire et son képi. Il prit son arme, vérifia si elle était en bon état et pris son paquetage. Il sortit de la baraque et rejoint les soldats déjà alignés. Il faisait relativement bon pour les normes locales, environ 13 degrés. Le commandant du bataillon, Valerij Bronislavovych Korol arriva et les soldats se mirent au garde-à-vous. "Repos !", cria-t-il. Il s'éclaircit la voix et commença sa déclaration.

- Soldats ! Aujourd'hui est un grand jour pour nous. C'est le lancement de l'opération "pererodzhennya" qui vise à la reconquête de notre territoire national face aux tribus barbares et inférieures du nord. Nous allons nous diriger vers la frontière entre le monde civilisée et le monde hérétique. Une fois les troupes nationales rassemblées, ce qui devrait prendre deux jours approximativement, nous commenceront la bataille du nord. Nous commencerons la marche dans une demi-heure et marcheront durant 4 heures puis feront une pause de 15 minutes. Nous remarcherons jusqu'à midi et repartiront à midi trente. Nous nous arrêterons à seize heures trente et repartiront à 16 heure 15 pour enfin s'arrêter à 21 heures.

Les soldats et Leonid brandirent leurs fusils et acclamèrent leurs commandants. Les derniers préparatifs faits, le bataillon se mit en marche. Il marcha en colonne durant plusieurs heures, de 3 heures à 21 heures, ne s'arrêtant que durant une heure au total. Heureusement pour eux qu'ils avaient deux jours de repos avant l'arrivée des dernières troupes, car ils étaient exténués. Le paysage préservé, mais dur, inhospitalier et gris du territoire qu'ils avaient traversé, étaient représentatifs de la région. Des pluies fréquentes, des forêts épaisses, des routes accidentées, des montagnes et de plaines tristes. Mais les soldats aimaient ces paysages. Ils aimaient leur pays. L'endoctrinement y était certainement pour quelque chose... Le campement était sommaire. Des tentes, des feux de camps. La nuit était fraiche, mais c'était toujours mieux que les nuits d'hivers. La campagne commençait en été et ce n'est pas pour rien. L'état-major redoutait une campagne s'éternisant dans l'hiver vélèsien. S'ils ne voulaient pas le subir, cela devait se faire en cinq mois maximum. Passé octobre, cela allait se durcir. Mais cinq mois ne seraient pas suffisants. La montagne, la pluie, les forêts denses, le peu de routes fonctionnelles et le boulot "civilisationnel" leur prendraient du temps. L'établissement de camps de prisonniers allait être long, le ravitaillement était aussi un problème pour l'armée et les pillages seraient surement leurs principales sources de nourriture.

Les soldats partaient donc la fleur au fusil, sans savoir ce qui les attendait.
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Le temps de la reconquête, partie 3.


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"C'est aujourd'hui que se joue probablement la plus importante partie de votre vie, soldats ! Vous vous êtes engagés pour servir notre belle et grande nation. Pour défendre ses valeurs, sa religion, sa population et pour faire honneur aux dieux et au Patriarche. Aujourd'hui, nous lançons la campagne du nord. Nous partons pour plusieurs semaines, voir plusieurs mois afin d'accomplir une mission des plus importantes. Nous allons purifier les contrées du nord. Reconquérir nos terres. Vous jouerez un rôle militaire, mais aussi un rôle sacré. Vous devrez dispenser la bonne parole aux prisonniers. Vous construirez des camps de rééducation où ils pourront se repentir. Vous serez réquisitionnés pour des fouilles archéologiques. Nous allons retrouver des reliques antiques volées par ces hérétiques ! Nous allons cap sur l'Église Mystique du grand nord. À mon commandement, en avant !"

Ça y est, c'est officiel, la campagne a commencé. La marche jusqu'à la frontière avait été dure et fatigante, pour ne pas dire épuisante, mais au moins, ils étaient arrivés à l'heure et avait eu une journée entière pour se reposer. Leonid était surexcité et n'arrêtait pas d'imaginer les combats épiques auquel il allait participer. C'était un cavalier et il avait été placé dans les colonnes de l'avant-garde de l'armée de reconquête. Il en était très fier, on l'avait choisi pour son enthousiasme, sa jeunesse et se forme physique. Il était aux côtés de vétérans, de soldats ecclésiastiques et sentait que ce qu'il faisait était historique. Son cheval avançait à une allure moyenne, et il était comme bercé par ce mouvement d'avant en arrière. Le premier village attaqué est à une heure de marche, à environ sept kilomètres du camp de départ. Il observait le paysage autours de lui. Il y avait une herbe brune et des arbres verts qui les entouraient. Le sentier était en terre et contenait de nombreux trous. Les nuages étaient gris et bas, une petite brume entourait le paysage. Il apercevait de grandes collines, c'était derrière que se trouvait le monde barbare. Soudain, il entendit une voix forte derrière. Les soldats commençaient à chanter. Certains cavaliers avaient des instruments de musiques sur eux et la troupe se mit à entonner des chants traditionnels et guerriers. Après quelques minutes, ils arrivèrent aux collines presque trop hautes pour des collines, mais pas assez pour des montagnes. Elles étaient très rocheuses et le passage ressemblait à un col escarpé. L'herbe sèche et brune fit place à un sol rocailleux et de terres battues où seules quelques touffes d'herbes bien maigres arrivaient à pousser.

