Si à première vue la politique pharoise semble arbitraire et soumise aux caprices des chefs de guerre pirates, la prise de pouvoir de la Merirosvo n’a pas balayé en un jour les conflits intérieurs et de faction propres à la principale puissance économique et militaire d’Eurysie du nord. Au contraire, la chute du Syndikaali et la montée en puissance des seigneurs pirates dont la légitimité provient exclusivement de leurs capacités militaires et du suffrage de leurs équipages a profondément contribué à laisser le champ libre à des factions subalternes.
La Merirosvo est désormais appuyée sur un équilibre de ses forces en tension, étirée sur un axe est-ouest qui s’étend sur la route du nord dont elle tire une grande part de ses richesses. Ou, pour le dire de manière plus imagée, l’hydre pharoise a trois tête : une anarchiste à l’ouest, une capitaliste au centre et une socialiste à l’est (voir schéma ci-dessus).
Explicitons tout d’abord cette carte.
A l’ouest, dans la Manche Blanche, se trouve le premier axe d’influence du Pharois appuyé sur la base militaire de Kotios, les pirates anarchistes de la Fraternité des mers du Nord, le Canta pays allié, les pirates d’Uspon, la Zélandia pays allié et, dans une mesure plus potentielle, la proximité avec la Mährenie contrôlée par le Grand Kah qui y possède d’importantes forces armées. Cet axe se caractérise par deux aspects principaux : la domination des idéaux libertaires incarnés par la piraterie kotioïte et la Fédération des Communes Zélandiennes ainsi que la richesse de son commerce en raison d’un grand nombre de pays très dynamiques économiques et regroupés autour d’une mer intérieur relativement petite. C’est cet axe que nous avons choisi de dénommer capitalo-anarchisant ou « pirate ».
A l’est, dans l’océan du nord, se trouve le second axe d’influence du Pharois appuyé sur sa présence militaire au Prodnov et en Karpokie, l’alliance avec la Malévie, Pryscillia et la Lutharovie et, de manière générale, l’absence de concurrents fonctionnels dans la région. En raison du fait qu’un grand nombre de ces pays soient d’obédience socialiste ou communiste et que la souveraineté militaire d’entre eux soit en grande partie renforcée par des alliances militaires avec le Pharois, nous avons choisi de dénommer ce second axe capitalo-socialiste ou « militaro-industriel ».