IV. HISTOIRE Au début du XIIe siècle, sur le territoire de l'actuelle Poëtoscovie, vivait une soixantaine de tribus semi-nomades. Après des années de lutte contre le Régime Colonial, celle-ci ne formeront plus qu’un seul et unique pays : la Poëtoscovie. Comment et lors de quels principaux évènements historiques, la Poëtoscovie s’est-elle unifiée puis affirmée auprès des grandes puissances mondiales ? Nous commencerons pas décrire la vie des tribus semi-sédentaires avant d’expliquer le processus de colonisation du territoire, puis la formation de la Résistance et enfin la victoire de la Poëtoscovie fasse à l’envahisseur.
I. Un territoire réparti en tribus Les tribus semi-sédentaires de Poëtoscovie étaient toutes indépendantes et possédaient des territoires répartis à peu de choses près égaux. Jouant de la capacité d’alliance et la possibilité pour une cité-état d’être défendue par ces voisins, une stabilité totale couvrait la zone, permettant ainsi le commerce et la libre circulation des personnes. En effet, bien que le pouvoir politique reste en place, les individus avaient pour coutume de quitter le territoire d’enfance une fois devenus adulte afin de partir vers l’un de ceux frontaliers, renforçant les liens entre les tribus et évitant la consanguinité. Le commerce, lui, était essentiellement basé sur des échanges de poissons, fourrures, armes de chasse, blé et fruits de la mer. Même entre les différentes régions de l’actuelle Poëtoscovie le commerce avait bien lieu, et des navires marchands partaient d’un bout à l’autre du pays. Cependant, malgré la paix primordiale résidant sur l’ensemble du territoire, le pouvoir n’étant pas unifié, les puissances économiques et militaires n’étaient pas en mesure de faire face à un potentiel danger plus puissant venu de l’extérieur.
II. Un processus de colonisation C’est durant l’été 1607 que les premiers militaires de Lutharovie débarquent dans l’actuelle Poëtoscovie du Sud. Dans un premier temps, ceux-ci pillent les tribus, les unes après les autres, profitant du fait que l’armée soit décentralisée. D’après plusieurs écrivains de l’époque, on dénombre alors de nombreux décès et viols dus à ces offensives. Une lourde famine traverse ensuite l’ensemble du territoire, le blé ne passant plus du Sud vers le Nord. Le nombre de morts dus indirectement à ces violence n’est pas chiffrable d’après les historiens. Cela provoque alors le départ précipité des terres envahies. On estime que près de 45% de la population autochtone migre vers le nord, parfois en tribu entière.
Bien après, dans un deuxième temps, dès 1619, les militaires s’installent durablement dans les tribus et font venir d’autres colons de Lutharovie. Ainsi, le territoire de l’actuelle Poëtoscovie du Sud devient la première colonie de peuplement de la Lutharovie. Dans la nouvelle colonie en place, la Lutharovie met également une base militaire à Rome chargée de surveiller la zone. On y retrouve par exemple des cellules pour enfermer les opposants politique du régime colonialiste (issus des tribus et de la Lutharovie). À partir de 1627, la Lutharovie envoie des soldats de la base militaire de Rome vers l’actuelle Poëtoscovie continentale, soit vingt ans après le début du conflit. À nouveau, on peut observer une migration massive des populations tentant de fuir l’ennemi Lutharovien vers le terres frontalières.
En 1631, le Sud-Est de l’actuelle Poëtoscovie Continentale est colonisée par la Lutharovie. L’armée contrôle les terres et continue de faire venir des civils. Une nouvelle base militaire est installée à Hernani-centre. Les deux deviennent responsable des plantations de blé et commencent à exploiter les populations locales. Dans les espaces colonisés, la loi est dictée par le gouvernement de Lutharovie, réduisant considérablement les droits humains des autochtones. De nouveaux, plusieurs tribus tentent de fuir vers le Nord et l’Ouest, mais sont parfois empêchés par les soldats de Lutharovie. Des révoltes éclatent un petit partout, dont à Hernani-centre, qui fera beaucoup parler d’elle, mais qui seront vite maîtrisées par les forces de l’ordre. Des manifestants sont exécutés et d’autres envoyés comme prisonniers dans les plantations au Sud.
En 1640, l’ensemble du Sud de l’actuelle Poëtoscovie Continentale est alors colonisé, et les soldats de la Lutharovie avancent vers le Nord et en Poëtoscovie Insulaire. Ne souhaitant pas cohabiter avec l’ennemi, un nombre important d’autochtones de migre vers le Nord en bateau. Ces voyages sont permis notamment grâce à l’insurrection des marins et des personnels des ports. Afin de sécuriser les territoires déjà acquis, de nombreuses bases militaires sont alors construites.