La progression se fit plus lente et les cheveux peinaient un peu plus à avancer, mais cela rester maitrisable. En quelques minutes, l'avant-garde avait passé la grosse montée et progresser à un rythme plus normal désormais. Après avoir slalomé entre les roches durant plusieurs minutes, ils avaient enfin passé ces collines. Le paysage se refaisait le même. La nuit commençait à tomber et le général ordonna à l'armée de s'arrêter et de mettre pieds-à-terre pour les cavaliers. Nous devions faire le moins de bruits possible et nous devions attendre que la nuit soit totalement tombée. Alors, nous attendîmes. Ce fut l'occasion de parler un peu avec tout le monde, de nettoyer ses armes, de soigner son cheval et une fois la nuit tombée, le général nous demanda de nous remettre en selle. Uniquement les cavaliers. Nous allions attaquer les premiers. Je montais donc sur mon cheval, tirais mon sabre de son fourreau et chargeais mon pistolet à silex avant de l'accrocher à ma selle. Notre chef de bataillon saisi un cor et sonna la charge. Un terrible son grave retentit et le sol commença à trembler.
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Le temps de la reconquête, partie 4 (juillet 2012)


Le sol commença à trembler et les cavaliers s'élancèrent vers le village. Les premiers jetèrent des torches enflammées sur des maisons en bois et aux toits de pailles. Les habitants criaient, sous le choc de cette attaque. Leonid chargea lui aussi, sabre à la main. Il arriva à l'entrée du village et fut face à un homme sortant de sa maison avec une fourche. Leonid fendit l'air d'un coup de son arme et reçus trois gouttes de sang sur sa joue droite. L'homme s'écroula par terre, la gorge ouverte de sa mâchoire à la clavicule. Il s'écroula fur le ventre dans un jet de sang et cracha les yeux exorbités avant que sa femme ne sorte pour s'agenouiller près de lui en pleure, et être transpercée d'une lance à son tour.

Leonid continua sa charge en renversant une clôture et en défonçant une porte de maison où il entra toujours à cheval. Aveuglé par l'adrénaline, il donnait des coups de sabre sans regarder qui les recevaient ou s'il y avait quelqu'un. Il donna un coup de sabre dans l'épaule d'une mère tenant sa fille entre ses bras et un qui blessa au visage un homme à sa gauche. Il ressortit au trot et tira une charge de son pistolet à silex sur un homme fuyant le village. Il vit au bout du chemin entre différentes maisons un attroupement de cavalier encerclant des hommes ayant des torches et des pics. Il s'élança en renversant violemment un enfant au passage et donna un coup d'épée dans le tas, les autres cavaliers firent de même et passèrent à cheval sur le petit tas de défenseurs agonisants. Il regarda dernier lui et transperça une dernière femme avec son arme avant de suivre les cavaliers galopant vers la sortie du village. Celui-ci avait des maisons qui commençaient à bruler. Quelques corps gisant par terre, une quarantaine à vue d'œil sur un village d'environ 300 habitants. Puis l'infanterie arriva en marche cadencée au son des instruments de guerre. Ils tirèrent plusieurs salves de tirs avant de charger à pied, sabre et lances aux poings et de décimer les rangs de défenseurs restants. Ils ne rentrèrent pas dans les maisons et se contentèrent de tuer ceux qui se trouvaient sur leur passage. Ils rejoignirent plus loin la cavalerie qui attendait à un petit kilomètre du village à présent. Après approximativement un quart d'heure d'attente, ce fut le bataillon ecclésiastique, les templiers du panthéon polythéiste vélèsien (slave irl), les moines soldats de la foi qui vinrent. Pas de musique cette fois, juste le rythme régulier des bottes puis le silence. Là, certains enfoncèrent les portes pour abattre froidement les mères devant leurs enfants, pour égorger au sabre les survivants et même fracasser les jeunes enfants sur les murs ou les rouer des coups. D'autres ne prirent pas la peine d'enter et brulèrent les maisons en lance-flamme. Les cris des villageois prisonniers de flammes retentissants. Et les moines soldats repartirent à leur tour.

C'était le premier assaut et l'armée était donc au complet, mais après cette bataille qui sonnait le début d'une période sombre et meurtrière, l'armée se diviserait en 3 pour reconquérir le nord de l'île. Le territoire à soumettre était découpé par zone et voici un schéma du trajet des armées :

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En noir, l'armée du nord composée du premier bataillon d'infanterie soit de 1000 hommes et du premier détachement de hussards soit 325 cavaliers donc un total de 1325 soldats.

En bleu, l'armée intérieure composée du second bataillon d'infanterie soit 1000 hommes et du second détachement de hussards soit 350 cavaliers donc un total de 1350 soldats.

En pourpre, l'armée du sud composée du troisième bataillon d'infanterie soit de 1000 hommes et du troisième détachement de hussards soit 325 cavaliers donc un total de 1325 soldats. L'objectif était d'arriver à la vysnovokemli (expression vélèsienne voulant dire la fin de la terre ou la conclusion de la terre) en quatre mois.



Ordre des Voyiny
Troupes engagées :
2000 soldats d'infanterie (professionnels) (-6)
2000 armes d'infanterie lvl 1 (-6)
1000 hussards (soldats professionnels) (-2)
1000 armes d'infanterie lvl 1 (-2)
1000 soldats ecclésiastiques (soldats professionnels) (-0)
1000 armes d'infanterie lvl 2 (-0)

Village attaqué
"Troupes engagées" :
102 hommes adultes (-91)
130 armes de fortunes diverses (-107)
128 femmes adultes (-97)
25 vieillard(e)s (-24)
45 enfants (-23)



* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.

PERTES DÉCOMPTÉES (mais non prise en compte, seulement RP)

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12 février 2015

La brume matinale enveloppait la ville de Novozorsk, dissimulant ses rues pavées, ses maisons de pierre aux contours austères, ses murailles d'un autre âge, ses clochers et ses tours dressés vers le ciel. Nichée dans les terres malheureuse du nord de la Vélèsie, échappant jusqu'alors au contrôle de Syl'Nyy, la cité résistait depuis des mois à l’autorité centrale, refusant de plier sous le joug du Patriarche d'abord, puis Maréchal-Régent Krezymyr Vadymovych Kyrylenko. Les émissaires noirs envoyés n'avaient pas obtenu la soumission immédiate de la ville, ses dirigeants pensant le Saint-Ordre trop affaibli avec la disparition du Patriarche et l'embourbement dans la campagne de reconquête pour s'attaquer à elle. Ils n'oseraient pas attaquer une des plus grandes villes du pays… si ? Mais ce matin-là, le calme fragile, alors que le soleil allait bientôt se lever et qu'on entend nuls bruits dans les rues en dehors des chats errants, ce calme allait être brisé par l’arrivée inattendue, mais redoutée des forces du gouvernement.

Aux abords de la ville, l’armée fédérale, une marée uniforme et obscure de soldats en tenues grises et sombres marquées des symboles de leurs ordres (ceux-ci n'ayant pas encore subi les futures réformes du gouvernement sur l'unification de l'armée), des symboles religieux ou encore de divers symboles du pays, se préparait à l’assaut pour venir à bout de cette poche de résistance importante et montrer l'efficacité des militaires du Saint-Ordre et le second souffle donné à la campagne par l'arrivée du Maréchal-Régent au pouvoir. C'était également une occasion pour lui de légitimer son pouvoir auprès des contestataires et des indécis. À la tête de cette armée, le Général Romanov, un vétéran au visage durci par les campagnes de pacification auxquelles il avait déjà participé par le passé, scrutait la ville avec une intensité aussi froide que le métal de l'infanterie vélèsienne. Ce proche du Maréchal-Régent était un de ses premiers soutiens et un stratège hors pair reconnu de tous au sein du pays. Autour de lui se trouvaient des véhicules blindés parfaitement alignés, leurs canons pointés vers les fortifications de Novozorsk. Mais aussi de l'artillerie, de la cavalerie dont le détachement le plus notable était celui des hussards pourpres, une unité de cavalerie d'élite de l'Ordre.