III. L'organisation et victoire de la Résistance De 1643 à 1647, la Lutharovie progresse et défait les tentatives de soulèvement. Le nombre de bases militaires est alors accrue, et le Sud est alors totalement sécurisé. En 1647, le territoire se stabilise et l’avancée des soldats cesse, ayant conquis l’intégralité de la Poëtoscovie Continentale et de la Poëtoscovie du Sud. Cela est notamment dû à l’accord de 1646 promettant aux tribus l’Île, soit l’actuelle Poëtoscovie Insulaire, aux autochtones. Pour beaucoup, cet accord a vu le jour surtout à cause de l’esprit de rébellion dans la région, la Lutharovie n’étant plus en mesure de les canaliser. Plus au Sud, les colons modernisent alors le pays, en y construisant notamment d’importantes infrastructures de commerce ou de transport. En 1648, la Lutharovie déclare le territoire comme « en paix », malgré les essais de déstabilisation. Le Nord, par exemple, reste très révolutionnaire, ayant moins de bases militaires. S’écoulent alors 50 ans de discrimination des populations autochtones par les colons. Le régime lui, initialement militaire, devient de plus en plus politique et l’armée perd de son pouvoir. Ces années de « paix » sont marquées notamment par la Grande Conspiration, une tentative de coup d’État impliquant de grands hommes politiques sur le sol de Lutharovie. Conscient des risques et des dangers encouru jusque dans leur propre pays, les Lutharoviens décident alors d’instaurer une dictature sur laquelle ils ont la main : le Régime Colonial. Désormais, un secrétaire d’état est chargé de la direction du pays et de rendre des comptes à la Lutharovie. Le Régime Colonial possède dès sa création d’une armée, d’une police et d’un gouvernement. L’avis des tribus n’est pas sollicité et ils ne peuvent pas participer à l’exercice du pouvoir ou à la défense de la Lutharovie, considérée comme un privilège. Mais alors que la région tend à s’officialiser, en 1703, un sabotage des bateaux de Rome éclate et le blé n’arrive plus. Les autochtones comme les colons sont touchés et l’histoire se répète : des milliers de gens décèdent. Pour éviter que les denrées partent vers l’Île, le Régime Colonial impose alors un blocus sur celle-ci. Évitant certes des morts de civils colons, mais aggravant la situation pour les autochtones, désormais seules victimes. Le bloc maritime alimentaire dure 2 ans.
En 1705, peu avant le blocus, des exilés de Lutharovie, opposants politiques et éminents littéraires, rejoignent l’Île et continuent de critiquer les Régime Colonial en place. Ils seront appelés Premiers Poëtes. Très vite portes-paroles des populations locales, ils permettent de leur donner une voix après des colons et de faire qu’ils s’émeuvent du sort réservé aux autochtones. Pour parer cette sensibilisation, le Régime Colonial interdit alors toute littérature libre et indépendante, prohibant du même coup la poésie. Alors symbole de Résistance, celle-ci est diffusée via des salons illégaux et des affiches révolutionnaires. Très vite, en 1711, autour de l’image des Premiers Poëtes, les tribus se rejoignent dans le célèbre Congrès de La Révolté, ou Congrès de 1711. Ils décident alors d’œuvrer dans un but commun déterminé comme ultime : le respect des droits humains. Une série d’articles de lois, considérés comme inclus dans le règlement de chaque tribu, définie alors plusieurs principes fondamentaux. La lutte fondamentale est alors fixée comme l’abolition des violences sur les autochtones. Le dernier de ces articles de loi prévoie notamment que quiconque appliquera les lois ci-dessus pourra appartenir à la Poëtoscovie.
Durant ce même Congrès, les différentes tribus présentes décidèrent de mettre en commun leurs forces afin de lutter contre l’invasion de leur terre par les colons. De nombreuses tribus du congrès ayant migrées, elles considèrent toujours l’actuelle Poëtoscovie Continentale et Poëtoscovie du Sud comme étant leur terre, bien que presque un siècle se soit écoulé. Ainsi, partant en 1718 de La Révoltée, une flotte de navires débarque dans le Sud de l’actuelle Poëtoscovie Continentale, obligeant les civils colons à partir pour le Sud. Dans les territoires toujours occupés, la Résistance a de nouveau de l’espoir et est de plus en plus active. Certains villes refusent même de se soumettre à l’autorité du Régime Colonial, établi à Rome.