— Messieurs, déclara le Général d’une voix forte, aujourd'hui, nous ramenons cette ville dans le giron de la Vélèsie. Nous la ramenons sur le droit chemin de la foi et de l'ordre. L’heure de la rébellion est terminée. Finis de s'amuser, nous montrerons aujourd'hui à nos ennemis que nous sommes capables d'arriver à nos objectifs par tous les moyens possibles. Notre mission est plus que sécuritaire, elle est divine. C'est la volonté des Dieux que nous accomplissons aujourd'hui. Aucun d'entre nous ici n'a le droit à la peur, le doute ou la réserve. Nous devons appliquer implacablement les projets supérieurs qui guident notre nation. Que la volonté du Maréchal-Régent s’accomplisse et que ces chiens meurent ou abjurent de leurs crimes et péchés.

Un rugissement sourd s'éleva des rangs, suivi du grondement des moteurs. Les véhicules blindés avancèrent, leurs chenilles déchirant la terre gelée, tandis que les soldats suivaient en formation serrée, leurs pas rythmés par les tambours. La cavalerie encercla les issues de la ville. L'artillerie ajusta sa visée. Au-dessus, des hélicoptères de reconnaissance survolaient la ville, relayant en temps réel les positions des défenseurs. Petit à petit, des habitants proches des périphéries se réveillaient, alertés par le bruit des manœuvres. Une seule sortie avait été laissée avec une défense moindre, la raison échappant pour le moment à beaucoup. Les maisons et bâtiments en dehors des fortifications avaient été encerclés aussi.

Lorsque chaque unité avait rejoint sa position et que l'ensemble des troupes étaient prêtes, une première salve retentit. Elle déchira l'air avec fracas et une explosion sourde qui fit trembler les murailles qui entouraient la ville de Novozorsk. Les fortifications de la ville, un mélange de barricades improvisées et de structures médiévales renforcées, commencèrent à être ciblées par l'artillerie lourde. Sous les ordres du Général Romanov, les troupes commencèrent à avancer dans les structures extra-muros méthodiquement. Les portes étaient enfoncées, les vitres brisées. Certains bâtiments prirent feux, d'autre furent vidés de leurs habitants en étant soit sorti de force, soit tués, car ils résistaient ou puisque leurs cris agaçaient les soldats.

Dans les rues, les défenseurs de Novozorsk, un mélange de miliciens locaux, de civils armés, des militaires qui avaient rejoint la cause contestataire ou des membres des clans qui étaient éduqués martialement, se regroupèrent et organisèrent leurs défenses. L'effet de surprise était total et les défenseurs étaient désorganisés. Ils courraient partout chercher leurs armes, cacher des biens de valeurs, cacher leurs familles, transporter des meubles pour fortifier les défenses de la ville. Alors qu'ils réalisaient à peine ce qu'il se passait, la ville et ses habitants devaient se coordonner pour éviter le massacre.

La bataille de Novorosk venait de commencer, et celle-ci allait s'avérer d'une violence extrême...

Forces gouvernementales


Troupes engagées :
    - 7454 soldats professionnels
    - 8000 soldats réservistes
    - 8000 soldats conscrits
    - 10000 armes d'infanterie lvl 1
    - 13454 armes d'infanterie lvl 2
    - 500 mitrailleuses lourdes lvl 1
    - 50 canons tractés lvl 1
    - 5 lance-roquettes multiples lvl 1
    - 30 véhicules de combat d'infanterie lvl 1
    - 100 camions de transport lvl 1
    - 25 camions-citerne lvl 1
    - 50 canons tractés lvl 1
    - 5 véhicules de transmissions radio lvl 1
    - 1 véhicule radar lvl 1
    - 10 hélicoptères légers polyvalents lvl 1

Défenseurs de la ville


Troupes engagées :
    - 40'000 habitants (aux compétences équivalentes à 2000 pro, 10'000 réservistes et 28'000 conscrits) [non existant dans l'atlas des troupes gouvernementales]
    - 10'000 armes d'infanteries (~lvl 1) [non existant dans l'atlas des troupes gouvernementales]
    - 30'000 armes diverses (lances / épées / etc) [non existant dans l'atlas des troupes gouvernementales]
    - 50 mortiers légers (lvl 1) [non existant dans l'atlas des troupes gouvernementales]
    - 20 mitrailleuses lourdes très usées / bricolées (lvl 1 voir moins) [non existant dans l'atlas des troupes gouvernementales]