De nombreux membres de la Résistance rejoignent alors le mouvement et continuent d’avancer vers l’Ouest, souhaitant reprendre toute la côte Nord. L’armée du Régime Colonial, dont le matériel est fortement vieilli, ne peut pas contenir le soulèvement massif et demande de l’aide à la Lutharovie. Celle-ci lui promet alors une importante arrivée de troupes mais ceux-ci n’arriveront jamais. En 1621, l’armée de Poëtoscovie et la Résistance atteignent pour la première fois l’une des grandes bases militaires, qu’ils échouent à prendre. Toujours sous l’oppression, le foyer résistant d’Hernani-centre est attaqué par l’armée du Régime Colonial. La Poëtoscovie envoie alors des troupes de l’Île jusqu’à Hernani-centre en 1732. Il faut bien avoir conscience que la libération des terres occupées a été extrêmement lente et que pour continuer à se battre, il fallait remettre en état le territoire détruit, notamment pour se nourrir et y loger.
Après que la tentative de renversement d’Hernani-centre ait échouée, une nouvelle armée se réunie, regroupant tous les résistants volontaires des foyers de Résistance du Nord-Est. Cette fois, en 1735, Hernani est prise par la Poëtoscovie, obligeant les colons à partir vers le Sud. La Résistance possède aussi un autre front, soit l’extrême Ouest du territoire. Une fois encore, le Régime Colonial essuie une défaite face à la Poëtoscovie, dont le triomphe pousse là aussi les colons à migrer vers l’actuelle Poëtoscovie du Sud.
La Résistance poursuit alors sa campagne et conquière le Sud puis l’Est, respectivement en 1737 et 1742. L’ensemble des colons est alors dans l’actuelle Poëtoscovie du Sud.
L’actuelle Poëtoscovie du Sud est alors le seul territoire du Régime Colonial. Afin de le préserver, il annonce un cessez-le-feu en 1743 puis demande un armistice à la Poëtoscovie en 1746, laquelle n’a pas de chef à proprement parlé. Un deuxième congrès se réunit donc à Hernani-centre en 1747, afin de statuer sur cet accord et pour savoir qui dirigera le pays. En effet, les tribus de l’Île ont lutté pour les autres, celles de l’actuelle Poëtoscovie Continentale souhaitent à nouveau avoir autorité sur leurs terres, et les tribus dont les terres sont toujours aux mains du Régime Colonial réclament également un espace de vie. Il est à noter que durant la guerre, les tribus sont devenues totalement nomades. Le Congrès d’Hernani-centre annonce alors que territoire sera divisé 44 provinces, soit le nombre de tribus anciennement de l’actuelle Poëtoscovie Insulaire et Continentale présentes au Congrès. L’ensemble des tribus, désormais provinces, sont alors renseignées dans le Registre National des Provinces (RNP) où ne peuvent s’inscrire les tribus dont les terres sont encore au Régime Colonial. Désormais, dans chaque province, un Gouverneur sera élu et viendra siéger au Congrès. Concernant l’armistice, celui-ci est signé par les deux pays à condition que le Régime Colonial renonce à l’esclavage et permette à chacun de se rendre d’un pays à l’autre. Cette paix dure jusqu’en 1789, lorsque des journalistes de la presse « La Petite Plume » de Poëtoscovie investiguent sur l’exploitation humaine et se rendent compte que l’esclavage est de nouveau à l’œuvre sous le Régime Colonial. Dès lors, la Poëtoscovie annonce qu’elle s’oppose au traitement que le Régime Colonial impose aux peuples présents il y a plusieurs centaines d’années. Néanmoins, malgré la position du pays, celui-ci ne représente pas une menace majeure pour le Régime Colonial avant 1793. En quatre an, la Poëtoscovie tente de lever une armée et des services de renseignement. Des attaques terroristes à Rome feront même jusqu’à fermer certains transports en commun. Finalement, l’organisation d’une nouvelle Résistance dans l’actuelle Poëtoscovie du Sud permis un ultime débarquement directement dans le port de Rome, faisant fuir certains Lutharoviens. Le gouvernement du Régime Colonial quitte officiellement son poste le 3 juillet 1795 pour fuir par la mer. Les membres à sa tête son finalement retrouvés par les services de renseignement de la Poëtoscovie et ramenés pour être jugés en 1812, date officielle de la fin du conflit entre la Poëtoscovie et le Régime Colonial.
De ces épisodes, la Poëtoscovie garde des traces, comme par exemple l’architecture issue de Lutharovie ou bien des relations fortes avec le pays. En effet, le conflit achevé, la Poëtoscovie décide de contacter la Lutharovie pour lui expliquer l’enlèvement de la tête du Régime Colonial, mais aussi pour remercier le pays de ne pas avoir envoyé les renforts dont avaient besoin le régime. Dans le Nord du pays, peu de traces subsistent de ces évènements historiques. En revanche, dans le Sud, les villes sont profondément marquées par cette ère. Les grands boulevards et les monuments sont parfois reproduits à l’identique par rapport à ceux de Lutharovie, et la poésie de Lutharovie, encore aujourd’hui, a continuée d’être transmise de génération en génération, s’adaptant à la Poëtoscovie tel un clin d’œil à la nation désormais son alliée.