DÉCOMPTES À VENIR - BATAILLE DIVISÉE EN PLUSIEURS POSTS

L’Assaut de Novozorsk – L’Heure du fer et du sang

L'assaut avait commencé depuis quelques dizaines de minutes. Les unités qui étaient disposées autour de la ville avaient foncé vers les entrées tandis que celles groupées autour des bâtiments extra-muros avaient commencé leur capture et leur "nettoyage" méthodique. Il faisait encore sombre et le soleil allait bientôt commencer à se lever. Mais il serait déjà caché par la fumée des flammes et des tirs d'artillerie, et de la poussière soulevée par les impacts et les structures effondrées. Le sergent Valentyn Nazarovych Stepanyuk, qui n'était pas particulièrement un vétéran, bien qu'ayant déjà vécu quelques combats plus au sud lors du début des opérations militaires de la campagne de reconquête, avançait d'un pas irrégulier en essayant d'éviter les débris et les crevasses. Plus tôt, il y a quelques minutes, l'unité à laquelle il appartenait avait pénétré un hameau proche de la ville et s'était élancé sur le bâtiment principal du petit ensemble qui était une sorte d'entrepôt ou de site de stockage sous une casemate.

L'assaut avait été d'une extrême violence, illuminé par des jets de lance-flamme vers les fentes de la structure défensive pour y déloger les miliciens, ponctués par les tirs en rafales, les sourdes explosions de grenades, les cris et les pleurs en tout genre. Alors que l'unité avait totalement enfoncé les défenses du site et qu'elle assiégeait la casemate, voyant les pertes augmenter, le commandant des forces présentes des défenseurs ordonna une sortie pour effectuer un repli stratégique. Mais dans un désordre complet, une absence de discipline criante et une panique indescriptible, civils et militaires sortirent en même temps en une cohue n'ayant rien de stratégique. Ils se firent mitrailler et de nombreux fuyards s'écroulèrent. Une partie fut prise à revers et faite prisonnière, rare furent ceux ayant réussi à s'enfuir. Mais les soldats du Saint-Ordre sont habitués maintenant à la traque et au combat travesti en partie de cache-cache. Une escouade fut donc formée et le sergent en prit la tête pour aller déloger, nettoyer, sécuriser la zone et les bâtiments. Valentyn marchait parmi les décombres et les cadavres fumants d’un poste de défense de milice extra-muros. Son fusil d’assaut encore chaud contre son épaule, attaché par une sangle en cuir à celle-ci, le doigt collé à la détente au cas où l'usage en soit nécessaire, il balayait du regard les ruines du quartier extérieur, jadis habité par des artisans et des marchands venant profiter de l'attractivité de la cité marchande dans la région.

Soudain, il entendit des bruits inhabituels, preuve de la présence insupportable de vie hostile à l'Ordre dans le secteur. Il observa attentivement autour de lui et aperçut un homme en train de ramper entre deux corps. Le visage tellement sale et recouvert de boue et de terre qu'il était impossible de décrire à quoi il ressemblait. Ses poings en sang serrés pour contenir l'hémorragie ou simplement contracté et réduire la douleur ressentie. Sa jambe gauche était totalement éclatée par un éclat d’obus, la coupant au niveau de la cuisse, bien que certaines parties indistinctes de chaires et de ligaments restaient accrochés par la résistance de tendons réfractaires à l'explosion ou au feu, arborant à son bout une chaire ensanglantée et par endroit calcinée. C’était très certainement un milicien, à en juger par son uniforme vraisemblablement vert à l'origine, désormais souillé par le sang et l'environnement dans lequel il rampait. Le milicien le regarda avec les yeux injectés de sang, eux aussi, remplis de panique et de peur, en murmurant une prière aux anciens Dieux du Nord, entrecoupés de gémissements de douleurs.

Vasyl soupira presque exagérément, comme pour marquer son absence quasiment totale de respect envers son ennemi.

— "Il est inutile de geindre et de supplier, chien errant."

Il leva son fusil et le braqua sur l'homme plus proche du puzzle que de l'humain et tira une balle en pleine tête. Le cylindre métallique transperça le front de l'agonisant et fit éclater une partie de la boite crânienne dans un joyeux jet de sang, de chaire et de matière osseuse. Le corps du misérable eu un spasme et se raidit pour toujours dans un gargouillis humide et poisseux.

— "Sergent !" appela un soldat vélèsien plus loin. "Des survivants du secteur tentent de se replier vers les défenses de la ville ! On les pousse vers la clairière !"

Vasyl sourit, dévoilant des dents qui mériteraient un entretien plus soutenu pour les normes occidentales, mais qui n'étaient pas dans un état rare pour un soldat vélèsien en campagne. Ce sourire était presque malsain, animé par la volonté animale de décimer les fous qui s'opposaient à eux.

— "Alors continuons notre partie de chasse soldats ! Pas de pitié pour les traîtres et pour le gibier."

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